Chapitre IX : Distance
Pdv Hokkah
Je me réveilla dans une chambre parfaitement organisée, rangée, nettoyée à la poussière près. Cela devait être la chambre de Livaï. De doux rayons de soleil avaient réussi à transpercer les fins rideaux opaques du lieu où je me trouvais.
Je tournai la tête à gauche et n'y trouvai personne, j'étais donc seule dans les draps et toujours habillée. Je me levai donc du lit dans lequel je me trouvais, j'ai bien mis dix minutes, puis me dirigeai vers la pièce adjacente d'où sortait une agréable odeur de thé noir récemment infusé.
J'ouvris la porte, c'était bien ici la source de cette fumée qui embaumait mes narines depuis mon réveil. Évidemment j'aperçus Livaï à son bureau en train de faire de la paperasse.
Livaï - « Bien dormi ? » me demanda-t-il.
Moi - « Quelle heure est-il ? Sinon mouais bien dormi. »
Livaï - « Seulement 11h30, marmotte. » m'annonça-t-il en se levant pour me prendre dans ses bras, notre câlin matinal.
Moi - « Ne m'appelle pas comme ça ! » boudai-je en marquant un temps de pause. « Je partirais vers 13h je pense... »
Livaï - « Attends tu pars où ? »
Moi - « Reiner, Annie et Berthold vont certainement être recherchés pour se faire exécuter, je ne les laisserais pas seuls. Pour cela, nous allons nous planquer dans une petite maison reculée pas trop loin des murs mais, nous l'espérons, à l'abri des regards indiscrets. »
Il me regarda l'air perdu. Il ne voulait plus que je parte loin de lui. Livaï s'approcha de moi, il n'était pas serein plutôt anxieux à l'idée que je le quitte une nouvelle fois. Je retournai dans notre chambre pris mes vêtements et parti dans la salle de bain prendre une douche fraîche pour me réveiller. Dessous je repensais à tout, j'allais, une fois de plus, m'éloigner de lui pour mon propre intérêt, je ne suis qu'une égoïste qui ne pense qu'à sa petite personne voilà tout. En sortant je m' habillais et partis le rejoindre dans la pièce principal de l'appartement. Je m'assieds sur une chaise présente autour du meuble. Nous étions alors tout les deux à table en train de savourer nos petits déjeuners respectifs, il me lançait des regards voulant, et j'en suis certaine, dire « Reste ».
Je continuai de manger et Livaï faisait de même. Nous étions tendus, aucun ne savait quoi dire. Nous restions de longues minutes comme cela, abordant quelques sujets par-ci, par-là, nous regardant, inquiets.
13h sonna. Je pris mes bottes en cuir foncées, mon long manteau noir classique et les mis. J'attrapai une sacoche où j'y installa multiples babioles et fermai la porte derrière moi. Je me rendis aux écuries, sella mon cheval et galopa jusqu'au lieu de rendez-vous avec mes amis, au beau milieu de la plaine située devant le mur Maria, côté extérieur.
Annie - « Salut. »
Moi - « Salut, ça va vous ? »
Reiner - « Ouais et toi, ça c'est bien passé ce matin avec ton chéri ? »
Je lui lançai un regard noir, Berthold essayait de me calmer et Annie était sur le point dans mettre une à Reiner.
Moi - « Vous ne changerez donc jamais, hehe. » Ajoutais-je en ricanant.
Berthold - « Bon si on y allait ? » Toujours là pour calmer les tentions, une qualité chez lui.
Moi - « Ouais, on en a pour un petit bout de temps je pense. » et nous partions pour un trajet qui n'allait sûrement pas être de tout repos avec eux.
Effectivement, Annie et Reiner n'arrêtait pas de se chercher et quand ils se trouvaient, qui est-ce qui devait les stopper ? Évidement cela tombait sur moi, Berthold n'arriverait pas à grand chose malheureusement. À part tout cela, j'admirais le paysage vert et profitais de la fine brise de fin d'automne. N'empêche, quand j'y repense, que serions nous sans ces chamailleries d'enfants de 5 ans ? Ces petites disputes dignes d'Eren et Jean ? Nos caractères opposés et tout ce qui va avec ? Rien certainement, mais le principal c'est que nous nous entendions bien, que nous trouvions un caractère qui nous correspond pour apprendre à cohabiter ensemble, rigoler de tout et n'importe quoi, se battre gentiment s'en aller trop loin, discuter de conneries qui nous représentent que trop bien pour ne pas en parler ensemble.
