Chapitre dix-sept
" Soirée avec des criminels "
C'est le cœur gros, que Keira arriva à destination. Sammy l'attendait avec impatience, car il tapait nerveusement son pied. Lorsque son regard rencontra le sien, il se leva immédiatement et lui empoignant le bras et l'emmena dans un coin où personne ne pouvait les voir.
Elle eut soudainemen peur.
Allait-il lui faire mal ?
La... Violée ?
Elle figea à ces pensées et tenta de parraitre normale.
Il la plaqua sur le mur et la regarda droit dans les yeux.
— Ça va, tu t'amuses avec ton mec ? demanda ce dernier, énervé.
— De quoi tu parles ?! demanda Keira, les yeux grands ouverts.
— Cesse de faire ta fucking maline avec moi ! Je sais que t'es allée faire ta p'tite pute !
Oh, oh.
Samuel venait de commettre une grosse erreur. Il venait d'insulter Keira et celle-ci n'appréciait pas du tout ça.
— UNE PUTE ?! UNE PUTE, HEIN ? s'énerva-t-elle. EH BIEN TU PEUX BIEN ALLER TE FAIRE FOUTRE ! J'SUIS PAS COMME UNE DE TES PUTAIN DE PUTES ! SI TU ME TRAITES COMME ÇA TU VAS VOIR SAL CONN...aaard.
Le faux-blond venait tout juste de la tenir par la gorge. Elle commença à s'étouffer et son visage devint rouge. On pouvait y lire la peur dans son visage.
— Alors, on fait moins la maline, maintenant ? demanda le jeune homme avec un sourire malsain. Tu vas arrêté immédiatement d'hausser le ton avec moi et tu vas surtout arrêter d'aller coucher avec tes mecs. Me suis-je bien fait comprendre ? demanda-t-il en la regardant dans le blanc de l'œil.
Elle hocha difficilement la tête et il enleva sa main de son cou. Keira toussa plusieurs fois, afin de reprendre son souffle. C'était la première fois qu'il avait été aussi violent avec elle.
Jamais elle n'aurait pu croire qu'il finirait par s'énerver autant lorsque quelqu'un ne le « respectait » pas.
Et elle comprit, qu'à partir de maintenant, qu'elle aurait peur de ce garçon le restant de ses jours.
— J'aime quand tu m'obéis. Tu deviens encore plus sexy, dit-il en allant lui faire un bisou dans le cou.
N'osant nullement se détacher de lui, elle resta immobile. Le souffle léger du jeune homme dans son cou la fit frissonner malgré elle.
Elle sentit les lèvres de Samuel bouger. Il souriait à cause de l'effet qu'il avait sur elle. Et Keira détestait son corps pour cette raison; elle n'avait aucune attirance pour lui... Il n'était qu'un imbécile dealer, aroguant et violent. Elle ne voulait pas ressentir ce qu'elle ressentait.
Pas avec lui...
Elle sentit bouger la tête de Samuel et sa bouche se fit très près de son oreille gauche.
— Demain soir, fais-toi belle. On sort.
Son visage devint blême et elle eut soudainement chaud. Elle ne voulait pas sortir avec lui et surtout pas seule, maintenant qu'elle sait comment il est réellement.
— Tu diras à Clarisse que tu dors chez ta charmante amie... Bradley ?
— Bailey.
— Hm... C'est pareille. Bon à demain soir. Et n'oublie pas, peut importe que tu ne veuilles ou pas, je te retrouverai toujours.
Ceci dit, il s'éloigna de la blonde et sortit de l'endroit, la laissant seule et effrayée.
Elle ne pouvait pas...
Qu'est-ce qu'elle allait faire maintenant ?
Prétendre à sa tante qu'elle me se sent pas bien ?
Mais non, elle saurait parfaitement que c'est faux.
Keira était dans la merde. Personne ne pouvait l'aider et elle ne pouvait même pas s'enfuir.
Samuel était dangereux, très dangereux et rien ni personne, ne pourra lui empêcher de faire ce qu'il veut...
