10 • passif actif

10 ans moins 1 jour, nous y sommes presque...

Ce matin j'ai décidé d'éclater en mille morceaux mon réveil contre le mur, j'ai de la peine pour lui... j'avais pris la résolution de ne pas l'abîmer mais aujourd'hui c'est trop dur et le fait d'être ici à Anshon dans cette baraque. Non c'est de trop. Je m'enfuie à nouveau sous mes couvertures.

C'est décidé depuis hier 15h quand le prof d'histoire nous a fait cours, je vais pas à l'école aujourd'hui ni demain au passage, leur fête a la con qu'ils se la gardent! Qu'on me laisse tranquille avec ses conneries. Demain c'est pas un jour de fête merde! Mes parents le comprendront.

Putain. Ma tête est lourde... j'ai trop mal dormi...

Après avoir perdu 4 fois mon courage, j'arrive à me lever plus d'une demi-heure en regardant le réveil. 12h08, j'ai la dalle tu m'étonnes que je me sois réveillé.

Évidemment je zigzague jusqu'à la penderie où je me trouve un sarwell fleuri avec un soutien-gorge et un t-shirt large noir. Je dors en culotte et t-shirt pour information.

Après avoir récupéré mon téléphone, je descend en bas et vais dans la cuisine me trouver un truc à grignoter, une gaufre emballée fera l'affaire. Avant de sortir en mangeant cette dernière j'attrape rapidement un billet de 50€.

Me promenant en ville au lieu de me trouver derrière un banc, je passe devant une boulangerie. Je me stoppe quelques instants en l'observant, rien à changer ici... j'aperçoit un peu plus loin dans la même rue commerçante un fleuriste. décidée, je m'y rends, un signe du destin peut-être. Enfin je pense plutôt a une coïncidence, pas vous? ouais vous y comprenez rien mais soyez patient...j'achète deux bouquets de fleurs multicolores. Ma grand-mère adorait les fleurs, ma mère a de qui tenir, en même temps quand on voit les jardin de leur maison familiale.

Mes pieds me guide sans que j'ai à réfléchir, aujourd'hui je me sens vide. Vivement dans quelque jour, quand tout sera à nouveau "normal". J'hésite quelques instants à pousser la grille, 5 ans que je n'y suis plus entrée. Je pousse cette vieille grille avec mon épaule puisque mes mains sont occupées et y entre. Mes pas dans les graviers se font brouillant dans le silence du lieu. Je déteste les cimetière et encore plus celui-ci.

Étrangement je me souviens encore du chemin. Quand j'arrive à plusieurs mètres, j'aperçoit un homme, il est grand et baraqué, il est impressionnent. Il ne m'est pas inconnu, ce type me dit quelque chose mais quoi, ça je sais pas vous le dire. Je chasse mes pensées et approche, il est dos à moi. Il a les cheveux châtains je pense, pas facile de savoir d'aussi loin.

Je me met à ses côtés et dépose sur la petite tombe à ma droite un bouquet puis l'autre sur celle à gauche de mes grands parents. Je sens le regard de l'inconnu sur moi mais l'ignore. Je me redresse et croise les bras sur mon ventre plat.

Il détache son regard de moi pour regarder devant lui l'énorme tombe où repose mes grand-parents.

- tu les connaissais?

Sa voix est si agréable à l'entente. En revanche je suis étonné qu'un inconnu me tutoie.

- possible...

- t'es pas d'ici toi

Ce type est vraiment direct, autant rester vague et faire la jeune fille innocente.

- Je viens d'arriver, on m'a parler beaucoup d'eux cette semaine... il devait être des gens bien...

Je lui sourit de façon innocente, jouer la comédie c'est ma seconde nature! Pour une fois mes mensonges passent crème. L'inconnu tourne son visage vers moi, ses yeux bleus profond me fixe.

- lui n'était pas connu pourtant. Du moins on ne le commémore pas... les gens préfèrent éviter son sujet

Merde, j'avais complètement zappé ce détail ! Par chance ma réponse ne sonne pas faux et est rapide, je détourne vite fait la réalitée:

- c'était un ami à mon père apparament

Je souris bêtement; ça devrait passer, un vrai c'était le meilleur ami de ma mère et mon parrain par la même occasion. Il me dévisage et fini par me répondre:

- il n'avait pas tellement d'ami, bizarre... tu sais comment il est mort ?

Help me, je viens de me foutre dans une sacrée merde. Quand j'arrive miraculeusement à mentir, je mets les deux pieds une la merde. Sa question me déboussole un peu, sa mort a toujours été vague, j'étais petite... je réponds simplement la vérité:

- il était malade, je crois... un cancer

Il me dévisage et réprime un sourire que je ne comprends pas. Là je ne lui mens pas c'est la véritée, mon parrain avait un cancer très avancer dont il est mort.

- tu en es sûr ? Car ça sonne comme plus faux que n'importe quoi...

