Chapitre 6 : Camaraderie
Hello, j'espère que vous allez bien ;) bon avec le confinement on a pas grand chose à raconter...
Mais ca me laisse plein de place dire à quel point @Himeka11 est géniale, merci beaucoup pour la qualité de ta relecture, tes conseils, ta patience et ta disponibilité (merci le confinement aussi du coup xD) ❤
Bonne lecture !
***
On rentre dans le collège et on va au cours suivant comme si de rien n'était. Sauf qu'à la pause, quand je jette un oeil sur mon téléphone, je vois que ma mère a essayé de m'appeler trois fois et m'a envoyé un SMS. Elle m'explique qu'elle a reçu un message du collège lui indiquant que "Tamaki n'était pas présent en cours ce matin". Mon coeur s'emballe. Je le dis à Neito à l'aide de mon petit carnet.
- Ça va être la merde chez toi si ils l'apprennent ? me demande-t-il l'air embêté
J'acquiesce vigoureusement de la tête, les larmes aux yeux. Neito réfléchit alors que je fais mon possible pour ne pas pleurer, cherchant vainement une idée brillante pour me sortir de ce faux pas. Je le savais que ça n'était pas du tout une bonne idée. Je me ronge les ongles en me demandant si ça valait le coup, sans arriver à regretter ce qu'on a fait ce matin.
- Ok, j'ai peut-être une idée.
Je le suis alors qu'il se dirige vers Eijiro.
- Mec, j'ai besoin de ton aide, ce matin j'ai séché avec Tamaki. Mais si ses parents l'apprennent, elle est morte. Tu peux aller au bureau des pions dire que le prof l'a pas vu ce matin ? Je vais pas être crédible moi...
- LOL, tu crois qu'ils vont gober ça ?
- T'as remarqué qu'elle était pas là toi ce matin ?
Il le regarde, pose ses yeux sur moi, rougit et bégaie...
- C'est pas la peine de faire genre. Joues sur la corde sensible, genre elle est muette, elle est discriminée, le prof l'a pas vu et tout.
Malgré mon état de panique et le fait qu'il essayait de m'aider, c'était tout de même un peu dur à entendre...
- Ouais, si tu veux, je vais essayer, fini-t-il pas concéder.
- Tu crois que tu peux pleurer ? me demanda Neito.
J'acquiesçais. Ça ne serait pas bien dur vu que je retenais mes larmes actuellement. Sur le chemin, Eijiro resta silencieux pendant que je m'efforçais de penser à toutes ces choses qui me faisaient mal. Devoir cacher qui je suis, la possibilité que mes parents apprennent que je me travesti au collège, l'idée que Neito l'apprenne et ne veuille plus me parler, que mes parents ne m'aiment plus quand je leur annoncerai que je suis une fille. De grosses larmes roulaient sur mes joues, à mi-chemin, lorsque Eijiro lança un petit "wahou, tu pleures super bien sur commande", mais je l'ignorais.
On arrive au bureau, quand Eijiro interpella un des pions.
- Mirio ! Excuse moi, y a Tamaki qui a été noté absente ce matin, alors qu'elle était là. Le prof a pas dû la voir, elle est muette, il a pas dû faire gaffe pendant l'appel et l'a marqué absente. Apparemment sa mère a reçu un SMS du collège, depuis elle pleure.
- Merde, c'est vrai ça ? demanda-t-il.
Je relevais le visage vers lui pour qu'il puisse me voir et j'acquiesçais de la tête.
- Bon.. heu... Tamaki c'est ça ? Je crois pas que j'ai jamais entendu parler de toi... Il tourna son regard vers Eijiro avant d'ajouter, contrairement à d'autres, n'est-ce pas ? Je suppose que ça veut dire que tu es une élève sérieuse. Je vais envoyer un sms à ta maman pour lui dire que c'était une erreur et tout va bien aller d'accord ?
Il me regardait avec un visage qui se voulait rassurant. J'essuyais mes larmes avec la manche de ma veste.
- Tiens ma belle, dit-il en tendant le boîte de mouchoirs.
Je pris un mouchoir et séchai mes larmes. Mirio fit quelques clics sur son ordinateur et nous dit de retourner vite en cours pour pas être en retard, qu'il s'occupait de tout.
On traversa quelques couloirs et Eijiro s'arrêta pour rigoler.
- Tu as été PARFAITE ! Tope-là.
Je souris, prise dans l'euphorie d'avoir réglé ce problème rapidement et de pouvoir fêter ça avec quelqu'un, je tends la main et Eijiro frappe dedans. Je respirais enfin. J'avais envie de retrouver Neito et de me jeter dans ses bras. Mais je n'oserai jamais. Nous arrivons en classe pile avant la deuxième sonnerie.
A midi, Eijiro, Neito, Denki, Tetsutetsu et Sero m'attendent, comme ils le font depuis quelques jours, suite au premier repas qu'on a partagé. Je m'empresse de les suivre avec bonne humeur, l'inquiétude ayant été remplacée par la joie d'être entourée. Même si pour l'instant je n'étais que la "copine" de Neito, qui ne parle pas et dont on remarque à peine la présence.
La conversation tourna autour de notre absence ce matin.
- Tu sèches souvent les cours Neito ? lui demande Sero
- Quand j'ai envie, répondit-t-il avec un air nonchalant, comme si c'était normal.
Tout le monde avait l'air impressionné, mais je trouvais qu'il en faisait un peu trop... Il avait l'air d'apprécier l'attention et l'admiration des autres.
