— CHAPITRE QUATORZE ᵎᵎ ❞
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30 juin 2020, 18h30
Yeongsu

La brise du début de soirée commençait à souffler, portant les effluves saline de la mer qui s'étendait à quelques mètres d'eux. Malgré l'heure, le soleil était encore haut dans le ciel, toujours pas décidé à cédé sa place à sa sœur et la chaleur du début juillet commençait à se faire ressentir. La main de Jisung était restée dans celle de Minho, maintenant mariées l'une à l'autre, pas prêtes de se lâcher. Ils avaient décidé de rentrer au vu de l'approche du dîner et de la sévérité de la mère Han en ce qui concerne la ponctualité. Mais ici, tout le monde pouvait le voir, Jisung aurait préféré passer sous les roues des voitures qui les longeaient sur la route d'à côté plutôt que d'assister à ce stupide dîner. Tout le monde mais surtout Minho.

Il avait tout essayé mais rien ne semblait marcher pour ramener sa joie et sa bonne humeur. Compréhensible mais ça ne l'empêchait pas de se sentir mal quant à la situation. Il aimerait pouvoir y faire quelque chose, effacer tous les mauvais souvenirs qu'il pouvait avoir avec eux, nettoyer d'une caresse les cicatrices du passé mais ce n'était pas possible. Tout ce qu'il pouvait faire, était de tenir sa main, aussi fort qu'il le pouvait. Ou alors...Une idée germa dans son esprit. Ce n'était pas la meilleure, mais c'était la seule solution. Minho n'avait pas l'habitude d'être l'initiateur de ce genre de décision foireuse mais il y avait une première fois à tout n'est-ce pas ?

« Jisung, tu n'as pas envie d'y aller n'est-ce pas ? il s'arrêta, entraînant le plus jeune avec lui.

— Bien sûr que non, la dernière fois que j'ai vu mon père il m'a traité de déception sur patte, un faux rire passa ses lèvres et Minho prit une grande inspiration.

— Et si on y allait pas ? On va autre part, loin de tout ça.

— C'est une idée très séduisante, le regard du noiraud s'illumina, mais non, avant de s'éteindre immédiatement.

— Pourquoi ? Ça te fera du bien. Tu veux pas faire quelque-chose qui te plaise toi pour une fois ?

— C'est pas que je veux pas, mais si je vais pas à se dîner, ma mère va me tuer. Littéralement, m'assassiner.

— Très bien, mais elle devra me passer sous le corps d'abord, Jisung rit et Minho sourit, ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas entendu rire.

— Très mignon mais ma mère tu tuerais aussi. Ne la sous-estime pas. J'ai fait l'erreur une fois, plus jamais.

— Ok, alors on va mourir ensemble. Mais on pourra s'inquiéter de tout ça après, en attendant, profitons. On a la mer, à à peine dix minutes d'ici, ce serait du gâchis.

— C'est la première fois que je te vois aussi têtu et aussi irréfléchi...J'ai l'impression d'être le plus responsable là, et j'aime pas, trop de pression, il croisa les bras sur son torse, une moue sur le visage.

— C'est juste que...Je déteste te voir aussi mal. Surtout pour des personnes qui ne le méritent absolument pas. Mais si tu veux y aller, on ira. Je pense que c'est une mauvaise idée mais si c'est ton choix alors je ne peux que le respecter. »

Malgré l'abandon de Minho, Jisung n'avait pas bougé. Ce n'était pas son choix, il ne voulait pas y aller mais il avait bien trop peur des représailles pour s'autoriser un quelconque libre arbitre. Est-ce qu'il avait la nausée à chaque fois qu'il s'asseyait à cette table ? Oui, même plus que ça. Mais peu importe son âge, Jisung aura toujours l'impression d'être ce petit garçon qui ne voulait que l'approbation de ses parents quand il passait cette porte. Mais il n'avait pas bougé.

Son téléphone vibra, un message de sa mère. Ses yeux parcoururent les mots digitaux qui s'affichaient, ses sourcils se froncerent pour ne devenir qu'un et il éteignit son téléphone avant de se tourner vers le noiraud, décidé.

« Tu as ton maillot de bain ?

— Hein ? On y va pas ? Minho sourit.

— Nope, il fit demi tour, un sourire jumelé à celui du plus vieux, Tu viens ? »

Minho n'eut pas besoin qu'il lui répète deux fois et le suivit, plus que satisfait du tournant de leur soirée même si ce changement soudain d'avis était à creuser. Cependant dans le moment, il avait préféré ne pas trop s'inquiéter mais plutôt profiter du fait que Jisung prenne enfin la décision de valoriser ses envies plutôt que de satisfaire ses parents. C'était une petite victoire mais il n'allait pas cracher dessus. Alors il se décida à ignorer ce paramètre l'instant de quelques heures et de simplement profiter du peu de repos dont ils bénéficiaient ce soir.