***
Le lendemain, à l'école, la jeune femme s'était retrouvée seule toute la journée. Nathan et Ruth, l'avaient ignoré ainsi que les autres. Seul Nathan avait accordé une attention particulière sur sa personne, bien que ce fut de courte durée. Il avait fixé son cou un bon moment, inquiet, avant de lever son regard vers elle et de voir qu'elle le regardait aussi. Il changea instantanément son regard de place, mine de se foutre d'elle et se dirigea vers une de ces conquêtes. Il savait comment énervé sa blonde et elle le savait qu'il avait fait exprès.
Seulement, elle ne comprit pas exactement pourquoi il avait fixé avec insistance son cou.
Elle se toucha inconsciemment son cou et souffra de douleur sur certains endroits.
Soudain, elle réalisa que c'était à la même endroit que Sammy l'avait violemment prit et elle ouvrit grand les yeux, tout en se dirigeant rapidement aux toilettes.
Elle se dirigea illico devant le miroir et y vit des marques rouges des deux côtés.
Merde... Manquerait plus que Clarisse les voient...
La blonde détacha ses cheveux et cacha les marques à l'aide de ceux-ci, avant de sortir de la salle de bain en faisant comme si de rien n'était.
Seulement, une personne l'avait suivit, trouvant son comportement bizarre. Et celle-ci, avait aussi bien remarqué qu'elle tentait désespérément de cacher ces marques.
Et cette personne fera tout pour savoir comment elle avait eu cela.
***
Le soir même, Keira avait prétendu ne pas avoir de l'appétit et d'être fatiguée pour ne pas avoir à cacher les marques sur son cou à Clarisse. Et cela avait bien marché.
Elle tenta de s'endormir, mais le regard de Samuel lui restait en tête. Il avait l'air d'être tellement en colère, qu'il aurait pu la tuer sur place, s'il l'aurait voulu. Ce regard l'avait marqué, voire tromatisé. Jamais elle ne le verait comme avant.
Soudain, la sonnerie de la porte d'entrée retentit. Elle sentit son estomac se refrogner sur lui-même. C'était lui, elle en était sûr.
Elle entendit sa tante aller répondre et de saluer chaleureusement la personne.
La jeune femme n'entendait que très peu leur conversation.
— Keira ? Oh... Elle s'est endormie. Elle était fatiguée.
— Ah c'est dommage, j'avais envie de l'emmener avec moi pour lui présenter des amis et pouvoir faire plus connaissance avec elle...
Des amis? Des ? Oh seigneur...
— ...Je vais la réveiller...
Merde !
Keira tenta de faire semblant de dormir, lorsqu'elle entendit un cognement contre sa porte et celle-ci s'ouvrir tranquillement.
Elle entendit des pas se rapprocher d'elle, puis sa tante lui frotta doucement l'épaule.
Fais semblant de dormir profondément Keira...
Mais sa tante lui chuchota à l'oreille de se réveiller et cette dernière insistait beaucoup.
Keira grogna, tout en ouvrant doucement les yeux. Sa tante lui souria.
— Samuel est en bas. Il aimerait t'emmener sortir avec lui ce soir.
— Hm... Je me sens pas trop bien et je suis vraiment fatiguée. J'suis pas sûr que ça soit...
— Oh allez Kei, ça sera amusant ! Tu vas te faire de nouveaux amis !
La jeune blonde eut un pincement, à l'entente du mot « ami ». Ses amis... Ils ne lui parlaient même plus. Alors pourquoi se faire de nouveaux amis quand elle vient de perdre les meilleurs ?
— Clarisse...
— Allez Keira ! Je veux te voir sourire ! Sors avec lui, ça va te faire du bien.
Si seulement elle savait...
— Je lui dis que tu es prête dans une dizaine de minutes ! rajouta-celle-ci en sortant de la chambre.
Keira souffla bruyamment. Le destin s'acharnait sur elle. Il fallait vraiment que Samuel ait le contrôle de sa vie.
Elle se releva et partit se chercher des vêtements pour ce soir. Ne voulant pas se forcer, elle prit rapidement des vêtements qui concordaient bien ensemble : un crop top noir avec un jean bleu marin.
Elle fit sa ligne de « chat », comme le dirait Nathan, en parlant de sa ligne de crayon, et elle mit rapidement du mascara.
Elle finit le tout en prenant toutes ses affaires et prit sa veste en cuir.
Il voulait qu'elle soit belle ?
Eh bien Sammy, pour qu'elle se met belle pour toi, il aurait fallut que tu sois un garçon bien mieux que tu ne l'es...
