6. Sport & Fun, le retour
« Mais bouge-toi, p'pa, on va être en retard ! Allez, grouille ! »
Cela faisait presque deux mois que Kilian n'avait pas déposé le moindre baiser sur les douces lèvres d'Aaron. Il n'en pouvait plus d'attendre. Enfin, leurs fameuses retrouvailles allaient avoir lieu. Comme un symbole, cela se passerait juste à l'endroit où tout avait débuté : le camp de vacances de leur rencontre. Sport & Fun avait beau être un nom particulièrement stupide, il fonctionnait étrangement bien avec les parents. En envoyant leur progéniture deux semaines dans le Jura, ils avaient plusieurs convictions. La principale était que leurs gosses passeraient d'agréables vacances sportives entre jeunes, encadrés par une équipe compétente et dévouée. Vu le prix du séjour, c'était bien le minimum qu'ils pouvaient attendre de cet investissement. La brochure, confiée à des spécialistes du marketing, ne pouvait que les rassurer : piscine, gymnase, terrains nombreux et multiples... le centre en lui-même était des plus luxueux. Ajoutez à cela les nombreuses activités extérieures proposées et les impressions devenaient certitudes. Leurs enfants allaient bien s'amuser.
Bien entendu, ces suppositions ne prenaient pas du tout en compte le fait que la majorité des moniteurs étaient incompétents et incapables de gérer les troubles de l'adolescence. Mais comment en vouloir à des inconnus qui faisaient de leur mieux quand même les responsables légaux de ces jeunes monstres n'étaient pas capables de les tenir ? C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle ils confiaient, sans sourciller, leur propre chair à des gens qu'ils n'avaient jamais rencontrés. Cela leur permettait de se débarrasser pendant au moins deux semaines de leurs obligations parentales et de respirer un peu, sans mioche en pleine crise d'adolescence sur les bras.
François ne prétendait pas le contraire. L'année dernière, c'était en grande partie pour cela qu'il y avait envoyé Kilian. À ses yeux, payer des vacances hors de prix à son fils était à la fois la plus grande preuve d'amour qu'il pouvait lui témoigner et surtout la meilleure manière de ne pas avoir à s'en occuper. Joindre l'utile à l'agréable permettait à tout le monde d'être heureux. Pas étonnant, d'ailleurs, que tant de familles fussent prêtes à un tel sacrifice financier. Cette année, pourtant, les raisons de la présence du candide blondinet à Sport & Fun étaient tout autres. Ce n'était pas un souhait. C'était une exigence. Avec Aaron, ils avaient promis le feu nucléaire à leurs proches s'ils n'avaient pas la possibilité de passer une partie des vacances ensemble. Vu la situation tendue pendant toute l'année scolaire, la solution la plus sage avait été de renvoyer les deux amoureux là où avait débuté leur histoire. Au moins, ils auraient plein de souvenirs agréables à partager. À part eux deux, personne dans leur entourage ne savait que leur première rencontre avait été bien plus explosive que douce.
Après plusieurs dizaines de kilomètres de route entre les montagnes et les pins, et le regard braqué sur l'horloge de son téléphone, Kilian dut se rendre à l'évidence. Oui, il était bel et bien en retard. Il était presque quatorze heures et le car devait déjà être là. Et Aaron, forcément dedans. Même s'il habitait en Suisse, il était plus simple pour le brunet de rejoindre le point de départ à Lyon que de faire tout le trajet en voiture jusqu'au camp. Kilian n'en pouvait plus. Chaque minute qui passait était une minute de perdue. Il n'avait qu'une seule hâte, serrer contre lui l'homme de sa vie. En sachant pertinemment que les choses ne pouvaient être et ne seraient pas aussi simples.
