-Bonus-
Ces évènements ont lieu avant l'épilogue de Chaebol.
PDV de Taehyung.
Lorsque j'étais rentré au manoir avec Jungkook, j'étais plein d'espoir et d'amour. Je ne me lassais pas de le regarder dormir, de passer mes doigts sur sa peau pâle, où dans ses cheveux bruns et doux. Il était tout ce que j'avais attendu durant des années, un ami, un confident, l'amour de ma vie.
Jungkook était comme moi, sensible, fragile, susceptible. Peut-être que c'était nos vies qui nous avaient rendu comme ça. Le fait est qu'on se ressemblait beaucoup, trop même.
Nous avions passé quatre jours enfermés, à regarder des vidéos dans la salle de cinéma, derrière la bibliothèque. Nous avions mangé du popcorn à en vomir, bu du coca en rotant l'alphabet, et nous avions fait l'amour, encore et encore, jusqu'à ce que nos corps soient éreintés de s'unir, jusqu'à ce que la fatigue soit trop puissante et nous assaille durant plusieurs heures.
J'aimais dormir contre lui, sentir son corps chaud contre le mien. Je me sentais en sécurité, heureux, et mon cœur baignait dans une complète plénitude.
C'était atroce, parce que nous avions tellement souffert, que Jungkook n'avait pas pris le temps de contacter ses parents ou ses amis pour les rassurer. Pas tout de suite. Nous étions restés dans notre bulle d'amour, et nous avions rejeté le monde extérieur. Un temps.
Lorsque nous étions sortis, la réalité fut dure, froide et implacable. Jungkook refusait de passer un coup de fil à ses parents pour leur annoncer qu'il était sain et sauf. Il avait besoin de les revoir, de les serrer dans ses bras, et de laisser son cœur guérir petit à petit.
C'est ainsi qu'il m'avait demandé de partir quelques jours à Busan pour les retrouver. Évidemment, je n'avais pas pu refuser. Je ne pouvais rien lui refuser.
— Accompagne-moi, Tae... m'avait-il supplié de ses grands yeux noirs.
Croyez-vous que j'avais dis non ?
J'avais averti tout le monde. C'est-à-dire Seo-Joon, Jin, Namjoon, et mon avocat, monsieur Oh, que nous souhaitions mettre les voiles pour une petite semaine. Ce dernier avait accepté, mais nous avait contraints à régler la succession avant de quitter le manoir.
Nous étions encore des gamins, lui comme moi, et les responsabilités qui nous incombaient nous paraissaient trop futiles pour nous en occuper nous-mêmes, alors lorsque nous étions entrés dans le bureau de mon père, Jungkook savait exactement quoi faire, malgré son inexpérience.
— Bonjour Jungkook... Taehyung... souffla monsieur Oh en redressant ses lunettes sur son nez.
J'entrai dans le bureau de mon paternel avec parcimonie, en observant tout autour de moi, méfiant. C'était comme s'il était toujours là, et j'aurais presque pu encore sentir son parfum haut de gamme poivré et entêtant. Ses remontrances et ses talonnettes claquer sur le sol.
— Asseyez-vous, souffla monsieur Oh, en me coupant dans ma rêverie.
Je laissai Jungkook prendre place en premier, et m'assis à ses côtés, tout en prenant soin de poser ma main sur sa cuisse. Nous étions deux dans ce merdier, et il était hors de question que parce que mon père avait trouvé judicieux de lui léguer Lotte, je le laisse gérer ça tout seul.
— Jungkook, permettez-moi de vous dire que je suis très heureux de vous revoir... je sais que nous n'avons jamais beaucoup discuté vous et moi, et que votre situation au sein de la famille Kim était compliquée, mais il me semble que vous avez trouvé une sorte... d'équilibre, assura-t-il en posant son regard sur moi, par-dessus ses lunettes.
— En effet, rétorqua froidement Jungkook.
— Eh bien, euh... commença mon avocat en se raclant la gorge. Monsieur Kim vous a légué Lotte dans son entièreté... ce qui signifie que vous disposez de la société complète... avec les sous-branches, le capital, e-
— Ça signifie que je peux virer qui je veux ? questionna soudainement le gamin.
— O-oui, c'est le cas... répondit monsieur Oh, plutôt mal à l'aise.
Si Jungkook pouvait foutre à la porte Jin, Namjoon, et tous les dirigeants, il pouvait également mettre un terme au contrat de l'avocat, qui, il le savait très bien, ne retrouverait jamais de poste semblable jusqu'à la fin de sa vie.
— Hmm... grogna Jungkook en poussant sa bouche vers l'avant.
Je savais ce qu'il faisait. Il prenait le pouvoir. C'était certainement mon père qui lui avait appris à faire ça. Et ça semblait fonctionner, puisque l'homme face à nous se décomposa en réalisant que sa vie et sa carrière reposaient sur un gamin dans la vingtaine, aussi ignorant que n'importe qui en dehors de ce groupe.
Moi, je savais que Jungkook avait beaucoup appris en présence de mon père. Je le détestais et je ne regrettais pas mon geste. Je savais que Jungkook prenait son temps pour évaluer ses différentes options, et que jamais il ne déciderait de garder le groupe. Je le lui avais proposé, parce qu'il avait le droit d'accepter, mais il était évident que jamais il ne s'embêterait à gérer un groupe tel que Lotte. Il savait pertinemment que c'était un tas d'emmerdes inutiles.
