Petite fée
Le récit d'une petite fée vous est présenté. Cette forêt que vous voyez en pensées est son logement. D'un coup, elle prend conscience que quelque chose en elle s'est perdue. Puis elle oublie ce que ce fut. Elle contemple son monde et tout ce dont elle se souvient ensuite, ce sont des rêveries de bonheur.
Elle se promène. Cueillir des fleurs : un hobbit qui lui plut dès qu'elle sut que les libertés résident chez de simples merveilles de verdure. Une étendue de verdure qui lui est comme offerte. Cet univers veut combler de joie cette fée. Si bien qu'elle ne put croire ce qu'elle vit. S'éloigner si loin du sous-bois ne représente point une coutume pour elle. En outre, elle se trouve une excuse. Rêver engendre des découvertes et il se peut qu'elle se soit éloignée du sentier emprunté le plus souvent. Ce n'est point un regret : elle s'est enfin présentée sur ces contrées et cette étendue en écho du ciel. Petite fée tend les doigts. L'impression d'effleurer le ciel produit un effet mystique sur son corps. Ce fluide sinueux, s'enfuit, s'écoule d'une poigne ferme et douce qu'elle effectue.
Le soleil scintille. Cette lumière qu'elle perçoit joue sur cette superficie qui se réverbère, qui se miroite sur terre. Elle peut y mirer son reflet. Elle y songe justement et des frissons lui viennent sur l'épiderme. Elle ne voulut point s'observer. Elle en tire un sentiment de peur inexpliqué.
Cette scène s'obscurcit. Notre héroïne est triste. Un élément d'elle-même s'est convenu d'errer indéfiniment s'il n'est point retrouvé. Elle se le remémore. Cette certitude prend son être. Elle possède... Non, plutôt, elle ne possède plus. Quelle est cette chose qui n'existe plus présentement chez cette fée ?
Le décor lui souffle une immense splendeur. Il déloge les émotions de son cœur. Ceci ne suffit entièrement pour qu'elle perde l'idée qu'un trou qui vit sur ce creux de son torse. Elle sent cette noirceur. Elle est sûre et elle comprend qu'elle ne peut déloger cette chose d'elle-même. Quelque chose cloche ! Comment prendre ce qui lui est dû ? Comment se reconstruire si d'un coup, elle ne trouve plus comment courir et retenir cette chose contre son corps frêle ?
Elle ignore comment décrire ce qu'elle veut de plus en elle. Elle prend simplement conscience qu'elle éprouve le besoin de posséder cette chose insensée. Et si une des solutions réside ici ? Ici, l'étendue, cette liqueur du ciel souffle son nom depuis que ses doigts y ont glissé. Est-ce qu'il suffit de se contempler tout entier pour comprendre les erreurs, pour les corriger, pour progresser vers le futur et ne plus subir cette noirceur d'un monde de souvenir ? Longtemps, elle s'est sentie pesée, lourde. Elle s'émerveille, cueille des fleurs pour feindre une joie toujours présente. Est-ce possible d'être toujours heureux ? Petit fée est réfléchie donc elle peut déduire que non. En outre, ces réflexions guident cette petite fée pour penser que nos vies n'en reste point moins intense. Petite fée y songe et en tire une réelle joie pour une première fois. Les moments de vie sont uniques, ils doivent être chéris. Pourquoi courir pour ce que l'on possède plus ? Pourquoi se désespérer d'un trou sur le cœur puisqu'on peut refonder en son sein de joyeux moments.
Ce truc, qui ne peut se définir et pour lequel elle ne cesse de courir, se trouve en elle, en vérité. Elle le comprend lorsqu'elle confronte elle-même et ses pensées. Elle plonge. Elle rencontre l'entendue qui miroite de mille lumières. Celle-ci cueille son être. Elle isole son jugement, écoute Petite fée se confier et découvrir que son dos ne présente point ce qui lui est utile pour s'envoler. Elle comprend donc limpidement ce que sont les ténèbres qui l'enveloppe depuis qu'elle respire sur ce monde. Depuis toujours, elle foule cette terre de ses pieds et, elles, les fées qui l'entourent fende le vent pour se mouvoir. « Ce n'est point si conséquent de ne point présenter tous les points communs de mon espèce « se résolut Petit fée. Les êtres plus petits qu'elle, elle les voit, les respecte, commence une discussion en leur présence. Et cette terre sous ses pieds est un ressenti qu'elle ne veut cesser de pouvoir expérimenter.
Chez elle, son pied suit le deuxième pour progresser et communier en présence d'endroits explorés. Les fées qui volent, elles, se servent du vent pour éplucher les décors du monde de leur perchoir. Trop nombreuses ne prennent point le temps de se délecter de ce que les diversités ont de superbe.
Petite fée se promit de n'oublier cette opportunité que représente cette différence qu'elle porte en elle. Elle rêve d'excursions, de choses nouvelles, d'immensité donc elle ne rebrousse chemin que pour filer sur l'étoile qui peut mener près de son rêve qui suit.
09.05.2024
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