« Bonnes vacances Kilian. Tiens-nous au courant, Cédric et moi. Et pas de bêtises, hein ! »
De la voiture, vitres baissées, François criait en direction de son fils ses derniers conseils et recommandations. L'adolescent ne l'écoutait déjà plus. Tirant son sac derrière lui, il avançait d'un pas des plus décidés en direction du centre du camp. À chaque foulée, il sentait son cœur battre plus fort. Il souriait, il était heureux. Plus rien n'avait d'importance. Alors qu'une légère brise le décoiffait, il réalisa qu'il se sentait vraiment bien. C'était peut-être l'air frais ou bien l'odeur des fleurs si prononcée en ces lieux, mélangée à celle des saucisses grillées qui sortaient du barbecue, qui lui procurait cette sensation. C'était sans doute autre chose. Il ressentait un sentiment de plénitude. Tous les jeunes vacanciers étaient déjà là, assis, en train de déguster un pique-nique préparé avec soin par les organisateurs. Ils en étaient même au dessert. Kilian grommela. Il était bien en retard, mais cela n'était, au final, pas si grave. Tout de suite, il chercha du regard des têtes connues. La première qu'il aperçut fut celle d'un moniteur baraqué à l'accent québécois très marqué, en plein discours d'accueil.
« Bienvenue à Sport & Fun, le camp de vos vacances, les jeunes ! Quarante filles et quarante garçons entre treize et quinze ans, je suis sûr que vous allez adorer votre séjour ! Je me présente, je m'appelle Basile, certains me connaissent déjà vu que j'étais animateur les années précédentes. J'ai pris un peu de galon et je suis désormais le directeur de cette colonie, l'ancien étant parti en retraite anticipée suite à une grave dépression l'année dernière ! Je rigole, il va bien, mais maintenant, c'est moi qui fais la loi, ici ! »
Ainsi, le moniteur qui avait été en charge de son groupe avait fini par obtenir sa promotion et dirigeait maintenant le camp. Inconsciemment, cela fit plaisir à Kilian. Basile avait bon fond et était légèrement plus compétent que Fred, le directeur de l'année dernière, même si cela n'était pas bien difficile. Le voir diriger ses collègues et les jeunes vacanciers avec autant de conviction rassura le jeune blondin. Tout allait bien se passer.
Instinctivement, avant même de chercher Aaron, il regarda du côté des filles. Il y en avait une qu'il ne voulait voir sous aucun prétexte. Léna. Il s'était passé quelque chose d'électrique entre eux l'été précédent. C'était la première fille qu'il avait embrassée. Cette histoire faisait partie du passé, à la différence de celle qu'il voulait vivre avec sa petite panthère et qui représentait à la fois son présent et son avenir. Heureusement, il ne vit la jeune fille nulle part. Sa bonne copine, Béa, était bien présente, mais pas la moindre trace de celle qu'il voulait éviter. Kilian respira un grand coup. Tout allait vraiment bien se passer.
Rassuré, il tourna la tête à droite, puis à gauche, tout en déambulant au milieu des vacanciers à la recherche d'une tête brune. De sa tête brune.
« Kilian ? »
En entendant son prénom, l'adolescent sentit son cœur s'arrêter l'espace d'un instant. D'un coup sec, il se retourna. Cette petite voix fluette, il la connaissait, mais elle n'appartenait pas au garçon qui tourmentait son esprit. En apercevant son interlocuteur, il ne put s'empêcher de sourire.
« Salut Lucas ! C'est cool que tu sois là toi aussi, cette année ! »
Tout allait vraiment se passer pour le mieux. Lucas était un jeune garçon à l'air innocent et aux cheveux courts, couleur blond platine. Surtout, il était une véritable crème, l'incarnation même de la douceur, celle qui s'en prend communément plein la tronche dans les cours de récréation. Heureusement, à Sport & Fun l'adolescent avait toujours pu compter sur un protecteur qu'il adorait suivre à la trace. Il n'était certes pas un chien, mais sa fidélité était exemplaire. Aaron méritait son amitié, c'était la seule raison pour laquelle il la lui avait accordée.