— Je n'en veux pas, souffla-t-il avec aplomb.
— Ah ? rétorqua monsieur Oh.
— Non, je déteste ce groupe, comme j'ai détesté Daek-Jae durant plus d'un an... en revanche, je veux le léguer à quelqu'un en qui j'ai toute confiance pour mener à bien sa gestion, je peux ?
Je n'avais jamais vu Jungkook s'exprimer comme un chef d'entreprise, et bordel, ce qu'il était sexy !
— Bien sûr... il faudra tout de même que la personne accepte de reprendre le groupe.
— Il en sera ravi.
— À qui pensez-vous, monsieur Jeon ?
Jungkook tourna la tête dans ma direction, comme pour s'assurer qu'il avait le droit de faire ça. Je pus lire dans ses yeux qu'il me demandait l'autorisation, et je savais ce qu'il s'apprêtait à faire. Ce n'était en rien un cadeau pour celui qui allait reprendre Lotte.
— Fais ce qui te semble juste... ou pas... soufflai-je en calant une mèche de cheveux derrière son oreille.
Un léger sourire étira ses lèvres gercées, et il reporta son attention sur monsieur Oh. Son profil était parfait, son innocence, déroutante, et son assurance m'ébranlait. Je l'aimais à en devenir fou, et s'il m'avait demandé de tout abandonner pour vivre sur une île ou élever des chèvres dans les montagnes françaises, je l'aurai fait. Parce que je ne pouvais rien refuser à Jeon Jungkook.
Sa voix claqua dans la pièce comme un coup de ceinture.
— Je veux léguer Lotte à Kim SeokJin.
**
— Est-ce que tu es certain de ne rien avoir oublié ?
— Ce que j'ai de plus cher au monde se tient devant moi... souffla Jungkook en me regardant.
Mon cœur vacilla gaiement dans ma poitrine, et je me penchai pour l'embrasser.
— Messieurs... nous interrompit Seo-Joon en laissant son bras dépasser par la portière de l'Audi noir.
J'esquissai un sourire amoureux à Jungkook qui s'installa en voiture. Je le suivis et pris place à l'arrière.
— Prêts ? souffla Seo-Joon.
— Plus que jamais... murmurai-je en embrassant la main de mon petit-ami que je calai dans la mienne.
Pour la première fois de notre nouvelle vie, j'étais heureux d'emprunter cette voiture avec lui. Nous ne nous rendions pas à une réunion, à un dîner d'affaires, ou à un opéra mondain. Non, nous nous dirigions vers Busan, où nous allions retrouver les parents de Jungkook. J'avais été très ému qu'il me demande de l'accompagner. Et pas seulement en guise de soutien, non. Jungkook voulait officiellement me présenter à ses parents, et à ses amis.
J'avais tenu Hoseok au courant lorsqu'avec Seo-Joon, nous avions retrouvé Jungkook. Je lui avais promis que je le ramenais à Séoul, et que dès que toute l'excitation médiatique qui nous entourait serait retombée, nous passerions un moment avec la bande. Jungkook avait uniquement pris le temps de parler quelques minutes avec Jimin au téléphone afin de rassurer tout le monde, et il lui avait promis de tout lui raconter très bientôt.
Si l'amour de ma vie avait prévu de me présenter à ses parents, il ignorait encore que j'avais secrètement contacté ses amis pour organiser leur venue pour dans deux jours. Je voulais que Jungkook puisse avoir tous ceux qu'il aimait autour de lui. Je voulais qu'il soit complet et heureux. Il le méritait, plus que n'importe qui sur cette terre.
En arrivant un peu plus de quatre heures plus tard, je sentis la main de Jungkook se resserrer dans la mienne. Son ventre devait se tordre d'angoisse. Il avait préféré ne pas prévenir ses parents, et cueillir le moment des retrouvailles comme il viendrait. J'avais répondu à son étreinte, puis j'avais glissé ma main dans sa nuque, et caressé la base de son cou.
— Tout ira bien... je suis avec toi, petit-cœur.
— Oui... j'en suis certain... répondit-il en observant la maison familiale se rapprocher.
Mais malgré le fait qu'il essaye de se convaincre personnellement, l'émotion, les souvenirs, la douleur, tout refit surface, et je ne pus qu'être spectateur de ce qui se passait sous mes yeux, sans pouvoir lui venir en aide.
Ses yeux s'emplirent de larmes, et je sentis l'intégralité de son corps se mettre à trembler. Sa respiration s'accéléra, et il sembla suffoquer, noyé derrière les larmes qui jonchaient ses joues.
— J'aurais dû les appeler avant... c'est trop dur... souffla-t-il en observant sa maison à travers la vitre teintée de l'Audi.
Je lui souris, et contemplai à mon tour la maison. Elle était simple, blanche aux volets bleu ciel, avec un petit bout de jardin au-devant, et une clôture blanche. Non loin, il y avait la mer, dont je pus sentir les embruns à travers la fenêtre entrouverte.