Le seul soucis, c'est Livaï. Je l'aime mais qu' adviendra-t-il si je le fuis pour ma survie ? Les Eldiens veulent notre mort en tant que traîtres disent-ils.
Nous arrivions à destination, la petite maison appartenait à un certain « Monsieur _ E I _ _ » la majorité des lettres de son nom sont illisibles. Cet endroit fera l'affaire.
Pdv Livaï
Pourquoi me fuit-elle ? Ses amis, ses amis, ces traîtres oui ! Je n'arrive pas à savoir pour quelles raisons Hokkah fait cela. Je ne parviens pas non plus à connaître ses intentions et ses désirs. Elle ne dit rien et ne laisse rien passer, sauf quand cette dernière est poussée à bout mais le faire c'est aussi prendre le risque de se faire égorger ou tout simplement tuer.
Hanji est venue m'annoncer que le gouvernement a envoyé une escouade ayant pour but de les retrouver tous les quatre, s'ils y arrivent, un procès au tribunal sera organisé et j'ai peur de la suite.
Ellipse d'une semaine
Déjà une semaine qu'elle n'est plus là. Je me sens seul, fuit, détesté par celle que j'aime. J'ai l'impression que Hokkah ne veut plus de moi, dois-je abandonner ? Je ne sais plus où aller, que faire pour qu'on redevienne comme avant, à la bonne époque. J'entends quelqu'un toquer à la porte.
Moi - « Nom. Prénom. Raison du dérangement. »
Hanji - « Livouille puis-je entrer ? » entendis-je de l'autre côté de la porte.
Moi - « Qu'est que tu m'veux Quatz'yeux ? » lançais-je froidement.
Hanji - « On a trouvé l'endroit où se trouve ta bien aimée~ »
Moi - « Rentre. » dis-je en écarquillant les yeux et attendant impatiemment des informations de sa part.
Elle entra dans mon bureau et commença à parler.
Hanji - « L'escouade partit il y a une semaine a trouvé la position exacte de leur habitation, mais juste un soldat est revenu vivant. Elle se situe après le mur Maria dans un bois un peu reculé à proximité d'un lac, la maison, elle, se cache dans l'importante quantité d'arbres. Le bâtiment est fait essentiellement de bois et de pierre, les fenêtres sont floutées mais on y distingue quatre silhouettes et un feu allumé prouvant que la maison est habitée. »
Moi - « Tu penses qu'elle sera arrêtée ? » dis-je la voix tremblante.
Hanji - « Je le crains, le tribunal l'attend c'est une évidence. » dit-elle en me lançant un regard qui se voulait réconfortant.
Moi - « Pourvu qu'ils ne la pousse pas à bout... »
Hanji - « J'en doute Livaï, j'en doute. » ajouta Hanji
Puis elle partit me laissant sur ma chaise, de nouveau seul. Je pense profiter de ce temps entre aujourd'hui et le tribunal qui ne devrait pas tarder s'ils arrivent à arrêter ma femme et ses amis.
Pdv Hokkah
Nous emménagions dans notre petite cabane de secours. Chacun rangea ses affaires dans les différents meubles de ma maison, quatre lits, une table pour déjeuner et dîner, une cuisine, un âtre pour la cheminée, un tapis, des vitres opaques, une porte blindée, un toit étanche à première vue et un placard avec de la nourriture non pourrie. Nous étions près d'un lac donc la gestion de l'eau se fera sans trop de soucis, le bois y était en abondance tout comme la lumière de l'astre de notre système annonçant aucune pluie à l'horizon.
Annie - « HOKKAH SMITH »
Moi - « QUOI ?! » criai-je
Reiner arriva essoufflé à côté de moi et me dit.
Reiner - « Conseil *souffle* n'y va pas... »
Moi - « Que s'est-il passé encore ? » le questionnais-je
Reiner - « Berthold a... Comment dire... Accidentellement carbonisé son tissu qui appartenaitàsonpèreetquesielleleperdonvatousmourir ? » (appartenait à son père et que si elle le perd on va tous mourir) enchaîna-t-il définitivement à bout de souffle.
