chapitre 17
-Bonjour, Oscar Piastri !
Il sourit en posant son plateau face à Nour. Ses cheveux sont mouillés, tout comme le tissu de son maillot de foot au niveau des épaules.
-Vous n'avez pas de budget parapluie, chez les CM ?
Elle sourit.
-Si. Mais j'arrive pas à tweeter et tenir le parapluie en même temps.
-Oh, mais Nour Aït Idir, il faudra m'appeler la prochaine fois, je viendrais personnellement te tenir ton parapluie.
Elle plonge ses yeux dans les siens, comme si elle y cherchait quelque chose. Déstabilisé, Oscar ne sait plus quoi faire ni quoi dire, se sentant plus qu'observé.
-Et puis de toute façon, de la pluie qui tombe sur toi, ça doit faire un arc-en-ciel, ajoute-il, puisqu'il est bien obligé de parler sans réfléchir pour combler le silence.
Elle sourit.
-Si moi je suis un soleil, qu'est-ce que ça fait de toi ?
Il hausse les épaules.
-Un nuage, probablement.
Elle fronce les sourcils.
-Mais, non. Pas du tout. Tu ne m'empêches pas de briller, Oscar Piastri.
-Les nuages n'empêchent pas toujours le soleil de briller.
Elle semble déstabilisée par cette réponse.
-Oui... c'est vrai. Mais tu n'es pas un nuage de pluie. Tu es un joli nuage blanc, presque transparent. Ceux qui donnent de jolies couleurs lors des couchers de soleil.
Oscar sourit. Il réussit enfin à décoller ses yeux de Nour pour commencer son déjeuner. Et c'est en fixant son assiette de pâte qu'il se souvient qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps avec la jeune femme. Ils n'en ont jamais parlé, et il ne sera définitivement pas celui qui mettra le sujet sur le tapis. Tant qu'ils n'en parlent pas, Oscar voit ça comme un événement prévu, mais qui ne se déroulera pas forcément. Un "peut-être", un "on verra". Il n'est pas certain d'être prêt à lui dire au revoir et à revenir à la vie avant elle sur le paddock.
-Je vais chez Red Bull, cet aprem, soupire Nour, et Oscar sourit.
-Les premières fois, tu étais contente, tu disais que Mclaren était une écurie de milieu de classement.
Elle sourit à son tour.
-Vous n'êtes plus une écurie de milieu de classement.
-Donc, tu considères qu'on est les meilleurs, maintenant, c'est pour ça que tu préfères venir chez nous ? Tout pour les likes, Nour Aït Idir.
Elle rit.
-Je considère rien, c'est le classement qui parle. Et puis ça n'a rien à voir.
Il plisse les yeux.
-Quoi, alors ? Tu peux juste dire que tu préfères venir nous voir avec Lando.
Elle fait la moue.
-C'est pas exactement ça. C'est que Max me fait un peu peur.
Oscar éclate de rire.
-Max ? Max Verstappen te fait peur ?
-Mais oui ! Il a une aura de leader qui me rend timide. J'ai l'impression qu'il va me crier dessus en néerlandais à tout moment. Arrête de rigoler, Oscar Piastri !
Le pilote met sa main devant sa bouche pour cacher ses rires.
-Si ça peut te rassurer, dans un autre univers, paraît qu'il envoie des photos de pancakes en forme d'animaux tous les matins à Penelope.
Nour fronce les sourcils.
-Ah ? Il le fait pas dans notre univers à nous ?
Oscar hausse les épaules.
-J'en sais rien, il n'a pas son histoire ici. Tu peux toujours aller lui demander.
Elle secoue la tête.
-Toi, demande-lui.
-Je peux, mais je ne te dirais pas sa réponse.
Nour soupire.
-Je ne comprends toujours pas pourquoi tu es timide avec personne, sauf moi.
-Et moi, je ne comprends pas pourquoi tu es timide avec tout le monde sauf moi.
Elle sourit.
-C'est à cause de vos jobs d'adultes qui m'intimident. Toi, tu as toujours été super gentil avec moi, même quand je venais avec Flo, avant.
Oscar se fige, surpris. Nour se souvient de l'avoir vu lors de ses visites ? Ça, il ne pensait pas. Il était vraiment persuadé de ne pas exister dans son monde à ce moment-là.
-Et puis Lando parle tellement de toi même quand tu n'es pas là... si George Russell n'était pas dans le décor, je penserais que landoscar existe vraiment. Mais bon, j'imagine que tu vas me dire que ça existe dans un autre univers, ça aussi ? ajoute Nour, et il hoche la tête.
-Comment tu sais ?
Elle sourit, et il lui rend immédiatement son sourire.
-Je commence à te connaître, Oscar Piastri.
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