Là, une femme sortit par la porte d'entrée, une corbeille de linge reposant agilement sur sa hanche. Elle s'avança en direction de la corde qui reliait deux poteaux de bois entre eux, et déposa la corbeille à ses pieds. Il devait s'agir de sa mère. En tout cas, elle avait la même grâce que lui dans sa façon de se déplacer. Jungkook renifla, sa respiration devenant plus saccadée. Je me penchai alors à son oreille, et glissai mes mains contre sa taille.
PDV de Jungkook
— C'est ta mère ? demanda Taehyung à mon oreille, ses mains contre ma taille.
Mon cœur souffrait atrocement. Il était comme piétiné, en bouillie après toutes les souffrances qui nous avaient séparées, ma famille et moi. Je peinai à me contenir, ma gorge serrée par une boule d'angoisse, et mon corps sujet à d'atroces tremblements.
— Oui... soufflai-je en tentant de ne pas craquer.
Elle était là, devant moi, si belle. Elle m'avait tellement manqué, j'avais pleuré tant de fois en pensant à elle, à ses baisers si réconfortants lorsque j'étais petit, à ses plats maisons que j'adorais dévorer le soir en rentrant du lycée, à son étreinte chaude et rassurante. Tout le monde devrait bénéficier de l'amour d'une mère, car c'était un amour hors norme, qui ne pourrait jamais s'éteindre, et qui voyageait à travers le temps. L'amour d'une mère était intouchable.
— Qu'est-ce que tu attends ? Fonce... me souffla-t-il.
— Je ne peux pas, regarde mon état, j-
— Jungkook... ne pense pas à ça, tu mérites de la retrouver, et elle mérite de revoir son fils...
Comme s'il s'agissait d'un top départ, je m'écartai de son corps, et sans lui accorder un geste tendre ou un regard, j'ouvris la porte du véhicule et m'extirpai maladroitement à l'extérieur. Mon corps était chancelant, mes jambes tremblantes, et je peinai à me tenir debout.
Le souffle éreinté, j'avançai en direction du portail, et déverrouillai le loquet. C'est à cet instant qu'elle leva les yeux dans ma direction. Ses yeux profonds et noirs, identiques aux miens. Elle ouvrit la bouche de stupeur, et posa une main sur son cœur, alors que j'avançai à travers le petit jardin, les larmes inondant mes joues, et la respiration entrecoupée.
— Jungkook ? souffla-t-elle comme pour être certaine qu'elle ne rêvait pas.
— Maman...
— Oh mon dieu ! murmura-t-elle en s'emmêlant les pieds dans son linge pour venir à ma rencontre.
Et là, croyez-moi ou non, mais ce fut exactement comme dans un film. Je vis ma mère accourir vers moi, le visage tordu de douleur, mais aussi de soulagement. Elle courait au ralenti, et je n'entendis plus rien d'autre que ma respiration désordonnée et irrégulière, le reste des bruits alentour passants au second plan. J'avais chaud, puis froid, la sueur s'accumulait sur mon front, et j'aurais pu vomir de peur.
Je tendis les bras vers l'avant, et nos doigts s'effleurèrent. Elle tira sur mon poignet pour me tenir contre elle, et j'explosai en sanglots. C'était comme si quelqu'un vidait l'abcès qui grossissait en moi depuis tout ce temps. Comme si on extirpait le venin d'une plaie, qu'on vidait toute ma peine sur le trottoir, et peu à peu, je me calmai, ma mère me berçant dans ses bras, tandis que je m'accrochai à elle sans retenue.
— Mon bébé, souffla-t-elle en embrassant mon front. Tu es là... tu es bien vivant, tu vas bien, tu es là... répétait-elle pour elle-même.
— Maman, tu m'as tellement manqué...
— Tu m'as manqué aussi mon tout petit... me répondit-elle en prenant mon visage en coupe entre ses mains pour me contempler.
Elle effaça les larmes qui baignaient mes joues, et embrassa l'une d'elle alors que je reniflai de façon pitoyable. Alors que je pensai que tout allait se calmer, je distinguai alors la silhouette de mon père se tenir sur le perron de la maison. Une cigarette à la bouche, je le vis entrouvrir les lèvres et laisser tomber le bâtonnet de nicotine au sol. Son visage se crispa, et sa moustache sembla frétiller sous l'émotion. Je tendis un bras dans sa direction, toujours accroché à ma mère, et il descendit maladroitement les deux marches de l'entrée, pour nous rejoindre.
Enfin, nous étions réunis tous les trois, nos cœurs saignant à l'unisson. Notre étreinte dura un moment, pendant lequel il nous fut impossible de nous séparer et d'arrêter nos larmes. Puis mon père caressa mes cheveux tendrement.
— Mon fils... sanglota-t-il.
— Je suis là, je ne pars plus...
PDV de Taehyung
J'observai Jungkook et ses parents depuis le trottoir, les mains dans les poches de mon jean, pour tenter de me donner une contenance que je n'avais pas.
C'était très émouvant de le voir retrouver ses parents, et de partager, même de loin, cet instant intense.
Au bout de quelques minutes, ils se séparèrent, et son père leva vers moi un regard furieux. Il repoussa le corps de son fils, et marcha vers moi d'un pas décidé.
— Vous !!! argua-t-il.
— Non !!! l'empêcha Jungkook.
