Cynisme, sarcasmes et méchancetés
Non, je ne suis pas cynique !
Je tiens ici à rappeler que mon pseudo sur WP a été généré automatiquement à partir de mon pseudo FB et qu'il apparaît d'ailleurs de manière incomplète sur WP. Du coup, on perd l'effet de jeu de mot basé sur mon vrai nom.
N'empêche qu'au moment de l'inscription sur WP, j'ai trouvé ça marrant !
Mais là ça me fait plus rire !
Non.
Du tout.
Certains et certaines d'entre vous sont depuis un moment déjà persuadés que je suis réellement cynique et que toutes mes remarques ou commentaires doivent être perçues comme autant de vilenies désagréables et autres taunts trollesques.
Bon, on va pas se mentir, hein : j'ai un certain passif du taunt bien senti et de la répartie cinglante, mais à vrai dire, depuis quelques années désormais, j'en use avec parcimonie et je n'ai plus que rarement recours à mes talents de sniper verbeux.
La méchanceté est facile et la joie de faire marrer les copains en tirant à boulets rouges sur les humains plus simples ou gentils ou naïfs ou premier degré (ou un peu con-con !), ça peut très vite déraper et devenir très blessant.
J'en ai fait les frais à de trop nombreuses occasions.
Du coup, j'ai plutôt opté pour une approche de la vie plus passive-positive. Juste de quoi ne pas passé pour un benêt ni un insensible médisant.
Donc, veuillez s'il vous plaît ne plus considérer mes interventions dans les commentaires de vos textes ou rantbooks ou journaux comme autant de marque de cynisme.
Le cynisme je le connais par coeur. C'est très bien pour se faire passer pour un beau brun ténébreux (ça ne marche que si on est brun... si on est blond on passe pour un nazi et si on est roux on passe pour un con en toutes circonstances... mais ça vous le savez déjà !).
Alors c'est vrai que j'aime bien l'humour noir, la provocation potache, et surtout ces petites notes acidulées qui mettent en exergue nos contradictions et nos paradoxes en tant qu'humain.
Disons que j'ai un certain penchant pour le sarcasme :)
En tout cas, c'est un aspect assez récurrent dans ma manière d'écrire.
J'aime insérer des petites notes douces-amères pour donner un peu de piquant à certaines scènes ou pour épicer les caractères de certains personnages.
Oui, vous me direz : "Didier c'est un connard ! Il doit être un peu comme toi en vrai !".
Moui... alors d'une : vous irez projeter vos fantasmes ailleurs s'il vous plaît, et de deux : bah, oui, forcément ! Vous n'avez pas tout à fait tort.
Ce que je veux dire, c'est que moi, vous et même lui, là-bas (oui, oui, je parle bien de toi), sommes tous des humains avec nos petites contradictions et nos traits de personnalités plus ou moins névrosées (coucou, Freud !). Ce que j'aime dans Didier, c'est qu'il est la poutre dans l'oeil de tout un chacun. Lui et la plupart des autres personnages de son univers.
L'humain est une matière incroyablement étonnante à manipuler lorsqu'il s'agit de l'écrire.
Plus je lis et plus je m'aperçois que souvent, les récits qui me plaisent le moins sont ceux où les personnages sont trop lisses ou trop creux pour être réellement humains. Je veux dire : un personnage principal sans aspérités, sans contradictions, une Mary-Sue qui va tout droit et qui agit avec une perfection de métronome et n'est soumise au doute que lorsque l'histoire lui impose un doute préformaté, c'est clairement pas un humain !
Pour être humain, pour être attachant, pour pouvoir provoquer l'adhésion du lecteur, il faut toujours un point d'ancrage dans la réalité : la possibilité de s'attacher au personnage, de se projeter à travers lui. Autrement dit : de s'identifier à lui.
Peu importe qui l'on soit (une secrétaire de direction fan d'agility dog ou bien un préparateur en pharmacie classé top 32 sur son serveur de jeu vidéo MMORPG favori), la réalité quotidienne nous mettra forcément à des années-lumières de nos héros préférés. Alors comment s'identifier au pilote de vaisseau spatial qui sauve l'humanité à chaque épisode ou à la sorcière-vampire qui sauve le multivers à chaque tome ?
Bah déjà, c'est grâce aux aspérités en question.
