Chapitre 6 : Si l'affinité est là, tourne-la sept fois.


Laza Hara, une fois son discours prononcé, quitte la pièce sans plus vraiment nous calculer, appelant 2 pour qu'il nous conduise à notre hôtel. Voilà qui tombe bien, il est 15 heures passées, j'ai cinquante-deux appels en absence et je suis crevée. C'est dingue comme la fatigue mentale peut être, par bien des côtés, beaucoup plus harassante que lorsqu'il s'agit d'épuisement physique.

– Salut, salut ! J'espère que tout s'est bien passé ! s'exclame 2 en entrant.

Je suis sûre qu'il se retient de frapper dans ses mains. Finalement, je veux 3. Son côté suicidaire est apaisant.

– Vous allez voir, Laza ne s'est pas fichue de vous ! L'hôtel est charmant ! Vous avez tous votre propre chambre avec sa salle de bain individuelle !

Debout devant la table, légèrement en retrait des autres, je le dévisage intensément. C'est dingue la joie et l'énergie qu'il parvient à transmettre rien qu'en nous informant que nous allons pouvoir pisser tranquille. Je me demande ce qu'il fait à Noël, lorsqu'il ouvre ses cadeaux. Ou à son anniversaire. Merde, même quand il jouit, cela doit être un véritable spectacle !

– Par contre, fait-il soudain sérieux, pas de nourriture dans les chambre.

– Bah on va devoir laisser Mûre ici, alors, chantonne Cristal de son affreuse voix stridente de pimbêche.

Je savais que quelqu'un me la sortirait celle-ci. Bande de débiles. Et dire que je m'attendais à ce que les gens grandissent et soient plus mâtures qu'au collège...

Je fusille du regard tout ceux qui rient sous cape, c'est à dire, cette blondasse de Cristal, les jumelles, Momo et le dernier monsieur beau gosse, James. Ou Jason. Ou Peter. Son nom n'a que peu d'importance de toutes manières. Il est mignon mais j'ai comme la vague impression qu'il n'y a pas plus derrière. Et comme je ne fais pas 1 mètre 70 pour 33 kilos, que la moitié n'est pas concentrée dans mes seins et que je ne suis pas blonde, je ne risque pas de mériter la moindre trace de respect, donc... c'est dingue, il y a seulement une-demie heure, il était sexy et possédait un sourire ravageur. Maintenant c'est juste un gros con imbu de lui-même qui mériterait une balafre à la Ribéry en travers de la gueule.

Je lève les yeux au ciel et mon regard accroche celui, moqueur, de Lucius, et là où je ne ressentais au départ qu'un léger agacement, je suis désormais furieuse. Ce gars infâme n'a pas le droit de se foutre de ma gueule !

– Un soucis, Joker ?

L'amusement s'évapore littéralement de ses yeux et sa mâchoire se contracte. En voilà une qu'on a dû lui sortir souvent ! Il ouvre la bouche pour répliquer, mais, déjà, je ne l'écoute plus et me contente d'avancer pour suivre le groupe qui, doucement, sort de la salle de réunion Arthurienne.

– L'hôtel est à Montmartre, c'est magnifique, juste derrière la basilique ! Vous allez avoir une vue splendide !

Je ne fais plus attention, me contente de suivre le groupe tout en pianotant sur mon téléphone. Il faut que je rentre vite avant que mon père ne décide de prévenir la garde nationale ! Merde, à ce niveau là, c'est presque du harcèlement ! Je sais qu'il m'aime, qu'il s'inquiète pour moi et tout mais quand même j'ai vingt ans, pas huit ! Je suis assez grande pour me débrouiller seule et remettre les éventuels petits cons à leur place.

– Je suis désolé.

Surprise, je lâche un petit cri en posant une main sur mon cœur qui bat la chamade, je tourne la tête et avise Thibault qui me dévisage, je ne l'ai pas entendu arriver et il m'a fait peur.

– Pourquoi ?

