« Je suis pas sûr de vouloir te le dire Luna.. »
« Pourquoi ? Dis-moi Ambre je t'en supplie » dis-je désespérée.
« Euh..il m'a dit qu'un mec était venu le voir par rapport à toi.. »
« Comment ça ? Mais qui ? »
« C'est un mec qui était avec nous au collège..tu sais Lucas ? »
« Oui..je m'en souviens il nous a suivis jusqu'au lycée. Mais..je comprends pas.. »
« Il est venu le voir en lui disant que depuis que vous étiez au collège il était tombé amoureux de toi et qu'il avait tout fait pour que tu le remarque, puis tu t'entendais bien avec lui au début. Mais il y a eu Matteo et tu es vite tombé amoureuse de lui »
« Je ne vois pas le rapport »
« Il lui a dit qu'il t'avais volé, et que si il n'avait pas été là ça serait lui ton copain en ce moment même. Au début Matteo a laissé passer..puis le deuxième jour il est revenu. Et cette fois il a tabassé Matteo..encore une fois il s'est laissé faire en voulant essayer de lui parlé et puis la troisième fois il a recommencé et cette fois Matteo a répondu à ses coups. Il n'est pas revenu une quatrième fois, il a compris que Matteo était plus fort que lui »
« Pardon ?! »
« Mais Matteo avait tout de même des traces sur son torse..c'est pour ça qu'il a coupé contact avec toi. Il a mit plusieurs mois à venir te voir, parce qu'il ne voulait pas que tu vois ses marques. Il avait peur de ta réaction et il ne voulait pas te montrer qu'il c'était fait tabassé par un autre mec »
« Mais..c'est pas possible.. »
« Alors s'il te plaît Luna..ne fais pas la gueule à Matteo parce qu'il ne t'as pas re contacté. Il a vraiment tout fait, le soir il prenait son téléphone dans ses mains et il le fixait. Puis il pleurait en se disant qu'il ne pouvait pas entendre t'as voix, alors j'ai tout fais pour qu'il arrête et qu'il monte te voir car ça lui faisait encore plus mal de rester comme ça. Alors il est venu mais un peu tard »

Mes yeux d'humidifient et ma bouche s'entrouvre. Clairement je m'attendais à tout sauf à ça.

« C'est une blague.. »

Voyant mon mal être elle me prend dans ses bras.

« Non..je sais que tu allais t'en vouloir parce que tu lui as fait la gueule mais d'un côté c'est normal Luna »
« Non, c'est pas normal..j'aurais pas dû »
« Tu le savais pas, si demain Simon ne me contacte pas pendant 3 mois mais bien sûr que j'aurais eu la même réaction que toi »

Je m'allonge la tête dans les coussins sur le lit.

« Qu'est-ce que tu fais ? »
« Je déprime » dis-je d'une voix boudeuse.

Ma cousine rigole et je me tourne un peu vers elle.

« Je sais pas quoi faire Ambre »
« Moi j'irais m'expliquer, en douceur, avec Matteo »

Je souffle. J'étais clairement perdue, j'étais mal par rapport à Matteo. C'est vrai quoi il m'avais caché pendant des mois qu'il c'était fait fracassé par un mec seulement pour faire passer une bonne image devant moi. Il ne lui fallait pas une bonne image, si je l'avais choisi c'était aussi pour ses défauts.

« Mais en attendant je t'interdis de déprimer et c'est pour cela qu'on va regarder un film. Tu iras lui parler demain quand toutes t'es idées seront en placent »
« C'est quelle est maline la petite Ambre »

~•~

10h30, Villa Smith 📍

Encore emmitouflée dans ma grosse couette, une énorme lumière traverse la pièce et s'arrête pile sur mon visage.
Ambre venait d'ouvrir le rideau.

« Oho trop de lumière pour moi là » Dis-je d'une voix endormie.
« Aller Luna faut se lever ! »
« Oui ben c'est pas mon heure. Moi mon cerveau il est pas apte à être réveillé là »

Un petit blanc s'installe et je pensais pouvoir me rendormir. Petit à petit mon esprit s'envole encore une fois vers le pays des rêves. Mais ce cours voyage ne dure pas longtemps.

« Et Matteo tu crois que c'est son heure ? »

Oooooh mais c'est pas vrai !

« Il est pas réveillé » dis-je en cherchant une excuse.

Malheureusement pour moi Ambre est la meilleure amie de Matteo. Et donc elle sait qu'il est plus du matin que de l'après-midi. Oui fin il aime pas faire la grasse matinée quoi.

« Ah oui. Ben c'est bizarre il est connecté sur insta »
« Il aime quoi comme photo ? » dis-je en me levant.

