Chapitre 4
Cela faisait maintenant une dizaine de minute que nous étions arrivés dans ma chambre. J'avais tenté de faire le moins de bruit possible en entrant. Mais mon oncle nous avait tout de même entendus. Il m'avait interpellé. Me questionnant si j'étais encore en train de manquer les cours. Passant devant la porte d'entrée, il nous avait aperçus. Puis c'était tu instantanément. Voyant notre état déplorable, Kaney en avait conclu que ce n'était définitivement pas le temps de mettre le plan scolaire sur le tapis. Il soupira. Se grattant l'arrière du crâne en guise de résignation. Je lui avais alors adressé un signe de tête en remerciement. Nous n'étions pas très causants dans ma famille. On savait très bien se faire comprendre sans utiliser les mots.
Du moins entre nous.
J'avais donc amené Eren à l'étage. Ayant conscience de la permission que m'accordait mon oncle. À peine avions nous passé le cadre de la porte qu'Eren partit s'assoir sur mon lit, pendant que moi je partais me soigner dans la salle de bain. Rinçant mes poings à l'eau tiède avant de les désinfecter un à un et de les bander d'un pansement que j'enroulais autour de mes jointures endoloris. Tout cela en arborant quelque grimasse de douleur aussi charmante les unes que les autres.
Une fois cela fait, je prenais soin de ranger les pansements superflus, puis mis au lavage les serviettes m'ayant été utile lors de l'opération. À bien y réfléchir, les jeter aurai été de préférence. Mais je ne m'en souciais pas plus que cela pour le moment. Il y avait plus urgent.
Je descendis donc à la cuisine afin de m'emparer d'une poche de glaçons que j'entourais à l'aide d'une serviette pour que l'œil d'Eren ne soit pas directement en contact avec la glace. Puis je me tournais vers mon oncle, qui lui était nonchalamment installer à la table devant son ordinateur portable. Des tonnes de document la submergeant. Il était en plein travail. Kaney me regarda, sentant mes yeux sur sa personne.
« Où tu serres ton cachet d'antidouleur ? » Je dis de ton neutre.
« Dans l'armoire à côté du réfrigérateur, première tablette en partant du bas. »
Je suivais ses indications et le trouvait rapidement. Je m'emparais du médicament puis le remerciais avant de sortir une assiette ainsi qu'un couteau et un verre que je remplie d'eau. Je me tournais par la suite vers le comptoir, d'où j'y déposais la vaisselle et la compresse froide, le temps de faire la préparation. Je sortis une pilule du compartiment puis l'a déposais dans l'assiette avant de l'écraser à l'aide du revers du couteau. Sachant pertinemment qu'Eren n'étais pas du genre à envaler la pilule tout simplement. Il m'avait déjà confié avoir peur de s'étouffer en envalant. Je me souvins l'avoir traité de gamin à ce moment. Puis, vexé, il m'avait lancé un coussin au visage. C'était un moment agréable. Je souris en coin à cette pensée, mais me ressaisi. Ce n'était pas le moment. Je fis glisser la poudre d'un revers de la main dans le verre d'eau puis serrais la vaisselle dans le lave-vaisselle avant de ranger les antidouleurs à leur place. Pour ensuite, Poche de glace et verre en mains, entreprendre de repartir voir mon brun, quand mon oncle m'interpella de sa place.
« Je t'expliquerais. » Je lâchais simplement. Cela sembla le satisfaire puisqu'il ne me dit rien de plus par la suite, reportant son regard sur son écran d'ordinateur.
Je passais de nouveau par la salle d'eau et y dénichais une débarbouillette que je passais par la suite sous l'eau, essayant d'épargner mes pansements avec peine. Mais je réussi. Je me redirigeais ensuite vers ma chambre. Me tenant maintenant devant ma porte que j'avais préalablement entrebâillée un peu plus tôt dans l'action.
Je pris quelque respiration, essayant de me calmer. Ce qui fonctionna sobrement.
Je poussais la porte et fut surpris d'y retrouver un Eren étendu sur mon lit, le visage dans mon oreiller.
Cette vision m'attendrie. Mais je devais le soigner. Alors, ne voulant pas le brusqué, puisqu'il ne semblait pas s'être aperçu de ma présence, Je posais simplement le verre d'eau sur la table de chevet avant de seulement m'asseoir à ses côtés. Il tourna lentement la tête dans ma direction au résonnement du verre cognant contre le bois puis se redressa promptement, s'assaillant en tailleur. Le rouge aux joues. Bien que son regard paraissait perdu.
