Votre main

Peter quitta sa boutique de fleur avec le plus beau bouquet qu'il ait jamais fais. Il avança nerveusement en ville avec sa création. Il tenta de trouver de la force en l'observant. Devant un aussi beau assemblage de plante fait de ses mains il ne pouvait que se sentir rasséréné non ? Pourquoi son cœur battait-il à tout rompre alors ?

Il arriva chez le forgeron terrifié et frappa à sa porte. Il tritura nerveusement la pointe de son oreille tandis que la porte s'ouvrit et que l'hôte l'accueillit d'un sourire bienveillant.

— J'imagine que ce beau bouquet n'est pas pour moi, s'esclaffa le lutin.

Peter les oreilles rougissantes fit non de la tête. Le forgeron lui fit néanmoins un clin d'œil.

— T'en fais pas mon gars elle arrive !

En effet sa fille, la plus belle des lutines aux yeux de Peter arriva dans une jolie robe. Il lui tendit les fleurs en bafouillant. Elle le remerciant en s'exclamant :

— Quel magnifique bouquet ! Merci beaucoup Peter ! C'est toi qui l'a fait je parie, je reconnais ta patte. Tu t'es vraiment dépassée ! Vraiment merci du fond du cœur. Papa tu veux bien le déposer dans un vase dans ma chambre ?

— Oui oui, amusez-vous bien tous les deux !

L'homme lui fit un signe de tête d'encouragement et Peter emmena sa fille à l'extérieur. Ils partirent se promener dans les jardins. Il tenta de s'encourager mentalement, la bouche asséchée par la peur, tandis qu'elle faisait la conversation pour deux.

— Eh bien vous n'êtes pas très bavard aujourd'hui, commenta-t-elle.

Il se maudit intérieurement. Ça ne se passait pas vraiment comme il l'espérait. Dans son imagination il l'aurait fait rire aux éclats.

— Je m'en excuse. J'imagine que je ne suis pas de bonne compagnie. Alors que malheureusement ce n'est pas ce que j'espérais, déplora-t-il.

— Êtes-vous fatigué ? Peut-être pouvons-nous reporter ce moment si vous n'êtes pas bien disposé, s'enquit-elle avec douceur.

Cela apaisa ses tourments.

— Non ! Pas du tout s'alarma-t-il. En réalité c'est juste que j'ai quelque chose d'important à vous demander.

Il se remit à rougir devant cette confession. Il était lancé désormais. Il ne pouvait plus revenir en arrière.

— Mais je vous écoute ! Vous pouvez tout me demander.

Se trouvant incapable de parler il se racla la gorge pour se donner une contenance et se mit à genou devant elle. Ils étaient ridicules à se regarder en silence. Il fallait lui demander. Prendre son courage à deux mains. Allez Peter tu peux le faire, s'encouragea-t-il. Son bonheur était à portée de mots. Il fallait juste les prononcer.

— J'aimerais que vous m'accordiez votre main.

Elle sourit et glissa en effet sa main dans la sienne.

— Et je vous la donne avec grand plaisir.

Heureux il serra ses doigts dans les siens et lui sourit. Il aurait voulu ne plus jamais la lâcher. 

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