Chapitre 13

J'ouvris l'armoire avec délicatesse. J'en sortis un bol avant de me diriger vers le réfrigérateur. Les céréales traînaient sur la table, je décidai donc que cela allait être mon déjeuner. Je les vidai dans mon bol puis ajoutai le lait. J'allai chercher une cuillère dans le tiroir en essayant de rester une fois de plus hyper discrète. Il était sept heures du matin. Rarement arrivait ces jours où je me levais à cette heure. J'ai essayé de me rendormir aujourd'hui, mais sans succès. J'entends Jane ronfler à l'autre bout du couloir. Cela fait presque un mois que j'habite ici, mais cela me semble encore tout nouveau. Nouveau mode de vie, surtout. Il fallait que j'appelle ma mère aussi. Je ne lui est pas adressé la parole depuis des lustres. Non parce que nous sommes en chicane, mais juste car notre temps n'a jamais coïncidé. En ce moment, elle devait être encore à la maison avant de quitter pour le travail. Du moins, j'espère que c'est encore comme ça.

Mon cellulaire à la main, je composais son numéro. La sonnerie sonna trois fois avant que je puisse entendre sa voix.

- Dani ?  articula-t-elle avec difficulté.

- Oui, c'est moi, Maman.

J'aurais presque cru qu'elle m'en voulait.

- Pourquoi seulement après un mois? Tu vas bien?

J'étais déçue de moi-même.

- Oui, très bien. Je suis désolée, j'aurais dû téléphoner plus tôt.

- Ouain..

Silence.

Malaise.

« DANI ! »

Jane entra rapidement dans la cuisine. Elle me fit un câlin. Je lui pointa mon téléphone à l'oreille.

- Qui est-ce ? demanda ma mère.

- Jane... Ma colocataire.

- Je vois, je vois.

Non tu ne vois pas, tu entends, pensai-je.

- L'important c'est que tu ailles bien, ma chérie. Appelles quand tu veux. Je t'aime.

- Je t'aime aussi.

Jane laissa échapper un petit « aw » pendant que je la regardais, en colère.

Je raccrochais.

- Peux-tu te calmer rien qu'un peu?

- Oh, oh, bien sûr madame !
Elle me repoussa mon paquet de clopes.

Je soupirai une fois de plus.

   *

Je scrutais la pièce. Mon cœur battait à tout rompre. Aujourd'hui, le pacte reprenait de plus bel. Il avait été arrêté par notre escapade à New York. Jane est dans la salle de bain présentement. Je suis couchée sur son lit. J'ai l'impression d'être différente. J'ai l'impression que cette fois-ci va être différente.

Jane pénétra dans sa chambre. Elle portait une robe de chambre blanche. Elle se tenait devant moi. Je respirais d'une vitesse étonnante. Elle détacha la boucle qu'elle avait créée pour serrer la robe. Celle-ci s'ouvrit alors en deux, laissant paraître son corps nu. Mon souffle se coupa. Tout n'était pas comme à l'habitude. Je n'arrivais pas à mettre le doigt sur la nuance, mais bientôt. Jane se retourna. Elle envoya ses cheveux minces vers l'arrière. D'un coup sec de la main, ils étaient déjà bien placés à leur place. Elle retira la robe complètement. Celle-ci atterrit sur le tapis. Les fesses rebondies, mais petites, de Jane se tenaient devant moi. Je l'a sentie plus douce, ce soir. Elle s'approcha de moi sur le lit. Elle passa ses doigts sur ma clavicule. Elle les descendit vers ma cage thoracique et retira mon chandail par la suite. Mes vêtements finirent par être tous sur le sol. Jane me pris par la gorge. Ce n'était pas violent. Elle posa un baiser sur mes lèvres. Mes yeux verts durent faire un bond.

Un frisson parcouru mon corps. Un frisson différent qu'à l'habitude.

Un désir non sexuel, mais un désir simple.

Mon cœur ne faisait que des tours. Je faisais de l'hyperventilation.

Elle commença à malaxer mes seins. Tout doucement.

Je lui rendis la pareille.

Elle aimait ça.

J'étais heureuse qu'elle aimait ça.

Les minutes passèrent et elle descendit vers mon intimité. Ce n'était pas la première fois qu'elle le visitait, mais encore une fois, un nouveau sentiment prit place.

J'avais envie qu'elle se rapproche de moi. Que nous soyons reliées. J'aurais pu dédiée tout mon être à elle.

Elle inséra ses deux doigts. Elle n'était pas brusque. C'était peut-être ça la différence, qui sait? J'avais envie qu'elle aille plus loin. Malheureusement, ce n'était qu'une fille. Je ne pouvais pas être plus relié que présentement.

Elle finit par les ressortir. J'en avais encore besoin. J'attrapais sa main et la replaçait à l'endroit désiré. Elle recommença son manège. Plus les coups s'accumulaient, plus les chocs nerveux se faisaient ressentir dans tout mon organisme. On aurait cru que j'étais en contact avec toutes mes cellules nerveuses. Puis d'un coup, bang! Elles éclatèrent. L'ocytocine se libéra dans mon corps. Je souris. Je pris Jane par le cou et la ramena plus près de mon visage. J'enlaçai mes bras autour de sa taille.

Est-ce que mon besoin était assez comblé? Quel était ce besoin si... nouveau?

⚫️

Quelle absence de moi-même si longue omg (pour moi)😂
Quelque peu d'actions mais quand même plutôt... Intéressante 😏
Juste pour vous rappeler : DANI SORT TOUJOURS AVEC THOMAS !!
Il reste 5 chapitres à la fiction 😟😟
J'espère que vous avez aimer, dites moi tout 🎉