Chapitre 1

Bonjour à tous,

Avant de commencer à lire cette histoire, je tiens à préciser qu'une très grosse partie s'est produite dans ma vie réelle. Bien sûr, elle est tournée différemment. Ce n'est pas toujours facile pour moi de me souvenir de chaque détail, mais je fais au mieux. 

Je vous souhaite à tous une très bonne lecture !!! 😊

#A toi ma maman 🩵

                                                                                        *******

Je sens ses doigts parcourir chaque centimètre de ma peau. Un geste doux et délicat, tandis qu'un frisson me parcourt l'échine. Ses lèvres chaudes, humides, qui se trouvent dans mon cou, laissent place à des douces morsures. Des petits gémissements s'échappent de ma bouche sans que je ne puisse m'en empêcher. C'est comme se sentir sur un nuage, cette impression de flotter. On s'y sent bien. Je laisse mes doigts glisser sur son dos, sentant ses muscles se contracter à chaque mouvement de bassin qu'il effectue. J'ai beau connaître son corps sur le bout des doigts, je suis persuadé de ne jamais m'en lasser. Il n'est pas mon premier copain, mais je n'ai jamais eu de tels sentiments pour une personne. C'est si fort. Nos peaux brûlantes et remplies de désir se rapprochent, se collent ensemble. Avec ardeur, nos lèvres s'unissent, se mordent, s'éloignent et se rejoignent de plus belle. Cette passion m'envahit, alors que mon corps s'enfonce dans le matelas. Sa main vient encercler mon sein pendant que j'enfonce mes ongles dans son bras contracté. Nos baisers sont de plus en plus langoureux, et même si notre souffle est saccadé, il ne ralentit pas son rythme. Je suis au bord de l'extase alors que ses yeux marron presque noir m'observent sans en perdre une miette. Sa main quitte mon sein à temps pour couvrir ma bouche qu'on ne puisse pas entendre mes gémissements. Je ne peux pas me retenir plus longtemps. Tous mes muscles se tendent lorsque les spams me viennent. Nous jouissons en harmonie et ses va-et-vient se calment avec des baisers tendres. L'amour qui se dégage entre nous me semble tellement fort, comme si rien ne pouvait briser cette bulle autour de nous.

*

Je ne quitte pas ses yeux, pétillants et rempli d'ambition. Il me parle de ses envies de voyager et des formations qu'il souhaiterait faire. Tout cela, pour arriver au métier qu'il espère tant exercer. Ça fait maintenant un an et demi que nous sommes ensemble, tout est fluide et simple. Nous habitons chacun chez nos parents. Lui est en études et moi en travail à mi-temps mais dans une région différente. Nous avons décidé dès le début de nous retrouver tous les week-ends, un coup chez l'un, un coup chez l'autre. Tout fonctionne bien comme ça. Je n'ai jamais abordé le sujet d'habiter ensemble pour l'instant. Ça me paraît compliqué pour le moment, aucun de nos deux n'a une vie stable. De son côté, il ne sait pas encore où se diriger à la suite de ses examens. Pour ma part, je ne souhaite pas rester dans mon travail actuel toute ma vie. Il me sort de ma rêverie en promenant ses doigts sur mon dos. Tout est calme, mais pas pour longtemps.

- Lilwenn, Loïc, le repas est bientôt prêt. Est-ce que vous pouvez mettre la table ? Demande ma mère depuis la cuisine.

J'embrasse Loïc avec tendresse et finis par me lever du lit. La fraîcheur de la chambre me donne des frissons sur tout le corps. J'attrape mon petit pull et l'enfile rapidement. Une délicieuse odeur vient directement à mes narines lorsque je quitte la chambre. Je me dirige vers le buffet, pour en sortir quatre assiettes. En me relevant, je regarde les quelques photos de nous posées sur ce dernier. Celle de papa et maman est ma préférée. C'est une photo de leur mariage où on peut y voir un amour infini. Je me suis toujours imaginé avoir une relation comme la leur. Contrairement à ma toute première relation qui n'était pas une réussite, celle-ci me convient parfaitement. Je finis par disposer les assiettes sur la table à vitesse grand-V. Je cours vers maman qui me tourne le dos et m'arrête à temps. Ma salive augmente dans ma bouche à la vue du plat.

- Ça sent vraiment bon maman. Je peux goûter ?

