■ Tragédie romantique
Alors que la pluie battait à son plein, une jeune femme traversa les rues en courant.
L'atmosphère était maussade, personne n'était dehors et la seule chose qui éclairait les rues était des lampadaires au lumière orangées. Les rues en béton laissez dévaler l'eau, ou parfois la laisser s'y installer en une grande flaque.
Les murs des bâtiments, étaient d'une couleur sombre en l'absence de soleil. Les fenêtres, qui étaient majoritairement fermées, laissaient entrevoir quelques rayons de lumière synthétiques.
La route, habituellement bondée de voiture, ne faisait l'utilité que de quelques véhicules, roulant à basse vitesse et où les essuies glace étaient plus qu'indispensable.
La jeune femme dont nous avons parlé un peu plus tôt, tenait fermement son manteau fermé. Ses vêtements étaient trempé et son corps était frigorifié de la tête au pied. Elle essayait avec tant de bien que de mal d'arriver à sa destination en courant, et sans tomber.
Quelques-uns de ses cheveux blonds platines étaient collées à son visage, à laquelle son expression de trouble se mélangeait. Ses yeux vert émeraude étaient à demi fermé à cause des gouttes d'eau qui les menaçaient.
La blonde arriva devant un nouveau bâtiment, dont la façade blanche se faisaient particulièrement neuve. Elle entra un code pour pouvoir passer la porte principale, faite d'un matériau moderne, et y passa pour rentrer à l'abri de ce torrent d'eau.
Elle pris l'ascenseur, et appuya sur le bouton du troisième étage.
Une fois les portes fermées, elle se laissa en appuis contre un des trois remparts de l'ascenseur. Essoufflée, elle reprenait peu à peu de l'air, ses poumons se gonflaient et se dégonflaint plusieurs fois avant de reprendre un rythme calme.
Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, la blonde s'enfonça dans le couloir avant de s'arrêter devant la porte impeccable du numéro 12. Hésitant à toquer, elle remarqua finalement la sonnerie avec le nom et prénom du locataire de l'appartement.
Quand le bruit de la sonnette électrique retentissa dans le hall, on entendit des bruits de pas venant de l'autre côté de la porte.
Un léger "click" se fit entendre, signe que la personne qui était derrière la belle porte regardait dans le juda pour savoir à qui elle allait avoir affaire.
Quand un autre "click" - signifiant la fermeture du juda - retentit, le verrou de la porte s'ouvrit lentement. Le temps oppressant rendait ça encore plus lent, et la blonde se mordait la lèvre inférieure.
La porte s'ouvrit sur une brune au yeux noisette, qui paraissaient anxieuse.
- Je.. Bonsoir, commença la blonde en serrant sa manche dans son poignet.
- Salut.. disait timidement la deuxième, e-et bien, rentre.
La brune fit rentrer son interlocutrice chez elle, et lui proposa gentiment de lui donner des rechanges à la vue de le tenue engorgée d'eau de la blonde :
- Je veux bien, si.. si ça ne te dérange pas, fit cette dernière en enlevant sa veste.
Après s'être changé, les deux jeunes femmes s'installèrent sur le canapé gris et neuf, sentant encore l'odeur de propreté que l'ont trouve seulement en magasin.
- Je pense, déclara celle au yeux émeraude après quelques minutes de silence, qu'on devrait.. parler.. de ça.
- Si tu y tiens, Elera..
- Tu sais, personne ne s'y attendait.
- Je le savais déjà, je suis moi-même surprise. Je n'aurais jamais crû que..
- Et pourtant, accentua la blonde, et pourtant c'est arrivé.
- Je ne... je n'aurais jamais fait ça si j'en avais eu conscience plus tôt.
- Pourquoi tu ne lui a pas dit ? Tu sais, il est effondré.. il a été vraiment choqué..
- Je..
- Je n'aurais pas crû, que tu le laisserais aussi brutalement pour.. pour elle !
- Elera... je te jure que..
- Pourquoi elle ! Je sais je sais, l'amour ne s'explique pas, mais pourquoi ne l'a tu pas barré de ta vie comme on l'a fait, lui et moi ?
- Parce que je.. écoute Elera..
