Publié le 14/06/17 dans C'est ici qu'on parle de moi suite à un tag où je devais faire se rencontrer un de mes personnages avec un d'une histoire Wattpad que j'aimais.

Kaïa est un personnage des 12 cités. Edward de Bergeret est lui un personnage d'Appelez moi Lucy de Phytine 

Kaïa, éclairée par la lune et les lampadaires se promenait dans les rues de Rouen. Elle n'était pas fatiguée, la vampire ayant besoin de peu d'heures de sommeil. Malheureusement tout semblait fermé à cette heure-ci.

Elle le regrettait, elle aurait voulu faire du tourisme et du shopping, au moins un peu. Son unique visite à Broceliande ayant été écourtée par un drame, elle avait voulu y retourner. Passer la barrière avait été un jeu d'enfant, elle l'avait déjà fait. Mais elle n'avait pas pensé qu'elle se retrouverait au fin fond de la Suède, loin du lieu voulu.

Mais c'était une vampire et elle s'était transformé en chauve-souris jusqu'à l'aéroport le plus proche. Elle n'avait jamais pris l'avion et avait été très excitée, même si elle songeait que cela devait ressembler au vol à bord d'un vaisseau. Avec la magie elle put aisément contrôler les esprits de ces humains de l'extérieur. C'était illégal chez elle et si sa tante l'apprenait elle serait folle ! Ses parents aussi d'ailleurs ! Bien qu'ils doivent déjà tous l'être déjà, sa disparition avait bien dû être remarquée.

Elle prit un avion pour la France et atterrit à la capitale. Elle avait songé être assez près de Broceliande pour s'y déplacer par magie. Elle choisit la fameuse clairière où s'était joué le drame, qui était tellement gravé dans sa mémoire et se concentra.Kaïa se pensait assez puissante pour parcourir une aussi grande distance sans trop de souci, mais effectuer un déplacement sur une telle distance était rarement efficace. Et effectivement, elle se retrouva dans une ville appelé Rouen. Peu lui importait au fond, elle était dans le monde extérieur, qu'elle en profite avant qu'on la retrouve !

Elle s'était laissé entraîner par ses pas, mais il était tard, rien n'était ouvert. Et ces éclairages artificiels ne lui plaisaient pas. Elle aimait mieux les éclairages naturels, la lune émettant assez de lumière pour elle, et une lumière bien plus belle et douce.

Enfin elle découvrit un bâtiment émettant lumière et bruit. Une file de gens bien habillé avançait à l'intérieur. Elle baissa ses yeux vers sa tenue qui dénotait vraiment sous son ciré rouge cerise, sa robe rose bonbon très courte était faite de plume, même au niveau du bustier au décolleté en cœur quant à ses jambes elles sont couvertes de bas vert en laine qui finissait dans ses bottines rouges. Cela conviendrait. Et puis elle avait la magie au cas où il faudrait forcer un peu le passage.

S'avançant dans la file on lui jeta des regards surpris. Peu lui importait. Rester seule dehors l'angoissait, elle aurait peut-être dû emmener quelqu'un. Mais à Haldar il n'y avait personne pour partager ses aventures. Elle passa sans problème, éblouissant le videur d'un sourire de vampire.

A l'intérieur c'était assez sombre, une musique rythmée était craché bien trop fort par des hauts parleurs et l'odeur de l'alcool attaqua son nez immédiatement. La foule était bien trop dense et se trémoussait collée-serré sur une piste de danse. Elle les observa avec de grands yeux surpris. Quelle drôle de manière de danser ! Chez eux tout était si codifié ! Et si jamais elle osait se comporter ainsi avec quelqu'un du sexe opposé, en public qui plus est, ses parents, qui étaient pourtant bien tolérants, en mourrait sur le coup. Et même si ses amies la trouvait très tactile, elle se contentait de simples étreintes avec des amis, ou de la famille, pas avec des inconnus, des gens qu'elle ne connaissait pas. L'idée d'y aller pourtant, de se mêler à eux, ne la gênait pas vraiment. Au contraire, l'interdit avait toujours eu un goût des plus tentateurs pour elle, mais ses gens empestaient tous l'alcool elle n'avait certainement pas envie de se retrouver coincée entre eux.

— Eh ! Toi ! Là ! Qu'est-ce que tu fais habiller comme ça ! C'est pas carnaval !

Elle se retourna sur un jeune homme à l'épaisse chevelure brune tombant juste au-dessus de ses larges épaules. Il affichait un sourire moqueur que beaucoup devait trouver irrésistible, mais ce fut son regard reflétant sa stupidité qui attira la princesse.