Et c'est une des bases essentielles de la construction de personnage : il faut que le personnage qu'on souhaite marquant soit composé d'un savant mélange très délicat de projection héroïque (pour sortir du quotidien du lecteur) et de failles psychologiques (pour nous rappeler que lui aussi est soumis aux turpitudes de sa vie). Trop d'héroïsme et le personnage devient peu crédible et pas du tout attachant (salut, je suis un gros bill et je possède tous les pouvoirs de l'univers y compris celui d'être parfait et invincible). Trop de failles et il devient le babtou fragile insupportable et mal dégrossi (bonjour, je ne sais toujours pas si je suis un gentil ou un méchant ou si je suis amoureux de la brune ou de la blonde ou si j'ai peur des reptiles ou des gens agoraphobes) et perd là aussi tout intérêt.
Un personnage parfait est ennuyeux tout comme l'est un personnage trop complexe et mal dessiné, mais à différents niveaux.
Bien entendu, je ne parle pas de caricatures.
Quoique. Les personnages caricaturaux doivent aussi savoir être dosés sinon, le récit dans lequel ils évoluent ne deviennent pas intéressants et se contentent d'être un simple pastiche vaguement rigolo dans les premiers paragraphes avant de sombrer dans les mêmes écueils que les récits qu'ils veulent dénoncer. Et ça, c'est particulièrement vrai sur WP. Pour vous en rendre compte, je vous invite à jeter un coup d'oeil à la pléthore de rantbooks et histoires consacrés aux clichés ou aux imitations grossières de série à succès.
Haters gonna hate !
Tout ceci est bien entendu vrai pour un personnage gentil ou méchant, pour un héro ou pour un vilain.
Superman n'est réellement intéressant que lorsqu'il est confronté à ses quelques rares faiblesses ou limites de pouvoirs ou lorsqu'il se désintéresse de son rôle de sauveur de l'humanité.
La relation entre Charles Xavier et Erik Lehnsherr trouve son intérêt parce que tous les deux défendent les mêmes valeurs mais avec des méthodes plus ou moins distinctes et opposables, mais souvent toutes deux justifiables ou excessives (y compris pour Xavier qui n'est pas toujours le chevalier blanc que l'on pourrait croire).
À mon humble niveau, j'essaie toujours de bâtir un personnage autour d'ancrages dans la réalité. Je n'aime pas jouer avec des héros qui sont face au destin de l'humanité. Les intrigues épiques m'ennuient, tout comme les conditions extrêmes et les destins écrasants.
J'essaie d'éviter autant que possible qu'un personnage soit face à ce genre d'impératifs.
Je préfère lorsqu'ils se mettent en danger (parfois avec les mêmes ficelles éculées du fameux récit initiatique) dans des circonstances plus intimes à leurs propres niveaux (sauver l'amoureux, empêcher que le démon dévore la frangine, ramener ce qu'il reste du bataillon qui se bat contre l'entité monstrueuse qui de toute manière est trop puissante pour être détruite...).
Du coup, je me limite à des personnages le plus proche possible du quotidien. Pas forcément de leur quotidien (parce que justement il faut créer l'intérêt et les mettre en danger dans une certaine mesure), mais en tout cas dans des circonstances plausibles et auxquelles on peut s'accrocher en tant que lecteur (oui, car je suis aussi lecteur de mes histoires ! contrairement à certains auteurs qui se la pètent un peu trop... youhou, les gars et les filles : redescendez un peu ! Il n'y a qu'une seule Anne Rice pour toute l'Humanité ! Oui, c'était du name dropping gratuit !).
Et oui, je suis aussi parfaitement conscient que je me complique la vie et que je renonce à la gloire et au succès en commençant mes histoires par le très fameux résumé de la fille normale comme les autres qui avait une vie normale comme tout le monde jusqu'au jour ou soudain contre toute attente elle va devoir se cacher, fuir, rencontrer l'amour et devoir sauver le destin de l'humanité... parce que c'est le lot de toutes les filles qui ont une vie normale et qui sont comme toutes les autres filles de 17 ans.
Mmm...
Bah, ouais. Je suis comme ça. Je préfère écrire des petites histoires avec des gens comme vous et moi. Même si des fois ils se mettent à rencontrer des monstres pour des raisons inexplicables ou bien s'ils sont dotés de pouvoirs magiques :D
Après tout, que l'on soit confronté à un monstre ou que l'on soit télékinésiste, on n'en demeure pas moins un humain comme les autres !
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