Il m'offre un petit sourire en coin et je me rends compte que lui aussi, est très mignon. Il n'a pas la beauté brute et sauvage de Lucius, ni celle tapageuse à outrance du branleur de Jason. Ou James. Ou John. Mais il est beau garçon. Une beauté classique, qui, j'en suis sûre, fera des miracles. Un nez droit, des pommettes hautes et des lèvres fines. Ses mèches blondes et ses yeux bleus perçants me rappellent mon petit frère, Tomas.

– Pour l'autre gars, tout à l'heure et ce qu'il a dit... c'est de ma faute...

Il est tout penaud et fixe ses chaussures comme s'il s'attendait à ce que je lui en colle une.

– Pas du tout. Tu n'es pas responsable de l'éducation déplorable qu'a reçu l'autre abruti.

– L'abruti t'entend.

– J'espère bien, je chantonne en adressant un sourire et un clin d'œil à Thibault. Tu ne penses pas comme lui, j'espère ?

– Non ! s'exclame-t-il en secouant la tête avec les yeux écarquillés.

– Bien, alors tu n'as pas à t'excuser, d'autant qu'au départ tout cela vient de Momo.

Il acquiesce et son regard replonge vers le sol. Nous marchons tranquillement un certain temps, quittons le bâtiment et nous répartissons chacun dans une limousine : Cristal, les jumelles, la pub ambulante et Momo dans la première, et Lucius, Lili-Rose, le boutonneux qui s'appelle Roland, je crois, Thibault et Moi dans la seconde. 3 ordonne à notre chauffeur de bien suivre la première voiture et il grimpe avec les autres en sautillant comme une cheerleader.

– Donc, si j'ai bien compris, demain on est filmés, renifle Roland en éparpillant des postillons aux quatre coins de la voiture.

Je réprime un haut-le-cœur et me colle à Thibault, espérant qu'il me serve de rempart.

– Oui, répond laconiquement Lucius.

– Vous allez chantez quoi, vous ?

Encore une pluie de postillons. Beurk.

– It's Raining Men, répond Thibault.

Je ne peux pas m'empêcher de rire, tout comme Lili-rose, qui, assise à côté de Roland hoche la tête avec vigueur pour lui apporter son soutien. Je l'aime bien, ce gars.

– Moi je crois que je vais chanter Bo le Lavabo, je marmonne en baissant la tête.

Roland fronce ses épais sourcils, et, l'espace d'un instant, je crains sérieusement qu'un de ses boutons ne m'éclate au visage.

– C'est nul comme chanson, pourquoi tu veux chanter ça ?

Je me mords la lèvre inférieur pour ne pas lui cracher qu'il s'agit d'un message subliminal, que je veux qu'il se lave mais surtout, qu'il se taise ! J'aime la franchise, et, en temps normal je lui aurais dit, après tout qu'est-ce que j'aurais risqué, réellement ? Rien. Mais là ? Je vais vivre avec ce type pendant trois mois et il peut potentiellement faire de ma vie un enfer, alors je vais choisir la diplomatie, y aller en douceur et me racheter de l'encens. Beaucoup.

– Parce que tu pues et on espérait tous que tu comprennes le message seul.

Apparemment Lili-Rose n'a pas les mêmes scrupules et ne craint pas de heurter sa sensibilité. Roland la regarde comme s'il allait pleurer et je prie fort pour que ce ne soit pas le cas parce qu'il est hors de question que je le serre contre moi, c'est un coup à chopper des saloperies ! Le silence s'installe dans la limo et nous nous contentons d'observer les rues grises de Paris en silence. Mon portable sonne deux fois mais je l'ignore. Je sens le regard de Lucius sur moi mais je ne lui accorde pas le privilège d'un seul des miens. C'est un pauvre type.

Enfin, la voiture s'immobilise face à un grand immeuble blanc, magnifique. J'observe ses moulures avec émerveillement tandis que tout le monde descend. Il y a deux gargouilles à l'entrée qui nous font la grimace, un tapis rouge, et, en effet, nous pouvons facilement apercevoir le Sacré Cœur.

– Le quatrième étage vous a été réservé. Prenez les chambre que vous voulez, une fois choisie accrochez le petit panneau « ne pas déranger » dessus et pas de dispute, hein ! nous prévient 3 en désignant du doigt la façade de l'hôtel.