- Mais je comprends pas, tu fais quoi quand tu sèches ? demanda Denki
- Peu importe, c'est toujours plus marrant que d'être coincé en cours.
- Tellement ! Mais bon déjà que je capte rien quand je suis là en cours, répondit ce dernier avec un air un peu dépité.
- Justement ça changerait rien, se moqua Eijiro
- Retire ça, t'es pas bien plus malin que moi, s'écria Denki en mettant un coup de poing dans l'épaule d'Eijiro.
- Pas bien plus malin ça veut dire que je le suis un peu plus, répliqua-t-il puérilement en lui tirant la langue.
- Et toi, c'est le première fois que tu sèches, non ? me demanda Eijiro.
Je hoche la tête pour confirmer.
- Et tu peux vraiment pleurer sur commande ? m'interroge Tetsutetsu.
Je sors mon petit carnet et écrit "j'étais vraiment inquiète, alors c'était facile, mais je suis pas sur d'y arriver maintenant par exemple".
- C'est parce que tes parents sont très stricts ? me demanda Eijiro, poussant un peu Tetsutetsu pour pouvoir lire ce que j'écris sur mon carnet.
"On peut dire ça" inscrivai-je sur la page en souriant, heureuse que quelqu'un m'adresse la parole directement. Même si ça faisait quelques jours que j'avais été adoptée par la petite bande de Katsuki grâce à Neito, je restais souvent silencieuse et on ne m'avait pas beaucoup adressé la parole jusque là. Neito nous bouscule et râle pour qu'on se bouge car nous sommes arrivés à la hauteur des plateaux. Je suis surprise par sa soudaine mauvaise humeur, alors qu'il semblait très content de lui même quelques instants auparavant.
Peut être qu'il préfère être le centre de l'attention. Cette idée m'agace un petit peu car ça lui ressemble bien au fond. Mais je pensais qu'il serait heureux de voir que ses amis essaient de m'intégrer un peu.
On s'assoit à une table, je suis toujours un peu mécontente et ça m'énerve. Puis, je me rappelle que je n'ai pas encore eu le temps de le remercier d'avoir trouvé une solution pour éviter que mes parents sachent... Je décide d'essayer d'oublier ce qui vient de se passer et écrit sur mon petit carnet.
"Merci beaucoup pour tout à l'heure tu m'as sauvé la vie !".
Je lui tends le carnet à travers la table, il l'attrape et le lit.
- C'est moi qui t'ai foutu dans la merde.
Je hausse les épaules pour lui signifier que peu importe c'était gentil, avant de reprendre mon carnet. Je note "C'était très amusant en tout cas !". Je lui tends de nouveau tout en regardant mon assiette, embarrassée par cet aveux et je le lâche avant qu'il n'ai eu le temps de le prendre. J'ouvre la bouche pour dire pardon mais je me rattrape avant qu'un mot n'ai eu le temps de sortir. C'était bien plus facile de rester silencieuse quand personne ne me parlait ou faisait attention à moi. Je rougis et mon cœur fait un petit sprint.
- Ouais, c'était marrant, mais on pourra pas faire le coup du "le prof t'as pas vu pendant l'appel" deux fois de suite.
Je fais une petite moue et récupère mon carnet, un peu stressée par ce qui venait de se passer, un peu triste à l'idée que je devrais me contenter de voir Neito en cours. Je reste silencieuse tout le reste du repas, écoutant les autres se chamailler gentiment jusqu'à ce que Katsuki arrive et commence à insulter tout le monde.
Le reste de la journée file et je pars bientôt du collège avec le groupe vers la sortie. Je n'arrive toujours pas à en revenir. C'est étrangement agréable de marcher avec les autres, de ne pas se sentir invisible, de dire au revoir à des camarades de classes avant de prendre mon bus pour rentrer chez moi.
Je souris toujours quand je m'assoie dans le bus, faisant des signes de main à Neito et à Denki qui attendent encore leur bus, je les suis du regard jusqu'à ce que le mien sorte du parking.
Je m'assoie correctement dans mon siège et regarde quelques instants celui qui se trouve devant moi, mon sourire toujours collé à mon visage. Je plonge la main dans mon sac pour attraper mon livre, quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche.
De Neito à 17:13
Tu devrais essayer de parler à tes parents, ça tient toujours pour samedi
Le message était accompagné de toutes les photos qu'on avait prises ce matin. Je les faisais défiler sur mon téléphone, pas toujours satisfaite de mon apparence sur certaines mais je regardais surtout Neito. Son petit sourire effronté, ses yeux clairs qui brillaient et la proximité de nos visages qui faisaient encore battre mon cœur bien trop fort.
Il était beau et il avait l'air de s'amuser. On en avait pris beaucoup. Je me surpris à rigoler en visionnant certaines où nous étions parfaitement ridicules. Il les avait vraiment toutes envoyées. Puis j'arrivais à la dernière, il n'y avait que moi sur celle-là. Avec mon gloss sur les lèvres, j'avais les joues rouges et j'avais l'air un peu embarrassée et un peu perdue dans mes pensées. Je ne l'avais pas vu prendre cette photo.
Je la regardais un petit moment, légèrement prise au dépourvu. Je ne pu m'empêcher de sortir le gloss de ma poche et de le faire tourner dans ma main. Je commençais à réfléchir à un plan pour samedi, il était hors de question que je reste toute la journée chez moi à me rappeler que dans un autre monde, j'aurais pu être chez Neito.
***
Je vous préviens, la suite risque de pas être pour tout de suite -.- <3 dommage fufufu~
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