Chapitre 15
Chapitre 15
Mardi, deux heures de l'après-midi.
Je suis dans un petit café de la rue principale. Je sirote un cappucino glacé. La glace forme des boules dans la paille, interdisant l'accès du liquide froid à ma bouche. J'aspire de plus bel et je suis capable d'en avoir une gorgée. Je suis à la table qui est au rebord de la fenêtre où se situe l'entrée. À cette distance, Thomas devra donc passer à côté de moi pour venir me rejoindre. Je ne sais pas si il appréhende ce rendez-vous, mais il n'avait pas l'air de se douter de grand chose quand je lui est demandé au téléphone s'il souhaitait m'accompagner. Il m'a répondu d'un oui très simple. Je n'ai pas argumenté et je lui est laissé le temps pour penser à ce qu'il pourrait survenir.
Il était aussi hors de question que nous nous rejoignons chez moi ou chez lui. J'ai un peu peur de lui et comme après la nouvelle je ne serais plus sa copine chérie, je ne pourrais pas le ramener à l'ordre en lui faisant quelques avances. Je pouvais seulement courir, maintenant. Mes jambes m'allaient être utiles.
Thom arriva en scooter par la rue principale. Il se stationna pas très loin, retira son casque et le plaça sur son banc. Il avait un jacket en cuir noir. Pourtant il faisait bien chaud dehors, je ne comprenais pas pourquoi cet engouement envers ce morceau de vêtement. Il passa l'entrée et ouvrit la deuxième porte. Il me fit un signe de la main, ainsi qu'un signe me disant d'attendre une petite minute. Je le vis se diriger vers la caisse pour se commander quelque chose. Le stress monta en moi d'une flèche. Mon coeur menaçait de sortir de ma poitrine et j'avais très mal au coeur. J'arrêtais subitement de boire, pour ne pas que le liquide ressorte de ma gorge. En plein déclaration de rupture, ça serait un putain de mauvais moment. Thomas revint avec une limonade. Il ne prenait jamais cela. Dans me souvenirs, il disait même détester cela. Peut-être a-t-il prit goût à la limonade et a commencé à me détester, moi.
Il s'assit en face de moi. Il mît ses deux mains de manière à entourer de son contenant. Mon amoureux me regarda droit dans les yeux. Je me sentis rétrécir sur la petite chaise. Mes yeux commençaient à devenir plein d'eau, mais je chassais ces larmes hyper rapidement. Pas question qu'il me voit de cette manière! Déjà la manière dont je l'ai traité est de les plus dégueulasse, alors je ne doit plus empirer le cas. Cela ferait déborder le vase.
« Thom? » lançai-je.
Aussi bien se risquer d'une manière habituelle.
- Je sais bien Danielle que cela ne va pas.
C'était aussi rare qu'il m'appelle par mon prénom entier. Savait-il exactement ce j'allais lui annoncer? S'attendait-il à moins pire? Dans ce cas, je me sentirais hyper mal. Mais bon, je me sentais déjà comme cela. Pas moyen de faire marche arrière, désormais.
- Je crois que... Ça ne marche plus entre nous. C'est plus pareil. Et ce n'est pas de ta faute, c'est moi. Désolée, désolée...
Silence.
- Je sentais moi aussi la même chose, finit-il par lâcher.
Quoi, sérieusement? Aussi facile que ça?
- MAIS TU NE PEUX PAS DANI! TU N'AS PAS LE DROIT, DANI! TOI ET MOI C'ÉTAIT POUR LA VIE, TU ME L'AVAIS PROMIS !
Thom prit un élan avec sa main et renversa mon cappucino ainsi que sa limonade sur le plancher. Il s'approcha de moi. J'étais devant un mur et j'avais bien peur de me retrouver plantée dessus.
- DANI, JE-
Il fit un pas vers l'avant, et voulu me gifler. Je me tassai à temps. Des employés commencèrent à s'affoler. L'appartement de Jane était à environ huit minutes d'ici. À la course, peut-être la moitié. Je partis en courant vers chez elle. Je vis Thom qui essaya de sortir à la course lui aussi, mais un homme assez costaud qui travaillait là-bas vint l'interrompre. Dieu, merci! Je couru quand même. On est jamais trop prudent...
