« Dégradé »
Le voile immaculé, les corbeaux noirs de jais,
Linceul de velours sombre ou pâleur d'un corset,
Il n'y a pas qu'un pas, il y a toute une vie,
Des milliers de sentiers, des choix à l'infini...
- Thé brûlant, par ici !,
- Glace avec chantilly.
- Vous gèlerez, pardi.
- Il fait chaud, mon ami.
- Si je puis me permettre...
- Allez-y, je vous prie !
- Faisons un compromis :
Thé glacé, ça vous dit ?
Pourquoi se limiter, pourquoi être bipolaire ?
La guerre froide ? Pile ou face ? Vous seriez donc binaire ?
Si je vous proposais,
Un virage en douceur,
Un soleil qui se couche,
Une tournée des saveurs ?
Ça passe par l'arc-en-ciel :
Voguant sur les nuances,
De criard à pastel,
Peu importe le sens,
Traversons la mer Tiède, le Moyen, le Mélange,
Nageons dans la Conscience, entre Démon et Ange.
Il nous faut toutes les gammes, pas seulement do et si,
Ni trop dur ni trop fluide, comme une pâte à biscuits,
Des palettes de fards ombrant les yeux rieurs,
Jusqu'au fusain traçant le mascara en pleurs...
Entre clairs et foncés, il existe un chemin,
Une route infinie qu'on ne distingue pas bien,
Mais nous l'empruntons tous, soyons donc indulgents,
Puisque rien n'est uni, personne n'est noir ou blanc...
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