Je hoche la tête et regarde avec lassitude Cristal, les jumelles et James-Jason-John se précipiter vers l'accueil puis les ascenseurs pour avoir la meilleure chambre.

– Et ce sont eux l'élite du groupe, marmonne Lili-Rose en dévisageant Thibault qui l'aide à sortir ses valises du coffre de la voiture.

Il secoue la tête et me tend la mienne. Je lui sourit et répond :

– Y'a pas d'élite. Si on est là, c'est justement parce qu'on est loin d'en être. Ils donnent mieux le change, simplement.

Je m'élance ensuite vers l'élévateur en adressant au réceptionniste un signe de tête. Lucius est sur mes talons, transportant avec facilité son sac de sport. Il ne dit rien mais j'ai comme l'impression qu'il attend son heure. Je n'aime pas qu'il me suive, comme ça. En mon fort-intérieur je ne peux pas m'empêcher d'être amère, puisque, pour une fois qu'un garçon mignon m'accorde de l'importance il faut que ce soit un taré qui me prenne en chasse. Vraiment, j'ai pas de chance. En attendant que l'ascenseur arrive, j'observe les lieux qui sont décorés avec beaucoup moins d'excentricité que l'immeuble de Laza. Ici tout est dans des tons taupes, blanc-cassé et chocolat. La lumière est tamisée et le jazz qui se joue en arrière plan est envoûtant. Les fleurs de Lys blanche qui trônent sur le comptoir de l'accueil rajoutent une touche de couleur bienvenue. Pas de tableau étrange, ni quoi que ce soit. Ouf ! Sinon, j'étais certaine de faire des cauchemars.

Les doubles-portes s'ouvrent enfin dans un « ding » et j'entre dans la cabine, suivie de Lucius, toujours silencieux et présent, de Thibault, de Lili-Rose et de Roland. Personne ne parle mais nous sommes tous dans les starting block, prêt à courir pour ne pas avoir la chambre face aux ascenseurs. Lorsque les portes s'ouvrent, c'est la course. D'un coup d'épaule digne de joueur de rugby, j'écarte Lucius et Roland, me faufile entre Thibault et la cabine et m'élance au coude-à-coude avec Lili-Rose, qui n'est absolument pas gênée par ses deux énormes valises. En vérité je veux juste une chambre un peu éloignée du passage. C'est pas non-plus comme si j'avais l'habitude de séjourner dans des hôtels mais à la télé, les gens qui sont près des escaliers et des ascenseurs meurent plus vite en général. Et ce serait vachement con que je meure alors que je suis sur le point de faire quelque chose de ma vie !

Je vois enfin une chambre libre, fais mine de ralentir ce qui rassure un peu Lili-Rose avant de piquer un sprint et de me jeter littéralement contre la porte.

– C'est moi qui l'ai vue la première ! je m'exclame en fusillant mon adversaire du regard.

Lili-Rose examine la porte, se tourne sur elle-même et en avise une, un peu plus loin, libre également.

– Bien joué, marmonne-t-elle.

Je souris, fière comme un paon et entre dans ma jolie chambre. Plutôt spacieuse et moderne, dans les tons blanc-cassé et lila, l'endroit est apaisant et ma valise orange fait tâche dans le décor. La salle d'eau est géniale avec un carrelage brun et or. La douche balnéo c'est juste la cerise sur le gâteau ! Je laisse tout en plan et me précipite dessus, je ne vais pas sortir de là, y'a pas moyen ! Je suis aussi heureuse qu'une petite fille le matin de Noël lorsqu'elle se rend compte qu'elle a eu un chiot . Je vais pouvoir profiter d'une vraie douche ! C'est certain qu'ensuite, ma petite baignoire avec sa pression de merde fera pâle figure à côté !

Mon portable sonne, et, toute à ma joie, je ne réfléchis pas avant de répondre :

– Mûre ? Enfin, c'est toi ! Tu as un souci ? Un problème avec le train ? Tu t'es faite enlever ? Oh ! Ma petite Mumu ! Si tu savais comme je me suis inquiété ! Tu es arrivée à Paris ?

J'éloigne le téléphone de mon oreille et tire la même tronche que les gargouilles à l'entrée. Mon père a vraiment besoin de vacances...