Je parcours la pièce afin d'arriver dans la salle de bain. A peine ai-je mis un pied dans la salle qu'Ambre me répond.

« De Chloé »

Je peux vous dire qu'à l'entente de cette réponse mon esprit fut réveillé bien vite. Je me retourne en passant ma tête à l'ouverture de la porte.

« Hein ?! »

Je m'avance vers Ambre toujours intriguée.

« Mais c'est qui elle ? »

Elle explose rire sous mon regard blasé.

« Je sais pas je viens de l'inventer » dit-elle en riant.
« Ah ouais c'est super drôle »

Je retourne dans la salle de bain sous les rires victorieux de ma cousine.

Fin prête je retourne là où j'avais laissé Ambre quelques minutes avant.

De simple baskets puma noire venaient compléter le tout.

« Ah j'adore t'as tenue cousine »
« Merci »

Je ne pouvais pas la complimenter sur la sienne étant donné qu'elle était encore en pyjama.

« Bon je vais y aller. Merci pour tout »
« C'est normal » dit-elle en souriant.

Je lui fait la bise et sors de sa villa. 11h15 s'affichait sur ma montre Cluse noire. Avec un peu de chance il ne sera pas sorti.

PDV Matteo

Un pantalon en toile marron, des vans blanches aux pieds et un simple t-shirt blanc sur moi. Je sors. Je voulais prendre l'aire, me poser et réfléchir. Je savais que les rues de Buenos-Aires allaient m'aider.

Je passe par le centre ville puis me dirige vers des rues un peu plus proche des habitations.
Le soleil brillait comme toujours, l'air était frais, le temps était beau. Je marchais, je marchais et je me demandais ce que faisait Luna. Je me demandais si elle pensée à moi, ou si elle riait avec Ambre. Peut-être même qu'à cette heure-ci elle dormait encore, l'esprit léger. Je ne savais pas si elle m'en voulais, où si elle ne savait plus quoi me dire après ces derniers mois passés sans plus se voir. Je ne savais plus où donner de la tête mais mon esprit revenait toujours au même sujet, Elle. Cette putain de fille qui hante mes pensées depuis que nous sommes au collège. Depuis ce jour là mes yeux non cessés de la regarder. Et a vouloir trop faire, ou tout faire à la perfection pour ne pas la décevoir, j'ai souvent fais des erreurs. Je ne m'étais pas rendu compte que pour elle être parfait était un grand mot, elle ne voulait pas que je lui offre une tonne de cadeau, que je l'emmène à l'autre bout du monde chaque année. Elle voulait simplement que je sois à ses côtés. C'est tout ce qu'elle demandait.

Toujours dans mes pensées je continu mon chemin. Mais un peu plus loin, juste sur le trottoir dans face se tenait justement la raison de ma pensée.
Elle n'était pas seule. Et il avait l'air de passer un mauvais quart d'heure. Je m'avance vers eux doucement.

PDV Luna

Je n'étais même pas arrivée au centre ville et j'en avais déjà marre de marcher. Ben oui désolé je venais de me lever et mon chauffeur n'était pas venu me chercher. Et puis j'étais aussi un peu nerveuse.
Je longe chaque petite route, chaque petit chemin. Cette fois c'était une rue assez calme, elle donnée sur la plage de l'autre côté, j'aimais beaucoup me promener ici. Je marche et puis d'un coup quelqu'un vient mettre son bras autour de moi. Je me stop. Je retourne ma tête et viens apercevoir un mec, oui enfin le mec que j'avais le moins envie de voir de toute ma vie.

« Lucas ? »
« Ah tu m'as reconnu princesse »

Alors non seulement j'avais pas envie de le voir mais en plus je savais ce qu'il avait fait donc il devrait vraiment ce taire parce qu'il n'est pas tombé sur le bon jour pour venir me taquiner.

« Pardon ? »
« Ben quoi je t'ai toujours appelé comme ça »
« Non je crois pas non »
« Bon, et alors comment tu vas depuis qu'on s'est pas vu ? »
« Ah moi très bien, celui qui va mal aller dans quelques secondes c'est toi »
« Ah oui et je peux savoir pourquoi ? » dit-il en se penchant vers moi le sourire aux lèvres.

Il a la mémoire courte en plus le pauvre.
Voyant que je ne réponds rien il dévie sur un autre sujet.

« Moi j'ai un jeu à te proposer » dit-il.
« Ah ouais et lequel ? »
« Et bien je te prends par les épaules »

En disant cette phrase il exécute ses mots.

« Tu m'embrasse et je t'emmène voir ma magnifique villa »

Ah, il voulait jouer à ça. Il a trouvé plus forte que lui alors.

« Moi j'en est un meilleur » dis-je d'une voix dragueuse.
« Mmh, vas-y ça m'intéresse »

Il se replace devant moi.

