Me revoici avec une nouvelle histoire :) 

Je sais je n'ai TOUJOURS pas fini Son emprise... vous en faites pas je vais bien la finir à jour, j'ai commencé en 2018, on est plus à un mois près non ? xD

Bref, une idée est venu me perturber et je dois l'écrire pour exorciser tout ça. J'espère que ça vous plaira. Merci à tout les petits gens d'amours du discord, c'est vous qui m'avez inspiré <3 

***

- Neito, file dans le bureau du CPE, s'écria la prof à bout de patience.

Le nouveau passait son temps dans le bureaux des CPE décidément. Il était arrivé il y a tout juste une semaine. La rumeur courait que c'était parce qu'il s'était fait viré de son précédent collège pour avoir participé à plusieurs bagarres. Au début je pensais que ce n'étaient que des rumeurs. Au fil du temps, je me dis surtout qu'il a eu des ennuis à force d'énerver les mauvaises personnes.

Bruyant, agaçant, hautain et sarcastique, voilà comment on pourrait le décrire. Il amusait les autres élèves avec ses remarques et son comportement et avait vite acquis une petite notoriété. Mais déjà quelques élèves ne pouvaient plus le voir et ça semblait réciproque. Même si le blond avait toujours un grand sourire, je crois que c'était encore plus agaçant pour ceux qui le détestaient.

- Je peux m'assoir ? demanda-t-il.

Je sursautais, ça faisait un moment que personne ne m'avait adressé la parole. Je lui fais un signe de tête pour lui signifier que oui, intimidée.

Il s'installe à côté de moi et me regarde avec son sourire en coin. Je me tasse de mon côté du bureau.

- Tamaki, c'est un drôle de prénom pour une fille, dit-il sans aucune considération pour moi.

Je baisse un peu plus la tête, rougit et hausse les épaules, mes yeux rivés sur mon cahier alors qu'une bouffée d'angoisse me serre la poitrine, je commence à avoir chaud.

- Tu parles pas ?

Je fais un signe de tête que non.

- Tu signes alors ?

Je refais un signe de tête que non.

- Comment tu fais pour parler à des gens ?

J'aurais presque envie de ricaner, si c'était mon genre. Personne n'a envie de me parler donc c'est pratique.

Je gribouille dans la marge de mon cahier "comme ça".

- Parfait, ca sera facile pour discuter pendant le cours !

Discuter ? Pendant le cours ? Pourquoi faire ?

Il sort son cahier, l'ouvre et le pose sur la table, près du mien. La prof se met à parler des temps dans les récits.

Il commence à écrire.

"Je m'ennuie déjà dans ce cours ! Raconte moi un truc".

"Qu'est ce que tu veux que je te raconte ?".

"Une blague ?"

"J'en connais pas".

"Alors je peux te raconter les miennes, j'en connais plein !"

Il tourne la page de son cahier et continue.

"C'est l'histoire d'un papier qui tombe à l'eau. Il crie: Au secours! J'ai pas pied"

Je pouffe silencieusement. C'est tellement nul que ça me ferait presque rire. Il semble fier de lui.

"Quelle est la différence entre un rappeur et un campeur?"

Il attend, alors j'écris "?".

"Le rappeur nique ta mère et le campeur monte ta tente".

Je souris encore, me retenant de rire, tout en tentant lamentablement de suivre et noter un minimum du cours. Mais Neito ne semble nullement interessé par ce qu'il est sensé apprendre.

"Que fait un crocodile quand il rencontre une bombasse crocodile ?"

Cette fois il n'attend pas et ajoute "Il Lacoste".

Mon coeur se serre.

"Tu l'aimes pas celle là ?".

"Moins."

- Neito ? Alors tu peux nous dire à quel temps est conjugué ce verbe ? nous coupa la prof.

- Absolument pas madame, mais je connais de très bonnes blagues si vous voulez, c'est un papier qui...

Le reste de la classe rigole et la prof se met en colère, prend son carnet de correspondance et le met sur son bureau pour mettre un avertissement à la fin du cours. Il se tourne vers moi et me fais un sourire arrogant. Il semble n'en avoir rien à faire. Je ne peux m'empêcher de trouver ça un peu cool et sans doute un peu inconscient aussi. C'est la première fois que je le regarde dans les yeux, je ne savais pas qu'ils étaient si bleu. Mon coeur trébuche puis repart.

A la fin du cours, il se lève et me lance un "c'était marrant d'essayer de te faire rire la muette, à demain". Et il part à grands pas, hélant Katsuki tout en lui lançant des phrases choisies spécialement pour le faire sortir de ses gonds, ce qui n'est pas très dur. Je range silencieusement mes affaires puis sors de la salle. Avant de partir, je jette un oeil dans le couloir et vois Neito maintenu contre le mur par un Katsuki en colère, Tenya, Eijiro et Izuku déjà en train d'essayer de le calmer.

Sur le chemin du bus je repense à la journée d'aujourd'hui. Ca faisait longtemps que personne n'avait fait attention à moi. Je suis timide et je ne parle pas aussi, ca n'arrange pas les choses. Je rentre chez moi et mon chien me saute dessus. Je m'accroupi pour enfoncer ma tête dans la fourrure de son cou, "Salut Kami" dis-je doucement en lui grattant derrière des oreilles. Je pars ensuite m'enfermer dans la salle de bain, mon chien sur les talons, il entre, tourne deux fois sur lui même avant de s'écouler sur le tapis de bain. Je me change, je me démaquille tout en essayant de ne pas trop me regarder dans le miroir. J'enlève mon soutien gorge et je me rase de près, le visage puis le torse, toujours en évitant mon reflet du mieux que je peux, je me focalise sur des zones précises de mon corps, essayant de faire comme s'il s'agissait de celui d'un autre. Je me décoiffe avec ma main, enfile un t-shirt un peu large et je retourne dans ma chambre pour cacher mon soutien gorge avant de faire mes devoirs. Quelques heures plus tard, mes parents rentrent de leur travail et ma mère me râle dessus car je l'ai pas entendu m'appeler pour passer à table. J'étais trop bien calée sur mon lit, mes écouteurs dans les oreilles, mon chien en guise de coussin, plongée dans un livre.

***

J'espère que ça vous plait, cette fic sera moins longue que mes autres, je prévois 5 à 6 chapitres (donc on finira surement à 12 mdr) mais je vais essayer d'être régulier, j'ai déjà les premiers chapitres écrits, ainsi que la fin donc ca va le faire. 

<3