Chapitre 2 : La reine des Enfers.

Je me suis rendue compte il y a longtemps maintenant de la nature de Laza Hara. Je connais son secret, sais ce qu'elle est. Elle trompe peut-être son monde mais moi je vois clair dans son jeux.
Elle est Satan. Ou tout du moins sa gonzesse. Elle souffre également d'un dédoublement de la personnalité, ça, on l'a tous rapidement saisis lors de Celebrity School. Un jour gentille, le lendemain tyrannique, au bout d'un moment on s'y fait, on le supporte, mais franchement, là, je suis sur le point de l'envoyer bouler. Les autres sont parvenus à fuir, à trouver de nouveaux producteurs, sauf moi. J'ai vendu mon âme à la meuf du diable. Et je lui file également vingt pour cent de mes gains. Entre elle, Kimberly et ma sœur je suis à deux doigts de demander le RSA.
Je suis donc plus taxée qu'un paysan moyenâgeux, exploitée par mon Seigneur et Maître Laza Hara. Elle en a parcouru du chemin la toxo. Elle a d'abord était une grande star du rock dans les années quatre-vingts, flirtant avec Madonna, Mickeal Jackson et bien d'autres encore jusqu'à ce que les substances illicites absorbées ne lui grillent suffisamment le cerveau pour que sa carrière tombe à l'eau, elle s'est fait oublier pendant longtemps, suffisamment pour que son nom ne soit plus associés aux scandales, avant de lancer sa boîte de production/maison de disques/maison d'édition/tout ce qui peut lui rapporter du fric. Et il y a deux ans Laza a décidé de lancer un nouveau genre de télé-réalité. Fini les castings de gens plus extraordinaire et bourrés de talents les uns que les autres . Elle cherchait exactement l'opposé.
Des jeunes sans avenir, sans talents. Des jeunes comme il en existent des milliers. Son but était de nous rendre uniques, adulés, et adorés. Si au passage il se révélait que nous avions une chance de percer et qu'en plus de cela nous parvenions à nous humilier assez pour faire grimper l'audimat ce n'était que du bonus (et en ce qui concernait l'humiliation j'avais vraiment donné de ma personne).
Cette émission avait eu un succès immense qui nous avait tous projeté sur le devant de la scène, tournée, émission de télévision, une des magasines, rôle au cinéma ou encore one-Man show. Toutes les portes s'était ouverte devant nous.
Bien évidemment elle s'était fait un maximum de bénéfices et sa boîte de production, Hara World, se frottait les mains.
Sauf qu'au final les autres avait eu l'intelligence de quitter Laza et son petit business mais pas moi. Pourquoi faire ?
Maintenant je savais.

- Non mais tu te rends compte, hurle-t-elle en me brandissant son portable à mille euros sous le nez, tu as dis à un fan de se suicider !

- Ce malade commençait à me menacer ! Il serrait mon bras super fort, regarde, j'ai un bleu !

Je lui montre ostensiblement la marque de doigts sur mon poignet. Elle pousse un long soupir en se pinçant l’arrête du nez. Oh ! Je connais cette tête là ! Ludovic à souvent la même lorsqu'il est sur le point d’aller faire une balade pour, je cite, éviter de se retrouver en taule pour meurtre.

- Tu lui as aussi bien fait comprendre qu'il n'avait aucune personnalité, aucun charme ! Sans déconner Mûre ! À quoi tu pensais !

- J'ai seulement énoncé une vérité !

- Je te demandes seulement de fermer ta gueule, de sourire et de signer des autographes ! C’est ta putain d'association et tu trouves quand même le moyen de la saboter. Tu as un vrai problème d'autodestruction, tu sais ! Maintenant il ne te manque plus que deux trois scandales sexuels avec une pointe de dope et d'alcool et tu seras en pleine déchéance !


- Ça va ! Pas besoin d'en faire une jaunisse, ce n'est rien ! La presse aura tout oubliée dans une semaine !


- Rien ?! Tu as suggéré à un fan, devant d'autres personnes munit de portables, de se suicider et ça seulement après l'avoir descendu en flèche !

Je lève les yeux au ciel en soufflant :


- C'est pas si grave ! Il est moche et insipide avec un nom de merde, tout le monde l'aura oublié avant la fin de la semaine.

Laza me foudroie du regard en se rapprochant, un peu comme si la Mort rodait autour de moi, attendant sagement son heure pour m'embarquer. L'air lugubre de ma productrice est aussi un bon indice quant à mon imminent décès. Aucun doute, à ce rythme je n'aurais jamais le droit à ma carte Vermeil.

- Exactement comme toi il y a deux ans, me rappela-t-elle en s’éloignant en direction de son immense table de travail en verre poli.

La décoration a changé trois fois en deux ans, toujours plus excentrique que le précédent, actuellement elle avait misé sur un thème aquatique. Bois flottés, aquarium, filet de pêche et compagnie. Laza ne faisait jamais les choses à moitié.

- Je vaux mieux que ce pauvre type !

Elle frappe violemment de plat de la main contre son bureau et cris :

- Seulement parce que je le veux ! Tu vas m'arranger ce merdier Mûre, je ne rigole pas. La troisième édition de Celebrity School va débuter et je refuse qu'elle soit entachée à nouveau.

Je grimace au souvenir du prime d'ouverture de la seconde saison. Elle en avait arraché son chignon. Elle s'installe sur son siège de bureau en cuir blanc comme une reine sur son trône en me toisant :

- Tu as dépassé toutes mes espérances Mûre mais dernièrement tu oublies d’où tu viens, qui tu étais il n'y a pas si longtemps de ça. Ressaisis-toi avant que le public ne te le fasse regretter. Je peux manipuler l'opinion jusqu'à un certain point mais je ne suis pas Dieu non plus. Ce qui fait ton succès c'est ta proximité avec tes fans. Tu es comme eux, du même monde qu'eux. Tu es petite, pulpeuse et tu dis ce que tu penses mais tu n’es pas méchante. C'est pour cela qu'ils t'adorent. Si tu deviens orgueilleuse et distante tu seras oubliée et rejetée.

Je dévisage cette légende vivante, rendue pantoise par son changement d'humeur soudain (Elle est aussi vachement lunatique en plus du reste), elle est très belle pour son âge, toujours tiré à quatre épingles avec ses chignons stricte qui mettent en valeurs ses cheveux brun brillant, ses yeux charbonneux et ses lèvres rouges cerises. Cette femme m'a toujours impressionné, elle a toujours sû se relever, et avancer, elle paraît toujours si grande et si forte, mais à cette instant dans son nouveau décor très zen et calme elle semble tellement fatiguée et abattu. C'est troublant.

- Rentre chez toi et réfléchie à ce que tu vas dire demain à la presse. Kimberly viendra te voir.

Je me lève et m’apprête à quitter le bureau lorsqu'elle m'interpelle :

- Si tu foire demain je ruinerais ta carrière avant de t’enterrer vivante.

La reine des Enfers à toujours sut me motiver…

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