Chapitre dix-neuf
" Retrouvaille "
Une semaine plus tard...
La blonde finissait son dernier examen avant les vacances d'été. Bien qu'elle n'avait nullement l'humeur a pensé à l'école, elle s'était acharnée à vouloir finir son année en bon terme. Elle n'avait pas envie de redoubler sa dernière année.
Keira voulait être libre après ça. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle voulait faire plus tard, mais elle avait besoin d'une année sabbatique afin de remettre ses idées en place.
Avoir perdu ses parents et ses amis lui avait fait perdre ses repères et son envie de continuer. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de voyager un peu partout afin de pouvoir se retrouver.
Retrouver la Keira Tomson qu'elle avait toujours été.
C'est donc en terminant son dernier calcule mathématique, que Keira finit officiellement son année scolaire. Elle balança fortement son crayon sur le bureau, prit son sac et ranger le nécessaire, avant de se lever et de remettre sa feuille d'examen. Elle sortit rapidement de l'établissement et fonça vers le parc qui était désormais, son nouveau petit coin. La blonde se mit dans un coin sombre et sortit son joint et l'alluma. Keira se sentit immédiatement détendue. Ces semaines précédentes avaient été une explosion d'émotions et elle avait un poid en moins, avec la fin des cours. Maintenant, il ne lui restait plus que d'en finir avec Samuel et Keira pourrait enfin partir pour se refaire une nouvelle vie.
Elle avait hâte, très hâte...
— Keira ? fit une voix derrière elle.
Cette dernière sursauta et se retourna vers cette voix. C'était Charlie.
— Charlie ? fit-elle d'un ton surpris.
La jeune femme devant elle lui fit un petit sourire et baissa son regard vers le joint de Keira, qui était dans ses doigts.
— Hey..., dit Charlie en relevant le visage.
— Qu'est-ce qu'tu fais là ?
— Je... J'ai fini mon examen et je t'ai vu au loin. Je voulais te parler.
— À propos de quoi ?
La blonde ne voyait pas du tout de quoi Charlie voulait bien parler. Leur amitié était pourtant terminée alors elle ne voyait pas qu'est-ce qui avait bien a dire de plus.
— Je... Je sais que tout ces années en notre compagnie n'était qu'une façade pour toi. Mais pour moi... Ça ne l'était pas. Tu as toujours été une amie pour moi et je ne suis pas comme les autres, Keira. Même si tu nous ne considérais pas comme des «amis», saches que pour moi, tu l'es encore.
Cet aveu la surpris. Jamais elle n'aurait pensé que Charlie la considérait toujours comme son amie. Ça la touchait, profondément.
Le visage surpris, Keira ne savait quoi dire.
— Je... Wow... J'm'excuse si je t'ai fait mal, Char... J'voulais pas te blesser ou quoique ce soit. C'est juste que... Ces temps-ci, tout va mal et j'avais besoin de mes... meilleurs amis..., murmura-t-elle.
Charlie s'avança vers son amie et la prit dans ses bras. Ce geste surpris beaucoup la blonde. Elle resta marbre un petit moment avant de la serrer à ton tour.
— Ça va tellement mal Charlie, si tu savais... Je suis en train de tout perdre, murmura Keira en baissant la tête.
Elle allait pleurer et Keira détestait montrer ce qu'elle ressentait devant les autres.
— Ne dis pas ça, Kei. Tu as peut-être perdu tes parents, mais il te reste tes amis et le reste de ta famille. Ils seront toujours là pour t'épauler, j'en suis sûre. Tu es une bonne personne Keira, ne l'oublie jamais.
La blonde n'en pouvait plus. Elle en avait les yeux pleins d'eau.
Avoir été une «bonne personne» lui avait fait perdre ses amis; sa vraie famille. Et ça, elle s'en voulait énormément.
— Tu vois, j'ai perdu mon père quand j'avais dix ans, continua Charlie, après un cours instant. J'étais complètement démolie à l'idée d'avoir perdu mon père. J'étais si jeune, Kei. Mon monde s'était écroulé... C'est ma grand-mère qui m'a fait remonté la pente. J'ai été vivre chez elle un certain moment et je me suis fait des amis qui ont su me faire changer les idées. Et tu vois ses amis ? Ce sont Alexander, Mikael et Katia. Peu importe ce qui peut arriver, ils seront toujours là pour moi. Et crois-moi, j'en suis sûr que tes amis le seront tout autant.
Keira la ressera une deuxième fois dans ses bras. La noire était si gentille avec elle... Elle ne comprenait pas pourquoi. La blonde se trouvait tellement méchante et égoïstse de l'avoir abandonné et pourtant, elle était restée malgré tout.
— Je t'adore Charlie, merci d'être là, murmura la jeune femme.
— Ça sert à ça les amis.
La blonde se mit immédiatement a penser à ses amis.
Ouais... Les amis...