Monsieur Jeon s'immobilisa, et pivota vers son fils qui accourait pour le dépasser. Il se planta devant moi, et je réalisai que nous avions sensiblement la même taille. Sa carrure faisait presque le double de la mienne. Il avait pris tellement de muscles pendant mon absence. Il fit barrage de son corps pour me protéger, ses bras de part et d'autre de ma taille.
— Non, répéta-t-il. Il n'a rien fait !
— C'est l'héritier Kim Taehyung, Jungkook !!! Il est le fils de celui qui t'a enfermé ! gronda son père.
— Je le sais... mais il n'est pas comme lui, il est... différent.
— Quoi, alors ce garçon est ton ami ?!
— O-oui... d'une certaine manière, avoua-t-il.
Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Les parents de Jungkook avaient suivi les actualités, comme tous les citoyens. Ils avaient appris le mariage, puis la mort de Daek-Jae Kim. Ils avaient suivi l'enterrement qui était diffusé sur toutes les chaines, ainsi que l'interview que j'avais donné. Comment auraient-ils pu savoir que leur fils était pour moi la personne la plus importante de ma vie ?
Ils en étaient restés là où toute personne normale en était, c'est-à-dire au fait que leur fils unique avait été enlevé par un baron de la mafia. Et je me tenais devant eux comme étant le seul responsable de cette tragédie. Les yeux de monsieur Jeon allaient de moi à Jungkook, sans qu'il ne parvienne à s'apaiser.
— Papa... fait moi confiance... souffla Jungkook.
Je sentis son dos s'appuyer contre mon torse, et ses mains entourer mon corps en guise de protection. Ses yeux devaient probablement implorer son père, qui se ravisa en bougonnant. Sa mère me regardait sous tous les angles, comme si elle essayait de voir à travers les pores de ma peau, si mon âme était aussi corrompue que celle de mon père.
— Viens à la maison... entrons prendre quelque chose à boire, tu dois être fatigué, non ?
— D'accord... laisse-moi deux minutes.
Jungkook se dirigea vers Seo-Joon, et se pencha vers lui pour lui murmurer quelque chose que je n'entendis pas. J'étais pétrifié de me retrouver devant un couple qui me détestait avant même de m'avoir rencontré. Sur le moment, je n'avais pensé qu'à Jungkook. Au fait qu'il puisse retrouver ses parents, et qu'ils soient de nouveau réunis. Mais j'avais omis que j'étais maintenant le seul Kim à me tenir devant eux, et espérant être accueilli à bras ouverts.
— Je viens, mais uniquement si Taehyung peut entrer lui aussi.
Mon cœur se serra, à la fois de mélancolie et d'amour. Jungkook se mettait encore au second plan.
— Quoi ?! Accueillir cet homme dans ma maison ?!
— Laissez-moi vous expliquer... tentai-je.
Son père me jeta un regard torve, et reporta son attention sur son fils qui se tenait à mes côtés.
— Très bien... mais j'vous préviens, si j'apprends que vos agissements ont fait du tort à mon fils, je vous fous dehors, c'est bien clair ?! me menaça-t-il de son index tendu devant mon visage.
— Très clair, monsieur.
Les parents de Jungkook traversèrent le jardin, tandis qu'il se tournait vers moi et prenait ma main dans la sienne.
— Je suis désolé... ils vont t'apprécier, j'te le jure, me souffla-t-il, le regard brillant et les sourcils arqués.
— Petit cœur... murmurai-je dans un doux sourire. Je peux attendre dans la voiture... prends le temps de les retrouver, juste tous les trois... vous avez besoin de ces moments. Je t'aime, je serai là dans deux heures, ou même six.
— Tu... tu es sûr ?
— Je le suis... ne précipite pas les choses.
— Je t'aime tellement, Tae...
— Je t'aime aussi.
Jungkook glissa son visage dans mon cou, et m'attira à lui, son bras enserrant ma taille. L'accolade fut aussi brève qu'elle en fut agréable, puis il trottina derrière son père, et disparu derrière la porte de bois bleu.
PDV de Jungkook.
Mon père observa Taehyung entrer dans l'Audi à travers la fenêtre en tirant les petits rideaux de la cuisine, tandis que ma mère versait du café fumant dans deux tasses.
— Je vais te préparer un chocolat chaud.
— Non, ne t'embête pas, juste un verre d'eau.
— C'est tout ? s'étonna-t-elle.
— Oui... je n'aime plus vraiment le chocolat... j'ai grandi, dis-je fièrement.
— Alors un café ?
— Non, je n'ai pas assez grandi encore pour ça, maman.
Elle me sourit, fronçant le nez de la même manière que moi, et prit place face à moi.
— Raconte-nous... souffla-t-elle en posant sa main sur les miennes.
Mon père nous rejoignit, et me contempla en fronçant les sourcils. Je savais qu'il était heureux de me retrouver, mais inquiet de ma proximité avec Taehyung. C'est pour ça que je choisis de leur confier d'emblée, toute l'histoire qui nous concernait lui et moi.
— Je peux vous faire confiance, hein ?
— Bien sûr ! Nous sommes tes parents, non ?
— Taehyung a tué son père, lâchai-je froidement.