- Sûrement pas, dit-elle en rigolant.

Elle sait que j'adore piquer dans les plats. Mais ce n'est pas pour ça qu'elle me laisse faire. Surtout les gâteaux, je suis toujours présente pour terminer le fond du saladier au doigt, même si cela finit par me faire mal. Sauf un jour, où je lui ai fait la tête car elle avait donné ce foutu saladier à ma chienne. Un sourire se forme à ce souvenir. Je fais un bisou sur la joue de maman puis repars avec les couverts. Loïc arrive dans le salon, passe une main dans ses cheveux pour se recoiffer, puis s'assoie sur la chaise. Un bâillement se fait entendre. Il provient de Laïka. Oui, oui, la voleuse de saladier. Elle s'étire de tout son long et décide de se lever. Elle s'approche de moi toute contente, sa queue s'agitant de gauche à droite. Je glisse ma main dans ses poils pour la caresser. Elle est si douce. Les frisettes sur son dos forment de petites vagues que j'aime tant.

- Bonjour ma belle. Je vois que tu te réveilles toujours à l'heure qu'il faut, dis-je pour me moquer.

- Toujours à l'heure du repas, lance Loïc.

Mon père aide ma mère et apporte le repas. Je prends les assiettes les unes après les autres pour servir le poulet. Il est si chaud que de la fumée s'en dégage. Les informations passent à la télévision. Ils parlent toujours de banalités et de choses plus ou moins joyeuses. En été, on nous raconte qu'il fait de plus en plus chaud et qu'il y a du monde sur les plages. En hiver, c'est l'inverse bien évidemment. On nous dit que les pistes de ski sont remplies, même s'il n'y a pas assez de neige... Mais nous sommes en automne, donc on est bien partis pour parler de la pluie. On sait bien qu'il ne fait pas beau, Laïka me le rappelle tous les jours quand je dois l'essuyer pour qu'elle puisse rentrer dans la maison. D'ailleurs, son poil reste toujours un peu mouillé, et maman me le fait bien remarquer. Enfin bon... Je ne vais pas lui passer le sèche-cheveux non plus ! Ceci dit, aujourd'hui il a fait plutôt beau, et le soleil commence déjà à se coucher. Malheureusement pour moi, les sols n'ont pas eu le temps de sécher et les flaques de boues sont encore bien présentes. Le dîner se passe dans le silence. Loïc et papa regardent attentivement la télévision tandis que maman observe tristement son assiette.

- Ça ne va pas maman ? Je lui demande, inquiète. Elle me paraît plus fatiguée que d'habitude.

- Si, si, je vais bien ma puce.

Je ne suis pas très convaincue par sa réponse. Un demi-sourire se forme au coin de ma bouche, mais beaucoup de questions se bousculent dans ma tête. Je vois que papa la regarde et pose une main sur sa cuisse. Nous terminons de manger et je débarrasse la table avec Loïc. On ne doit pas être loin de vingt heures, il ne va pas tarder à rentrer chez lui. Mes parents se sont installés sur le canapé et attendent que le film commence. En me dirigeant dans le couloir, j'aperçois au fond, dans le noir, Loïc me sourire et rentrer dans ma chambre. Je me rapproche doucement de la porte quand sa main m'attrape et me tire vers le lit. Je le laisse s'installer au-dessus de moi. Ses yeux me dévorent, il s'approche pour m'embrasser et me mordre le cou. La chaleur se propage sur mes joues en un instant.

- Tu vas devoir y aller si tu ne veux pas rentrer trop tard, dis-je doucement.

- Ça peut attendre encore quelques minutes.

Je le repousse sur le lit pour me mettre à califourchon sur lui. Mes boucles brunes lui tombent sur le visage, il les repoussent pour m'embrasser de plus belle. Je me sens si bien à ses côtés que le reste de mes pensées disparaissent. Je me pose sur son torse et écoute son cœur battre contre mon oreille. Nous restons là un bon moment sans rien dire. Les minutes passent et je n'ai pas envie qu'il parte. Cependant, je sais qu'il va bien devoir rentrer.

- Aller, je vais y aller.

Il attrape son sac et y range quelques affaires. Mes parents sont toujours devant la télévision quand il va les embrasser pour leur dire au revoir.

- Fais bien attention sur la route, dit maman gentiment.

- Oui, ne vous inquiétez pas.

