Toutes les étoiles du ciel
Le soleil se couchait, Gunnar apprécia la vue en souriant. C'était son moment favori de la journée, celui de sa dernière tournée.
Il mit en route le moteur le cœur léger et fit le tour de la ville en prenant et déposant les passagers. Bonjour monsieur, au-revoir madame se succédaient au même rythme que les visages anonymes froid et fermés. Dans la vitre il voyait la nuit tomber petit à petit sur la ville. Les habitudes prirent le dessus, il tentait de rester vigilent, veillant sur les cieux que son engin parcourait. Il croisait des collègues parfois. Comme cet idiot de Björn. Ce dernier coupait la route à quiconque croisait son chemin et aimait se vanter de cette sublime habituée qui montait dans son vaisseau. Il paraissait même qu'ils étaient partis ensemble faire un tour après une tournée et qu'ils avaient passé une soirée délicieuse. Lui n'avait pas vraiment de sublimes habituées, des vampires que les siècles commençaient à marquer, des jeunes qui revenaient ou aller à l'école, des travailleuses empressées et mal polies. Non lui ses yeux ne quittaient pas le ciel sublime.
Quand il déposa le dernier client, il nota que le meilleur moment était arrivé. Il s'empressa d'aller garer le vaisseau au garage. La comptable y était encore. Il lui fit signe. Elle, elle lui semblait jolie mais il n'avait jamais osée l'inviter.
— La nuit est tombée, tu devrais rentrer lui dit-il.
— Oui, dit-elle avec lassitude. Tu as l'air heureux, nota-t-elle.
— C'est une belle nuit claire, mes préférées.
— Vraiment ?
— Oui on voit les étoiles, avoua-t-il en rougissant.
C'était probablement stupide mais elle sourit, attendrie.
— Je ne prends jamais vraiment le temps de les observer, je devrais peut-être.
— Oui, je trouve qu'il n'y a rien de plus beau.
— Alors si on allait voir ça tous les deux. Avant on prendra quelque chose parce que je meurs de faim.
Incrédule il lui emboita le pas. Ils prirent une choppe de sang et s'assirent sur une des plateformes admirer le ciel étoilé. Assis ensemble, en silence, ils les observèrent, ces petits points argentés qui semblaient les observaient avec douceur.
— C'est vrai que c'est agréable, reconnut-elle. Tu connais toutes les étoiles ?
— Pas du tout, j'aime juste les regarder.
— Il y en a tellement en même temps, je doute qu'on ait pu un jour toutes les nommées.
Alors allongés dans la neige, le regard parcourant ces innombrables points lumineux, se sentant plus petits que jamais, ils partagèrent un de ces moments si doux et précieux qui n'appartiendrait qu'à eux. Un de ces moments qu'ils chériraient toujours au fond de leur cœur et dont les seul autres témoins furent ces milliards d'autres yeux.
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