Le visage de mes parents se décomposa, et je racontai ainsi, pendant de nombreuses heures, comment j'avais vécu un an et demi au sein de la famille Kim. Je ne leur cachais rien ni n'omettais quoi que ce soit.
Il me fallut plusieurs verres d'eau, car ma gorge se desséchait, et à eux, plusieurs cafés pour tenir le coup. Il y eut, durant ces heures-là, beaucoup de moments très durs, comme lorsque j'avais raconté les coups de ceintures, les humiliations de Jin, les disputes avec Taehyung. Mais très vite, mes parents avaient saisi qu'il avait toujours été là pour moi, et qu'il avait tout donné pour me protéger. Je leur avouai également notre histoire, et notre couple.
Alors que ma silhouette se reflétait dans la fenêtre de la cuisine, et que la nuit avait envahi la ville, mes parents commençaient à comprendre que Taehyung avait été la seule personne à me faire tenir le coup durant mon séjour au manoir. Mon père se détendit, et ma mère recommença à sourire entre deux crises de larmes.
— Daek-Jae m'a légué Lotte, soufflai-je.
— Quoi ?! grogna mon père en tapant du poing sur la table.
— Je l'ai refusé, m'empressai-je de le rassurer. Je l'ai légué à mon tour à Jin... parce que je sais que cette société est un nid à emmerdes... j'espère qu'il se noiera dedans.
D'abord choqué, il esquissa ensuite un sourire, et acquiesça.
— Je suis fier de toi, Jungkook... tu es devenu si fort.
— Mon bébé est devenu un homme, chouina ma mère dans son torchon de cuisine.
— Est-ce que... est-ce que je peux vous présenter Taehyung ?
Un léger silence s'ensuivit, avant que le front de mon père se défroisse de ses rides.
— Oui... oui, avec plaisir. Je veux connaitre l'homme qui a sauvé mon fils.
Mon cœur s'emplit de joie, et je me levai de ma chaise dans un crissement, pour accourir à l'extérieur.
PDV de Taehyung
J'attendais dans l'Audi depuis quatre, cinq heures, peut-être plus. Je ne savais plus. Je m'étais assoupi, et Seo-Joon aussi. Le silence régnait dans l'habitacle, et quelques bourrasques se répercutaient sur la carlingue.
Ma tête dodelinait de droite à gauche, alors que je tentais de trouver une position confortable, lorsque quelqu'un se jeta sur la portière avec force, avant de l'ouvrir.
— Taehyung !!!
Je me réveillai en sursaut, et sentis le corps de Jungkook se jeter dans mes bras, ses cheveux balayés par le vent marin.
— Mes parents souhaitent te rencontrer, viens !!! s'empressa-t-il de dire en me tirant par la main. Hyung, viens toi aussi, ne reste pas là !!! lança-t-il à l'attention de Seo-Joon.
Mon ventre se noua soudainement, alors que Jungkook me trainait à sa suite en direction de la maison. J'entendis mon garde du corps verrouiller l'Audi, et nous suivre, alors que j'arrivai sur le seuil de la porte. Je m'immobilisai, incapable d'aller plus loin.
— Viens ! m'intima Jungkook.
Là, dans l'embrasure de la porte, il était magnifique. Ses cheveux volaient encore autour de son visage juvénile. Son nez se fronçait, tandis que sur ses lèvres se dessinait un sourire. Sourire qui s'évanouit lorsqu'il remarqua mon air inquiet.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Rien, je... est-ce que je mérite d'entrer ici ? Après tout ce que tu as subit à cause de ma famille ?
Jungkook se rapprocha, et attrapa mes mains dans les siennes.
— Ce n'était pas ta faute, Taehyung... tu n'es pas comme eux...
— Je le sais ça, mon cœur... mais j-
— Si ce que Jungkook nous a dit sur vous s'avère vrai... alors vous êtes le bienvenu, nous interrompit monsieur Jeon.
Je déglutis face à cet homme. J'avais affronté mon père, ses coups de ceinture, mes oncles et leurs moqueries, des tonnes de directeurs, de dirigeants, de responsables que j'avais tyrannisés alors que je n'étais que l'ombre de moi-même, seul au milieu d'une immensité dans laquelle je n'avais aucun ami. Puis il était apparu. Lui, le petit agneau que je m'étais amusé à impressionner. Aujourd'hui c'était lui qui m'impressionnait. Lui et son aplomb, sa contenance et l'assurance qu'il avait gagné durant son séjour au manoir.
J'esquissai un sourire timide, et m'avançai vers monsieur Jeon qui m'observait intensément. Arrivé à son niveau, il me tendit une main que je pris le temps de regarder. Il ne me saluait pas, il enterrait la hache de guerre. À travers ce geste, il me pardonnait moi, et mon père, d'avoir fait subir ce calvaire à toute sa famille. Je ne méritais rien de tout ça, néanmoins, j'acceptais son indulgence, et je glissai ma main dans la sienne.
— Je suis Eung-Soo Jeon, et voici ma femme, Ho-Jung.
— Enchanté... souffla la femme qui se tenait derrière lui.
Jungkook avait ses yeux. Bruns et aussi vastes que l'univers, vibrants et qui me contemplaient avec amour. Je lui souris en retour, et elle m'invita à entrer dans la petite cuisine attenante à l'entrée. Je suivis Ho-Jung, derrière moi, Eung-Soo, et Jungkook laissa entrer Seo-Joon avant de fermer la marche.