« Ouais ! C'est super cool, et tu sais quoi ? Il y a aussi Thomas et Aaron ! Ils sont là-bas en train de discuter, j'étais avec eux il y a cinq secondes à peine, et j'y retourne là ! J'espère qu'on sera tous dans le même bungalow ! »
L'espace d'un centième de seconde, qui sembla durer une éternité, le temps se figea. C'était comme si plus personne ne bougeait, ne parlait ni ne respirait. Pendant ce court instant, seul le corps de Kilian s'activa. Son visage devint aussi ferreux que le sable martien et sa température corporelle aussi brulante que celle des vents balayant Vénus. Il était là. Aaron était bien là, avec sa casquette rouge, son t-shirt bleu clair et ses beaux cheveux noirs, en train de discuter avec Thomas.
Thomas, c'était la seule petite épine nichée dans le gros orteil du blondinet. Le garçon n'était pas foncièrement méchant, mais il savait parfois se montrer désagréable. Il était grand, allait sur ses seize ans et était ainsi un des vacanciers les plus âgés du camp. Physiquement, il affichait un sourire des plus métalliques et une peau particulièrement volcanique. Sa spécialité était de faire chier son monde, il était d'ailleurs un véritable expert là-dedans. Mais il avait plutôt bon fond. C'était la raison pour laquelle Kilian ne le détestait pas et celle pour laquelle Aaron l'appréciait sincèrement. L'année dernière, avec Lucas, il avait suivi le petit brun dans toutes ses aventures avec la fidélité et l'allure un peu éteinte d'un bouvier berlinois. De ce fait, il avait souvent pris à partie le blondinet de service. La plus grande peur de Kilian pour ce camp était de savoir comment il se comporterait en apprenant son histoire d'amour avec un garçon. Thomas n'était pas au courant, et malheureusement, il n'était pas connu pour être un modèle de tolérance.
« Ouais, ça serait super cool ! Et si c'est pas le cas, on fait chier Basile jusqu'à ce qu'il nous réunisse ! Bon, j'vous rejoins vite, je vais voir s'il y a pas un truc à becter, j'ai trop la dalle ! »
C'était comme si une main invisible avait poussé Kilian à tourner les talons et à s'éloigner de celui qu'il recherchait. Son cœur battait trop fort, il fallait d'abord qu'il se calme. Le choc l'avait laissé presque hagard. De minuscules gouttes coulaient sur ses joues, lui piquaient le visage et lui nouaient la gorge. Si simplement l'idée de voir celui pour qui son corps entier vibrait lui procurait cet effet, il n'osait pas imaginer ce qu'il se passerait quand enfin il pourrait gouter à nouveau à ses lèvres chaudes, celles qui lui manquaient tant. Ni comment pourraient réagir ses camarades. Certes, Kilian n'avait aucunement l'intention de se cacher, mais il ne voulait pas non plus s'afficher. Le droit d'aimer celui qu'il voulait, il l'avait déjà conquis au collège l'année dernière. Ici, tout restait à refaire. Il n'avait pas la force de caractère d'Aaron qui pouvait tout assumer sans craindre les conséquences. C'était bien pour cela, d'ailleurs, qu'il l'aimait, son Aaron. Parce qu'ils étaient différents, parce qu'ils se complétaient et parce qu'ils étaient là l'un pour l'autre. Alors, jusqu'à nouvel ordre et jusqu'à ce qu'il puisse revendiquer cet amour peu conventionnel, l'adolescent aux yeux émeraude préférait laisser son amoureux gérer. Mieux valait ça plutôt que de subir une critique stupide de la part de Thomas, ou pire, déclencher des rires intolérants. Après tout, personne ne savait comment certains jeunes décérébrés pouvaient se comporter face à ce genre de choses. L'année dernière, d'autres s'en étaient pris plein les dents pour bien moins que ça, Kilian pouvait en témoigner.