*
Je cognai de toute mes forces sur la porte. Je donnai de gros coup de poings. Impossible que Jane n'entende pas ça.
« JANE, PUTAIN, ALLER OUVRE ! »
J'avais la constante impression que chaque fois que je regarderai derrière, Thomas s'y trouverai.
Jane ouvra la porte brusquement.
« Mais, Dani »
Elle tenait une main sur sa hanche. Je trébuchais et la bousculai. J'étais essoufflé, j'avais peur, j'étais affolée.
- J'ai laissé Thom.
Jane me poussa vers le canapé qui se trouvait à quelques mètres de l'entrée.
- Mais, Dani, c'est parfait, pourquoi es-tu si affolée?
- J'ai l'impression qu'il me suit, j'ai l'impression-
- Calme-toi! me coupa-t-elle, me secouant les épaules.
Je pris une bouffée d'air.
Pour une fois que ce n'était pas une bouffée de ma clope.
- Quand je lui est annoncé, il a essayer de me gifler. Il me menaçait, me disant que je n'avais pas le droit. Des employés ont dû l'arrêter, repris-je, plus calmement. Je jouais avec mes doigts pendant ce temps. Jane parut perturbée d'entendre mon récit. Elle croyait sûrement que Thomas n'était pas comme ça à un point tel, mais si.
- C'est fini, maintenant, Dani, c'est fini. Elle me prit par les épaules pour m'amener dans le creux de ses bras. Je me suis sentie en sécurité quelques instants, néanmoins mon ex-amoureux est beaucoup plus fort que nous deux.
Je me relevai doucement.
- Toi, c'est quoi ta situation amoureuse ? Je ne savais pas si j'avais fait le bon choix de demander cette question, mais cela déclencha tout de même un picotement dans mon bas ventre. J'essayais de me concentrer sur ce que Jane disait, mais la sensation était assez féroce.
- Ben... Du sexe quoi.
Elle me paraissait triste, désolée.
- Seulement? rajoutais-je, avec fébrilité dans la voix.
- Tout le monde ne me veut que pour du sexe...
On aurait dit qu'elle attendait depuis des millénaires de dire cette phrase à voix haute.
- Mais moi, c'est toi qui m'a l'a demandé, dis-je, sur la défensive.
- Dani, tu es la seule à qui j'ai demandé. Je me l'ai fait demandé mille et mille fois par plein de gars. J'ai accepté. Cela me plaisait. Je savais bien qu'on m'utilisais. J'aurais peut-être voulu une autre sorte de relation, parfois, mais c'était quasi impossible. J'ai donc rien dit, et continuer à me faire baiser. Quand je t'ai vu, j'ai senti quelque chose de différent. Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait quelque chose avec quelqu'un, mais j'avais envie de recommencer. Une fille, cette fois-ci en plus. Je n'avais jamais réellement essayé. Sauf dans un plan à trois, une fois, mais jamais seule. Alors dès que je t'aperçu, j'ai sentie que j'ai dû le faire.
- Pourquoi tu l'as sentie?
- Mon instinct me disait de le faire. Que cette fois, ça n'allait pas me blesser. Que ça serait positif. Je t'apprécie beaucoup, Danielle, tu as quelque chose que les autres n'ont pas.
Je me sentis rougir. Mes mains devinrent moites.
Jane s'approcha de moi et me pris dans ses bras. Je pouvais sentir son souffle chaud dans mon cou. Elle y plaqua un simple baiser. Cela me fit frémir.
Jane me relâcha et plaça sa langue dans le "v" de son signe de peace. Elle la faisait agiter rapidement. Je la poussai sur le canapé, rigolant.
« Oh ! »
Elle se releva une fois de plus, pour m'amener au creux de ses bras.
⚫️
Mais voyons, moi qui revient aussi rapidement avec un update 😱 1250 mots en plus, coudonc🤔 Beaucoup de choses se sont passées, mais la relation Dani-Jane reste toujours vague ! Hum hum hum, Dani et Jane n'ont même pas de ship 😟 Oups, c'est pas mon domaine trouver des noms hahahaha
Bon on se retrouve un jour 😅😛
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