Je t'en supplie..
9h, résidence Benson 📍
PDV Matteo
Les rayons de soleil qui passaient entre les volets, illuminaient quelques coins du grand séjour. Il était assez tôt, et mes esprits n'étaient pas en place. Les yeux encore clos, je sent une main caressait mon dos.
« Matteo ? » dit-elle doucement.
C'était la mère de Luna. Elle me caresse le visage afin de me réveiller en douceur.
J'ouvre les yeux, pour y voir Lili me sourire tendrement. Elle avait eu de la peine hier, et avait essayé temps bien que mal de me calmer en vain.
Pff, ça servait à quoi que je me lève, Luna n'était pas rentrée, et je n'avais aucune idée de où elle pouvait se trouver. J'avais bien évidemment contacté nos amis pour savoir si elle était avec eux, ça n'a pas été des réponses positives. J'étais dépité.
Je me replace correctement sur le canapé, les bras lâches.
Elle s'accroupie devant moi et met une main sur mon genoux, pour me faire comprendre qu'elle était compatissante avec ce que je ressentais.
« Écoute.. »
Je ne lui laisse pas le temps de finir que je l'a coupe.
« On l'a toujours pas retrouvé hein ? Lili vraiment je comprendrais si tu m'en voulais pour l'avoir laissé seule même moi je me sent pas bien.. »
« Non..Matteo, oui, ce n'était pas très malin de le faire et je t'avoue qu'on a eu très peur aussi..mais là, mon premier problème ce n'est pas de t'en vouloir »
« Écoute Matteo, on l'a retrouvé.. »
Quoi ? A l'entente de cette phrase mes larmes coulent d'elles même et mon cœur se met à battre à mille à l'heure. Où était-elle ? J'avais besoin de la voir le plus rapidement possible.
« Quoi..? Vous..vous..et elle va bien ? Lili dis-moi quelle va bien je t'en supplie »
« Oui, elle va bien, elle est dans le salon »
« Je..je peux allé la voir..? »
« Oui »
On se lève tout les deux et sans attendre Lili je cours presque vers le salon. Arrivé dans l'immense pièce, son père se tenait à côté du grand pilier blanc. La cheminée était encore allumée, et Luna était bien posée sur le divan certainement encore endormie.
Le regard de son père se pose sur moi. J'avais quelques appréhensions sur la réaction de son paternel, il m'aimait bien, mais il était très protecteur envers sa fille. J'étais resté planté au même endroit, tortillant mes mains, mon regard qui zigzaguait entre elle et Bernie.
Il me fit un signe du regard qui me disait que je pouvais allé la voir. J'hésite un petit moment et pars rejoindre Luna.
Elle était sous son plaide rose, les cheveux attachés en une queue, naturelle, c'est cheveux étaient ondulés laissant deux petites mèches s'échapper. Sa petite bouille d'ange me fit encore plus culpabiliser. Comment j'avais pu la laisser seule dans la rue ? Comment avais-je fait pour partir sans elle ? C'était dangereux, il faisait nuit, il y avait de l'orage et moi comme un con je l'ai laissé se débrouiller seule. Copain indigne. Quel con. Je m'en voulais, ouais, j'avais pour la deuxième fois déçut la fille qui m'importe le plus dans cette vie. J'avais réussi à faire presque pire que la première fois.
Je caresse sa joue et replace l'une de ses mèches derrière son oreille. J'étais assis, parterre les bras sur les genoux à la contempler.
Je baisse ma tête honteux de ce que j'avais fais la veille.
PDV Luna
Encore emmitouflée dans mon plaid, je sent une main me caresser la joue. Je n'y prête pas plus attention mais je sentais quand même une présence se tenant devant moi. J'ouvre alors doucement les yeux, la lumière du jour m'éblouie ce qui me fait plisser les yeux. Après m'être habituée à la lumière du jour, je distingue que la présence qui était devant moi était en fait simplement Matteo. En m'entendant bouger il relève la tête, il avait l'air dépité. Si je lui en voulais ? Je sais pas, j'avais pas spécialement apprécié le fait qu'il me laisse toute seule hier mais je n'arrivais pas à déterminer si j'étais en colère. J'étais juste soulagé d'être de nouveau chez moi. Sans plus attendre je m'assis simplement sur le canapé, le feu était encore présent dans la grande cheminée en marbre. Je me frotte les yeux et me lève, sans adresser un regard à Matteo. En parlant du loup, il se lève à son tour et s'avance vers moi.
