Chapitre 3 : Une étrange rencontre

Le chauffeur me regarde par le rétroviseur.
- On est arrivé m'sieur.
Je ne veux pas lui répondre. Je ne veux pas parler. J'hoche simplement la tête.
- Si c'est pas trop indiscret m'sieur ... c'est pour qui que vous êtes là ?
Évidemment que c'est indiscret !
Pour qui se prend- il pour poser ce genre de question ? Qu'est ce que ça peut lui faire ? Une fois que je l'aurai payé il m'aura oublié.
Je ne répondrais pas. Je sort un billet de ma poche. Je le pose sur le siège. J'ouvre la portière. Je commence à sortir. Je suis stoppé par la voix du chauffeur.
- Toutes mes condoléances m'sieur.
J'hoche la tête en signe de remerciement. Je claque la portière. La voiture part aussitôt.

Je me retourne. Les grandes grilles rouillées. Elles sont vieilles comme le monde. On voit que le temps ne les a pas épargnées. Comme tous ceux qui sont de l'autre côté de cette entrée.
Je soupire.
Je n'aime pas ce genre d'endroit. Trop solennel. Il n'y a pas un bruit à part celui des graviers sous mes pieds. Quelque corbeaux font ces gris stridents qui vous glacent le sang c'est certainement pour cette raison qu'il fait toujours froid dans un cimetière. Je pousse la grille. Le temps s'arrête. Mon souffle se coupe. Je les vois au loin, au bout de la rangée. Ils sont tous là. Je les reconnais. Je serre les dents. Mon regard se vide. J'avance. Il n'y pas un son. Comme si le lieu avait absorbé les bruits de fond. Des sons qui pourraient troubler un sommeil. Comme si tous ces morts dormaient et qu'il ne fallait pas les réveiller. Je ne dit pas un mot. Rien. Je baisse la tête. Je sent des regards posés sur moi. Je continue d'avancer. Je me met à l'écart. Je ne veux pas me rapprocher. Après tout, je ne fait pas parti de cette famille. Je ne suis pas de la famille de la défunte. En tout cas plus maintenant.
Je peux voir le grand trou devant ceux qui sont mes frères. J'imagine ce qu'il s'y trouve. Je sert le point. Je croise mes mains dans mon dos. De nombreux regards se tournent sur le cercueil. Je vois ma soeur qui pleure, dans les bras de mon petit frère. Ils ont l'air tous si tristes. Jamais je ne les avais vu dans cet état. Ils ont toujours eu un regard dédaigneux et inhumain.

J'allume une cigarette. J'entend les certaines conversations qui commencent. Bientôt un tas de personne se mettent à discuter. Je suis finalement le seul qui ne dit pas un mot. Soudain je sent une présence à côté de moi. Une voix plutôt grave semble s'adresser à moi.
- Mauvaise journée ...
Je n'ai pas envie de parler. Je ne répond pas.
- Vous êtes seul ?
Silence.
- Vous la connaissiez bien ?
J'ai envie qu'il s'en aille. Je ne veux pas discuter. J'ai besoin de silence.
- C'était une femme bien ... J'aurai bien aimé la connaître mieux...
Je ne dit toujours rien.
- Vous savez ... elle était peut être la plus humaine et la moins pourrie de toute cette putain de famille ...

Je lève les sourcils, surpris. Cet homme a bien dit ce que j'ai entendu.
Je me tourne pour voir de qui il s'agit. A ma grande surprise je n'ai jamais vu cet homme de ma vie. Il avait de magnifique yeux verts, aussi vert que ses cheveux mal coiffé. Il semble surpris en voyant mon visage. Comme s'il était légèrement intimidé.
- Je ... Euhm ... désolé ... j'aurai pas du dire ça ...
Peut être a t il cru, pendant l'espace d'un instant, que j'étais un des fils Vinsmoke ?
Après réflexion il s'est rendu compte qu'il ne m'avait jamais vu auparavant donc je ne pouvais pas être un des garçons de cette famille.

