La mort
Elle tombait, tout s'était ralentit autour d'elle, comme dans un film et le noir.
Rien que le noir. Ce vide invisible qui nous terrifiait tous un jour ou l'autre. Ce vide sans son, sans odeur, sans fond.
Elle ferma les yeux et sentit une petit chaleur chatouiller son visage. Une chaleur familière et réchauffante, même infime soit elle. Elle ouvrit les yeux et vit une salle, petite, au loin dans le noir. Elle lui éclairait le chemin et l'invita à venir. Rejoindre cette lumière et fuir ce noir, ne pas se fait absorber et envoûter par ce vide remplis d'adrénaline addictive.
Elle nagea dans le vide et s'approcha de la pièce, dégageant cette lumière chatoyante et réconfortante. Combattant avec les ténèbres du vide pour valoir sa place, son existence dans ce néant.
Une fois arrivée près de la pièce, elle posa pieds à terre et eu des frissons en se retournant vers le vide d'où elle venait. Comment avait-elle pu se plaire dans cet endroit aussi sombre, dangereux. Cette endroit totalement sombre, qui laisse place au doute qu'il y ai d'autre personnes dans ces ténèbres, des choses tellement terrifiantes qu'elles restent terrées dans les ténèbres de ce vide.
Elle recentra son regard et son attention sur la pièce après quelques frissons. La salle lui était familière. Un lit simple, un bureau ainsi que le sol en bazar. Des jouets brisés ou brûlés, des crayons et des armes en bois taillées. Une poupée familière décapitée et des feuilles volantes sur le sol. Un sentiment étrange s'empara de son coeur et elle leva les yeux, voulant faire partir ce sentiment. Une lumière reliée à un fil dénudé éclairait la pièce. La lumière n'était pas aussi chatoyante que lorsqu'elle était dans le vide. Comme un sentiment de déception par rapport à ce qu'elle avait expectée s'empara de ces émotions. La peur était paralysée et elle avait en tête de repartir dans le vide pour revoir cette lumière, qui était à première vue plus douce et plus réconfortante. Non agressive et électrisante comme ce qu'elle avait au dessus de la tête.
Elle était sur le point de partir quand une porte sur sa gauche s'ouvrit et attira son attention. Elle se stoppa et regarda la porte. Elle n'était pas présente plus tôt. Complètement rongé par les insectes et le temps, cette porte en bois grinça encore quelque peu avant de terminer sa course, à mi-chemin vers le mur. S'approchant, le femme passa à travers la porte sans la toucher et entra donc dans la nouvelle salle, plus propre. Encore une fois, elle lui était familière.
Des bureaux, tous alignés en deux rangées. Un bureau surélevé au fond de la pièce. Son coeur se serra encore une fois et elle tourna le regard vers la porte d'où elle venait. Elle recula un peu et sentit une douleur à ses poignets. Elle les regarda et des traces rouges apparaissaient. Les larmes lui montaient aux yeux. Elle ne voulait pas pleurer. Pas encore.
Elle regarda rapidement une autre porte dans la salle et l'enfonça rapidement. Elle atterrit dans une salle encore plus familière, moins douloureuse mais impossible de savoir où elle l'avait vu. Impossible de mettre un nom encore une fois. La salle était faite en bois, polis et brillant. Un bureau ainsi qu'un siège bien sculpté occupaient la pièce. Deux autres sièges, moins travaillés étaient placés chacun des deux côtés du bureau. Elle se souvenait du tapis qui était sous ses pieds. Mais il n'y avait pas de porte là où elle était entrée la première fois. Elle se souvenait de cette pièce, de ce tapis aussi propre, de ce siège qui ne devait pas être vide.
Un homme apparut dans la salle. Un costume clair et classy. Son regard, ferme et bleu se posa sur la femme. Il s'adoucit immédiatement. Elle avait déjà vu cet homme. Un sentiment doux caressa son coeur et une larme coula le long de son visage. Pourquoi? Pourquoi ces larmes? Qu'avait fait cet homme pour mériter ces pleurs.
Elle plaqua ses mains sur son visage et tomba à genoux sur le tapis. Une main se posa sur son épaule et des mots calmèrent ses sanglots.
-Tu te souviens de la première fois que tu es entrée ici? Demanda l'homme à présent à genoux auprès d'elle. Ces yeux reposant soulageaient les sanglots et la tristesse que lui inspirait cette salle.
Elle baissa le regard honteuse de cette situation et essuya ses larmes. Elle se retint de se jeter dans les bras de l'homme. Elle le connaissait, mais il lui était encore impossible de prononcer son nom.
La lumière naturelle qui traversait la fenêtre derrière elle s'éteignit et laissa place à une lumière rouge, artificielle et oppressante. Son cœur s'accélèrera et manqua un battement quand l'homme la prit dans ses bras.
-Mycroft, murmura t-elle contre la poitrine de l'homme. Les yeux fermés, elle se remémora cet homme.
Mycroft Holmes, le gouvernement britannique. Cet homme qui avait donné un sens à sa vie. L'homme qui la soutenait et qui l'aimait. Elle s'accrocha à lui comme ci sa vie en dépendait et elle sentait son cœur ralentir. Ses forces disparaître. L'homme se détacha d'elle et plongea ses yeux bleu dans les siens.
-Il n'y a plus de temps. Réveilles-toi! Si tu veux vivre, Lydia, agis!
Elle regarda autour d'elle. La salle sombrait dans les ténèbres. Le vide mangeait petit à petit cette salle, la dernière. Mycroft l'aida à se lever et elle se retourna. Elle vit une lumière blanche, scintillante, chaleureuse et attirante. Elle tourna la tête vers Mycroft.
-Si tu veux arrêter, c'est là-bas que tu dois aller, dit l'homme d'un ton triste.
Arrêter quoi? Elle tenta d'attraper la main de l'homme mais il l'évita et recula de deux pas. Il se tenait droit, comme face à un décision qui lui briserait le cœur mais qu'il ne pouvait rien faire. Elle prit sa tête dans les mains et vit le sol disparaître doucement sous ses pieds. Non. Si cette lumière la décevait une nouvelle fois? Qu'est-ce qui l'attendrait là bas? Mieux vaut ne pas rester seul, dans le noir. Elle se retourna et se jeta dans les bras de Mycroft.
La lumière blanche disparut doucement et les ténèbres les engloutit tous les deux. Mycroft attrapa la main de Lydia et ne la lâcha pas. Elle entendit un bruit, régulier. Comme des battements de cœur. Elle ferma les yeux en serrant la main de Mycroft, ne souhaitant pas l'abandonner. Pour rien au monde elle ne le voudrait.
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