Je ne fis aucun commentaire. Me contentant de lui tendre la poche de glace. Son œil commençait à noircir. Ce qui n'était pas une bonne nouvelle. Ma main droite se crispa à cette constatation. Agrippant mon pantalon. Il sembla le remarquer, mais s'empara tout de même de la compresse froide avant de l'a posé sur son œil.
Il grimassa au contact.
« Tu boiras ton verre d'eau, après. Un antidouleur y est mélangé. » Je dis, neutre.
Il me fit un sourire timide.
« Tu t'en es souvenu... » Il murmura.
« Tout ce qui se rapproche de près ou de loin à toi ne s'oublie pas. » Je dis comme seule réponse.
Je jetais un œil à sa chemise froissé et bonne a jeté puis soupirais avant de me lever et de me diriger vers ma commode. J'avais toujours des pulls trop grands, traînant dans mes tiroirs.
J'en pris un au hasard puis revins aux côtés d'Eren. Je déposais le bout de tissu sur le lit puis m'assis de nouveau face à lui.
« Passes-moi ta main gauche » je demande
Il ne sembla pas comprendre au début. Je lui montrais donc la débarbouillette humide d'un mouvement de main. Il regarda alors la sienne puis compris. C'était pas trop tôt. Il me tendit donc son poignet, s'apercevant enfin que ce dernier était tâché de sang dû au fait que je lui avait tenue la main pour le traîner à ma suite.
Le silence planait entre nous. Je me contentais de nettoyer doucement le brin de peau souillé.
« Levi... » Il murmura. Mais je l'ignorais et continuais jusqu'à ce que j'aille terminer.
J'étais quand même en colère contre lui.
Une fois cela fait, je lui donnais le t-shirt pour qu'il l'enfile. Je savais à quel point il adorait les pulls trop larges et ça m'étonnerais que cela aille changer en deux ans vu comment il semblait détesté son maillot de sport.
« Enfiles ça pendant que je vais jeter la guenille. » Je dis avant de repartir, conscient de sa pudeur.
Cependant, il m'attrapa le poignet à son tour.
Je le regardais donc. Intrigué par ce qui allait découler de cette action. Il posa ses prunelles turquoise dans les miennes grises acier. Il se passa quelques minutes sans que nous ne disions rien.
Je voyais toute la détresse dans son regard. La culpabilité et la honte. Je ne savais comment réagir face à tous ces sentiments. Je voulais le prendre dans mes bras et le serrer fort contre moi. Mais le moment où il m'avait repoussé ce matin me revins en tête. Alors je ne fis rien. Patientant qu'il dise ou fasse quelque chose. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre.
Il baissa les yeux. Il recommençait. Encore. Si seulement je pouvais savoir ce qui se passait dans sa tête en ce moment même. Ou même ce matin. Et pourquoi pas il y a deux ans tant qu'à y être. Je voulu claqué de la langue, mais je ne le fis pas. De peur qu'il ne l'interprète mal et qu'il s'empêche par conséquent de dire ou de faire quelque chose.
« Merci... » C'est tout ce qu'il me dit. J'avais l'impression qu'il allait de nouveau se mettre à pleurer sous l'émotion. Mais il ne le fit pas.
« C'est rien. » Je répondis. Bien que j'en pensais tout le contraire. L'avoir à mes côtés sans pouvoir le toucher n'était pas rien. Le voir se faire tripoté par un connard non plus. Et le voir ne pas être lui-même en public m'irritait totalement.
Il releva ses yeux face à ma réponse.
Voir ses yeux emplie de tristesse sans que j'en sache la raison et que je ne puisse le consoler me rendais dingue.
« Non ce n'est pas rien ! » Il finit par me dire. Mon cœur rata un battement.
Il avait lu dans mes pensées ? Mince. Je devais songer à mettre un mot de passe, j'ironisais mentalement.
Je ne dis cependant rien. Espérant qu'il développe. Ce qu'il fit.
