Tu lui manques, tu sais.

Depuis que tu es retourné chez toi, elle ne cesse de penser à toi, à ce que vous avez vécu ensemble, aux moments passés et révolus, aux heures insouciantes de joie et de bonheur.

Elle ne pense qu'à ça, tout le temps et sans arrêt.

Tu le sais tout ça et elle te manque aussi, mais pas de la même manière. Ses sentiments ont toujours été plus forts que les tiens. Pour toi, c'était juste une amie enfin, c'est ce que tu lui avais dit avant ton départ.

Tu l'admirais et tu l'admires peut-être encore et toujours. Tu lui as menti pour son bonheur, pour ne pas qu'elle souffre. Le problème dans tout ça ? Vous souffrez tous les deux maintenant.

Parce qu'elle n'est pas aussi naïve que tu le crois et elle ne t'as pas cru ce jour-là. Tu avais réfléchi longtemps pourtant, mais ce n'était pas la bonne décision. Dès que ces traîtres mots sont sortis de ta bouche, tu t'en es affreusement voulu. Tu as vu la tristesse dans ses yeux bleus, la tristesse d'être une fois de plus rejetée, la tristesse d'un départ – de ton départ.

Tu ne sais pas comment elle l'a appris, sûrement à cause d'un ami qui lui a dévoilé la vérité. Un véritable ami qui saura prendre soin d'elle quand tu seras parti, un véritable ami qui ne la verra pas triste – qui ne la rendra pas triste. Tu ne sais pas comment elle a appris que tu lui avais menti. Mais ce que tu penses, c'est qu'aujourd'hui, elle est heureuse car elle ne t'aime plus et qu'elle t'a oublié.

Mensonges.

Et maintenant tu es triste. Parce que tu n'as aucune nouvelle d'elle et des camarades que tu as quitté. Parce qu'au fond, elle te manque aussi et que tu es triste. La jalousie et la tristesse te dévorent.

Au fond, vous avez toujours été des personnes qui se comprenaient, qui étaient rattachées l'une à l'autre par une sorte de lien invisible. Le lien traverse les frontières et le temps, les sentiments avec et votre tristesse commune.

Le soir, elle pleure et tu as l'impression d'avoir les joues humides aussi. Tu ne comprends pas pourquoi. Tu ne l'aimes pas comme elle t'aime après tout, juste une amourette de vacances, rien de plus. Mais ce n'est pas vrai.

C'est ce que tu te dis à toi-même pour te rassurer le soir, quand tu te retrouve seul dans ta chambre et que tu n'as pas la certitude de voir son sourire le lendemain matin. Depuis combien de temps n'as-tu pas vu un de ces merveilleux sourires qu'elle t'offrait à chaque fois qu'elle t'apercevait ? Depuis combien de temps ne l'as-tu pas entendu rire ou pleurer ? Depuis combien de temps son souvenir t'a-t-il apporté de la joie ?

Cela fait beaucoup trop longtemps que cela dure. Mais c'est en partie de ta faute. Tu ne crois pas ?

Toutes ces belles promesses de bonheur, rien que du vent et des vulgaires paroles jetées en l'air !

Alors tu souffres en silence et elle aussi.

Vous n'allez sans doute jamais vous revoir. Rien que de penser à cette idée te fait vomir. Tu ne veux pas y croire, tout ça n'est que mensonges. Mais n'était-ce pas un mensonge de dire que tu ne l'aimais pas ?

Et voilà, tes yeux se ferment devant ta honte et quelques larmes salées coulent sur tes joues désormais humides de toutes ces perles. Et beaucoup plus loin, elle pleure aussi en pensant à toi.

Tu veux l'oublier mais personne ne t'y autorisera. Une chose sera tout le temps là pour te la rappeler. Et cette chose, ce sentiment, c'est la tristesse. Ta propre tristesse. Celle que tu as construite de tes mains en mentant à tes sentiments et à elle.

Tu crois encore qu'elle t'oubliera avec le temps ? Mais elle ne pourra pas. La tristesse vous liera jusqu'à la fin. Jusqu'à ce que tu lui dises que tout ça n'est que mensonge.

Mais en attendant, tu payes le tribut de ta trahison et de tes mensonges : la tristesse sera ton seul fardeau – le seul et l'unique.

Arrête de penser que tu t'effaceras de sa mémoire. Ta tristesse y est marquée au fer rouge. A cause de vos mensonges, ton fardeau sera le sien et la souffrance de la séparation vous sera commune à tous les deux.

Tu n'auras plus qu'à verser des larmes pour qu'elle ait les joues humides. Et la tristesse vous liera aussi fort qu'elle vous a détruits.

Elle te manque, tu sais.

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Pourquoi ne pas essayer de faire sortir tous ces moments qui vous oppressent la poitrine en les écrivant sur le papier ? Voilà un peu ce que je me suis dit en commençant à écrire ce genre de texte.

Je ne les ai pas forcément tous vécu, sans vraiment m'identifier, juste une histoire comme une autre pour laisser sortir mes émotions.

J'espère que vous apprécierez !

Sweety ~