2. En avant pour la compétition d'été !
mercredi 9 juillet
Aar-o'-the-wisp (16:30) : Il parait que mon Kilian s'entraîne dur ! Il me manque, c'est horrible ! J'veux le voir !
The Gardian Fire (16:31) : LOL, tu le verras bientôt, non ? N'empêche, moi aussi j'aimerais bien le voir tirer les armes dans sa belle combinaison blanche, avec sa compète d'escrime qui arrive !
Aar-o'-the-wisp (16:31) : Moi, j'préfère le voir nu au pieu et désarmé, mais bon, même habillé, je (le) prends, hein. AH AH AH ! Et ouais, je le vois bientôt, on va dans le même camp de vacance que l'année dernière <3
The Gardian Fire (16:32) : Mais kilékon ! Kilékon ! Mais pourquoi je lui parle ? Pourquoi ?!
Aar-o'-the-wisp (16:33) : Parce que tu tiens à Kilian presque autant que moi (Je dis bien presque, hein, c'est mon mien, propriété privée, on touche pas !) et que tu vas m'aider à le protéger vu que mon abruti de père m'a condamné à l'exil savoyard ? (L'exil savoyard, c'est comme la fondue, mais sans fromage, sans pain et sans vin. On se fait vraiment chier en fait)
The Gardian Fire (16 :33) : Ouais, lol, je veillerai sur lui à partir de la rentrée, après mes vacances bien méritées, et avec discrétion bien sûr, il ne s'en rendra même pas compte ! Mais fais lui un peu confiance, c'est plus un môme...
Aar-o'-the-wisp (16:34) : Pas ma faute, je l'aime... Si seulement son année de seconde pouvait se passer mieux que celle de troisième... Si seulement.
« Allez les garçons, vous me faites dix tours de piste, avec une série de vingt abdos entre chaque tour, et ensuite, vous me faites un match en dix touches. Le gagnant va se doucher, le perdant me refait dix tours, ça devrait vous motiver ! »
Le maitre d'armes de Kilian, Jean-Pierre, était connu pour sa grande sévérité lors des entrainements. C'était sa manière à lui de montrer son affection à cette jeune génération qu'il avait à cœur de former pour l'aider à atteindre des sommets. À près de cinquante balais, après sa brillante carrière dans le staff technique de l'équipe de France d'escrime, il avait pris la tête du club local dans lequel s'entrainait un jeune adolescent aux cheveux blonds et légèrement ondulés. Kilian aimait cet homme qu'il considérait comme un véritable père spirituel et comme un modèle. Marcher à la schlague ne faisait pas peur à l'adolescent, bien au contraire. Cela l'aidait à progresser. Plus Jean-Pierre se montrait sévère avec lui, plus il se sentait valorisé. Ce n'était pas forcément le cas de tous les jeunes sportifs qui venaient s'entrainer de manière régulière ou non dans ce club. Grand rival du garçon aux yeux émeraude et inscrit dans une association voisine, Pierre était comme lui un adolescent simple et joyeux, obsédé par son sport, courageux et plein d'ambition. Son niveau était tel qu'il remportait sans grande peine la majorité des compétitions locales auxquelles il participait. La majorité, mais pas toutes. Pour la première fois, cette année, son plus fidèle adversaire avait fini par le surpasser. Plutôt que de l'animosité, il en était ressorti une amitié naissante et un sincère respect entre les deux compétiteurs, à tel point qu'ils décidèrent de se préparer ensemble pour leur prochaine compétition commune qui devait se tenir à Paris vers la mi-juillet. Une compétition nationale qui réunissait tous les jeunes talents de France et de Navarre. Les deux garçons avaient l'honneur d'être les représentants désignés de la région Rhône-Alpes, et tous deux souhaitaient porter le plus haut possible les couleurs locales. L'heure n'était plus à déterminer lequel d'entre eux était le meilleur, mais bien de montrer à la Gaule entière de quel bois se chauffaient les petits Lyonnais.