Moi - « Oh putain. » et je couru voir si Berthold était encore sur pied
Quand j'arrivai Annie tenait fermement une des cinq chaises qu'elle levait en direction de Bertholdt. Quant à lui il était recroquevillé dans un coin en demandant de l'aide. Ne voulant pas de blessé, j' intervins entre eux, avec d'un côté la femme ayant le regard le plus meurtrier de la terre ne mesurant que 1m53 et de l'autre un homme de plus de 1m92 plié en dix-huit et paniqué.
Moi - « Bon les gamins on arrête cela Tout. De. Suite ! » ordonnais-je
Annie - « Oui maman. Gnah Gnah Gnah ! » dit-elle en tirant la langue et en affichant une expression provocatrice.
Moi - « Alors toi tu vas mal dormir cette nuit. »
Reiner - « Annie cours. »
Berthold - « Annie c'est même plus un conseil là mais une obligation si tu ne veux pas finir en compote. »
Moi - « Vous, fermez la. » dis-je d'un ton froid et menaçant.
Ils déglutirent. Annie se mit en position de combat, j' adoptais la même, nous avions les mêmes techniques sauf que j'étais plus souple et rapide dans mes mouvements, ainsi j'avais un taux de réussite élevé pour placer un enchaînement précis qui me donnait à chaque occasion la victoire assurée.
Je retirai mon manteau et relevai les manches de mon haut, elle n'était pas prête et cela se sentait. Sous la fureur, mon amie se dirigea très rapidement sur moi. Analyse de la situation : Annie dépense beaucoup d'énergie pour peu, elle se fatiguera donc plus vite. Elle ne semble pas diriger ses mouvements ni contrôler sa force, ainsi je peux prévoir ses coups en fonctions de l'angle et la direction où Leonhart les enverra. Coup de poing à droite puis à gauche de sa part avec agilité, je rétorque en encaissant les coups pour caler un croche-patte qui l'a fait basculer en avant, je mis mon coude au niveau de sa trachée et compressa sans la tuer. Renversement en arrière avec propulsion du côté opposé, elle était finit si bien qu' Annie s'écrasa par terre abasourdie.
Moi - « La prochaine fois fait gaffe à ce que tu racontes. »
Reiner et Berthold applaudirent, je tendis ma main à Annie qui l'accepta et nous nous sourîmes en continuant la soirée.
Le dîner terminé chacun alla se coucher dans son lit lui étant attribué. Je repensais à Livaï. Je suis cruelle de l'avoir laissé en plant, je ne suis pas la femme de tout rêve d'homme, j'abandonne celui que j'aime et la sécurité qu'il m'offre pour rejoindre mes amis de toujours dans une vigilance extrême en redoutant le tribunal.
Les jours passèrent, presque identiques les uns que les autres. Reiner et Annie se disputaient, Berthold rigolait ou restait à l'écart ne voulant pas prendre part à l'embrouille et moi je les regardais, participant à leurs idées farfelues de temps à autre. Cependant je vis un jour des soldats autour de notre maison, je rentrais de ma coupe de bois matinale, ils m'ont vu. J' eu le temps d'assassiner seulement quatre hommes sur cinq, j'avais laissé la vie sauve au dernier, un cadet sans doute qui avait pris la fuite à cheval me jetant un regard choqué et détruit.
Au bout d'une semaine, quatre jours après l'apparition des soldats certainement envoyé par le gouvernement, ce n'était pas cinq mais une vingtaine de soldats venus pour nous arrêter. Sachant que cela ne servait à rien de se combattre contre eux, nous nous sommes alors livrer à ces connards et nous fîmes emmenés dans l'enceinte du mur Sina là où le tribunal nous attendait à chacun d'être nous.
Ich würde inh wiedersehen müssen.
Je serai obligée de le revoir.
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Et voici la suite, oui j'ai mis du temps mais avec les cours je n'ai pas trouvé l'occasion et l'imagination.
Que se passera-t-il au tribunal ?
Hokkah sera-t-elle poussée à bout ?
Que deviendra leur relation ?
Les réponses dans le chapitre suivant...
Aku
1951 mots
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