Chapitre 12
Ses mots ont sonné tellement faux. J'ai eu le droit à un minable argument. Il m'a dit qu'il s'était trompé et qu'il voulait l'envoyer à Mike. Rien ne colle dans cette histoire. Déjà, il m'a dit qu'il devait aller se coucher et ce message je l'ai reçu dans les trois heures du matin. Rien ne va plus et je souhaite avoir une explication. La situation est déjà très compliquée alors si en plus lui se met à me mentir à tout bout de champ, ça ne va pas bien se terminer.
- Ma puce ?
Il faudra bien qu'on en discute. Je suis censé le retrouver à la fin de la semaine. Il va falloir que j'attende et ça ne va pas être simple.
- Ma puce ?
Je lève la tête en clignant à plusieurs répétitions.
- Nous allons bientôt y aller. Tu es sûr de vouloir aller au travail ? Tu m'as l'air bien... Bien...
Un instant, elle souffle un coup.
- Tu m'as l'air bien fatiguée.
- Ne t'inquiète pas. Ça ira. Et Puis le temps me semblera moins long en attendant votre retour.
Depuis que nous avons emmené maman à l'hôpital, Loïc ne m'a pas trop parlé. J'ai pu profiter de maman, je l'ai aidé pour les tâches quotidiennes lorsque c'était possible. Ça m'a fait beaucoup de bien d'être avec elle. Aujourd'hui elle va enfin voir l'oncologue pour fixer une date pour son opération. Je suis en partie impatiente qu'elle se fasse opérer, car il y a tout de même des chances que ça fonctionne. Comme ça peut très bien ne pas fonctionner. Elle pourrait avoir beaucoup de séquelles. Mais elle ne peut pas rester dans cet état, la tumeur va grossir quoi qu'il arrive.
- Bisou ma puce. Je t'expliquerai ce qu'il nous aura dit quand tu rentreras.
Elle me prend dans ses bras avec douceur. Je profite une minute en plus et la relâche.
- À ce soir maman.
Et je les regarde quitter la maison.
*
Je suis persuadé que tu as fait la fête cette nuit encore.
- Oh tu crois ça ?
Axel cherche à savoir pourquoi j'ai une tête de déterrée. Je ne l'ai toujours pas informé pour maman. Mais à vrai dire, il n'y a pas que ça qui me perturbe ces temps-ci. Entre les mensonges et l'inconnu, mes nuits sont devenues très courtes. Je me suis donc mise à regarder des séries que j'ai déjà vu pour éviter que mon cerveau réfléchisse trop.
- Qui sait ? Avoue que tu es déçu de ne pas venir pour faire la « fête », dis-je ce mot en mimant des guillemets avec mes doigts.
- Bien sûr que je suis triste, je suis ton unique et meilleur ami !
Je rigole pour la première fois de la journée, ce qui me fait un bien fou.
- Mon seul ami ? Vraiment ?
- Oui, je n'ai aucun doute sur ce que j'affirme.
Je réfléchis un court instant avant de dire une bêtise, mais les mots sortent trop vite de ma bouche.
- Figure-toi que je me suis fait un ami récemment.
À cet instant, on pourrait croire que ses yeux vont lui sortir de la tête. Si je le pouvais, je l'aurais bien pris en photo.
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