— Ma tenue est très bien ! Plus colorée que la tienne qui est tellement... Terne ! se défendit-elle.

Il portait un blue jeans et un tee-shirt noir avec un message sans doute très stupide écrit dessus. Mais Kaïa ne lisait pas le français et le traducteur glissé dans son pendentif représentant un cochon avait déjà un mal fou à traduire tout ce qu'elle pouvait entendre. Elle qui aimait les couleurs et l'originalité ne trouvait rien de bien intéressant dans sa tenue.

— Ba moi je ressemble pas à un clown !

— Clown... murmura-t-elle en s'amusant de la sonorité.

Le traducteur avait laissé le mot tel qu'elle. Et il était clair qu'il n'avait rien de latin dans ce mot.

— Et qu'est-ce que c'est qu'un clown ?

— Oh la débile ! soupira le garçon. Tu ne sais pas ce qu'est un clown ?

— La sottise aurait été de prétendre savoir ce que c'éta.it pour une fierté mal placée qui m'aurait empêché d'apprendre etd'enrichir ma culture

— Pas obligée de te de la péter en sortant des phrases si compliqué le clown ! Je suis Eward de Bergeret moi !

La jeune fille ne trouvait pas sa phrase si compliqué. Et ne voyait pas qu'il devait être. Peut-être un nobliau du coin. Mais bon elle, elle était princesse d'Haldar, quatrième dans l'ordre de succession au trône et ne le criait pas au premier venu !

— Vous n'êtes pas obligé d'être aussi agressif ! Je note néanmoins que vous n'avez toujours pas répondu à ma question. Peut-être que vous ne savez pas non plus ce qu'est un clown !

— Bien sûr que si je sais ! Même les gosses savent ça la débile ! Je préfère boire que d'entendre ces conneries.

Et il avala une gorgée de bière.

— T'en veux ?

— Pourquoi pas.

Elle commençait à avoir soif.

— Eh ba t'en auras pas ! fit-il en riant.

Levant les yeux au ciel elle s'approcha du comptoir pour demander la boisson la moins chère et fit oublier au serveur qu'elle était passée en prendre une pour ne pas payer. Les mains autour de son verre, le liquide se transforma en sang et elle put tout boire d'un cou, coupant son appétit.

On la saisit brusquement par le bras, c'était le garçon, il avait l'air mauvais. Il l'entraîna à l'extérieur, dans une obscure ruelle. Elle n'essayait pas de se débattre, il n'avait encore rien fait.

— Toi tu bouges pas ! ordonna-t-il ensuite.

Et il partit en courant. Elle resta là sans problème, s'assit à même le sol et joua avec des cailloux. Quand il revint enfin il avait une étrange faux très longue d'au moins six pieds de haut.

— Tu vas crever démon ! rugit-il en l'attaquant avec sa longue arme.

Sans bouger elle fit se transformer la faux en câble. Elle sauta ensuite indignée sur ses pieds :

— Ah non je ne suis pas un démon ! Enfin ça se voit quand même ! Et puis t'as vu mes canines ! Je suis une vampire ! C'est bien plus classe et distingué que ces brutes de démons !

Son interlocuteur observa le câble dans sa main, la bouche grande ouverte, lui donnait l'air encore plus sot que son regard ne le montrait. Elle réalisa alors ce qu'elle venait de dire. On allait la tuer à la maison. Et peut-être même qu'on préviendrait les fées !

— Qu'est-ce que t'as fait de ma naginata sale monstre ! cria-t-il.

Puis il recula, terrifié.

— Mais enfin je ne te veux pas de mal ! Viens là !

Sauf qu'il courut loin d'elle à une vitesse ahurissante. Elle hésita à le rattraper quand deux vampires vêtus de noir, comme d'habitude, les cheveux noirs corbeau, comme la plupart, comme elle-même, débarquèrent. Elle en sentait deux autres dans son dos. Sans doute des gardiens.

— C'est ma tante qui vous envois ! soupira-t-elle.

— Enfin Votre Altesse vous l'avez énormément effrayée. Vous ne pouvez pas partir comme ça ! Et encore moins dans le monde extérieur.

— Oui. Je sais. C'est mal ! Je suis une mauvaise fille ! Bon on y va ? Je vous attends-moi !

Et ils l'entrainèrent vers un vaisseau un peu plus loin, caché dans l'invisible. Elle s'installa un peu déçue de n'avoir rien pu faire d'amusant au final. Puis alors qu'ils décollèrent vers Haldar elle demanda aux gardiens :

— Au fait l'un de vous sait ce qu'est un clown ?