Chapitre ving-six
" Retour à la réalité "
3 semaines plus tard...
Le brun se dirigea vers la chambre principale de la demeure. Il ouvrit doucement la porte et vit que la fausse brune était encore couchée. Elle faisait dos à lui.
— Tu vas encore me bouder ? demanda le brun, tout en rentrant dans la chambre.
Mais, aucune réponse ne se fit. Il souflla et alla s'assoir sur le lit.
— Ça fait trois semaines, Keira, remets-toi en.
— Dégage, Wilkinson ! S'exclama-t-elle, énervée.
— Je suis dans ma chambre, lui fit-il remarquer.
— Alors je m'envais et tu ne peux pas m'en empêcher !
— Non, je veux que tu restes ici.
— Et moi je veux être seule ! J'en ai marre de rester avec quelqu'un qui ne fait que gâcher ma vie !
— Bon, tu ne vas pas encore recommencer ton histoire, hein? ! Des vrais amis, ça ne te mets pas où tu en es rendu et pour s'en foutre après. Alors crois-moi, j'pense pas qu't'es déjà eu de vrais amis.
Keira se mit à rire sarcastiquement.
— Tu crois vraiment que tu sais c'est quoi, un vrai ami? Déjà, tu n'en ai pas un. Un ami, ça ne brise pas la vie de son ami.
— On est pas amis, Keira.
— Oh ça je le sais, t'inquiètes pas. Je ne t'ai jamais considéré comme tel.
Bizarrement, il se sentit tout drôle. Ces mots lui avait fait mal.
— Pourquoi tu m'as embrassé devant lui ? demanda soudainement la jeune femme.
Il l'a regarda étonné, croyant presque qu'il avait imaginé sa voix. Mais non, elle s'était retournée et le fixait.
— Je... J'en sais rien. Je voulais l'énervé. Il le méritait.
Il en avait eu aussi terriblement envie. Mais ça, jamais il n'allait lui avouer.
— Il ne méritait pas ça. Il vaut mieux que toi, Samuel. Jamais j'aurais dû prolonger ce baiser.
Aoutch.
Son égaux prit un coup.
— Tu aurais continuer à lui cacher la vérité ?
— Tu ne sais rien, Wilkinson, rien du tout.
— Hm... Tu penses ça, mais je sais une chose, blondinette ; tu es bien plus attiré par moi que par lui.
Comme réponse, tout ce qu'elle lui fit, c'est de se remettre dans sa position initiale soit couchée dos à lui.
Samuel roula des yeux et se leva.
— Tu descendras manger, ça fait assez longtemps que tu t'en prives.
— Arrête de faire comme si tu t'inquiétais pour moi.
Il ne répondit rien et ferma la porte derrière lui.
— Si tu savais..., murmura-t-il.
La jeune femme souffla et s'étendit sur le lit en forme d'étoile et regarda le plafond. Elle était étonnée du tournement de la conversation qu'ils ont eu ensemble. Elle n'aurait jamais pensée qu'il aurait répondu à sa question.
Seulement, une chose l'intriguait; pourquoi faisait-il comme s'il s'inquiétait pour elle, alors qu'il allait quand même l'obliger à tuer ?
Elle ne comprenait rien du tout.
La seule chose qu'elle comprenait s'était que si jamais il se décidait à rester ainsi avec elle, elle finirait par s'attacher à lui et ça c'était certain.
***
Le jeune homme arriva dans la grange en claquant fortement la porte de celle-ci. Quatre jeunes autres adultes y étaient déjà. Tous le fixèrent surpris.
Mais pourtant, le jeune homme les ignora et continua sa route vers le sofa. Il s'ouvrit un joint rendu assit. Il en avait vraiment de besoin.
— Nathan ! Mais t'étais où ?! s'exclama la métisse, inquiète.
Mais le jeune homme l'ignora et prit une autre taff de son joint, qui rapetissait de plus en plus.
À la fin de celui-ci, il prit Ruth par la taille et l'embrassa férocement. Celle-ci lâcha un soupire de surprise, ne s'attendant pas à ça du tout.
Le jeune homme se foutait complètement de ses amis qui le regardaient bizarrement, ou encore choqués de son comportement. Il voulait oublier, l'oublier.
Il prit la main de Ruth et la fit sortir avec lui à l'extérieur. Cependant, Ruth se défit rapidement de sa pogne et se mit face à lui. Elle était énervée.
— Mais c'est quoi ton foutu problème, Maloley ?! On a pas de nouvelles de toi depuis des semaines et tout ce que tu fais, c'est de m'embrasser et de fumer un joint devant tout le monde ! C'est quoi, t'es juste de passage? T'avais besoin de sexe, c'est ça, hein ?
Il la fixait d'un regard vide, tellement vide qu'on aurait pu croire qu'il ne comprenait pas un mot de ce que la métisse lui avait dit. Il était blessé. Plus rien ne pouvait l'atteindre dorénavant.
— Mon père avait des problèmes, annonça-t-il, sans rajouter des détails.
Ruth fit une expression de surprise, ne s'attendant pas à ce que Nathan parle soudainement de son père. Elle n'avait jamais entendu parler de lui auparavant.
— Bon, on peut aller chez toi, maintenant ? soupira le jeune homme.
N'osant pas en rajouter plus, elle hocha de la tête et rentra dans la voiture du brun. Il démarra la voiture et roula plus rapidement que d'habitude, ce qui fit peur à la jeune femme.