– Je vais bien, papa, je finis par le couper au bout de deux minutes sans interruption de peur qu'il ne s'étouffe lui-même.

– Alors pourquoi est-ce que tu ne m'a pas appelé plus vite ?

– Parce qu'à peine arrivée, on m'a emmenée dans les locaux de Laza Hara. Je n'ai pas eu une minute à moi, figure-toi.

– Oh ! Et comment c'était ? Tu as rencontré tes concurrents ?

– C'était un peu bizarre. Tout comme mes concurrents.

– Il y a un souci ? Tu veux rentrer ? Tu sais que, tant que tu n'as pas signé de contrat, tu peux rentrer ?

Je lève les yeux au ciel, j''aime mon père mais parfois il est juste trop...

– Tout va bien, papa. Demain on va faire quelques tests, on va être filmés, signer le contrat et tout va bien se passer.

– Tu es sûre ?

– Oui.

– Bien. D'accord. Alors très bien. Tu... tu veux parler à quelqu'un ?

Non par pitié. Framboise va me descendre en flèche en prétendant que je lui ai volé sa place, Tomas va me demander s'il y a des gonzesse baisables et les morveux vont juste couvrir le téléphone de bave.

– Non, ça va aller papa, embrasse-les de ma part, je t'appelle très vite.

– Quoi ? Tu raccroches déjà ? Mais Mumu...

– Je t'ai dit d'arrêter avec ça. Et oui, je dois y aller, j'ai des choses à faire. Je t'embrasse, papa.

– Moi aussi ma Mumu...

Il continue mais je ne l'écoute plus et lui raccroche au nez. Il est franchement lourd, parfois. Fatiguée, je me laisse tomber sur le large lit, en étoile de mer et fixe le plafond pendant une bonne dizaine de minutes. Je sens déjà les bras de Morphée m'attirer à eux lorsque l'on frappe à ma porte. Un coup bref mais puissant. Je fronce les sourcils en soufflant. Quoi, encore ? Je ne peux pas avoir la paix cinq minutes ? Je me lève, le pas lourd et ouvre la porte à la volée avant de me figer, surprise de voir Lucius. Allons bon, que me veut le psychopathe de ses dames ?

Il me dévisage de longues secondes et je ne peux pas m'empêcher de penser, que, malgré tout, entre ses yeux d'ambre mystérieux, sa balafre et ses cheveux noirs, le mec est sacrément canon.

– Tu veux quoi, je finis par lâcher lorsque je me rends compte qu'il ne dira rien.

Il me pousse à l'intérieur, me suit et ferme la porte :

– Faut qu'on parle.

Et je sais pertinemment qu'aucune conversation commençant par cette phrase ne se déroule bien. Je déglutis et fais un pas en arrière.

Au secours, papa, je veux rentrer. Le monsieur me fait un peu peur quand même.

Lucius me fixe sans rien ajouter de plus, le visage fermé, les bras croisés et les pieds comme plantés dans le sol, aucun doute il est résolu à « parler ». Je ne sais pas vraiment ce qu'il veut me raconter, on se connaît à peine !

– Bon, qu'est-ce qu'il y a ? je lance pour briser le silence en me laissant tomber sur le lit.

– Je veux juste remettre les pendules à l'heure.

C'est à mon tour de le dévisager, sauf que, pour le coup, je ne comprends rien et je me contente de cligner des yeux. Pourquoi diable cherche-t-il à remettre quoi que ce soit à l'heure ? C'est pas comme si on était potes depuis une dizaines d'années et qu'on se cachait de sombres choses ou quoi que ce soit du même acabit. On ne se connaît pas, ce que je pense de lui devrait le laisser indifférent, non ?

– Loin d'éventuels spectateurs, histoire d'être certain que tu ne fasses pas ta maligne.

– J'ai besoin de personne pour te remettre en place !

Il hausse un sourcil tout en esquissant un demi-sourire qui transpire la suffisance à trois kilomètres à la ronde. J'avise la lampe de chevet en bois flotté sur ma table de chevet et je me dis que, peut-être, je pourrais plaider la légitime défense.

