Opium
Dans les cuisines du château de Vanth les gobelins purent enfin souffler après un service éreintant, de nombreux invités avaient dinés aux châteaux. Les domestiques quittèrent ensemble les cuisines, profitant d'une pause digne de ce nom.
Épuisés, stressés, par leur éprouvant travail il ne voulait plus que faire une pause. Lech, l'un d'eux, avait même une idée pour leur changer les idées totalement. Il sortit de son veston une pipe en bois avec une plante à fumer qu'un de ses beaux-frères avait ramené de l'extérieur.
— Ils appellent ça de l'opium, expliqua-t-il. Ça t'allège l'esprit apparemment.
Ses collègues observèrent avec hésitation l'étrange bâton. Il le remplit, l'allume et en prit une bouffée qu'il aspira et recracha dans un souffle.
— Je ne sens rien de particulier, observa-t-il.
Il passa la pipe à son voisin qui goûta à son tour. Ils se passèrent l'instrument, qui refit plusieurs tours. N'ayant pas l'impression de quelques effets. Leurs esprits s'engourdirent petit à petit. Tout semblait plus léger, plus agréable.
Les gobelins étaient sur un nuage, engourdit. Lech avait eu raison de ramener ce cadeau. Ils étaient dans un état vraiment délicieux.
Ils s'allongèrent dans un parc pour savourer cette sensation eux qui ne connaissaient que le stress des cuisines. Peu importait la pluie qui leur tombait dessus, s'en était presque agréable. Quelle importance que leur tenue se fut couvert de boue ils volaient dans leur tête.
Puis le moment fut venu de reprendre le chemin du château. Ce fut un désastre. L'esprit engourdi, ensommeillé ils eurent du mal à monter jusqu'au cuisine. Ils tentèrent de lancer un sort de nettoyage pour leurs tenues mais ils semblaient incapable d'incanter le moindre sort. Effectuer des plats et surtout à la vitesse nécessaire leur était impossible sans magie et avec des réflexes amoindris. Le responsable du personnel du château les convoqua même, furieux. Ses cris perçaient à peine le nuage dans lequel ils étaient plongés. Ils entendirent à peine que leur paye avait été suspendue. Ils sortirent ensommeillés.
— Ça en valait le coup quand même, dit Jacek.
Avant de se mettre à vomir pris de nausées.
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