- Je veux juste des réponses à mes questions.. je suis totalement déstabilisée, j'essaie de le rassurer mais je ne sais même pas faire le point moi-même !
- Elera, laisse moi te..
- Mais je voudrais pas..
- Laisse-moi parler !, s'exclamait la brune en haussant légèrement la voix.
La seconde se tue en laissant la parole à la première. Cette dernière inspira longuement avant de commençait :
- Quand cette histoire est arrivée, nous n'étions pas encore ensemble, Fabian et moi.. quand j'ai su ce qu'elle avait fait, j'aurais dû la détester, mais je n'y arrivais pas. Elle était sympa pour moi, et je ne pouvais pas la croire capable de faire ça, je suis horriblement désolé Elera. J'ai finie par ne plus faire attention à elle pour ne pas vous déranger, car vous êtes ce qui compte le plus pour moi. Il y a six mois, j'ai eu le plaisir, ou déplaisir selon toi, de la recroiser dans le parc naturel où elle travaille.
- Et.. vous avez repris contact, suite à ça ?
- Non, je me répétais sans cesse que je ne devais pas le faire.. mais, je n'ai pas tenu longtemps à vrai dire.. cela fait cinq mois que j'ai repris contact, j'évitais soigneusement d'en parler à ton frère, je ne voulait pas.. savoir sa réaction.
- Tu.. j'aurais dû le comprendre..
- Te mêler à cette histoire n'était pas une solution, parce que tu ne l'apprécie pas. Tu sais, je l'aimais vraiment ton frère, et les sentiments que j'avais envers Kannelle étaient ambiguës. Il y a un mois, j'ai appris qu'elle m'aimait. Pendant un mois j'ai réfléchi à ce que je pouvais faire, j'ai ainsi pris conscience que je l'aimais, et que je l'aime, également.
- Comment l'a appris Fabian ? Il ne veux rien nous dire..
- Je lui ai dit, avec tact. C'était le matin et on venait de finir de déjeuner.
- D'accord...
La blonde platine se leva et se dirigea vers la porte. Entre temps, la pluie crue c'était transformé en petit averse, ce qui n'était pas bien meilleur.
- Il est temps pour moi de rentrer, annonça celle au yeux vert. Fabian m'attend sûrement.
Elle commença à prendre la poignée de la porte avant de se retourner précipitamment pour rajouter :
- Je ne pense pas qu'il t'en veuille. Je crois qu'il avait deviné que tu étais.. moins proche. Il est juste choqué car il t'aime encore et que malgré tout il savait que ça allait arriver. Il s'en remettra et a ce moment là on t'invitera à dîner..
- Je.. merci Elera
- Puis.. peut-être qu'on vous invitera.. je ne peux pas t'en vouloir. J'ai eu les réponses à mes questions et je ne peux pas contrôler ta vie.
La brune sourit avec légèreté avant de se lever pour prendre dans ses bras la blonde platine.
- Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait du bien.. j'ai eu vraiment très peur de ta réaction, j'aurais même cru que tu ne m'adresserai plus la parole..
- Tu es mon amie Inès.. et je t'aime comme une sœur, et je n'ai jamais abandonné mon frère, nis.. ma sœur de cœur !
Elle a rentra chez elle avec un cœur plus léger. Elle vis son frère, sur le canapé, entrain de lire un livre qui s'intitulait "Deux secondes en moins". Il était aussi blond qu'elle et ses yeux étaient d'un noir profond, ses habits étaient très propres et son visage affichait une expression neutre se mêlant à la concentration.
- Je suis là, annonça-t-elle.
- Salut, répondit-il sans quitter son livre des yeux.
- Tu l'as eu où ce livre ?
- Hmm.. je l'ai acheté il y a une semaine, pour ton anniversaire.. en j'aimerai le lire avant de te l'offrir.
- Ah bah super la surprise !
Ils rigolaient légèrement alors que la jeune sœur s'assit à côté de son frangin.
- C'est quoi comme type de livre ?
- Tragédie romantique je crois.. non, de la tragédie tout simplement
- Une tragédie romantique..
- Hmm ?
- Rien frérot, sourit-elle.
Et c'est ainsi qu'un nouveau chapitre d'une tragédie romantique fût tourné.
5 Juin 2021<
Cerise etc•••
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