J'esquisse un léger sourir. Il reprend un peu plus de confiance.
- Vous la connaissiez ? Ou vous êtes la juste comme ça ?
Je n'ose pas répondre. Je trouve cette question un peu stupide.
- Vous êtes muet ou quoi...
Il prend un ton de plaisanterie. Je fais un large sourire.
- Non je ne suis pas muet ... en tout cas vous, il n'y pas de doute la dessus ...
Il sourit.
- Ahah ... Ça oui c'est sûr ... Désolé mais peut être que je vous dérange ...
- Pas du tout ... j'avais peut être besoin de parler ...
Il sourit à nouveau. Il tend sa main. Je la serre.
- Je me présente tout de même... Roronoa Zoro ...
Jamais entendu parler. Quoi que, en faite ce nom me dit quelque chose.
- Hum...
- J'ai étais un des employé de cette chère madame. J'ai étais testeur d'arme pour l'entreprise de la Vinsmoke Family pendant deux ans.
- Ah ...
Un ancien employé de l'entreprise de mon père. Un testeur d'arme. Ça y est je me souviens. Roronoa Zoro. C'est le meilleur manieur de sabre de tout le pays. Il a aidé à arrêter de nombreux criminel avec les flics ces deux dernières années. J'ignorais qu'il était si jeune ... et si bien battit ...
Je suis impressionné.
- Et vous êtes ?
Je me fige. Je ne veux pas lui répondre. Il insiste du regard.
- Sanji.
- Sanji ... vous n'avez pas de nom de famille ?
- Non.
- Arrêtez... tout le monde en a un...
- Je vous dis que j'en ai pas.
- Je vous ai donné le mien ... donnez moi le votre...
- Même si je vous le disais vous ne me croirez pas.
Il se met à rire. Il attend un nom. Je ne peux pas lui donner mon nom. Cela m'est interdit. Ce nom ne m'appartient plus.
Il voit que je ne donnerai pas de réponse.
- Bon et bien si vous refusez je ne vais pas vous forcer.
Je suis soulagé. Je décide de continuer la conversation.
- Vous n'avez pas l'air d'aimer cette famille.
- Non.
- Vous n'êtes pas le seul.
- Qu'est ce qu'ils vous ont fait ?
- Si je vous le disez vous ne me croirez pas.
- Encore cette réponse !
- Excusez moi M.Roronoa mais je ne préfère pas parler de certaines choses.
- Déjà arrêtez de m'appeler M.Roronoa... Appelez moi Zoro...
- Comme vous voudrez.
- Et tutoyez moi s'il vous plait... sinon j'aurai l'impression d'être un vieux ...
Il ricane.
- Bien... je préfère être tutoyé aussi.
Il sourit. Je reprend.
- Alors comme ça tu as quitté une si bonne entreprise après deux ans.
- Ouais ... j'avais besoin de démissionner , un petit problème avec le patron.
- Ah ...
- C'est un vraiment con.
- Hum...
- Tu le connais ?
- Hum ...
- C'est à dire ?
- Si je te le disais tu ne me croirais pas.
- Encore cette réponse, Sanji. Tu ne sais dire que ça ou quoi ?!
Je suis un peu offensé par ce qu'il vient de dire.
Mais je n'ai pas envie de lui raconter la vérité. Mais je veux en savoir plus sur lui.
- Disons simplement que mes liens avec cette famille sont assez compliqués.
- Humhum.

Un silence. C'est un silence gênant. Celui où on ne souhaite pas parler pour ne pas montrer que le silence nous gêne. Celui où on attend une parole de la part de l'autre mais qu'il a le même sentiment que vous. On attend que l'autre brise le silence. Et c'est long, très long.

C'est finalement lui qui décide de parler.
- Et toi alors c'est quoi ton job ?
- J'suis second de cuisine au Baratie.
- Oh la classe !
- Ouais c'est vrai que c'est pas mal.
- Pas mal ?! Non mais attend c'est vraiment " le restaurant" de la ville !
- Hum.
- Mais alors ... si t'es le second du Baratie ... t'es le fils de Zeff ...
Je ne sais pas quoi répondre.
- Je le connais bien ton père. C'est un pote. Mais pourquoi tu ne m'a pas dit ton nom de famille. T'aurais du me dire plutôt que t'étais le fils de Zeff. Pourquoi je t'aurai pas cru ?
- Parce que ... on a pas le même nom de famille ...
- Mais c'est ton père, non ?
Je ne veut pas lui mentir. Je ne répond pas.
- Tu as honte de ton père ? De ta famille ?
- Non ! Zeff est un homme génial ! Mais c'est pas mon père !

Un nouveau silence. Celui-ci est volontaire. Je ne veux plus parler. Je lui en ai trop dit pour un étranger. Je ne dirai rien de plus.
On reste silencieux.

☆☆☆
Salut tout le monde ;P
Donc voilà l'arrivée tant attendue du vert.
La suite au prochain chapitre ...
Bisous
♡~♡ ♡×♡ ♡¤♡

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