34 • laisser moi dormir
Sauvez-moi ! Putain de lumière à la con!
Je referme les yeux à peine quelques secondes après avoir enfin osé les ouvrir. Mon souffle devient irrégulier et haletant comme si je naissais, je m'agite, un truc me retiens, fais chier. Du bruit atteint mes oreilles puis des voix. Mais je n'en connais aucune.
Laissez moi dormir et fermer cette fichue lumière!
Mes yeux finissent par s'habitués à la lumière trop forte alors qu'on me touche de tout les côtés, quelques choses m'empêche toujours de bouger, on me parle, je rouvre les yeux. Obligé, y a ce fichu truc ultra froid sur ma peau.
Et paf! Je tombe face à une inconnue en blouse blanche. Qui a un grand sourire qui se veux rassurant.
- bonjour Liline, tout va bien calmez-vous, j'ai quelques questions à vous poser...
Elle se bouge, me laissant regarder le plafond. Blanc. Youpi ! J'aime décidément pas être couché sur le dos! Ma main droite est maintenue par quelques choses m'empêchant de protéger mes yeux comme mes trois autres membres au passage. Qu'est-ce que je fiche ici, et surtout, je suis où ?!?
Ma tête calée dans l'énorme coussin m'empêche de voir quoi que se soit outre le plafond et les néons, blancs tout les deux. L'odeur de la pièce ne me dit rien non plus. Ça sens de trop le désinfectant ici. Quelques choses m'empêcher de bouger la tête en supplément mais quoi? Rah!
- comment te sens tu? Demande la dame qui doit être relativement proche avec un sourire qui se veux toujours rassurant
- Je ne sens rien, je réponds sèchement
Oui, je suis pas de bonne humeur. C'est connu, mal réveillée, une Liline c'est dangereux. Demander à mes réveil et à Maxence et à son banc.
En plus. C'était la vérité, mon corps ne semblait pas vouloir me donner signe d'existence, même pas une petite respiration, enfin je sens encore mes membres un minimum. Il m'arrive quoi merde à la fin!
- c'est normal mais moralement je veux dire ?
- mal réveillé, on peut fermer les rideaux et cette fichue lumière ?
La femme semble un peu perdre pied face à mon attitude. C'est vrai que suis un peu agressive. Ok, Liline, cette personne ne t'a rien fait de mal, essayons d'être agréable avec la pauvre.
- tu sais quand nous sommes ?
- non
Clair et net, je crois que j'ai dormi mais plus d'une journée, c'est sûr ! Enfin je dormirai bien à nouveau.
- De quoi te souviens-tu en dernier?
Je cherche, encore et encore, je creuse ma tête.
Bingo!
Ou pas...
Vaut peut-être mieux passer sous silence une partie de cette histoire... Ouais c'est mieux.
- une détonation et une douleur atroce puis le noir
C'était simple, je ferme les yeux et revoir ce regard, Flavien me courir après, crier mon nom juste après la détonation. Je me sens tomber au sol et puis trou noir -ou plutôt dodo.
- vous m'expliquez maintenant ?
Je me fais impatiente. Je veux bouger ! Merde quoi ce plafond m'énerve. Redressez moi au moins madame.
La dame soupire, je ne dois pas être encore très agréable :
- vous vous êtes prise une balle, vous avez eu beaucoup de chance votre poumon droit à failli être touché. C'était près de votre cœur. Vous vous êtes écroulé au sol, le choque à la tête a été fort, d'où le fait que vous aillez perdu connaissance direct. Vous ne semblez en revanche n'avoir aucun trouble mais nous ferons tout de même des tests supplémentaires.
- Je suis où? Pourquoi je ne peux pas bouger? Et vous êtes qui? Ou sont les miens? Je la coupe car je l'avais compris en majorité sinon je ne me serai pas réveillée
August t'a pas encore gagné !
- vous êtes à l'hôpital de la ville. Nous vous avons administré plusieurs calmement car il vous arrivait d'être violente malgré votre comas, nous avons été obligé de vous maintenir pour votre propre sécurité. Ne vous inquiétez pas, nous vous avons également placé une minerve pour correctement maintenir votre tête. Moi, je suis votre médecin et un homme attend dehors, nous l'avons prévenu que vous alliez vous réveillez, votre mère nous a dit qu'il allait s'occuper de vous apparemment, je vais vous laisser.
J'entends ses pas puis une porte s'ouvrir et se fermer.
Combien de temps j'avais passé ici?