« Je... T-Tu continu de me traiter comme avant après tout ce que je t'ai dit et tout ce que je t'ai fait subir ! E-Et je ne comprends pas. Je ne comprends pas ! Pourquoi est-ce que tu ne me rejette pas ? Pourq... Je ne mérite pas toute cette compassion. Je ne mérite pas que tu te préoccupe de moi. Je ne suis pas une bonne personne... Je... Ce que j'ai fait... »
J'écarquillais les yeux. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se confit. Mais j'en étais content. Depuis le temps que j'attendais. Je déposais temporairement le bout de tissus que je comptais jeter sur ma table de chevet — J'ai bien dit temporairement — puis me rassoyais en face de mon brun.
Une partie de ce qu'il avait déclaré avait attiré mon attention.
« Ce que tu as fait ? Je répétais ses mots en encrant mon regard dans le sien. Qu'est-ce que tu as fait ? » Je questionnais. Il paraissait être sur le point de pleurer.
« Je... J'ai... » Il se mordit la lèvre. Qu'est-ce qui pouvait être aussi horrible pour qu'il ait tant peur de m'en parler ? Les larmes commencèrent à parer la barrière de ses yeux et je n'y tins plus.
Je le pris dans mes bras. Cependant cette fois, il ne me repoussa pas. Au contraire, à peine je collais nos torses l'un contre l'autre qu'il agrippa mon veston que j'avais remis plus tôt, ne voulant pas le trainer. Sa voix se fit entendre. Les sanglots ne se comptaient plus et ne cessais de faire hoqueté sa voix tremblotante. Il pleurait dorénavant toutes les larmes de son corps.
Je ne l'avais jamais vu comme ça.
C'était probablement dû à toute cette tristesse et cette angoisse refoulée depuis des années.
Le fait d'être partis. Le fait d'être seul. Le fait de ne pas pouvoir être lui-même et de devoir agir comme il le faisait. Sans compter la violence dont il était victime par la faute de ce connard. Et il y avait cette autre raison dont je ne connaissais toujours pas l'ampleur.
Je le laissais pleurer contre mon épaule. Lui frottant le dos en exerçant de petit cercle. Je détestais le voir comme ça. Ça me faisait un mal de chien. Oui, il était parti. Oui, j'avais passé deux putains d'année en dépression par son absence. Et oui, j'avais faillis replonger à plusieurs reprise. Mais je savais. Durant des mois, j'ai toujours pensé qu'il y avait une bonne raison à son départ. Qu'il ne s'était pas enfuit parce qu'il c'était lassé de moi. Du moins, je l'avais pensé durant la première année. Et jusqu'à la semi de la deuxième. Je m'étais sans cesse répété le contraire vers la fin pour essayer d'enfin passer à autre chose. Tourner la page.
Mais hier quand j'ai entendu parler de lui. Quand je l'ai revu ce matin et quand je le voyais là, maintenant. Je ne pouvais croire ce que j'avais tenté de me persuader.
Il y avait une putain de bonne raison derrière tout ça. Et que je ne le veuille ou non, kirschtein était mêlé à cette histoire jusqu'à la moelle.
∞∞∞∞∞∞∞∞
Plusieurs minutes s'étaient écoulées depuis qu'Eren avait éclaté en sanglot. Nous étions toujours collés l'un à l'autre. Son nez avait trouvé refuge dans mon cou tandis que ma main avait immigré vers son cuir chevelu à l'odeur de pomme qui m'avait tant manqué.
Nous étions silencieux. Eren c'était moindrement calmé. Quelques larmes s'échappaient encore de ses yeux par moment, mais sa respiration était dorénavant paisible et contrôlé. Il n'avait pas desserré son emprise sur ma veste. Peut-être avait-il autant peur que je me volatilise que moi j'étais effrayé à l'idée qu'il ne disparaisse de nouveau.
« Avec tout ça, tu n'as toujours pas bu ton médicament. » Je dis soudain d'un timbre doux que je ne me connaissais pas, apercevant la lumière du soleil reflété à travers le verre qui traînait toujours sur ma table de chevet.
Il souffla du nez face à ma remarque, me chatouillant le cou au passage. Je frissonnais.
Mon brun se redressa difficilement. Comme s'il ne voulait pas me quitter. Je le rassurais tout de suite par la pensée. Je ne voulais pas qu'il s'éloigne non plus. J'en profitais tout de même pour l'observer. Ses joues étaient rougies par les pleurs. Quelques traces de larme y étaient toujours présentes. Cependant, il semblait beaucoup plus serein et cela me rassura.
