Chapitre cinq
J'étais de nouveau face à l'entrée, couverte de bandages, et mes vêtements pourprés. Toujours cette même foule derrière moi, pourtant, aucun démon à l'horizon. J'étais à la fois soulagée et paniquée. Il allait encore se passer quelque chose. Je craignais le pire. J'amenais tous ces gens jusqu'à la chambre, assez vaste pour qu'ils puissent tous y entrer. L'une d'entre eux, une fille aux cheveux mi-longs avec un pull blanc, un pantalon bleu et des mitaines multicolores, prend la parole :
« Hé, hé, vous savez que c'est l'anniversaire de Capucine ?
— J'avoue ! approuva l'intéressée, toute joyeuse.
— Musique ! »
Avant que je ne puisse protester, la musique avait commencée, elle était basse, mais elle montait de temps à autre. Ils s'amusaient tous et sautaient comme des fous. J'étais totalement en panique, on allait réveiller la personne de la chambre à côté, c'était sûr ! Je me frayai un passage dans la cohue et trouva mon frère, qui semblait se foutre de tout.
« Jojo ! Faut arrêter cette fête ! murmurai-je en lui secouant l'épaule.
— Pourquoi ? » demanda Jojo, perplexe.
Je n'eus pas le temps de répondre qu'un grincement se fit entendre. Une porte s'était ouverte. Je me figeai, et la musique s'arrêta brusquement. Seul quelques chuchotements couvraient le silence. Des pas approchaient de notre chambre. La poignée fut pressée, et la porte s'ouvrit. Mes oreilles commencèrent à siffler, j'étais effrayée et incapable de bouger.
Dans l'ombre, on percevait une silhouette. Pas très grande, elle était petite. Peu à peu, je reconnus un physique de démon. Il nous fixait, l'air furieux.
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