***
Arrivée maintenant chez elle,
Keira entra rapidement, ne voulant pas se faire remarquer par Clarisse. Seulement, il était trop tard. Elle avait déjà remarqué que sa nièce était rentrée. La tante de Keira arriva vers elle et son sourire se fanna, voyant que la blonde semblait triste. Clarisse sentait aussitôt que quelque chose n'allait pas. Seulement, avant qu'elle ne puisse lui demander, Keira fit un sourire à sa tante, pour la saluer et pour tenter de montrer ce qu'elle ressentait.
Clarisse abandonna, voyant qu'elle n'avait pas envie d'en
parler.
— Comment a été ton examen ? demanda-t-elle finalement.
— Plutôt bien, étonnemment. Je pense que je devrais l'avoir.
— Bien ! sourit Clarisse. Alors on va fêter ça avec tes sœurs ! Où as-tu envie d'aller ?
— Euh... Taco Bell ? proposa Keira.
— Tous au Taco Bell ! s'exclama sa tante. Je vais chercher tes sœurs à l'étage. Pendant ce temps-là, va poser tes choses d'école pour être prête.
Keira n'eut nullement la chance de dire quoique ce soit, qu'elle avait déjà filé à l'étage. La blonde souffla et monta à son tour.
Ce n'est pas qu'elle n'en avait pas envie... C'est juste qu'elle aurait préféré rester dans sa chambre toute seule pour se reposer un peu. Disons que cet examen l'avait épuisé.
Sur ce, elle se dépêcha de prendre ses choses et tous partirent de la maison en direction du restaurent.
***
Clarisse et ses grandes sœurs semblaient enjouées. Elles semblaient heureuses pour Keira, aussi étonnant que cela puisse paraitre.
Cela rendit le sourire à la blonde. Peut-être que Charlie avait raison, peut-être que ses sœurs finiront par être là pour elle...
Après avoir commandé leurs tacos, elles se rendirent à une table de quatre personnes et s'installèrent.
Clarisse était contente de voir que Keira semblait aller mieux. C'était tout ce qu'elle souhaitait, la voir sourire.
— Bonne appétit les filles ! sourit la femme à ses nièces.
— À toi aussi ! disèrent-elles en cœur.
Tout en mangeant, Ellie fit la conversation avec Clarisse.
— Je risque de déménager avec Jack dans deux semaines, expliqua-t-elle. Je sais que c'est rapide, mais je me sens prête.
— Qu-quoi ? s'exclama Clarisse, surprise. Wow Ellie...
— Moi aussi... On va habiter les quatre ensemble.
— Vous êtes sûres, les filles?
— Oui, on a économisé juste pour ça pendant des mois et on est prête, Clari. C'est vraiment pas contre toi, c'était déjà prévue, expliqua Callie.
— Ça va, je comprends, souria Clarisse. Vous êtes assez grandes pour décider de ce que vous voulez. Et puis, je ne serai pas seule, il y a toujours Keira qui reste chez moi.
La blonde regarda sa tante et souria tendrement. Elle n'allait pas la laisser seule, non. Pas après ce qu'elle ait apprit par Samuel...
C'est en ayant un appel téléphonique que Keira sortit de ses pensées.
Elle regarda le numéro de l'appel entrant et elle vit qu'il s'agissait de Samuel. Son cœur se mit à tout rompre. Keira leva rapidement la tête avec son air affolé, mais elle se ressaisit rapidement, se rappelant qu'aucunes des filles n'étaient au courant de se qui se passait dans sa vie. La blonde s'excusa et se leva rapidement et elle se dirigea vers la sortie du restaurant.
– Allô ?
– Blondinette, fit la voix de Sammy avec un sourire. Alors on s'ennuyait de moi ?
– Non.
– Hm, tu dois venir maintenant, annonça sèchement Samuel.
– Je peux pas maintenant, j'suis avec mes sœurs et Clarisse.
– Viens directement après et je veux pas de tes fucking excuses, dit-il en racrochant.
Super...
***
Dès qu'elle fut arrivée, elle vit Haiden en train de se diriger vers son bureau. Keira arriva rapidement derrière lui et le frappa dans le visage.
Après ce geste, elle alla directement au bureau de Samuel, qui l'attendait impatiemment.
— Te voilà, lui dit-il seulement. Tu peux t'asseoir.
Elle alla s'asseoir devant lui et le visage de Sammy resta marbre. Il avait l'air de se foutre carrément d'elle contrairement à la dernière fois qu'elle l'avait vu. Et cela la déçue un peu plus qu'elle ne l'aurait voulu.
— Bon, je vais pas passer par quatre chemins : tu pars ce vendredi à New-York.
Les yeux de la blonde sortirent de leur orbites.
New-York ?! C'est à des kilomètres d'ici...
— Comment veux-tu que j'y aille ?
— Je m'occupe de ça. Tu vas rester là pour la fin de semaine.
— Et avec Clarisse, uh? Je lui dis quoi?
— Dis-lui que tu vas avec tes amis à New-York quelques jours pour la fin des cours.