— Voici Park Seo-Joon, indiqua Jungkook. Il est le garde du corps de la famille Kim... enfin, un des gardes de Taehyung.
— Enchanté, monsieur Park, souffla Eung-Soo. Asseyez-vous.
Seo-Joon ajusta sa veste de costard, et prit place à ma droite , un peu en retrait, alors que Jungkook s'installait à ma gauche, et ses parents face à nous.
— Vous souhaitez du thé ? Ou du café ?
— Un café s'il vous plait, osai-je.
— Pour moi aussi, souffla Seo-Joon.
Sous la table, je sentis la main de Jungkook se glisser dans la mienne, et son regard s'attarder sur mon visage. Mais le plus surprenant, c'était les parents de Jungkook, qui l'observaient me contempler. Ils avaient l'air de découvrir leur fils pour la première fois. Où peut-être de le voir dans cet état, si proche de quelqu'un. Il m'avait raconté avoir eu une petite amie au lycée, mais rien de sérieux, alors j'imaginais qu'il n'avait jamais présenté personne à ses parents. J'étais le premier, et ça me rendait nerveux.
J'étais nerveux comme un puceau, comme si j'étais un ado boutonneux qui ne savait plus où se mettre. Et mon état dut se remarquer malgré le fait que je ne rougissais que très rarement, puisque la mère de Jungkook m'observa quelques secondes en servant mon café, puis déclara :
— Taehyung, ne vous en faites pas... Jungkook nous a tout raconté. Vous avez été un réel pilier et un soutien durant son séjour auprès de votre père.
— Oui, et vous n'êtes pas responsable des actes de Daek-Jae Kim... d'après Jungkook, vous êtes quelqu'un de très différent, ajouta Eung-Soo. Je fais confiance à Jungkook, et s'il dit que vous êtes quelqu'un d'exceptionnel, je le crois.
Il marqua une pause, mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, et mes doigts serrant ceux de Jungkook dans ma main. Puis il ajouta :
— Bienvenu dans la famille, Taehyung.
**
Nous avions passé la soirée avec les parents de Jungkook. Seo-Joon avait été discret, mais Ho-Jung l'avait beaucoup apprécié, car il s'était resservi deux fois du japchae, et l'avait complimenté sur sa cuisine. Elle lui avait demandé s'il était marié, mais mon garde avait préféré rester discret sur sa relation avec Hyung-Sik. Et c'était vrai que la cuisine de la mère de Jungkook était délicieuse. Rien à voir avec les plats servis au manoir. Nous avions de bons cuisiniers, mais un plat maison avait une saveur différente. Peut-être parce que je me rendais compte qu'un repas était meilleur lorsqu'il était partagé avec des personnes importantes.
C'était très étrange de dîner tous ensemble, car même durant le séjour de Jungkook, nous n'avions pratiquement jamais mangé ensemble, à table, comme une vraie famille. Mon père était toujours en déplacement, et ça se terminait quasiment systématiquement en grignotage dans l'une de nos chambres.
La soirée avait été ponctuée de rires et d'anecdotes. Étrangement, nous n'avions pas trop parlé des moments difficiles, bien que j'imagine qu'un jour, il faudrait que Jungkook, comme moi, nous évacuions cette partie sombre de notre vie. Mon petit cœur avait préféré donner un ton plus joyeux à la soirée, et il avait eu raison, car le moment passé ensemble était formidable. Même Seo-Joon avait ri, et passé un bon moment.
J'avais réservé une nuit en pensant que Jungkook serait plus à l'aise de rester avec ses parents durant quelques jours, pendant que je l'attendrais à l'hôtel. Mais au moment de partir, Eung-Soo m'avait demandé de rester. Je ne sais pas s'il avait eu pitié de moi, ou simplement voulu faire plaisir à son fils qui s'agrippait à mon bras sans vouloir que je m'éloigne.
— Je peux aller à l'hôtel, et je serai là demain avec le petit-déjeuner, assurai-je.
Mais monsieur Jeon s'était tenu devant moi avec le regard grave, et le visage fermé.
— Taehyung ?
— Oui ?
— N'es-tu pas encore un enfant, au fond de toi ?
Mon cœur s'était serré, sans que je ne sache pourquoi. Je baissai les yeux et passa ma main dans mes cheveux.
— Je-
— Reste... et profite d'une famille, même si elle n'est pas tienne. Repose-toi, et demain, Ho-Jung fera des hotteok pour le petit-déjeuner.
Mes yeux m'avaient atrocement piqué, et ma gorge s'était serrée. J'étais un enfant. Un enfant qui n'avait jamais connu de petit-déjeuner en famille, ou même l'amour d'une mère, peu importe qu'elle soit mienne ou non. J'étais encore un jeune homme, et je m'étais protégé, créant autour de moi une barrière infranchissable. Jusqu'ici, seul Jungkook était parvenu à pénétrer jusqu'à mon cœur. Mais peut-être qu'il était temps que je laisse cette barrière s'écrouler, pour me donner une chance de vivre.
Jungkook me regardait avec insistance, et je voyais dans ses yeux qu'il m'invitait à accepter la proposition de son père.