Après quelques minutes la porte s'ouvrit et se ferma à nouveau. Puis des bruits de pas, un homme probablement et avec une certaine anxiété. Il a peur que je le morde? J'avoue que j'en suis capable puisqu'en plus c'est ma seule défense actuellement.
- Salut Liline, fit une voix masculine
Hé! Au moins j'ai visé juste!
- Je m'appelle Bertrand, tu te souviens de moins ? On s'était croisé chez toi après ton renvoie, continua-t-il, ta mère m'a demandé de m'occuper de toi quelque temps. Elle t'expliquera plus tard mais si tu désires sa confirmation maintenant ...
- volontiers, je le coupe directement
Je suis irrécupérable moi.
Après quelques instants un téléphone relativement grand et tactile vient se poser à mon oreille, des bips se fond entendre durant quelques secondes jusqu'à...
- Allô ? Ber... elle commence
- non c'est ta fille, et j'aimerais une explication.
Faut vraiment que j'arrête de couper tout le monde.
Et que je me calme peut-être...
Aller Liline, faut être gentille avec les autres.
Ma mère m'explique qu'elle a pas mal de problèmes à résoudre et qu'il est mieux pour moi que je reste avec son vieille ami d'enfance, loin d'Anshon. Mais pourquoi me tenir éloignée ? C'est pas comme si c'était la troisième fois que je me prenais une balle et y survivait en plus. Elle m'assura que tous le monde allait bien.
Après l'avoir salué, Bertrand retire le téléphone et lui parle quelque instant avant de faire monter le dossier de mon lit. Je pu enfin voir autre chose que ce fichu plafond! Un mur blanc, du mobilier basic d'hôpital et une TV.
Bertrand est vêtu d'une chemise grise et un jeans bleu, il a de longs cheveux et me sourit chaleureusement. C'est un bel homme brun aux yeux verts d'environ la quarantaine mais vraiment bien conservé. Il doit être un peu plus grand que moi je pense.
- tu dois en avoir marre de se plafond non ?
- vous avez lu mes pensées !
- alors déjà, jamais plus tu me vouvoies, compris?
- oui! Dis moi...
- Oui ?
- combien de temps je suis resté dans le coma?
- environs deux mois et demi mois, nous sommes début novembre
- qu...quoi?!? C'est une blague ?
- désolé, il me sourit tristement en prenant place sur une chaise à côté de mon lit.
Je soupire longuement, plus de deux mois à dormir, bon sang c'est monstrueux !
Bertrand est resté jusqu'à se qu'on lui demande de partir. Il est discret et m'a surtout simplement tenu compagnie.
Le lendemain et les jours suivants, il est venu. Puis rapidement je suis passée à la rééducation. Après plus de deux semaine, j'avais enfin commencé à mieux possession de mon corps, j'avais du réapprendre à marcher aussi. Je me débrouille mais ça va trop lentement. J'arrive pas a courir et j'ai zéro d'endurance. Bertrand est vachement sympathique et m'apportait tout se que je voulais. Notamment de la nourriture. J'avais pas droit à mon téléphone, ordre de la mère. Il m'a aussi parlé de maman jeune et de mes grands-parents. Entendre parler de papy m'avait fait tellement du bien! Je me rendais compte qu'on ne parlait jamais de lui.
- aller ma belle! Je t'ai apporté des vêtements, change toi le temps que je signe les papiers.
Je m'assieds, qu'est-ce que j'avais envie de me barrer d'ici! J'ai faillit me faire ma malle plusieurs fois. Si seulement je pouvais me déplacer plus aisément. Bonjour la mamie je vous dis. Je me change, ce type a sûrement demandé à maman pour mes vêtements. Je descend ensuite à l'accueil où il m'attend déjà avec un sac de sport où il a placer tout mes affaires.
- prête ?
J'acquiesce. Bertrand me conduit à sa voiture, une vieille sportive qu'il a retapée. Je vous avoue qu'elle est plutôt très confortable et il la manie à la perfection.
Bertrand est mécanicien indépendant. Il travaille seul, retape des voitures et en répare d'autres à des prix abordables pourtant, il semble vraiment bien travailler quand je vois sa voiture. Nous arrivons dans les quartiers de mon ancienne ville, pas les beaux quartiers des riches où je vivait avant, non on est dans ceux des classes moyennes mais assez proche des vieux quartiers mal famé, habiter par les plus basses classes de la ville. Il a une petite maison plein pied attente à son garage.
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