chapitre 6
-Oscar !
Le pilote lève la tête vers Lando, qui se jette sur la chaise à côté de lui. Ils ont le debrief dans dix minutes, mais Oscar est toujours en avance. Lando, lui, arrive toujours pile à l'heure habituellement, et l'Australien fronce les sourcils en voyant qu'il n'a même pas pris sa douche.
-Quoi ? T'as plus de gel douche ?
Lando le dévisage, confus.
-J'ai pas eu le temps de me laver.
-Il te reste dix minutes.
-Je sais pas comment tu prends ta douche, toi, mais dix minutes, ça suffit pas. Je dois me laver les cheveux, faire mon après-shampooing, mon masque et tout.
Oscar se retient de se moquer.
-Je savais pas que tu devais laver tes péchés à chaque douche, Lando. Ça fait quoi d'être en avance quelque part ?
-Surprenant. Je recommencerai peut-être.
Oscar sait très bien que ça ne se reproduira jamais.
-D'ailleurs, puisqu'on parle cheveux. Toi, c'est clair que tu vas pas te laver les cheveux ce soir, vu ce que j'ai aperçu de ton côté du garage cet après-midi.
Oscar secoue la tête, éberlué. La scène a duré moins d'une minute, et il a fallu que Lando jette un œil pile à ce moment-là ? C'est un complot, Oscar ne voit que cette explication.
-J'ai raté quoi, ce midi, pour en arriver là ?
-Rien. J'étais mal coiffé pour sa photo, c'est tout.
Lando pouffe à nouveau de rire.
-Elle t'a dit ça ? Mais quelle imagination elle a, cette Nour.
-Ben, quoi, c'est vrai que mes cheveux se mettent toujours n'importe comment.
Lando hausse un sourcil.
-Oscar, c'est ni plus ni moins une excuse pour être proche de toi, ça. Je la connais, celle-là, j'ai fait pareil avec du café.
Oscar hausse les épaules, et Lando secoue la tête, l'air désespéré.
-J'aurai dû me positionner en spectateur et voir combien de temps vous alliez mettre à capter ce qui se passe. Vous êtes trop naïfs tous les deux.
Plusieurs personnes entrent dans la salle, coupant court à la conversation. Quand Oscar sort son téléphone de sa poche pour vérifier l'heure, il sourit en voyant qu'il a reçu des photos de l'un des numéros des téléphones des CM. Plusieurs photos de lui s'installant dans sa monoplace, et bien sûr, la photo où il est tout bien coiffé.
Il ne répond jamais quand ce sont les autres CM, il met simplement une réaction de cœur orange sur les messages. À contrecœur, il fait exactement la même chose pour Nour.
Quand ils sortent de la réunion, elle est sur le point de quitter l'hospitalité McLaren, probablement pour aller dormir.
-Merci pour les photos, lui souffle-t-il, et elle sourit.
-Quelles photos ? demande Lando, les sourcils froncés, et Nour prend un air blasé.
-Des photos que j'ai prises aujourd'hui dans votre garage.
-Et moi, elles sont où mes photos ?
Oscar est surpris de voir que Nour semble inconfortable.
-J'en n'ai pas beaucoup, rétorque-t-elle simplement, et Lando sourit.
-T'es pas passée me recoiffer, ça doit t'en faire beaucoup en moins, non ?
-Ferme-là, Norris, lance-t-elle, maintenant profondément gênée.
Ce qui n'arrête pas Lando, qui éclate de rire.
-Non, mais pas de souci, tu peux continuer à envoyer toutes les photos que tu veux à Oscar, déclare-t-il en lui faisant un clin d'oeil, et c'en est trop pour la jeune femme : elle prend la fuite.
Lando se tord de rire devant un Oscar qui secoue la tête, désemparé.
-T'es pas sympa avec elle.
-C'est mon rôle. Et puis, je voulais vraiment des photos pour Instagram, moi.
Oscar rit.
-Tu en auras demain, c'est sûr.
Le dimanche midi, quand Nour s'assoit à table, elle n'est pas comme d'habitude. Les soupçons d'Oscar se confirment quand elle lui lance :
-Désolée pour hier.
Il la dévisage, surpris.
-Désolée pour quoi ?
Elle hausse les épaules.
-Le sous-entendu de Lando.
Il rit.
-C'est pas toi qui doit t'excuser pour ce qui sort de la bouche de Lando, Nour Aït Idir.
Elle attrape sa fourchette en soupirant.
-Tes photos étaient chouettes. Je vais en poster aujourd'hui, après la course.
Ces mots semblent un peu la réconforter, puisqu'elle sourit.
-C'est grâce à mes talents de coiffeuse, dit-elle, et Oscar hoche la tête.
-Je ferais appel à tes talents plus souvent.
Ils se regardent simplement en souriant, et Oscar prépare tranquillement son sujet suivant quand il entend :
-Oscar et Nour !
Les deux concernés relèvent la tête en même temps vers Daniel, qui a une salade de fruits entre les mains. Il s'installe sur la troisième chaise de la table, un grand sourire aux lèvres.
-Comment ça se passe, minipousse ? demande-t-il à Nour, et Oscar fait la moue.
Comment se fait-il que tout le monde sur ce paddock semble avoir un surnom pour elle, tandis qu'il est coincé à décliner son identité entière à chaque fois ?
-C'est chouette, Sienna est une excellente formatrice.
Daniel hoche la tête.
-J'en doute pas. Oscar, il faut qu'on se voit... j'ai un truc à annoncer.
Le pilote hoche la tête.
-D'accord. Quand tu veux.
Daniel sourit.
-Lando mange pas avec vous ?
-Non, il mérite pas, rétorque Nour, et Daniel rit.
-Ah, c'est la guerre entre vous, je vois. Oscar est beaucoup mieux, et je dis pas ça parce qu'il est australien.
Nour sourit.
-Je suis d'accord avec toi, Daniel Ricciardo.
-Bon, je vous laisse les jeunes. Bonne course, on se capte dans deux semaines !
Il disparaît aussi vite qu'il est arrivé, et Oscar n'a pas encore fini de paniquer à cause de ce que Nour a dit. Elle le préfère à Lando ! Elle ne peut pas sérieusement penser ça. Ou bien si, parce qu'elle est toujours en colère de la scène de la veille.
-Oscar Piastri, je crois que ton physio te fait des grands signes, là-bas.
Le pilote sort de ses pensées et rit en voyant la scène.
-Effectivement... je dois y aller.
Elle hoche la tête avant de sourire et de déclarer :
-Bonne course. Et ne m'oublie pas pendant le weekend sans Grand Prix, je reviens manger avec toi la semaine suivante.
L'oublier ? Oscar est sûr que même s'il se retrouvait amnésique, il ne pourrait pas faire ça.
-On se voit bientôt, Nour Aït Idir.
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j'ai un peu réfléchi en me lavant les cheveux à leur nom de ship et ÉVIDEMMENT ce n'est pas Oscour mais plutôt Noscar, enfin quel ship déjà 👀
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