« Putain, mais c'est pas un entrainement, c'est une torture ! Dans mon club, c'est doucement le matin, pas trop vite l'après-midi et gros dodo le soir ! Aaah, mes abdos, putain ! »
Naturellement doué, Pierre n'avait jamais eu à forcer son talent. Faire mouche à tous les coups, trouver la juste parade et se fendre au bon moment, tout cela était presque inné chez lui. Aux yeux de tous, il était un véritable génie. Kilian, lui, devait ses succès avant tout à sa fougue, à son travail et à sa volonté de montrer aux autres de quoi il était capable.
« Bah alors Pierrot, on fait moins le fier que lors des compètes ? Les dix tours de gymnase, ça devrait être obligatoire avant chaque match. Je suis sûr que je gagnerais à tous les coups ! »
La tornade dorée – comme il était coutume de l'appeler dans son club –, avait comme principales qualités sa grande endurance et un léger masochisme naissant. Souffrir physiquement lui faisait plus envie que peur. Il n'y avait que lorsque ses muscles se tendaient et le brulaient qu'il se sentait vraiment vivant. Cela ne voulait pas dire qu'il aimait forcément avoir mal. Les blessures de l'esprit lui étaient particulièrement insupportables. En entrant au lycée, il souhaitait avant tout tourner les pages jaunies qui relataient ses blessures d'adolescent. Aaron lui avait demandé de tout faire pour être heureux. Il ne souhaitait pas autre chose, même si l'équation du bonheur ayant pour inconnue la présence de l'être aimé lui semblait bien plus difficile à résoudre que toutes celles sur lesquelles il était tombé dans ses livres de mathématiques. Et pourtant, il était plutôt doué dans les matières scientifiques, malgré ce caractère particulièrement niais et candide qui faisait son charme.
« 10-7, comment je t'ai fumé ! Si c'est la même dans quinze jours, tu passeras pas le premier tour ! Bon, allez, j'suis sympa, je fais les dix tours du perdant avec toi ! Allez, hop, on y va ! »
En guise de réponse aux moqueries de son camarade, Pierre lui aurait bien jeté son casque à la figure, mais il était bien trop fatigué pour cela. En se tenant les cuisses, douloureuses, le jeune prodige chercha juste à reprendre sa respiration. Il brulait à l'intérieur de sa combinaison blanche. Après quelques longues secondes passées à reprendre ses esprits, il invectiva enfin son adversaire victorieux.
« Ouais ouais, mais bon, si ça se passe comme hier, avant-hier et surement demain, c'est toi qui passeras pas le premier tour ! Et puis, si ça se trouve, on va tous les deux se prendre une raclée. À Paris, ça rigole pas à ce qu'il parait ! Faut prier pour par rencontrer des jeunes de l'INSEP, sinon, on est foutus ! Toi et moi, on s'entraine en club, eux, ils sont en sport-étude ! C'est pas le même niveau ! »
« Rho, tu fais chier à gâcher mon plaisir ! Pour la peine, j'vais textoter mon amoureux pour lui dire que je t'ai battu, ça lui fera plaisir ! »
Pierre avait comme qualité, parmi toutes les autres, d'être particulièrement réaliste sur son niveau et sur celui de ses adversaires. Même si Kilian progressait de jour en jour, il se savait encore légèrement supérieur, mais il savait aussi que cela ne durerait sans doute pas. Le blondinet, lui, aimait trop profiter du moment présent pour cogiter. Son seul objectif dans cette compétition était de rendre fier ceux qui comptaient vraiment pour lui, à commencer par son frère Cédric, son père François, et bien sûr le garçon dont il était tombé amoureux l'année dernière, Aaron.
