« Le saut »
Le premier, c'était entre les mains de Papa
Tu laissais juste entendre un gargouillis de joie
Maman qui en tremblait : quelle folie de faire ça !
Mais il te rattrapait, tout le temps, chaque fois.
Puis c'est tes premiers pas : un et deux, et puis... trois !
Ils te tiennent en te prenant chacun par un bras,
Tu t'envoles, ils te soulèvent jusque dans les cieux,
Tu riais, je le sais, tu criais, chaque fois.
Quand tu grimpais ensuite aux branches les plus solides,
Tu te laissais tomber dans le jardin humide,
Tu guettais chaque vague : bondir tant qu'elle est là !
Tes yeux de cet éclat, ils brillaient, chaque fois.
Puis tu l'as rencontré, ça devenait risqué,
Le grand saut périlleux, pas de filet en bas,
Puits sans fond de l'amour, un cœur pour tout harnais,
Mais tu n'hésitais pas, tu plongeais, chaque fois.
Sauf qu'un jour, tu comprends. Que tu veux remonter.
Lorsqu'on tombe, c'est pour se relever, selon toi.
Alors tu escalades, et tu pleures, et tu saignes,
Tu finis par la trouver, ta voie, chaque fois.
Parce que maintenant tu sais,
Qu'on saute sur des tremplins,
Et qu'on le fait à deux,
En se tenant la main,
Que c'est pour rebondir,
Voler plus haut que ça,
Alors tes doigts effleurent
Le Soleil, chaque fois...
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