— Et t'as pensé au fait qu'elle ne voudra peut-être pas ?
— Keira, fit Samuel d'une voix plus autoritaire, elle va vouloir.
Sur ce, elle ne dit rien, voyant le visage de Samuel. Il était clair que pour lui, la conversation était close.
— Samuel ?
Étonnamment, ce dernier frissonna à l'entente de son prénom. C'était la première fois qu'il l'entendait l'appeler par son vrai prénom. Cependant, il restait marbre face à la jolie blonde devant lui et leva les yeux vers cette dernière.
— Quoi ?
— Que vais-je faire à New-York ?
— Tu vas aller au musée d'art moderne avec Haiden voler la toile la plus importante de ce musée.
Elle fit de gros yeux choquée. Jamais Keira n'avait voler de toile de sa vie. Les musées étaient des endroits très bien protéger.
Comment allait-elle réussir ?
— Avec Haiden ?
Se fit tout ce qu'elle trouva à dire, ne voulant pas montrer sa peur.
— Oui Keira. Et non blondinette, il ne te fera plus de coup bas. Sinon, je le tue.
La blonde lui lança un regard étonné. C'était presque... Gentil de sa part.
Samuel, se rendit soudain compte de ses paroles. Il toussota et se leva de sa chaise en faisant signe à Keira de sortir.
— Nous avons finit de discuter. Je te texterai l'heure de ton départ.
— Ok. Salut...
— À plus, blondinette, murmura le blond.
***
En route pour se rendre chez elle, Keira se demanda comment allait-elle faire pour se rendre à New-York en faisant croire à sa tante qu'elle y allait avec ses amis. C'est vrai, elle ne leur parle même plus et la blonde ne parle plus vraiment d'eux.
Comment allait-elle convaicre Clarisse ?
Eh bien ça, elle le sera dans quelques secondes, puisque la blonde arriva finalement devant la demeure de sa tante.
Elle souffla un bon coup et tourna la poignée.
— Salut, je suis là ! s'exclama Keira.
— Ça t'as fait du bien ta marche ? demanda Clarisse, en arrivant vers elle.
Eh oui, pour aller voir Samuel, elle avait dit qu'elle irait prendre une marche avant de rentrer.
— Ouais...
Sa tante vit aussitôt que quelque chose clochait.
— Qu'est-ce qui se passe, Kei ? Ça ne va pas ?
Quoi dire, quoi dire...
— C'est juste que... Il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit Clarisse.
— Ok...
— Je sais que j'aurais dû te le dire avant, mais je n'osais pas trop. J'avais peur.
— Tu commences toi-même à me faire peur, rit sa tante nerveusement.
— Je... Je me suis chicanée avec Nate et les autres.
— Quoi ?! Mais pourquoi ?
— Eh bien... Disons qu'ils voulaient organiser un truc et je leur et dit que je ne pourrais pas venir avec eux et ça les a énervé. Ils pensent que je ne veux pas y aller.
— Aller où Keira ?
— Je savais que tu ne voudrais peut-être pas alors je ne voulais pas t'en parler pour rien alors..., continua Keira sans faire attention à ce que sa tante lui disait.
— Où, Keira ? coupa sèchement Clarisse.
— À New-York, annonça Keira.
Clarisse fit de gros yeux.
— New York...
— Oui... Je sais que c'est un peu loin de la maison et qu'Ellie et Callie partent bientôt, alors je ne voulais pas te le demander. Mais ça me fait trop de peine de les savoir loin de moi, Clarisse, vraiment..., dit la blonde les larmes aux yeux. Ils me manquent...
Clarisse l'a prit directement.
Ce que Keira avait raconté était à moitié vrai. Certes, elle s'était réellement chicané avec eux, mais jamais ils s'énerveraient pour une chose pareille... Par contre, une chose est sûr : ses amis lui manquent et elle ne mentait nullement la dessus.
— Ma chérie... Je ne vois pas pourquoi tu pensais que je ne voudrais pas. Je sais que ça risque d'être très cher, mais je veux bien que tu y ailles. Ça va te faire du bien et vous allez pouvoir fêter la fin de l'année tous ensemble.
La blonde la regarda avec un sourire triste.
Il n'y avait aucune chance qu'elle puisse fêter l'année avec eux. C'était terminé...
— J'ai pas besoin de ton argent, Clari. On va dormir chez la cousine de Masson qui habite là-bas. Et pour le reste, je m'arrangerai.
— Oh... Bon d'accord. Et tu partirais quand ?
Et là, Keira fut gênée. C'était assez précipité.
— Euh... Ce vendredi ? rit-elle timidement.
— Oh, elle ria aussi. Dis-donc, toi et tes sœurs... Vous vous êtes toutes arrangés pour m'annoncer des trucs à la dernière minute ?
La blonde ria nerveusement.
— Ouais, c'est ça..., dit-elle sarcastiquement et sa tante ria aussi.
Sauf que moi, contrairement à elles, je ne décide pas vraiment de ce que je fais...
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