Cédric avait toujours été là pour lui et avait toujours agi comme un ange gardien. Là où le cadet était fragile et élancé, l'aîné était fort et massif. Il pratiquait la boxe et personne ne lui arrivait à la cheville, si ce n'était Sandra, sa petite copine qu'il avait rencontrée sur le ring avant d'en tomber amoureux. C'était un couple qui marchait et qui semblait fait pour durer, malgré les tempêtes habituelles à cet âge-là. Les deux amants avaient comme objectif de partir à l'étranger une fois le bac de Cédric en poche. Il entrait en terminale, ce n'était donc qu'une question de temps. Bien sûr, cette éventualité l'effrayait. Partir, c'était avant tout laisser Kilian. Il ne voulait pas l'abandonner, mais il devait bien accepter que son petit frère adoré grandisse et ressemble de plus en plus à un beau jeune homme. Même s'il avait gardé sa tête pouponne, Kilian était bien entre deux âges, mais à la différence de ceux de sa génération qui subissaient de plein fouet le déchainement hormonal, le garçon aux yeux verts possédait une peau douce à faire pâlir de jalousie le plus adorable des nouveau-nés.
Après les dix tours réglementaires, les deux escrimeurs passèrent sans un mot devant Jean-Pierre avant de se rendre aux vestiaires. L'entraineur posa sa main sur l'épaule de Kilian pour lui faire signe de s'arrêter, tandis que son camarade continuait sa route vers une douche bien méritée.
« Kil, bien joué. Je dois dire que je ne regrette pas d'avoir dit oui à votre idée. Je ne pensais pas que de vous voir bosser ensemble serait aussi productif. Quel dommage que Pierre ne désire pas nous rejoindre à temps plein, vous deviendriez vite imbattables, tous les deux ! »
Kilian leva les yeux vers l'adulte et lui sourit. Les compliments lui faisaient du bien. Avoir son club derrière lui pour le soutenir, c'était vraiment important, même si tout ne s'était pas forcément toujours très bien passé. Tout en passant délicatement la main dans les cheveux de son élève, Jean-Pierre poursuivit son monologue.
« Tu diras à ton frère que s'il veut nous accompagner pour la compète, ça sera avec plaisir. En fait, c'est même souhaitable. Je serai très pris avec Sohan qui participe aussi dans une catégorie au-dessus de la tienne. Ah, et tu peux dire à ton petit copain qu'il est le bienvenu aussi. Si ça te met autant de baume au cœur que la dernière fois, ça sera avec plaisir ! »
L'adolescent sentit un frisson lui parcourir le dos et remonter jusqu'à la nuque. Il n'était pas très proche de Sohan. En fait, il le connaissait à peine, mais ce jeune adulte élancé d'origine tunisienne l'impressionnait. Il était de la même génération que Diégo, l'ancienne étoile du club, qui avait dû le quitter précipitamment suite à un accident, l'année passée. Un accident simple et stupide. Un accident qui n'arrive qu'aux salauds dans son genre. Kilian ne lui avait jamais pardonné ce baiser volé ni les caresses à travers son pantalon. Cédric non plus. Diégo avait préféré courber l'échine et fuir plutôt que de risquer de voir briser ses belles dents du bonheur, non sans garder une certaine rancœur envers la famille Juhel. Après tout, de son point de vue, Kilian était le principal responsable de tout ce qui était arrivé. Pourquoi diable le jeune adolescent s'était-il refusé à lui alors que son seul souhait était de déguster sa savoureuse peau de pêche ? Et puis, depuis quand les champions étaient-ils obligés de demander l'autorisation pour se servir ? Sohan, lui, était resté en dehors de tout ça. Même s'il s'entendait bien avec Diégo, Kilian n'avait jamais eu la confirmation ou l'infirmation que le nouvel espoir du club ait été mis au courant du fameux incident. Dans tous les cas, le Tunisien n'avait jamais abordé le sujet, pas plus qu'il n'avait adressé la parole à son cadet. Apprendre qu'il devrait côtoyer le nouveau protégé de Jean-Pierre lors de la fameuse compétition ne faisait pas plaisir à Kilian. Ne sachant pas sur quel pied danser avec ce dernier, le candide adolescent ne pouvait que s'en méfier, mais ça, il ne pouvait pas le dire à son entraineur. Cela aurait été se replonger dans une des fameuses pages qu'il souhaitait oublier. Alors, naïvement, il répondit sur un autre point.