« Luna.. » dit-il d'une voix faible et pleine de tristesse.
Je me retourne pour lui faire face. Des petites cernes dessinaient ses yeux et des larmes coulaient sur ses joues.
Quand ses yeux, croisent les miens il se mit à éclater en sanglots et vient me serrer contre lui. Il avait vraiment eu peur.
Il se détache et prend mon visage entre ses mains.
« Je suis désolé.. »
Il se colle une seconde fois à moi et m'embrasse la joue. Il était vraiment soulagé de me revoir.
Je ne savais pas comment réagir, je ne sais pas si il fallait que je le prenne aussi dans mes bras, soulagée de le retrouvé ou si il fallait que je lui en veuille. Je ne faisais aucun des deux, j'étais seulement bloquée, ouais c'était mon copain, mais là je ne savais plus rien.
Il se détache de moi et me regarde dans les yeux.
« Je vais aller déjeuner » dis-je simplement.
Je voyais dans son regard qu'il espérait mieux de ma part, mais je ne pouvais rien faire de plus, j'y arrivais pas.
Arrivée dans la cuisine, le petit déjeuner était servit sur la grande table en verre. Mes parents étaient tous les deux présents à côté du comptoir, ils me sourient. Je m'avance dans la pièce et m'assois sur l'unes des chaises, puis prends un croissant. Après quelques minutes, Matteo vient à son tour et prit place en face de moi. Mes yeux rivés sur mon écran de portable, je ne prête pas attention à lui et continue a manger. Après 30 min il part, certainement pour aller se changer, d'ailleurs je vais allé faire de même.
Dans le couloir menant aux chambre Matteo m'interpelle.
« Luna..? »
Toujours la même voix et aucune réponse de ma part.
« Je suis désolé » continu-t-il.
« Moi aussi Matteo »
Je continue le chemin qui mène à ma chambre. Enfin assez compliqué de faire ce chemin en boitant. Je ne vous avez pas dit ? Ma cheville avait enflée, elle me faisais encore très mal mais je ne m'en plaignais pas.
« Tu t'es fait mal ? »
Alors ça c'était la meilleure.
Je me retourne en le regardant dans les yeux. J'allais être méchante, je l'avoue, mais d'un côté ce n'était pas totalement faux.
Je m'avance vers lui jusqu'à qu'il n'y est plus que quelques mini mètres qui nous sépare.
« Je ne me serais peut-être pas fait mal si tu ne m'avais pas laissé seule »
Je détourne le regard et me dirige vers ma chambre. Son regard insistant me suivait, je le sentais.
Enfin prête, je sors de mon dressing pour rejoindre le canapé de ma chambre.
J'avais assortis ce sweet à un jeans taille haute noir, et avais accroché mes cheveux en un chignon coiffé décoiffé.
En sortant de la pièce, mon regard se tourne vers un truc posé sur mon lit. Oui enfin ce truc comme je viens de vous le dire..ben c'est Matteo.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » dis-je saoulé.
« Est-ce que je peux te parler s'il te plaît ? »
« Non »
Il se lève et se rapproche un peu de moi.
« Tu sais que je ne m'arrêterais pas la si tu ne me laisse pas l'occasion de te parler »
Quand il disait ça, il parlait du fait qu'il essaierait temps bien que mal de me parler et de se faire pardonner. C'est vrai, il a toujours fait ça.
« Rame bien alors »
Je le contourne, et me dirige vers la coiffeuse pour prendre mon téléphone que j'avais laissé quand je m'étais maquillé.
Une fois mon cellulaire en mains je m'allonge sur mon matelas, le dos contre la tête de lit.
« Arrête de faire t'as gamine »
« C'est moi la gamine maintenant ?! »
Je me lève et me rapproche de Matteo.
« Non mais j'espère que c'est une blague la ! Tu m'a laissé seule en maillot sous l'orage et j'ai pas le droit de te faire la gueule ?!! »
« C'est pas ce que je voulais dire.. »
« Mais tu l'as dis Matteo ! Tu enchaîne les conneries en ce moment, donc tu sais quoi ? Le mieux c'est que tu parte ! »
« Quoi...? »
« DÉGAGE ! »
« Je t'en supplie.. »
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