« Je te parle, je t'embrasse et on voit ce qu'on fait juste après » dis-je en m'approchant de lui.

Je fixe ses lèvres et reporte doucement mon regard vers lui.

« Je te parle »
« Je.. »

Je pose ma main droite sur sa joue et commence à la caresser. Je le regarde toujours dans les yeux et continue.

« Tu m'embrasse » dit-il le sourire aux lèvres.

Ma main s'arrête. Je la décolle de quelques mini mètres et d'un geste franc elle se plaque d'une force inimaginable sur sa joue.
Il tourne la tête en plissant les yeux. Je secoue ma main, j'y étais peut-être aller un peu fort.

« Ça fait du bien » dis-je.
« Et mais qu'est-ce qui te prends ?! Ça t'arrive souvent de mettre des claques à des gens sans raison ?! »
« Et bien c'est une bonne question. Et toi ça t'arrive souvent d'aller voir Matteo pour lui cracher à la gueule qu'il t'as tout pris ?! » dis-je en levant la voix.

Il se tu.

« Je suis pas allé voir ton mec »
« Ah bon, attends que je te rafraîchisse un peu la mémoire. T'es pas allé le voir 3 mois au paravant ? »
« ....non.. »

Un sourire mesquin se forme aux coins de mes lèvres.

« Avant de mentir demande toi si la personne en face à des sources fiables »
« C'est ton petit copain qui t'as dis que j'étais allé lui faire mal » dit-il en faisant une voix d'enfant.
« Non. C'est pas lui. Et d'ailleurs la seule chose que j'ai retenue c'est qu'il t'avais démonté » dis-je d'une voix menaçante.

Je vous assure qu'à ce moment là je sert les dents pour ne pas lui casser sa vieille gueule.

« Il ne m'a pas démonté » dit-il le sourire aux lèvres.
« Ah oui donc je suppose que c'est parce que tu es tombé de t'es escalier que tu as cette marque sur ton front »
« Oui, ça arrive à tout le monde de tomber non ? »
« T'as pas d'escaliers chez toi »

Échec et mat.

« Bon et alors, il lui a fallut trois fois pour qu'il se rebelle. C'est une petite nature ce mec » dit-il en ricanant.
« Alors si lui c'est une petite nature, toi t'es carrément toute la forêt entière ! »

En disant ça je m'étais approché de lui, prête à lui foutre une seconde claque mais deux bras me lèvent.

« Lâche-moi Matteo ! »

Il me repose et me tourne vers lui. Il n'a même pas le temps d'en placer une que j'avais déjà été mettre une autre tarte à Lucas.

« Putain mais tiens-la t'as copine ! »

Il me tire doucement par le bras et me replace devant lui.

« C'est bon Luna ça sert à rien »
« De quoi ça sert à rien mais tu te fou de moi ? Ce mec me sort par les yeux et encore il faudrait le laisser se foutre de toi ?! »

J'essaye de passer mais il me tient par la taille. Malgré mon débat, j'use clairement mes forces pour rien. Matteo est beaucoup plus fort que moi.

« Luna..Luna »

Voyant que je ne réagissais pas il élève la voix.

« Luna !!! »

Il savais que je n'aimais pas quand il faisait ça, mais il savait aussi qu'il n'y a que comme ça que je l'écoutais dans ce genre de situation.

« Stop ! C'est bon, il n'en vaut pas la peine »
« Regarde toi avant de dire ça des autres » dit Lucas.

Les yeux de Matteo se tournent vers Lucas

« Putain mais tu veux que je l'a laisse faire ?! Ça m'évitera de la calmer, elle est déjà énervée ! »

Encore une fois Lucas ne rétorque pas. Il savait pertinemment que Matteo était plus fort que lui.

« T'es un gros connard en fait ! » dis-je en le regardant avec haine.
« Donc là tu lui dis rien ? » demande Lucas en regardant mon copain.
« Non tu sais quoi je pense que je vais la laisser faire » dit-il calmement pour le provoquer.

Matteo lève les yeux au ciel et me prend en princesse.

« Tu fais quoi ? »

On passe devant Lucas sous ses airs haineux.

« On fait quoi ? » dis-je un peu plus loin.
« Matteo ?! »

A l'entente de son prénom il me pose au sol. Nous étions assez loin de Lucas maintenant, je ne l'avais même plus dans mon champs de vision.

« C'est bon t'es calmée ? » dit-il.
« Hein ? Mais pourquoi ? »
« Pour faire ça »

Il met sa main sur ma joue droite et pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Une explosion de chaleur envahie mon corps. Malgré la fraîcheur de cette matinée, j'avais l'impression qu'il faisait 35 degrés.

« Je t'aime »