— J'suis prête, dit-elle à sa tante, alors que Samuel ne faisait que la regarder.
— Parfait ! Bonne soirée ! souria vivement Clarisse.
Samuel s'approcha dangereusement de Keira et lui murmura un « dis-lui ». Elle comprit rapidement et la blonde se retourna vers sa tante.
— Clarisse ? J'vais dormir chez Bailey ce soir, alors ne m'attends pas.
— Parfait ! Tu la salueras de ma part !
La jeune femme lui fit un petit sourire et sortit de la demeure, en compagnie du jeune criminel.
Ce dernier embarqua dans une audi noir et lui fit signe de venir aussi.
Elle alla s'assoir à sa droite et il démarra le moteur. Un silence mort régnait dans l'automobile, jusqu'à ce que Sammy lui fit une remarque.
— T'aurais pu faire mieux.
Elle se retourna vers lui, offusquée qu'il juge ainsi son style vestimentaire et le regarda mauvais, avant de regarder vers sa portière.
Connard.
— Je t'ai entendu, avec ta tante, en haut. Je sais que t'as tenté d'éviter cette soirée.
Shit...
— Je t'avais dit que tu n'avais pas le choix, blondinette. Tu me déçois.
— Je ne me sentais pas bien, tenta-t-elle de lui mentir. Et... C'est encore le cas.
— T'es une mauvaise menteuse. T'as de la chance, j'ai pas envie d'endommager ton p'tit visage, déjà que tu m'as obliger à le faire avec ton cou.
Elle avala sa salive, soucieuse.
Il la menaçait encore.
— On est arrivé, dit-il quelques minutes plus tard, en sortant de la voiture.
Cet endroit semblait bien a être un dépotoir, tellement il était répugnant. Elle sortit tout de même, alors que l'envie n'y était pas. Keira savait que Samuel ne se ferait pas tendre sinon.
Il alla se placer à côté d'elle et placa son bras autour de son épaule. Elle sursauta et se retourna vers lui. Il ne la regardait pas, mais il souriait.
— Comme ça, tout le monde sera qui tu accompagnes, expliqua-t-il.
Ah bon ? Parce qu'il y aura plusieurs filles accompagnatrices ? On est des objets, c'est ça, Sammy ?
Elle contrôla sa colère et ne dit rien. Samuel ouvra la porte de sa main libre et tout les regards se dirigèrent instantanément sur eux. Quelques chuchotements se faisaient, alors qu'ils marchaient. Le jeune homme les conduisèrent vers une petite bande, qui était un peu éloignée. Keira figea en voyant une des personnes parmi eux.
Elle ne comprenait strictement rien.
— Sammy ! Que c'est bon de te revoir, sourit un des six. Tu nous ramènes une de tes petites ? rajouta-t-il en lançant un regard pervers sur la blonde.
— Keira ? fit un autre, les yeux plissés. C'est bien toi ?
Elle ouvrit grand les yeux. C'était bel et bien la personne qu'elle croyait; c'était Jack Gilinsky, le copain de Callie. Il n'était pas avec elle, mais avec une brune et semblait être sous l'effet de la drogue.
Ça ne clochait pas. Callie et Ellie avait des petits amis parfaits; pas des drogués !
— Qu'est-ce qu'elle fait là, Sammy ? demanda le brun.
— Elle est avec moi, dit-il d'une voix dur.
Jack me donna un drôle d'air, tandis que je le regardais de la même manière.
Mais il fou quoi ici ?
— Bon, j'vous la laisse quelques minutes, j'ai des choses à régler, dit Sammy en partant rapidement.
Elle en profita pour s'approcher de Jack et de le prendre par le bras pour s'éloigner des autres.
— Tu fais quoi ici ? demanda la jeune Tomson, énervée.
— Écoutes, j'peux pas t'en parler.
— Ah non ? Et qu'est-ce que tu dirais si j'irais en parler avec Callie, uh ? Tu penses qu'elle aimerait savoir que son imbécile de copain fume de la drogue et se trimbale avec une autre fille ? Pas sûr moi.
— Faut pas que t'en parles, Keira. Je veux pas la mettre dans une situation dangereuse. Il faut que tu gardes ça pour toi.
