3h du matin
Je ne m'étais jamais autant restée au même endroit aussi longtemps. Moi qui aimais bouger, qui était populaire au lycée, je rêvais des étoiles. Je rêvais de les changer, de les explorer toutes une par une et de les connaître.
Il était 3h du matin sur mon réveil. Dans 3 heure je devrais me lever pour aller au lycée. J'avais pour habitudes d'aimer le lycée depuis que mes parents ne s'entendaient plus. J'avais hâte que le jour se lève et que le soleil reste toute l'éternité.
Cette nuit là c'était l'inverse. Je n'avais jamais été aussi détendue. Le silence de la nuit faisait vibrer mes tympans, le vent doux et berçant frappant mon visage. C'était la nuit que tout le monde fuyait. En dormant, fermant les fenêtres et tirant les rideaux. C'était cette nuit que j'admirais se soir là. Je ne voulais pas la fuir comme les autres du quartier ou du monde, je voulais devenir son amie. Cette nuit avait tant à offrir que personne ne voyait. Ces étoiles toutes différentes scintillaient et pétillaient devant mes yeux brun. Elles les ouvraient comme jamais je ne les avais ouvert avant. C'était elles qui les faisaient briller.
Ces nuages sombres, éclairés par plus grand qu'eux, plus brillant et plus majestueux qu'eux décoraient ce tableau silencieux mais tellement mélodieux. Cette douce mélodie que seul ceux qui ne fuiaient pas la nuit pouvaient entendre, le chant de la Lune. Lent, pointilleux, charmant et attendrissant. Ce doux chant me berçait tout en me tenant éveiller. Assez pour l'admirer encore. La lune.
Considérée comme un morceau de fromage par beaucoup de personne, elle était la reine de chaque nuits. Elle orchestrait les étoiles et était visible même à travers les nuages. La reine dirigeait une mélodie douce et amicale en été et beaucoup plus forte et tonique en hiver.
Alors que tout le monde s'enfermait dans un cocon ou allait au pays des rêves, je regardait le théâtre de la nuit, appuyé sur ma fenêtre, un sourire niais sur le visage. Une pièce si expressive, compréhensive et pleine de sagesse. Il n'y avait pas besoin de mots pour faire passer un message, seulement des figures. La lune, par sa finesse et son élégance, gouvernait le monde par rapport au soleil, beaucoup plus familier et superficiel. Au contraire, la lune était primordiale, addictive et constamment surprenante. Mystérieuse et étrangement attentive envers nous, spectateurs de son spectacle.
Alors que le soleil parlait constamment, à longueur de journée, la lune nous écoutait. Elle était silencieuse et savait comment s'exprimer. Simple, clair et efficace. Elle pouvait nous aider tant que nous disions la vérité pure et simple. Si la lune est la reine de ce monde, le soleil est le fou de cette dernier, chargé de la faire rire et de la divertir, pour 12 heures. Il ne nous écoutait pas réellement. Il ramenait chaque conversation à lui et s'imposait partout, tout le temps. La lune elle était plus subtile, douce et conciliante.
Certaines personnes associaient la nuit au jazz. La musique calme de fond qu'on entendait dans un film mafieux italien par exemple. J'approuvais cette comparaison. Comme la nuit, ce style de jazz était un tranquillisant. Il avait l'effet d'une drogue et pouvait nous faire changer totalement d'humeur. Son tempo lent, parfois aléatoire et en raccord avec une scène pouvaient être similaire au scintillement des étoiles, les chants du vent de minuit et les nuages grisâtres.
La lune restait puissante qu'importe le temps, qu'importe l'heure. Les étoiles elle disparaissaient après quelques rayonnes de soleil. Elle ne se rabaissait pas à l'arrivée de ce dernier et gardait leurs sagesse à ceux qui étaient prêts à l'entendre. C'était ce soleil que je pouvais apercevoir au loin, derrière les maisons et les arbres. Cet imposant soleil qui n'adressait même pas la parole à la lune et brisait le chant de la reine. Il n'avait aucune finesse, politesse ou respect pour la lune et la seule délicatesse qu'il pouvait avoir était pour les jolis coups de soleil qu'il allait laisser gentiment sur les touristes sur les plages.
Je regardais mon réveil, 6h03. Dans 15 minutes ma mère entrera dans ma chambre pour me réveiller. Au revoir, lune. À la prochaine fois, quand le soleil aura finit de parler.
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