Il y a ces amandes, ou ces soucoupes volantes,
Il y a ces lacs sombres, ces billes de verre brillantes,
Où miroite l'eau froide, un océan d'azur
Où se reflètent l'émeraude, le saphir et l'or pur.

Luisant de caramel en plein mois de juillet
Parés d'éclats noisette à la fin de l'été
Teintés de chocolat, les feuilles tourbillonnant
Nuances de réglisse, les flocons tournoyant.

Miroirs de notre âme et reflets de nos cœurs
Lorsque vous êtes fiévreux, ou complices ou rieurs
En vous pétille l'amour, de tendresse vous brûlez
A la vue d'un seul être vous vous consumez !

Si la haine vous enflamme, vous devenez féroces
Possédés et cruels, dotés d'un feu atroce
Méprisants, vous lancez des éclairs à la ronde
Foudroyant votre proie, pétrifiant votre monde.

Fenêtres de l'homme, vous parlez votre langue,
Vous clignez, vous fuyez, et déjà un cœur tangue !
De vous s'écoulent les larmes en vous faisant rougir
Mais vous étincelez, atteints par le sourire...