Une fois arrivé, la plage était presque vide, n'accueillant qu'eux et une petite flopée de jeunes réunis autour d'un feu de camp et de beaucoup trop d'alcool. Encore une fois, Minho doutait de leur légitimité à être sur la plage à cette heure-ci mais cela faisait bien longtemps qu'il avait cessé de se soucier de quoique ce soit, tout ce qui comptait pour lui en ce moment était Jisung. Celui-ci d'ailleurs avait déjà commencé à se déshabiller, plus qu'excité de de se glisser dans les vagues de l'étendue qui prenait les couleurs orangés du ciel, ignorant totalement le regard insistant que Minho portait sur sa figure. Le noiraud dû se forcer à détourner les yeux, reprendre ses esprits et calmer les papillons dans son ventre tandis que Jisung enlevait les bijoux qui ornaient ses poignets et son cou.

« Tu vas te baigner tout habillé ? Demanda Jisung, un rictus moqueur dans sa voix.

— Hei- oh euh, j'ai...ouais. Enfin non. »

Il se racla la gorge et enleva son pantalon, pas assez confiant pour enlever son t-shirt tandis que Jisung ricanait devant son comportement. Dès que Minho fût prêt, Jisung ne mit pas très longtemps avant de sautiller vers les flots, trempant ses orteils dans le reflux des vagues, lachant même un petit cri, surpris de la température de celles-ci.

« Elle est bonne, dit-il alors qu'il tremblait déjà, l'eau jusqu'au mollet.

— Je crois qu'on a pas la même définition de "bonne", dit Minho, plus que dubitatif.

— Mais sii, tu me fais pas confiance ? Il lui tendit la main et Minho plissa les yeux, toujours pas convaincu. »

Minho fixa sa main tendue, appréhensif et pourtant, même s'il ne croyait pas à un mot que Jisung racontait, il prit sa main. Énorme erreur car à la seconde où la prise de Jisung fut assez forte, il le tira d'un coup sec, reculant de quelques pas dans l'élan. Minho eut à peine le temps de se rendre compte de la supercherie que l'eau remontait déjà jusqu'à son torse, les fesses sur le sable mou entre les algues et les coquillages.

« Oh putain elle est glacée ! »

D'un bond, il se releva, peut-être un trop rapidement car son pied rippa et il retomba immédiatement dans l'eau salée, maintenant trempée de la tête au pied. Jisung n'avait même pas essayé de l'aider à se relever, trop occupé à rire aux larmes, le ventre crampé, le souffle court.

« Arrête de rire, j'aurais pu mourir !

— Pff, et après c'est moi qui suit dramatique, ricana Jisung.

— L'hydrocution ça te dit quelque chose ? Et même j'aurais pu...me noyer !

— Moi je pense juste que t'es de mauvaise foi, il se baissa à sa hauteur, avec un léger sourire, Et puis je t'aurais jamais laissé te noyer, je serais venue te secourir comme le chevalier servant que je suis, dans un accent dramatique, il prit la main de Minho et la baisa.

— Mon oeil, il pouffa et s'éloigna, jetant de l'eau sur son "chevalier" pour essayer de calmer les rougeurs qui le prenait, Tu serais trop occupé à rire sur mon sort. »

Jisung mit sa main sur sa poitrine, outré, avant de lui retourner la pareille et de l'asperger.

« Je suis blessé que tu puisses me penser si cruel Minho.

— Alors je te laisse imaginer ma souffrance face à ta trahison. »

Minho nagea ou plutôt pataugea un peu plus loin, maintenant habitué à la température de l'eau, suivit par Jisung. Ils avaient passé un moment comme ça, à se laisser bercer par les vagues, la cacophonie lointaine de la ville, le vent glissant sur l'onde. Parfois le calme se brisait avec leurs rires en harmonie, des phrases bateaux qui n'avait pas trop de sens ou des chamailleries digne d'enfants de maternelle

« Je peux te poser une question un peu délicate ? »

— Vas-y, mais je te promets pas d'y répondre, ricana t-il. »

Minho mit plusieurs secondes avant d'enfin formuler sa question, cherchant un moyen de la phraser sans que ce soit trop intrusif, trop direct, mais après réflexion, il en conclut que cela ne servait à rien de tourner autour du pot indéfiniment.