Il se tourna vers le petit meuble et s'empara du verre avant de se remettre en position indien devant moi. Buvant le liquide amer d'une traite. Enfin, je dis amer, c'est ce que j'en déduisais de son expression déformé par le mauvais goût.
Je fis un sourire en coin face à cette vision.
Il dû le remarqué puisqu'il plissa les yeux, comme pour me faire comprendre qu'il m'avait vu et qu'il connaissait la cause de ce sourire.
« Délicieux. » Il me dit, replaçant la poche de glace sur son œil droit, verre toujours en main. Et je ne pus me retenir de pouffer vis-à-vis son attitude enfantine qui n'avait pas disparue.
Il me sourit, amusé.
« Tu m'as manqué. » Il laissa échapper avant de brusquement laisser tomber ledit verre sur le lit et de plaquer sa main libre sur sa bouche. Comme si elle aurai pu empêcher de faire raisonner les quelques mots qui avait déjà filé hors de sa porté
« Pourquoi tu agis comme ça ? » Je dis en m'emparant du contenant laissé tomber pour ainsi le redéposer sur la table de nuit. J'en avais plus qu'assez qu'il se sente en faute à tout moment où il disait ou faisait quelque chose qu'il pensait ou voulait réellement.
Il baissa la tête. Posant dorénavant sa main sur son front, fixant un point invisible.
« Je n'aurai pas dû dire ça. » Il me lança troublé. Se remettant à trembler.
Ce qu'il me dit me fit mal. Terriblement mal. Bien que je me doutais qu'il avait dit cela pour m'épargner quelque chose. Mais si seulement il pouvait tout simplement me le dire. Il nous épargnerait toute cette confusion et ce mal-être.
« C'est quoi cette merde que tu me lance ? » Je rétorque, énervé.
« Je suis... Je suis tellement, tellement désolé ! Je ne peux pas rester. » Il commence à se lever pour partir, mais je le retiens par les bras et le retourne afin qu'il me regarde dans les yeux.
« Oi Eren. Expliques-moi. Si tu ne me dis rien, je ne peux pas comprendre. »
« Mais je ne veux pas que tu comprennes ! » Il s'exclame en reculant d'un pas.
« Comment ça ?! » J'insiste.
Il devint blême. Puis sembla réfléchir à cent à l'heure. Le visage défiguré par le chagrin et l'affolement, il se mordit la lèvre. Définitivement, il n'avait pas connaissance de ce tic qu'il avait. Mais cela me servait bien pour le moment. Il détourna les yeux rapidement comme si croiser mon regard pouvais le brûler.
« J-Je ne suis pas assez bien pour toi. » Ce fut l'effet d'une douche froide.
« Comment tu peux savoir si oui ou non t'es assez bien pour moi ? Je rétorque aussitôt. Si tu veux jouer à ça, eh bien moi aussi je ne suis pas assez bien pour toi. Tu penses que j'ai jamais réfléchi à ça?! »
Je ne comprenais définitivement pas où il voulait en venir. Pas assez bien ? Il avait été celui qui m'avait sortis de cette mauvaise passe il y a maintenant trois ans, me faisant promettre de ne jamais rechuté. Et j'avais tenu cette promesse ! Jusqu'à ce midi... Mais c'était un cas de force majeur. Il avait réussi à percer la coquille que j'étais devenue. Il parvenait à me faire rire, à me faire m'inquiéter. J'avais appris à me soucier de quelqu'un plus que de moi-même. Alors il était bien assez parfait contrairement à moi qui ne savais pas revenir à la réalité quand il le fallait.
Il avait reporté ses iris émeraude sur moi à l'entente de ma réponse, il sembla d'abord choqué puis son regard se remplis d'une tristesse que j'étais fatigué de pouvoir lire.
« Tu es bien plus que tout ce que j'aurai jamais rêvé d'avoir... » Il marmonna. Ce qui me fis relâcher la pression sur sa carrures. Écarquillant les yeux face à ce qu'il venait de me dire. Je posais ma tête sur son épaule. Désemparé.
« Alors pourquoi tu me fais ça... » Je suppliais.
« Levi... » Il m'appela dans un murmure.
« Dit le moi. » Je demande ferme tout en redressant la tête pour le regarder.