Continuant son chemin à travers la foule, le blondinet aperçut une touffe de cheveux orange. Instinctivement, il s'en approcha. Cette couleur capillaire, qui lui rappelait celle de son meilleur ami Martin, avait un effet apaisant sur lui depuis le primaire. L'inconnu semblait un poil enrobé, ce qui justifiait sans doute sa présence dans ce camp, mais rien de dramatique. Avec ses quelques taches de rousseur sur le nez, il ressemblait à un adorable nounours. Surtout, il semblait seul, perdu dans ses pensées, une part de tarte aux fraises dans son assiette. En l'observant, Kilian avait l'impression de se revoir l'année précédente. Le même air paumé, la même timidité, la même solitude au début des vacances, la même immaturité qui transpirait d'un corps pas encore tout à fait préparé à l'adolescence... Sans réfléchir, il plongea sa main sur l'assiette en carton du garçon pour se saisir de ce qui restait de la pâtisserie industrielle aux fruits.
« Dis, si t'en veux plus, je peux terminer ta part de tarte ? »
Le rouquin sursauta et ne put faire autrement que d'acquiescer. De toute manière, son dessert était d'ores et déjà dans le ventre de cet étrange garçon aux cheveux dorés et au regard charmeur. S'ensuivit immédiatement une discussion animée et chaleureuse, ce que ne manqua pas de remarquer un autre adolescent, assis à quelques mètres à peine.
Pour Aaron aussi, revoir Kilian lui avait fait un choc. Même s'ils discutaient ensemble sur Skype presque tous les jours et que pas une heure ne pouvait passer sans qu'ils ne s'envoient de SMS, voir son petit lionceau en vrai et l'avoir à portée de main, cela ne le laissait pas indifférent. Son cœur battait naturellement la chamade, ce que ne manqua pas de remarquer Thomas.
« 'Tain, Kilian est là aussi ! On fait quoi, Aaron ? On le fait chier comme l'année dernière ou on est potes avec lui ? »
La question était sincère. L'été précédent, la petite troupe s'en était souvent prise au candide blondinet, sans forcément avoir de bonnes raisons de le faire. Ou plutôt, seul Aaron connaissait les causes de cet acharnement. Dès le premier regard, il était tombé sous le charme de cet ado et en avait fait une obsession. Il avait préféré lui faire un peu de mal plutôt que de se rapprocher de lui et lui en faire beaucoup. C'était au final une manière de le protéger. Pour Thomas, par contre, cela n'avait été qu'un simple jeu, plutôt agréable. S'y adonner à nouveau n'aurait pas été pour lui déplaire. Un sourire presque sadique sur le visage, le brunet répondit à son lieutenant.
« On est potes ! On a enterré la hache de guerre pendant les olympiades, la dernière journée, tu te souviens ? Et même, personne n'y touche, c'est mon jouet à moi. Tu comprendras en temps et en heure, mais tu comprendras ! »
Se montrer possessif, c'était tout ce que l'adolescent aux yeux noirs et à la peau blanche pouvait faire pour protéger Kilian des autres, et donc de Thomas, à défaut de le protéger de lui-même. Au fond de lui, Aaron savait bien qu'il était le plus capable de faire souffrir sa petite tornade blonde. Il était le toit protecteur tout autant que le tsunami qui pouvait tout emporter sur son passage. Cela le torturait, mais il ne pouvait même pas le dire. Tout juste, en ronronnant presque, pouvait-il regarder avec la plus infinie tendresse, sa petite merveille en train de plaisanter avec un rouquin et de se faire rouspéter par Basile, le maitre des lieux, qui commençait l'appel.
« On commence par le groupe G4, quand vous entendez votre nom, vous venez vous mettre derrière moi ! C'est José qui s'occupera de vous ! J'espère que vous serez plus gentils avec lui qu'avec moi l'année dernière, bande de monstres ! »
Le bungalow G4, le plus près des douches et le plus éloigné du réfectoire, possédait une importance toute particulière pour la petite bande. C'était en effet le lieu où ils avaient écrit les pages de leur histoire commune.