« Qu'est-ce qu'il se passe avec tes parents exactement...? Silence, Parce que ta mère à l'air tellement...

— Normale ? Gentille ? Parfaite ?

—...Ouais, en quelque sorte.

— On me le dit souvent, Jisung soupira, Ma mère ne montre que ce qu'elle veut bien montrer.

— Hm, je vois le genre..., Minho voulut poser une autre question, creuser un peu plus mais il n'eut pas besoin de pousser bien longtemps.

— Si tu veux vraiment tout savoir, j'ai pas une mauvaise relation avec mes parents, j'en ai juste pas. Toute ma vie, ils l'ont passé à accorder toute leur attention sur mon frère. Et j'avais beau faire tous les instruments, fumer autant que je voulais, sécher tous mes cours, rien n'y faisait, un rire ironique passa ses lèvres, Je me souviens, une fois, quand j'étais petit j'ai dû marcher jusqu'à chez moi parce que ma mère avait oublié de venir me chercher et forcément, vu que j'avais jamais fais la route seul, je me suis perdu et quand je suis rentré la seule parole à laquelle j'ai eu le droit ça a été des reproches. Je me souviens plus trop si c'était à cause de l'heure à laquelle j'étais rentré, parce que mon pantalon était troué ou à cause d'une mauvaise note, tout ce dont je me rapelle c'est ce que je n'ai pas eu ; des excuses. Et aujourd'hui je les attends toujours même si je sais que je les aurais jamais ces fichues excuses...»

Minho ne voyait pas bien Jisung de là où il était, la lumière de la lune ne le laissant qu'entre apercevoir des bribes d'expression, de grimaces abstraites mais il savait qu'il faisait de son mieux pour ne pas pleurer. Il ne savait pas pourquoi, aujourd'hui encore, il mettait toujours autant d'energie pour ne pas laisser ses émotions se déferler sur son visage. Même après les innombrables fois où Minho lui a dit qu'il pouvait pleurer devant lui, où il lui a donné l'espace pour le faire sans honte et sans regrets, Jisung se mordait toujours la lèvre, la tête haute.

« Tu sais pourquoi je t'ai jamais parlé de mes parents ?

— Dis moi, Jisung ravala ses larmes et se rapprocha de Minho, l'oreille attentive.

— Ca doit faire quoi ? Quatre, cinq ans que je ne leur parle plus du tout, numéros bloqués, la totale, Jisung fronça les sourcils.

— Q-Quoi ?...Mais pourquoi ? C'est tes parents enfin, je sais pas je..., Jisung sembla confus, un peu outragé,comme si Minho avait enfreint une règle.

— Parce que à chaque fois que je leur parlais, je me sentais misérable. Et en fait, c'était un peu comme toi, je n'avais pas vraiment de relations avec eux. Ce n'était pas mes parents, mes géniteurs peut-être mais parents, je sais pas. Et un jour, à un diner de famille je leur ai dit que je n'étais pas que attiré par les filles plus le fait que j'abandonnais les études de marketing pour de la danse et leurs réactions m'ont suffit pour partir et ne jamais revenir. »

Jisung resta silencieux, un peu appréhensif de la conclusion de cette histoire, de comment ça la lier à la sienne, de comment ça pourrait prédire la fin de tout ce bordel qui ne faisait que de le tourmenter et pourtant auquel il s'accrochait corps et âme.

« Je dis pas que tu devrais faire forcément comme moi, je suis pas un exemple, au contraire. J'ai été lâche, j'ai pensé que tout laisser derrière moi serait mieux et dans le tas j'y ai aussi inclus des personnes chères, mais je pense pas non plus que tu dois continuer de vivre de telles conditions Jisung. C'est pas vivable. Je pense que tu devrais essayer de leur parler et si ça ne marche pas, s'ils ne veulent t'écouter, ça ne sert à rien de gaspiller ta salive pour rien, ni ton énergie. Même si ce sont tes parents, ça ne veut pas dire qu'ils ont le droit de t'imposer tout ça, avant d'être parent ce sont des personnes normales. Tu as le droit d'être enervé contre eux, de ne plus vouloir les voir, de ne pas les aimer, de ne pas les pardonner. Pense un peu à toi, s'il te plaît. »

Aucune réponse ne se fit entendre et pour être honnête, Minho n'en attendait aucune de sa part. Ce que Minho attendait encore moins cependant était les bras de Jisung qui s'était enroulé autour de sa taille, son menton se logeant dans le creux de sa nuque. Ses mains se baladaient sur son dos et il frissonna, les gouttes salines roulant sur sa peau nue. Jisung l'avait serré dans ses bras et Minho n'était pas sûr si c'était pour le réconforter ou pour trouver du réconfort qu'il avait initié cette étreinte ou un peu des deux à la fois. Dans tous les cas ça importait peu, la chaleur qu'il ressentait, ce sentiment envahissant et pourtant si accueillant qui prenait chaque molécule qui composait son être, lui, il restait le même.