« Aaron n'est plus mon petit copain. Enfin, c'est compliqué, c'est toujours mon amoureux, mais techniquement, ce n'est pas mon petit copain, on n'est pas ensemble... Et de toute manière, il ne pourra pas venir, ce con est coincé en Suisse avec son chien ! Et Céd non plus, il sera avec sa copine. Par contre, pt'être que mon père peut, faut que j'lui demande. »
Après cet intermède, Kilian rejoignit immédiatement son rival sous la douche. Si Pierre se savonnait en ayant gardé sur lui son caleçon à carreaux qui, mouillé, ne cachait pas grand-chose de sa virilité naissante, le blondinet jeta toutes ses affaires au sol et se lança sous le premier pommeau disponible afin de faire couler sur son dos et sur son ventre le jet d'eau glacé tant attendu et désiré. Son insensibilité au froid et son impudeur n'en finissaient pas d'impressionner Pierre, malgré le nombre de leurs entrainements communs.
Dos contre le mur, Kilian se sentit revivre après l'effort. Mouillés, ses cheveux flavescents n'ondulaient plus et se jetaient en de multiples mèches sur sa nuque et son front, jusqu'à légèrement masquer ses yeux verts pétillants. Alors que le liquide gelé lui pénétrait le corps, il commença à se savonner et à se frictionner, en commençant par sa poitrine ferme et par son ventre aux abdominaux fins et dessinés. Sans en faire une armoire à glace, bien au contraire, sa pratique intensive de l'escrime l'avait sculpté juste ce qu'il fallait. D'un œil discret, Pierre ne put s'empêcher de comparer sa propre musculature à celle de son adversaire. Là où le brun était massif, puissant et fort, le blond semblait être la douceur incarnée. Là où le premier avait toujours quelques kilos en trop à cause de son régime riche en protéines, et en lipides, le second possédait un corps d'éphèbe sans le moindre défaut ni le moindre poil de graisse. Là où Pierre possédait des cuisses épaisses, Kilian les avait fines, compactes et musclées. Plus il l'observait, plus le jeune escrimeur comprenait pourquoi son adversaire avait du succès, et pas qu'avec les filles. Gêné par cette pensée, il chercha à détacher son regard de la zone virile qui pendouillait entre les jambes de son camarade, puis l'apostropha.
« Je sais que ça me regarde pas, mais je t'ai entendu causer avec Jipé. C'est compliqué ton histoire avec ton mec, non ? Sérieux, je trouve ça super bien de ta part d'assumer tout ça, enfin, que t'es gay quoi. C'est surprenant, dans le sport, c'est super rare. Moi, j'arrive même pas à me foutre à poil devant les autres, alors si je devais vivre un truc pareil, je pense que je préférerais encore me jeter dans le Rhône ! »
« Bof, c'est pas qu'c'est compliqué, c'est juste que ça sert à rien de sortir ensemble si on peut pas se voir. Et je suis pas gay, je suis amoureux d'un mec. Je sais que pour les gens, ça revient au même, mais pour moi, c'est important. J'ai assumé pour lui. Par contre, si tu te jettes par dessus un pont, attends que je t'aie battu en finale d'une grande compétition, sinon, ça serait pas cool ! Ah et tiens, on fait un pari ? Si tu vas plus loin que moi à Paris, je me douche en slip. Si c'est moi qui vais le plus loin, tu te douches à poil ! Franchement, tu devrais pas en faire tout un une histoire de la nudité, on est tous né comme ça ! Moi, j'en ai jamais rien eu à foutre ! »
En effet, Kilian était plutôt du genre exhibitionniste. Fatigué de retrouver des caleçons jusqu'aux placards de la cuisine, son grand frère le lui avait souvent reproché. Mais rien n'y avait fait, l'adolescent n'avait jamais ressenti le besoin de se cacher à la face du monde. Longtemps parce qu'il n'arrivait pas à considérer que son corps était sexualisé, et depuis peu parce qu'il souhaitait revendiquer sa liberté et son droit au bonheur. Et puis, quand Aaron n'était pas disponible pour un bisou devant un parterre de vieilles mamies outrées, il n'avait pas d'autre solution que d'afficher ses fesses rebondies à la vue de tous ceux qui pourraient oser penser ou dire du mal de lui. À ses yeux, ce n'était pas la nudité frontale, la véritable impudeur. Se déshabiller en public ne l'empêchait pas de garder le plus important au fond de lui.