— Tu penses que j'en ai quelque chose à cirer de la sécurité de ma sœur ? Elle se moque de moi ouvertement devant les autres ! Je m'en fiche, autant qu'elle se fou de moi, Jack.
Il la regarda sérieusement et lui dit, avant de partir :
— Callie t'aime et toi aussi. Et on sait tous autant que toi que tu t'inquiètes autant à sa sécurité qu'elle pour toi.
C'était avant, Jack. Avant qu'elle ne change... Maintenant, c'est finit.
La jeune blonde se dirigea sur une banquette seule et souffla.
Elle allait vraiment rester ici à ne rien faire ?
Rester avec ce genre de personne ?
Plutôt ennuyant...
Si elle aurait pu, elle serait aller à la grange. Mais maintenant, elle n'est plus la bienvenue.
Tout ça, à cause de lui.
Le regard de la blonde se dirigea vers Samuel. Ce dernier était en train de parler avec deux hommes dans la trentaine. Ils semblaient tout deux, être en admiration pour Samuel. Cela la dégoûtait.
Elle roula des yeux.
— Hey ma belle, t'es seule ? fit une voix à côté d'elle.
Elle sursauta, ne s'attendant pas à entendre parler quelqu'un d'aussi près. La personne à côté rigola.
— Je m'excuse, dit-elle, je ne voulais pas te faire peur.
La blonde se retourna vers celle-ci et c'était un jeune garçon, d'une vingtaine d'année environ. Il était blond et semblait avoir les yeux clairs, malgré le peu d'éclairage. Il était assez mignon.
— Ouais j'suis seule comme tu peux le voir, dit-elle en grognant.
— Ouh la, on en a une pas heureuse ici ! s'exclama-t-il d'un drôle de ton, faisant décrocher un rire de Keira et un sourire de celui-ci.
— Disons que l'envie de venir ici n'était pas présente, expliqua la blonde.
— Ah non? Pourquoi ?
— Parce que je dois accompagner un crétin alors que j'aurais pu juste dormir.
Le blond rigola tout en la fixant. Il se rapprocha doucement d'elle et lui murmura à l'oreille.
— Bon, qui est ce crétin qui laisse une aussi belle fille seule ?
— Moi. Et oui, je l'ai remarqué que ça été stupide car des personnes sans intérêts viennent lui tourner au tour, dit Samuel en arrivant, énervé.
Le blond semblait vexé, mais ne dit rien. Il lança un dernier regard à la blonde et lui mima un bonne chance avec ses lèvres avant de partir.
Samuel grogna et emmena Keira avec elle. Il était énervé. Énervé qu'on ose s'approcher d'elle.
C'est donc ainsi qu'il les entrainèrent vers le plus de personne. Il s'assit et fait assoir la blonde sur lui pour qu'elle soit face à lui. Elle fronça les sourcils, tandis que la salle se fit de plus en plus silencieux.
Il étira la tête vers elle et s'approcha tranquillement de son visage. Prise par surprise, la blonde s'éloigna du jeune homme.
De plus, elle ne voulait pas. Il la répugnait après tout ce qu'il lui avait fait.
Seulement, Samuel n'était pas du genre à se laisser faire. Il prit sa marchoire d'une manière forte et la força à se laisser embrasser. Lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, Keira se surpris a aimer ce baiser. Il était d'une douceur et d'une férocité si soudaine. Elle en voulait plus. C'était comme si elle avait oublié tout ce qu'il avait fait, qui il était réellement. Elle avait l'impression que c'était une toute autre personne.
Mais ce n'est que lorsqu'il se détacha d'elle, qu'elle revint à la réalité. Elle vit tout les regards des gens sur elle et le regard triomphant de Sammy.
Keira fit mine de dégoût, se rappelant qu'elle devait détester ce qu'il venait de passer.
Samuel la fit se relever et il prit sa main fermement. Il regarda tout les personnes qui étaient autour d'eux avant de prendre la parole.
— Vous avez vu ? Cette fille, elle est à moi. Touchez-là, regardez-là, osez l'aborder et vous verrez ce qu'il vous attendera.
C'était assez clair.
Samuel avait non seulement le contrôle de tout le monde, mais il avait aussi leur respect.
Et ça, Keira ne comprenait toujours pas pourquoi.
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