Comme beaucoup de leurs câlins, il avait duré plus longtemps qu'il n'aurait dû, avait inclus plus de caresses subtils qu'une embrassade amicale devrait inclure mais il avait finalement pris fin, Jisung s'était séparé, la tête baissée, un peu gêné d'avoir encore laissé ses sentiments parler avant sa raison et dans une tentative d'alléger l'ambiance, posa la question qui lui titillait la langue depuis quelques minutes.

« Alors comme ça tu voulais être danseur à plein temps ?

— C'est tout ce que tu as retenu de mon discours super inspirant et émouvant?

— N'évite pas la question, Jisung sourit tandis que Minho lui mordilla sa lèvre, de toute évidence n'ayant aucune envie d'aborder ce sujet.

— C'était il y a longtemps, et l'une des rares choses sur lesquelles mes parents avaient raison. C'était naïf et irréaliste.

— Vraiment ? C'était vraiment si inaccessible ?

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Tu es un très bon danseur Minho. Tout le monde le dit, même bourré tu dansais mieux que je ne le pourrais jamais. Je crois pas que ce soit si impensable que tu puisses être un danseur professionnel...

— Je danse bien dans mon petit studio de quartier, dans des écoles avec la crème de la crème, j'en suis pas si sûr.

— Tu as essayé au moins ? »

Le silence de Minho en dit long sur la réponse. Minho avait filmé ses auditions mais il n'avait jamais eu la force de les envoyer. L'appréhension, la peur, le doute, c'était trop pour lui. Il n'était pas prêt pour se jeter dans le vide et plus il regardait les vidéos qu'il avait filmé, plus ces sentiments prenait de la place, s'installaient confortablement en lui sans aucune ambition de partir.

« Ok alors j'ai une idée, on doit tous les deux faire le grand saut. Je confronte ma famille et toi, tu poursuis ton rêve en postulant pour l'une de ces écoles de danse super prestigieuses, okay ?

—...Il faut que j'y réfléchisse.

— Réfléchis y vraiment s'il te plaît, ça me tue de savoir que tu ne fais rien avec un talent comme le tien.

— C'est pas un talent...

— Oui je sais tu as travaillé dur pour le niveau que tu as aujourd'hui mais raison de plus pour mettre ces années de travail à l'œuvre. Je pourrais pas me pardonner si je te laissais te contenter d'une vie qui te satisfait qu'à moitié.

— T'es au courant que ces écoles sont extrêmement loin, genre États-Unis, Europe et dans le meilleur des cas, le Japon.

— Je te préfère heureux que près de moi.»

Aucun mot suivi, Minho avait simplement haussé les épaules, l'air pensif.

« On devrait rentrer...»

Ce fût la seule parole qui perça la nuit noire, et Minho sourit, hocha la tête et la main de Jisung dans la sienne, avait émergé de l'eau. Ils s'étaient séchés, Minho ricana en voyant Jisung claquer des dents, Jisung lâcha des insultes dans une moue immature, leurs mains s'étaient liés à nouveau d'un naturel presque instinctif à ce stade et ils marchèrent ensemble vers la maison, les cheveux encore humides, les joues toujours un peu roses.

Le chemin parût si court aux yeux de Jisung, trop court. Chaque pas semblait compter pour cinq et tout ce qu'il voulait, c'était de faire demi-tour et de retourner se loger dans les bras de la mer, aux côtés de Minho à parler de tout et de rien ou parler de rien du tout, d'écouter le remous des vagues, sa respiration au milieu des bruits nocturnes et de la réjouissance des jeunes au loin. Mais comme il l'avait dit, ils devaient rentrer. Jisung n'allait pas pouvoir fuir éternellement.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte, aucun des deux n'avait bougé, car aucun des deux ne le voulait vraiment. Finalement, Jisung fit le premier pas, chose qui était rare mais qui commençait de plus en plus à s'ancrer dans ses habitudes. Il baissa la poignée de la porte, le plus lentement possible. Seul le couinement rouillé put se faire entendre dans la maison et pendant quelques secondes, Jisung crût être libre de reproches, au moins pour cette nuit mais sa lueur d'espoir fût très vite éteinte d'un revers de main par le visage de sa mère, et de son frère, froissé par l'agacement. Jisung se figea sur place, Minho étant celui qui fût obligé de fermer la porte derrière eux. Le silence flotta quelques secondes, de longues secondes qui s'étendait plus que nécessaire jusqu'à ce que le soupir de sa mère ne signe le début d'une longue ribambelle de reproches à venir.