« Kilian Juhel ? »
Kilian se leva en souriant et s'avança en direction de son mobil-home. Définitivement, tout était presque parfait. Suivirent presque immédiatement Thomas et Lucas, ainsi que d'autres garçons. En huitième, ce fut le jeune inconnu aux cheveux orange qui fut appelé.
« Arthur Garnaud ? »
En entendant son patronyme, l'adolescent se leva, tira son sac derrière lui et se plaça machinalement à côté de Kilian, comme si cela le rassurait d'être dans la même chambre que le camarade avec qui il avait sympathisé, l'espace de ces quelques minutes passées les fesses dans l'herbe.
« Aaron Arié ? »
Que Kilian et Aaron soient dans le même bungalow, ce n'était pas une surprise. C'était même une demande expresse des familles. Les responsables de Sport & Fun n'avait pu faire autrement que de s'y plier, même s'ils ne saisissaient pas les causes de cette étrange requête. Le brunet se leva machinalement, et avec un flegme tout personnel, il s'avança vers les autres garçons. Sans s'arrêter, mais en s'autorisant un léger signe « V » de la main droite, il passa devant Kilian en lui souriant et en lâchant une petite pique, qui résonna comme un clin d'œil à leurs précédentes aventures.
« Un blond et un roux ? Vous allez bien ensemble ! »
Si le blondinet ne put faire autrement que de pouffer de rire en s'étranglant presque de bonheur, ce ne fut pas le cas d'Arthur, qui appréciait peu les remarques sur sa pigmentation capillaire.
« Putain, mais c'est qui ce mec ? Tu l'connais ? »
Avec un sourire jusqu'aux oreilles, le cœur battant à cent à l'heure, l'amour transpirant sur son visage et de la tendresse plein les yeux, Kilian répondit avec sa voix pleine de joie et d'ironie :
« C'est un con, un très gros con ! »
Il était heureux, tout simplement heureux. C'était juste sa manière à lui de l'exprimer. Enfin, ses vacances pouvaient commencer. Enfin, lui et Aaron étaient réunis. Enfin. Même si cela ne devait durer que quinze jours, Kilian voulait en faire les quinze plus beaux de sa vie. Toutes les conditions étaient enfin réunies pour que ce camp soit parfait.
« Guillaume Faure ? »
Un garçon plutôt petit au look skateur s'avança vers le reste du groupe. Il était vêtu d'une casquette noire portée à l'envers, d'une chemise à carreaux, d'un pantacourt quelconque, d'une montre en plastique rouge, d'un bracelet fait de grosses perles en bois et d'un collier composé de nombreux coquillages. Ses cheveux étaient foncés, tout comme ses yeux, son visage était fermé. Une certaine arrogance semblait se dégager de son corps tout entier. Son regard était tellement glacial que Kilian crut qu'un coup de vent venait de souffler sur sa joue. Le Guillaume en question ne sembla même pas se rendre compte de l'existence du blondin et continua sa route jusqu'à se poser devant Aaron pour mieux le dévisager.
« Salut, Aar. Ça faisait longtemps ! »
« Ouais Guillaume, ça faisait longtemps. Sans doute pas assez, mais bon, on peut dire que ça faisait longtemps. »
Déjà, Basile s'était mis à appeler un nouveau groupe, et José, le mono attribué à la gestion du bungalow G4, faisait entrer les jeunes vacanciers dans leur nouvelle maison. Guillaume entra le premier, suivi par Arthur et les autres adolescents. Discrètement, Kilian s'approcha d'Aaron et le saisit par la manche, avant de le questionner sans faire trop de bruit.
« C'est qui ? Tu le connais ? »
La réponse, cinglante et froide, ne se fit pas attendre. Aaron serrait les poings en grimaçant.
« Ouais. Il était dans mon collège en quatrième avant que je ne finisse à Voltaire. Putain, pas lui quoi... Ça pouvait pas être pire... C'est une vraie peste ce mec, même que c'est son surnom ! »
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