« J-Je ne veux pas... S-Si je le fais, tu... »
Puis au moment où j'allais peut-être enfin avoir le dernier mot de l'histoire, ma porte de chambre s'ouvrit sur mon oncle qui parut inquiet. J'en déduis alors qu'il avait entendu l'agitation provenant du deuxième étage et bien qu'il ne veuille pas se mêler de ce qui ne le regarde pas, Il avait fini par céder à son inquiétude en entendant la cohue émarger petit à petit. Je lui étais reconnaissant de nous avoir laissé seul alors qu'Eren pleurait un peu plus tôt. Car je me doutais bien que ses sanglots résonnaient à travers tout l'appartement. Mais là n'était définitivement pas le bon moment pour faire son apparition.
La tension régnait dans la pièce. Eren tremblait toujours. Quant à moi, je tentais tant bien que mal de ne pas diriger mon attention sur mon oncle qui venait d'entrer.
« Tout va bien ? » Il questionna.
Je n'eue à peine le temps de tourner mon regard dans la direction de Kaney qu'Eren profita de mon inattention pour se détacher de mon emprise qui avait faiblit sous sa réponse précédente, et de partir. Se tournant vers mon oncle qui se décala instinctivement pour le laisser passer.
« Eren, ne part pas. Reviens. » Je lui ordonne.
« Levi, laisses-moi ! S'il te plait... »
Il descendit prestement les escaliers, moi sur les talons puis claqua la porte d'entrée après m'avoir soufflé un faible merci. J'allais me mettre à sa poursuite lorsque mon oncle m'interpela, penaud.
Je stoppais ma main à quelque centimètre de la poignée puis dirigeais mes yeux dans le haut des escaliers, lançant un regard abattu à mon oncle. Me laissant tomber sur la dernière marche du palier. Fixant le sol avec égarement.
∞∞∞∞∞∞∞∞
Nous étions l'un en face de l'autre dans le salon de la petite maisonnette. J'avais le dos courbé, mes coudes appuyé sur mes genoux. Je scrutais mes mains jointe sans vraiment les voir. Kaney se tenait devant moi, se triturant les doigts. Je savais pertinemment qu'il voulait discuter. Mais je ne savais pas trop par où commencer. Heureusement pour moi, il était déjà au courant de mon homosexualité et l'avait bien pris. Ce qui rendait les choses moins compliqué dans un sens. Cela me donnait l'opportunité de ne pas lui mentir et de pouvoir me confier librement.
« C'était mon ex... Enfin non. Je commence. Je sais pas trop ce qu'on est en réalité. Nous n'avons jamais rompus. Il est simplement parti un jour sans me donner d'explication. Et maintenant je le retrouve ici. Dans un état tellement... désastreux. »
Je relevais les yeux et vu mon oncle hausser les sourcils. Faut dire, je crois bien que c'est la plus longue phrase que je ne lui ai jamais adressé.
« Je le comprend pas. » Je poursuis en soupirant.
« Quelque chose en particulier est arrivé ? » Il me demande.
Je ne répondis pas. Tellement de choses c'étaient produit durant ces deux premiers jours.
« Il me cache quelque chose. Et je suis persuadé que c'est pour ça qu'il est parti il y a longtemps. Mais je ne sais pas quoi ! Je me lève. Il ne répond pas à mes questions, il agit carrément différemment à l'école. Il n'est pas lui-même et je vois bien qu'il déteste ça ! Je ne suis pas aveugle. » Je m'énerve.
Mon oncle me regarde avec de grands yeux. C'est vrai que voir un Ackerman perdre autant son sang-froid n'est pas courant.
« Je l'ai embrassé et il a répondu à mon baisé. Puis il m'a repoussé après, comme s'il avait peur de quelque chose. Il regardait partout. On aurai dit qu'il avait peur que quelqu'un nous vois ! »
« Il n'assume peut-être juste pas le fait d'être homosexuel. » Lance mon tuteur, réfléchissant.
« Ça ne le dérangeais pas avant. Ça ne peux pas être ça. Je clos l'hypothèse. Il y a même pas dix minutes il m'a dit que je lui avais manqué. Et tout de suite après il a mis sa main sur sa bouche comme s'il avait été pris en faute ! »
Je me retourne dans la direction de mon oncle, complètement perdu.
« Essaye de comprendre, toi. Parce que moi j'y comprends vraiment rien. »
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Chapitre 4 publié! J'espère qu'il vous a plus et qu'il vous a fait ragé(e)s hahaha
À toute mes chéri(e)s!
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