« Je t'ai demandé une seule chose, commença t-elle, Une seule, de-

— Rentrer avant 20h, je sais, compléta Jisung.

— Alors pourquoi tu rentres aussi tard ? Tous les ans c'est la même chose, tu gâches toujours tout. Déjà l'année dernière... »

Jisung était prêt à simplement encaisser le sermon sans un mot jusqu'à cette ultime phrase. On pouvait lui reprocher la fin du monde, il s'en fichait mais ça, sur toutes les choses qu'il avaient faites, il n'était pas prêt à le laisser passer.

« Attends, l'année dernière c'était de ma faute ? Pas celle de ton fils qui est la raison pour laquelle tout ça s'est passé en premier lieu.

— Pfft, je n'ai fait qu'adresser ce que tout le monde savait déjà, son frère avait ouvert sa bouche et Jisung n'avait déjà qu'une envie c'était de la lui fermer.

— Pardon ?

— Tu penses vraiment que tu trompais quelqu'un avec tes manières de péd- »

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que la main de Jisung était partie toute seule. Ce n'était pas de sa faute, dès qu'il entendait ce mot c'était comme un réflexe.

Tout le monde était bouche bée, choqué avant que le rire étouffé de Minho fasse revenir tout le monde à la réalité. Jisung dut se retenir pour ne pas rejoindre le noiraud dans son hilarité tandis que sa mère s'empressait de s'assurer que son bébé n'ait rien. Et visiblement, Jisung n'avait pas lésiné sur la force de cette gifle s'il en jugeait l'énorme marque rouge que sa main avait laissé sur sa joue sans compter ses yeux larmoyants.

Après un regard noir de la part de sa mère et son frère, ils s'étaient éclipsés dans la cuisine, sûrement pour mettre de la glace sur la pauvre joue du bébé. Jisung ne s'était pas fait prier bien longtemps avant de fuir à l'étage, suivit de près par Minho. Une fois qu'il était bien loin de ses bourreaux, il passa son visage dans ses mains, réunissant ses dernières forces pour ne pas fondre en larmes, encore.

« Je suis désolé..., marmonna t-il contre ses paumes, C'était censé être des vacances.

— Eh, c'est pas de ta faute, Minho plaça ses mains sur ses hanches, Je suis venu ici de mon plein gré, pour être avec toi. »

Jisung laissa glisser ses doigts ses joues, admirant Minho devant lui qui avait l'air presque féerique sous la lumière de la lune. Il sourit avant de se laisser une fois encore s'envouter par l'odeur de son après shampooing mélange à celle saline de la mer, le visage enfoui dans le creux de son cou.

« Je t'aime tellement, souffla t-il. »

Silence.

« Hein ? Jisung se rendit compte de ce qu'il venait de dire et se redressa, droit comme un pique.

— Deux ? J'ai rien dit. Oublie. Enfin y a rien à oublier vu que j'ai rien dit...

— Ok ? Minho ricana, un peu perdu.

— Euh bref, je...on devrait aller se coucher.

— Sage décision. Bonne nuit Jisung.

— Bonne nuit Minho. »

Chacun avait regagné ses appartements et à la seconde où la porte se renferma derrière Jisung, il sauta dans son lit afin de pouvoir hurler sa frustration dans le coussin le plus proche.

Sa mère allait finir par le tuer, son frère allait finir par le tuer, et surtout, surtout, son stupide béguin pour Minho allait définitivement finir par le tuer.

hiiii.....

Je sais que j'étais censé poster bientôt mais j'ai un peu eu une crise artistique en quelque sorte ? Je ne savais plus si je voulais encore poster sur wattpad, j'avais plus du tout de motivation et aujourd'hui encore je sais pas ce que je vais faire de ce compte ahahahahaha :') J'ai envie de partager mes histoires mais j'ai pas l'impression d'être assez proche de ma communauté et je sais pas trop quoi faire pour y remédier et c'est très frustrant 😭

Cependant, je pense que vous méritez d'avoir la fin de ctdc alors je posterais les prochains chapitres avec je l'espère, plus de régularité que les derniers ! Désolé pour le retard et j'espère que vous avez aimé ce chapitre même si c'est clairement pas le meilleur, j'ai beaucoup galeré pour l'écrire mdrr, love you et j'espère que votre oral s'est bien passé pour les bacheliers qui me suivent 🩷🔥💪🏽‼️