— Nate ! Moins vite !
Mais il ne l'écoutait pas. Il pensait trop à elle. Le jeune homme imaginait encore la première fois qu'il avait dormi avec sa meilleure amie, à quel point elle était gênée devant lui.
Comment avait-elle pu coucher avec Masson ? Pourquoi pas lui ?
Il aurait tellement voulu être sa première fois. Elle méritait quelque chose de spéciale et il savait que Masson n'avait dû rien faire de très gros.
La colère augmentait à chaques images qu'il se faisait dans sa tête.
Leur premier baisé, lorsque Keira venait de perdre ses parents, la jalousie qu'elle émettait malgré elle, lorsqu'une fille l'approchait, son beau sourire lorsqu'elle se levait à ses côtés...
N'était-ce qu'un rêve? Qu'un mensonge ?
Comment aurait-elle pu jouer avec ses sentiments si bien cachés ? Elle n'en avait aucune idée avant qu'il ne lui avoue. Il avait vu dans son regard de la surprise et de l'incompréhension...
— Pourquoi ? murmura-t-il à lui-même, en tournant dans une rue.
***
Assise sur le divan du salon, la jeune femme écoutait la télévision. Non, elle la fixait. Cette dernière était tellement dans ses pensées qu'elle ne fit aucunement attention à ce qu'il jouait à la télévision. Tout ce qu'elle voulait, c'était partir. Partir loin de cette ville. Mais pourtant, elle ne pouvait pas, puisqu'un certain Samuel Wilkinson lui en empêchait...
— Keira, souffla ce dernier en arrivant derrière elle. T'as l'air d'un zombie.
Elle ne daigna même pas de lui lancer un seul regard. La fausse brune l'ignora carrément.
— Écoutes, j'ai parlé avec Clarisse, dernièrement, commença le brun. Elle s'ennuit de toi.
Elle tourna sa tête légèrement, de façon à ce que son menton touche son épaule.
— Tu mens. Clarisse ne s'ennuit pas, elle ne veut plus rien savoir de moi.
— Tu croyais vraiment qu'elle allait croire ton histoire sans m'en parler ? Je suis comme son fils et elle est comme ma mère, Keira. Je ne sais pas à quoi tu t'imaginais...
La brune soupira.
— C'est bon, j'ai compris que je ne pouvais jamais t'égaler sur l'amour qu'elle te porte, pas besoin d'en rajouter, dit-elle, alors que quelques larmes coulent silencieusement sur ses yeux.
Le jeune homme soupira et alla s'assoir devant elle.
— Je ne faisais aucune allusion à ça. Je parlais du fait que je ne peux pas lui laisser entendre cette réalité, tu comprends? Je... Je ne veux pas la décevoir... C'est la seule qui voit le bon en moi...,dit-il d'une voix nostalgique.
Keira eut un coup de poing dans le ventre à l'entendre de ses mots...
— C'est drôle, mais c'est ce que je ressentais pour Nathan et tu me l'as quand même enlevé de ma vie...
Aucun bruit ne se fit pendant un court moment. Il ne lui dit aucun mot et monta à l'étage. Elle put entendre la porte claquer.
Elle rit d'un rire faux.
— Lâche.
Soudain, son téléphone vibra, lui rappelant qu'elle n'avait eu aucune nouvelle de ses amis depuis un certain temps... Surtout de lui...
Elle espérait tant que Nathan la contacte. Il lui manquait tellement.
Seulement, le message ne venait pas de lui...
De : Ruth
15:38
" Hey... tu donnes pu de tes nouvelles, t'es encore en ville ? "
Ruth... elle lui avait envoyé un message ! Nathan ne lui avait donc encore rien dit?
De : Keira
15:42
" Hey... disons que j'suis là, mais pour une courte durée... pourquoi ? "
De : Ruth
15:44
" J'aimerais bien revoir ma Keira. Elle me manque... Les choses ont changés depuis qu'on te voit plus "
Oh Ruth, moi aussi elles ont changés...
De : Keira
15:58
" Je suis pas sûr que ça soit une bonne idée, Ruth... "
En l'envoyant, elle eut les larmes aux yeux. Elle savait que Ruth allait bientôt tout savoir et qu'elle allait la détester à tout jamais. La métisse répondit aussitôt.
De : Ruth
15:58
" Keira ?! Qu'est-ce qui s'passe avec toi ? Je m'inquiètes pour toi "
16:04
" Réponds moi, s.v.p... "
16:19
" Merde Kei... Me laisse pas comme ça ! "
16:26
" Juste une soirée... S'te plaît. J'te demande pas grand chose, non ?
Tu t'es peut-être lassée de nous, mais pas moi. Tu es la seule avec qui je peux être moi-même. Alors, je t'en supplies, viens à la soirée... "
De : Keira
16:29
" Ne pense pas ça, Ruth. Je vous aimes bien trop... "
16:30
" ok, j'viens. Tu me diras quand... "
Elle sentait déjà qu'elle regrettait son choix, mais l'idée de revoir son amie ne quittait pas son esprit. Keira s'ennuyait énormément d'elle et... des autres.
Seulement, allait-elle pouvoir sortie de cette fichue maison ?
Elle en avait aucune idée, mais rendu au point où elle en était, elle n'avait rien a perdre puisqu'après tout, elle avait tout perdu.
Enfin... presque.
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