C'est ainsi que, pendant une semaine complète, Kilian et Pierre continuèrent leur entrainement commun en prévision de la plus grosse compétition de l'année, devant le regard tendre de Jean-Pierre, et parfois même devant celui de Cédric, de François – qui tenait à prouver à son fils qu'il était à présent bien là pour lui – et de Sohan, de plus en plus intrigué par ces jeunes pousses. De tous leurs petits matchs, ce fut l'invité qui l'emporta le plus souvent, même si les scores étaient souvent serrés. Et à la fin de chacune de leurs joutes, comme si c'était devenu un rituel, ils couraient ensemble avant de se retrouver sous la douche, l'un habillé de sa seule peau et l'autre de son calbut collant. Sauf le dernier jour avant le départ pour Paris, où une certaine présence poussa Pierre à se laver seul et le blondinet à crier du milieu des pistes.
« Je veux pas t'voir ! Fous-moi la paix ! J't'ai pas demandé de venir ! »
Pour la première fois de sa vie, la génitrice de Kilian, Marie, se tenait là, devant lui dans son club d'escrime. Bien qu'elle eût l'air sobre, ses traits étaient tirés et fatigués. Son visage grimaçant n'affichait pas le moindre sourire. Tout juste pouvait-on voir dans son regard une once de fierté. Depuis plusieurs mois, elle n'avait plus adressé directement la parole à son fils. Plus précisément, plus depuis un certain soir de février où, avant de fuir chez son amant après une forte dispute avec son époux, elle avoua à toute la famille que Kilian était en fait le fruit d'un adultère. L'adolescent n'avait pu lui pardonner cet épisode, tout comme il n'avait jamais pu lui pardonner toute la haine qu'elle avait toujours semblé ressentir pour lui, pourtant le fruit de ses entrailles. Et malgré les rumeurs qui indiquaient qu'elle souhaitait changer, il était trop tôt pour qu'il y croie. Il n'était pas encore prêt.
« Écoute Kilian, je sais que je t'ai fait du mal, j'en suis vraiment désolée. Mais François et moi, on ne pouvait plus vivre ensemble. Depuis que je suis avec Bruno, je vais mieux. Je voulais juste te souhaiter bonne chance pour ta compétition et te prévenir que j'allais bientôt partir en cure pour régler mes problèmes. Je voulais te le dire de vive voix, pour que tu puisses comprendre. J'espère juste que, quand je reviendrai, tu pourras me pardonner... »
Kilian ne put trouver les mots pour répondre. Il déglutit juste en essuyant, avec son gant d'escrimeur, une larme orpheline qui perlait sous sa paupière. Même si Marie ne l'avait jamais révélé au grand jour, l'adolescent savait que Bruno était son père biologique. Sa tante avait fini par le lui expliquer. En cette fin d'après-midi, le liquide glacé ne coula pas sur son jeune corps. Comme pour se punir d'être né, et surtout, d'être le fils de cette femme ignoble, il s'imposa une douche bouillante qui brula et colora de manière écarlate sa douce peau blanchâtre, tandis que ses larmes et ses râles de souffrance se perdaient entre les gouttes épaisses du jet d'eau.
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