— Avec joie, soufflai-je.
Un sourire anima le visage bourru de Eung-Soo, et Ho-Jung tapa des mains en souriant.
— Je suis contente que vous restiez ! Seo-Joon, nous avons une chambre pour vous aussi, vous pouvez rester !
— Merci, mais je vais regagner l'hôtel, j'ai quelques coups de fil personnels à passer... dit-il en se courbant poliment.
Il se tourna vers moi, et ajouta :
— Taehyung, si tu as besoin, appelle-moi.
— Merci, mais repose-toi.
Il s'éclipsa, et Eung-Soo s'étonna :
— C'est très étrange, cette familiarité avec votre garde du corps...
— Ce n'est plus mon garde... annonçai-je. Il est mon meilleur ami.
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Les jours passés avec la famille de Jungkook m'avaient retourné le cœur et l'esprit. Nous avions passé trois jours entiers à Busan. J'avais laissé mon téléphone éteint, et Seo-Joon arrivait pour dix heures, et repartait après le dîner. Le premier petit-déjeuner fut une réelle découverte pour moi. Je goûtai aux joies familiales et au bonheur d'avoir une mère par procuration. Et c'était comme si Ho-Jung l'avait senti, puisqu'elle adoptait le même comportement avec moi, qu'avec son fils.
Elle avait servi des hotteok vraiment délicieux, et nous étions ensuite allés faire une balade à vélo le long de la côte avec Eung-Soo, profitant du beau temps et d'un peu de vent. Jungkook paraissait si heureux que ça me rongeait le cœur.
Nous nous étions arrêtés pour contempler l'océan, et discrètement, je glissai ma main dans le bas du dos de Jungkook.
— Tu veux quelque chose à boire ou à manger ?
— J'veux bien une glace !
Je soupirai de bonheur, et frottai mon nez contre sa mâchoire tandis qu'il déposait un léger baiser aux coins de mes lèvres, pendant que son père photographiait la plage.
— Je peux vous prendre en photo, les garçons ?
Jungkook se rapprocha de moi, et je passai mon bras autour de sa taille. Quelques badauds s'étaient arrêtés pour nous regarder et se poser la question de savoir si nous étions bien Kim Taehyung et Jeon Jungkook, héritiers Kim.
À la nuit tombée, Jungkook m'avait entrainé sur la jetée, et nous nous étions assis sur les rochers qui surplombaient la mer. Il faisait un peu frais, mais serrés l'un contre l'autre, il n'y avait rien de plus rassurant.
— Tae ?
— Hmmm ???
— Je crois que j'ai réussi... avoua-t-il dans un murmure.
Je laissai mon regard glisser jusqu'à lui.
— Quoi donc ?
— Je... j'ai réussi... je suis heureux, maintenant.
Une larme glissa sur sa joue, que j'effaçai de mon pouce avant de l'embrasser, et de poser mon front contre le sien.
— Je t'aime... je t'aime tellement petit cœur.
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La dernière soirée avant de regagner Séoul, j'avais tout prévu avec l'aide d'Ho-Jung. C'était moi qui avais eu l'idée, mais elle m'avait aidé à tout mettre en œuvre. Il était dix-huit heures, et j'avais fait croire à Jungkook que j'invitais ses parents, Seo-Joon et lui, dans un restaurant chic de la ville.
Il avait enfilé de grosses boots noires à semelles épaisses et crantées, un baggy noir et un sweat de la même couleur. Il se regardait dans le miroir, sa bouche tordue dans un rictus insatisfait.
— J'adore ce style, mais tu as dit que c'était un restaurant chic, je devrais mettre autre chose.
— Tu es très bien comme ça... soufflai-je en glissant mes bras autour de sa taille, et mes lèvres dans son cou.
Il soupira lourdement, observant notre reflet dans le miroir.
— Qu'est-ce qu-qu'est-ce que tu fais ?
— Je prends le temps de te montrer à quel point je t'aime...
— Pas maintenant, hyung... si j'ai une érection et que j'arrive pas à m'en débarrasser, j'te tue ! contra-t-il.
Je savais que Jungkook était sensible, et ça faisait depuis notre arrivée que nous ne nous étions pas touchés, par respect pour ses parents qui dormaient dans la chambre d'à côté. Je me voyais mal lui faire l'amour et que monsieur Jeon entende son fils durant nos ébats. Alors nous avions convenu qu'il était préférable d'attendre notre retour à Séoul. Mais j'aimais jouer, et je savais que Jungkook était réceptif. Alors je glissai ma main droite le long de sa taille, contre sa peau nue, et laissai mes doigts progresser le long de sa ceinture, pour se faufiler jusqu'à son boxer.
— Est-ce à moi que tu t'adresses de cette façon ?
Je le sentis se figer, et son souffle s'accélérer, alors qu'il fermait les yeux.
— N-non, j-
— Respecte-moi, Jungkook... où je vais devoir te punir... ici.
— Oui, non, j- ... oui, monsieur... haleta-t-il en ondulant ses fesses contre mon bassin.
