32 • mise au point
C'était comme si la terre avait arrêté de tourner. J'étais dans ses bras, j'avais parler sans réfléchir. Flavien me regardait. Je n'aurais pas su deviner ses pensées.
Il m'a embrassé avec passion et le monde à tourner à nouveau. Et c'est là au milieu de cette maison abandonnée, en ruine, qu'on l'a fait pour la première fois. Puissant et intense, tendre et doux.
J'ai la tête posé sur son torse dénudé et transpirant. Mes vêtements sont en désordre comme les siennes. Sous mon oreille, j'entends le rythme lent de son cœur. Une de ses mains continue de passer sous mes vêtements pour caresser ma peau.
Je ne sais plus à quel moment mais il me l'a dit lui aussi. Je t'aime. C'est différent, différent de tout ce que j'ai connu.
Malheureusement, il nous faut briser ce doux rêve. Avec une certaine lenteur, je me redresse et rhabille correctement. Lui me regarde, il sait qu'on doit partir au plus vite chacun de notre côté, espérons que personne ne nous a vu.
- ils ont annulé la livraison, il analyse pensif
- probablement
Il avait dû apprendre que l'ennemi allait attaquer et donc le gang d'en haut en a profité pour tendre un piège à mon frère assez idiot pour tomber dedans... c'est pas pour rien qu'on est demi j'ai envie de dire. Puis il n'a pas beaucoup de stratégie non plus. Il tombe trop vite dans les pièges. Parfois cet idiot me désespère.
Ma théorie se tient, se qui signifie qu'il va y avoir une nouvelle tentative. Reste à savoir quand.
Je regarde Flavien qui vient de s'asseoir et est occupé à remettre ses vêtements en ordre. J'ai pas envie de le laisser. Je veux rester avec lui encore un peu.
- Liline
Sa voix grave me fait redescendre sur terre.
Il s'assied devant moi et pose ses mains sur mes épaules, il est sérieux. Son regard s'encre dans le mien. J'ai perçois un soupçon dissimulé habilement d'inquiétude.
- tu te souviens de ce qu'il s'est passé avant de venir ici ?
Aussitôt mon cerveau rembobine en accélérer ma mémoire. On était là avec Maxence, Flavien au côté du gang d'en haut et Lucien était avec ses hommes. Max et moi, on s'est planqué quand ça à dégénéré. Puis...
Puis...
Un bruit assourdissant...
Un corps qui tombe...
Une envie...
- tuer... je souffle
Flavien retire ses mains de mes épaules en continuant de me regarder avec sérieux.
- tu ne t'en es pas encore remise, il fait gravement
Je secoue la tête pour chasser toutes ses pensées qui tourne autour de cette tragédie encore floue dans ma tête.
- tu t'inquiètes pour rien
Évidemment quand je mens ça ce voit. Pourquoi ?!? Qui m'a refilé ce fichu défaut ! Ma mère ? Je l'ai jamais vue mentir, sauf sur mon père en fait.
- bien sûr que je m'inquiète, tu étais hors de contrôle Liline. Tu n'es même pas consciente de toutes tes capacités
- tu te trompes !
- tu agis par instinct constamment
- je ne vois pas le problème ! Ça me réussi non ?
- tu n'es pas capable de te contrôler, tu sais très bien ce qui serait arrivé, il me répond fermement
On est d'accord que je suis têtue. Mais croyez le ou non mais je vais lui donner raison. Miracle !
C'est vrai en fait. Il n'a pas tord, je contrôle pas grand chose, j'ai parfois, j'ai bien dit parfois, des moments d'absence quand je me bats ou défend. Tout me vient naturellement. C'est normal, ça à toujours été comme ça après tout.
- même si c'était une originalité de tes grands-parents, ils avaient bien choisi le nom de ton père. Berserker est un guerrier fou qui laisse libre cours à sa haine, sa rage. Ton père était le meilleur et tu n'es pas sa fille pour rien.
J'allais lui dire un truc que j'ai déjà oublié quand il m'a coupé pour terminer sa phrase.
- cependant, lui, il savait se géré et ne comptait pas sur sa chance de frôler constamment la mort, un jour ça te jouera un mauvais toujours Liline
- donc selon toi je devrais faire comment pour apprendre à me contrôler ?
- l'entraînement, pas d'autre choix mais en attendant on doit rentrer chacun chez nous, ça va être suspect sinon
Je viens me blottir dans ses bras. J'étais bien ici moi. Dommage. Je l'embrasse et me lève en remettant mes vêtements en place.
- on va devoir refaire tout le travail, je soupire. Le pire c'est qu'ils seront plus discret encore
- je suis sur le coup
Flavien enfile son t-shirt cachant son torse divinement musclé et termine de se rhabiller en se levant à son tour pour me faire face.
- je vais fouiller à la maison
- on se tiendra près mais fait attention s'il te plaît
Il acquiesce avant de me voler un baisser et s'en aller. Naturellement j'attends un peu avant de sortir pour rejoindre par d'autres ruelles ma moto. Je passe devant le lieu de l'attaque. Il n'y a plus personne, le corps a été retiré. Combien de vies la guerre d'Anshon à pu prendre et combien elle prendra encore ? Mon père et mon grand-père y ont tout laisser pour essayer d'arranger les choses mais c'était un château de carte qui c'est écroulé quand on en a prit la pièce la plus importante, le roi, le héros. Mon grand-père.
Il nous faut construire des bases bien plus solides pour que l'avenir soit meilleur. C'est sur cette pensée que je rentre chez moi à la nuit tombée. Ma mère est dans le salon et me regarde d'un air désapprobateur que je ne lui connaissais pas encore, elle n'était pas très contente.
Elle a entendu ce qu'il s'est passé ? Non impossible mon grand-père a tout fait pour qu'elle ne soit pas mêlée aux histoires de gangs. Je sais ! Mon traitre de frère ! Enfin demi-frère. Quand je le croise, je lui fais sa fête !
Vite, vite, un mensonge. Il parait qu'il faut croire à se qu'on raconte. Si je détourne la réalité ça devrait passer.
- désolé maman, j'étais avec mes amis et on s'est retrouvé face à une bataille des gangs entre eux, on s'est caché et on a attendu
Elle a un regard surprise. Après tout ce n'est qu'un demi mensonge.
- tu n'es pas aller chercher la bagarre alors ?
Elle me connaît trop bien. Je lui répond que non en allant me servir dans le frigo car j'ai un peu faim quand même avant de lui souhaiter une bonne nuit et monter dans ma chambre.
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