21
Irkas et moi, nous ne sortîmes pas de la caisse avant une journée ou deux, impossible de savoir. Il ne nous restait plus de vivres. Nous avions faim, plus que d'habitude après des jours de privation. Nous étions sales et fatiguées. Il n'y avait aucun bruit dans la soute du navire. Nous sommes sorties de la boite avec prudence. Il faisait sombre et l'air sentait le renfermé. Loin de nous était l'odeur de l'herbe et du vent de notre campagne. Nous avons tendu l'oreille pour tenter de percevoir un bruit qui annoncerait la venue d'un marin, mais non, rien. Juste ce silence étouffant. Nous avons commencé à appeler Andrius et Jonas en chuchotant. Nous avons traversé l'entrepôt à leur recherche. Il faisait chaud, en cette journée d'été. Nous les avons finalement retrouvés, leur caisse à l'opposé de la nôtre dans la soute. Soulagement. Nous avons couru, Irkas et moi, pour aller étreindre les garçons. Le risque qu'une des caisses ne soit pas embarquée ou laissée à quai, éloigné. L'air s'en retrouva plus léger et respirable, une fois la peur un peu affaiblie.
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