Je suis griller, merde! SOS sauvez moi!

- Je ne l'ai pas spécialement connu, mes parents n'en parlent jamais

Il me dévisage avec un sourire cette fois-ci accrocher à ses lèvres bien dessinée.

- et toi, tu le connais le héros de cette ville ? Je lui lance d'un air agacée tentant surtout de changer de conversation pour me sortir de la merde dans laquelle je me suis fourrée

- Ouais! C'est moi qui l'ai tuer

Une boule au ventre se forme mais je ne laisse rien transparaître, alors c'est lui?!? Je comprends mieux qu'il me disait quelque chose. Mon cerveau retient mon corps de toute violence et ne lui fais qu'un hochement de tête malgré toutes les insulte possible et imaginable qui y passe. Il me fixe, il attend quelques choses... non il le sait, c'est pas possible, comment?

- c'était toi n'est-ce pas ?

Je le dévisage avec un air d'incompréhension, je veux qu'il me précise sa question.

- y a que quelques personnes qui m'ont résisté, dont une gamine de 7 ans en fait partie. Tu te contrôles vraiment bien pour une jeune fille aussi violente qui a fait décamper un de mes meilleurs hommes. Dire que tu m'as fichu une sacrée honte...

Il a fait tout compris, ce type est le boss du gang d'en haut. Mon visage reste neutre, qu'est-ce que j'ai envie de lui balancer mon poing en pleine face, mais je m'en retiens.

- j'avais quelques doutes figure toi... surtout qu'il y avait des rumeurs comme quoi le reste de ta famille était de retour mais en plus une jeune brune qui de son pied à détruit le fusil pointé sur sa tempe. Des souvenirs ont te revenir...

- il n'a vraiment pas eu de chance...je le coupe

Il me dit rien, ma phrase a suffit à lui faire comprendre qu'il visait juste. Je profite du silence pour lui poser une question qui traîne dans ma tête depuis trop longtemps.

- pourquoi tu l'as tuer ? tu en es capable pourtant, on le sait tout les deux

Je reste muette en entendant ses mots, je sers les poings le long de mon corps. Respire Liline...

Il sourit en regardant la tombe:

- ton papy se fessait vieux, il avait fait son temps, c'était devenu trop calme. On...

- votre commerce de drogues allait si mal. Non? Je le coupe à nouveau

Il semble surpris quelques instants par ma répartie mais rapidement se dessine un sourire sur son visage, ce salaud est amusé !

- et tu as voulu te prouver ce que tu étais capable de faire à ton père. Quel famille de merde on a, ça pousse les enfants à mal tourner, je continue

- il me semble que le grand boxeur Bastien Nathan t'a élevé. Un mec venu d'ailleurs

- c'est mon père en effet mais il a eu la décence comme ma mère et mes grands-parents de m'inculper une morale. Contrairement au Lebour, je me souviens que une fillette de chez vous menait la vie dur à la ville de ce que me racontait mon Papy...

- ton père... rit-il amuser

Mais qu'est-ce qu'il lui prend, je ne comprends pas. Il réalise une demi tour sur lui-même.

- tu comptes faire quoi, te joindre à ceux d'en bas, votre clan familiale?

- non

- étonnant, ta famille à toujours été à leur tête pourtant.

Je plonge mon regard dans le sien. La détermination se lit dans mon regard mais aussi un grand sérieux.

- mettre un terme à cette gueguerre absurde, j'ai passé 10 ans à éviter la violence mais je me suis pas ramollie pour autant, tu as pu le remarqué, je manque d'entrainement mais t'inquiète pas après une petite remise en forme j'irai mieux. je vais détruire ses gangs débile.

Voici comment dire à son ennemis avec un grand sourire que c'était que l'échauffement?

- Je suis heureux d'avoir un nouvel adversaire, bien plus intéressant que les autres... je suis curieux de voir si tu parviens à ton utopie. Ici la violence est plus forte que les mots. Bonne chance, on se reverra probablement.

- le jour où tu arrêteras de droguer des gosses, j'en serais la cause.

Si son petit commerce tombe à l'eau, la ville fera un grand pas en avant et eux, ceux d'en haut, n'aura plus rien.

- mes hommes me sont fidèles

- c'est se qu'on verra

Il s'en va en disant:

- j'ai hâte d'y être

- à plus, Lebour

- à bientôt... Liline...

Il allait m'appeler par mon nom de famille, mais il s'est ravisé et à prononcer mon prénom avec amusement.

Je reste un moment encore devant les deux tombes. Ce que j'ai vu se jour là n'était que le reflet de cette ville, je connais le regard des gens. J'ai mes poings et mon cerveau pour tout stopper, je croise les doigts. La determination coule dans mes veines, personne ne m'arrêtera.

Me reste plus qu'à connaître le gang d'en bas, qui est le cretin qui succède à mon grand-père.

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