Lucius fait un pas dans ma direction et profite du fait que je sois assise pour me dominer de toute sa taille, et, vu d'en-bas, c'est dingue comme il est impressionnant ! Je secoue la tête, prend une grande inspiration et me redresse d'un bon. Non mais !

– Vraiment ? Pourtant tu me sembles beaucoup moins sûre de toi.

Sa voix est basse et me fait penser à une panthère, tapie dans l'ombre des arbres tropicaux, guettant et traquant sa proie. Elle est douce, soyeuse, mais on ne peut franchement pas ignorer les accents meurtriers qui la font vibrer. Très vite je me sens acculée, prise au piège et très menacée et, instinct de survie oblige, je ne peux m'empêcher d'agir en conséquence alors j'explose et, tout en lui criant dessus, tapote sa poitrine de mon index furieux :

– C'est quoi ton souci bordel ? T'es bipolaire ? Ou t'es simplement un gros con complètement malade ? Un coup tu es charmant et puis POUF ! la seconde d'après tu deviens encore moins aimable que le Grinch ! Va falloir accorder tes violons, pauvre tache !

– C'est exactement pour ce genre de réplique que je tiens à te parler, histoire qu'à l'avenir tu fermes ta gueule et tu évites de nous faire remarquer !

– Oh ! Alors ton problème c'est que je n'apprécie pas le fait que tu sois un connard misogyne !

– Mon problème c'est que tu me juges sans rien connaître de moi ! Tu critiques et tu insultes, comme si tu valais mieux que moi !

– Désolée d'avoir heurté ta sensibilité, Scarface, je souffle en minaudant.

Il serre les poings et s'approche encore. Il est très, très près, tant et si bien que j'arrive à sentir son parfum légèrement boisé et la chaleur de son corps. L'atmosphère est plus tendue que lors d'un PSG/OM avec une égalité à cinq minutes du coup de sifflet final.

– Et pour ton information, je reprends en levant le menton et en bombant le torse, je ne veux pas en savoir davantage sur toi. Le peu qui m'est été donné de voir m'a suffi.

Lucius lâche un ricanement amer en secouant la tête. Il recule enfin de quelques pas et m'observe attentivement :

– Depuis tout à l'heure je te vois juger et cataloguer tout le monde pour qu'ils entrent dans tes petites cases virtuelles. Tu répètes à qui veut l'entendre qu'on est tous des nuls, des abrutis sans avenir et qu'on devrait remercier Dieu pour la chance qui nous est offerte mais pourtant tu peux pas vraiment t'empêcher de te croire supérieure, hein ? Dans le fond tu vaux pas mieux que les autres et j'en ai rien à carrer de savoir à quel point ta vie est pourrie, nous aussi on mérite le respect. Tu veux qu'on arrête de se foutre de toi ou de t rabaisser ? Cesse de juger, c'est aussi simple que cela Marmelade. Et si jamais tu ne comptes pas te remettre en question, tu devrais faire très attention, tu risques d'en saouler plus d'un et ils ne seront pas forcément aussi gentils que moi.

Je prends une grande inspiration, outrée. Il m'aurait collé une droite, ça serait pareil. Je ne suis absolument pas comme ça. Si ? Je ne sais même pas quoi répondre. Je ne juge pas les gens. Je pense juste qu'en général, l'intérieur ne vaut pas franchement mieux que l'extérieur. Remarquant qu'il m'a coupée le sifflet Lucius se détourne et quitte ma chambre sans un regard en arrière. Merde. Merde. Merde.

Je ne suis pas comme ça. Et ce qu'il a dit tout à l'heure était franchement déplacé, qu'importe son histoire ! N'est-ce pas ?

Je pousse un grognement de rage et, à nouveau, je me laisse tomber sur mon lit. Fait chier !

Bon, et bien tout cela s'annonce moins facile que je ne l'ai initialement prévu. Je devrais peut-être me faire une To-Do List ? Du genre :

- s'attirer les foudres de la fille populaire et riche en moins d'une heure – Fait.

- se faire remarquer par la Boss – Fait.

- vexer l'armoire à glace aux tendances psychopathiques – Fait également.

Je sens que ces trois mois en leur compagnie vont être géniaux. Youpi.

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