Je l'accompagne jusqu'à sa voiture. Je serais bien restée à l'intérieur, il fait vraiment froid dehors. Je regarde le ciel et aperçois la lune ne former qu'un demi-croissant. Il n'y a aucun nuage ce soir.

- Viens-là, dit-il en me prenant dans ses bras.

Il m'embrasse à plusieurs reprises. Mon nez tout froid touche ses joues encore chaudes. J'enfouis mon visage dans son cou quelques secondes et laisse son parfum m'envahir rien qu'un petit instant.

- Tu m'envoies un message quand tu es arrivé ? Lui dis-je.

- Promis.

Il monte dans sa voiture et je l'embrasse une dernière fois. Son moteur s'allume et il commence à rouler. Je lui dis au revoir de loin et pars en courant, monte les escaliers deux par deux et me voilà enfin au chaud.

- Brrr... Dis-je dans un murmure.

Je me frotte les bras et essaie de me réchauffer tant bien que mal. J'approche du canapé et je vois que mon père dort déjà. J'ignore comment maman peut entendre la télévision avec ses ronflements.

- Bonne nuit maman, lui dis-je en l'embrassant. Je t'aime.

- Moi aussi ma puce.

Je fais un signe de la main à mon père, qui ne pourra bien sûr pas le voir, mais cela fait sourire maman. L'image de son visage tout à l'heure me revient en tête, ce qui me contrarie. Je l'embrasse de nouveau pour essayer de chasser cette pensée et me décide à aller dans ma chambre. Une fois dans mon lit, je me pose sur mon téléphone pour regarder les réseaux sociaux pour ne pas m'endormir, tant que Loïc n'est pas arrivé. J'y vois toutes ces filles qui se maquillent, qui s'habillent, enfin si on peut dire ça, avec des tenues si légères. Des vidéos qui n'ont parfois aucun sens. Des enfants bien trop jeunes pour être sur des réseaux. Malgré tout ça, lorsque nous sommes dessus, on pourrait y passer des heures sans même les voir passer. Loïc et moi, nous ne nous affichons pas. La raison ? Il n'aime pas y être et montrer sa vie. C'est vrai que sur son profil, il n'y a quasiment rien. De mon côté, je n'affiche pas tout, je mets principalement des photos de mes petits voyages en France. J'aime bien ces images qui montrent toutes sortes de paysages. Certaines me font rêver. La nature est si belle. Toutefois, il ne faut pas oublier, je mets énormément de photos de Laïka. Ma toute belle. Elle a maintenant cinq ans. Nous sommes partis l'acheter avec mes parents, mais il y avait une condition. Mes parents payaient tout ce qu'il lui fallait tant que je n'avais pas de travail, mais après je devrais me débrouiller quand ce sera possible. Je sais que lorsque je déménagerai pour être enfin autonome, elle viendra avec moi. Loïc l'aime beaucoup. Ça ne devrait pas lui poser pas de problème si nous venons à habiter ensemble. Toutefois, je ne sais pas s'il acceptera de venir par chez moi et de tout quitter. Je me trouve en Auvergne, c'est une région si magnifique. La chaîne de puy nous donne de belles randonnées et des paysages à couper le souffle. J'entends un petit frappement à la porte, je ferme l'application alors que maman rentre doucement.

- Bonne nuit ma puce, dit-elle en me faisant un bisou sur le front.

Du haut de mes vingt-trois ans, le fait qu'elle vienne encore me dire bonne nuit me fait toujours plaisir. Il n'y a pas d'âge pour recevoir l'amour d'une maman.

- Tu es sûre que tout va bien maman ? Tu avais l'air triste tout à l'heure. Quelque chose ne va pas ?

- Ne t'inquiète pas, je suis un peu fatiguée, je vais aller voir le médecin demain, il me donnera quelques médicaments.

Je hoche la tête sans pour autant être rassurée. Elle me fait un petit signe de la main et referme la porte derrière elle. Pendant que maman était là, Loïc m'a envoyé un message.

Loïc : Me voilà arrivé, tout le monde dort ici.

Lilween : D'accord, je vais aller me coucher, bonne nuit. Je t'aime.

Loïc : Bonne nuit, je t'aime aussi.

J'éteins mon téléphone et essaie de m'endormir malgré les pensées d'inquiétudes pour maman.  

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top