Je me retins de le tourner face à moi pour l'embrasser fiévreusement, et passai ma main dans son sous-vêtement pour saisir son sexe, tandis que je mordillai son oreille. C'était grisant de connaitre chaque recoin du corps de celui que vous aimiez. Je savais ce qu'il aimait, ce qui le faisait démarrer au quart de tour, ce qui le rendait fou, et j'aimais être le maitre incontesté de son plaisir.
Il accrocha mon avant-bras que j'avais glissé autour de sa gorge, et il renversa la tête contre mon épaule pour se laisser aller alors que je le masturbai langoureusement. Je pouvais sentir sa chaleur augmenter, et son cœur tambouriner dans sa poitrine.
— Tae... hyung... souffla-t-il en ondulant de nouveau contre mon entre-jambes.
— Je t'aime... soufflai-je au creux de son oreille. Je t'aime plus que ma propre vie, Jungkook... j'aurais tout donné pour toi, sache-le. Et si je ne t'avais pas retrouvé, je n'aurais pas survécu... pas sans toi. Tu es toute ma vie...
Un sanglot se coinça dans sa gorge, tandis que j'accélérai mes mouvements sur sa verge. Il étrangla un couinement et resserra sa prise sur mon bras, avant d'éjaculer dans son pantalon. Je souris, fier de moi, et embrassai sa tempe en le laissant reprendre ses esprits.
— Je t'aime aussi, hyung... haleta-t-il en souriant, les yeux fermés.
— Tu peux changer de pantalon, maintenant.
Il grimaça, et je ricanai.
Au moment de partir, Eung-Soo prétexta avoir oublié un coup de fil important, et assura de nous rejoindre au restaurant, nous laissant partir tous les deux avec Seo-Joon, qui nous conduisit en voiture. Il roula quelques minutes, et se gara le long de la plage.
— Pourquoi tu t'arrêtes ici ? demanda Jungkook.
Seo-Joon me lança un regard, et je posai ma main sur celle de Jungkook.
— C'est une surprise... tes parents sont au courant, dis-je.
Ses yeux brillèrent dans la nuit, et il me suivit à l'extérieur sans me poser de question. Nous rejoignîmes une petite plage en contrebas, cachée derrière des rochers, et Jungkook ralentit en réalisant que ses amis étaient là. Il y avait Jimin, Hoseok, Yoongi, et même Yugeom et Jihyo.
Il s'arrêta face au feu de camp qui crépitait sur le sable devant lui, tomba à genoux en larmes. Jimin aussi était ému, et Yoongi dut le pousser en avant malgré ses larmes, pour qu'il rejoigne Jungkook et qu'il s'agenouille à ses côtés. Il le prit dans ses bras, et ensemble, ils pleurèrent longtemps. Hoseok était ému lui aussi. Il pleurait, mais me souriait, comme pour me remercier de lui avoir rendu son ami.
Jungkook se releva, et serra ses amis dans ses bras.
— Guyomi !!! hurla-t-il.
Le garçon était heureux de le retrouver après tout ce temps. Son couple avec Jihyo avait tenu alors qu'ils n'étaient pas dans la même fac, et Jungkook semblait heureux pour eux.
Seo-Joon nous rejoignit avec une glacière remplie de bières et d'autres boissons. Jimin ouvrit les sacs posés au sol, chargés de snack et de nourriture, et tout le monde prit place autour du feu.
La conversation tourna autour de la vie de Jungkook, mais il ne s'étala jamais sur les remontrances où les coups de ceinture. Il parla surtout de notre couple, et de la façon dont je l'avais aidé à s'en sortir. Il raconta aussi comment il avait fui du manoir, et rencontré ce couple de vieilles personnes au nord. Tout le monde écouta avec attention, comme s'il s'agissait d'un roman d'aventures.
Puis peu avant minuit, alors que les rires fusaient et que les flammes se reflétaient dans les yeux de celui que j'aimais, il se leva et me tendit la main.
— Viens.
Je le suivis le long du bord de mer. Nous avions ôté nos chaussures, et nos pieds trainaient allègrement dans l'eau fraiche.
— Merci pour cette soirée... c'est tout ce qu'il manquait à ma vie.
— Tu mérites tellement plus... soufflai-je en glissant ma main sur sa joue.
— Tae...
— Regarde le ciel, intimai-je.
— Quoi ?
— Les étoiles... elles brillent pour toi.
Il me sourit, et soupira avant de passer ses bras autour de ma taille, et de caler son visage dans mon cou.
— Je sais que ton père te disait de toujours viser la lune... l'excellence... et il avait raison, affirma-t-il.
— Pourquoi ?
— Oscar Wild disait : il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles... et toi, tu es mon étoile... Kim Taehyung.
Je caressai son visage de mes pouces, mes prunelles glissant dans les siennes sans aucune retenue. Puis d'une voix chevrotante, je soufflai :
— Et toi, tu es l'étoile la plus brillante de mon ciel... petit cœur.
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Coucou mes chatons!! 🐾
Voici un chapitre bonus pour Chaebol ! 🥳
On me l'a demandé de nombreuses fois, et je devais corriger et relire la fic en entier pour pouvoir l'écrire. C'est chose faite! 😌
J'espère qu'il vous a plu, et que vous avez passé un bon moment en compagnie de ce Jungkook et de ce Taehyung. 🤓
À bientôt 😗
Hansool-Paradise ⭐️
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