Qu'est-ce que tu as encore fait ?

Voici l'OS que j'ai écrit pour le concours deAmie_de_la_lune
Bonne lecture.

Il n'y a pas de meilleure endroit au monde que le laboratoire, si ce n'est peut-être son lit mais avec Pepper collée contre lui, ou encore la douche, mais toujours avec Pepper ou encore l'arrière d'une voiture, mais là encore, toujours avec sa très belle fiancée tout contre lui.

Tony secoue la tête et soupir fortement, il se frotte le visage, l'as d'être ainsi déconcentré, ses pensées un peu coquines vont finir par le détourner complément de son projet premier.

L'homme s'étire, fait craquer les os de son cou et roule des épaules, il jette un œil rapide à son horloge holographique pour découvrir qu'il n'est que deux heures moins le quart.

- Ce n'est pas encore l'heure du coucher. Dit-il à lui-même.

- Mademoiselle Potts m'a demandé de veiller sur votre rythme de sommeil Boss. La voix de FRIDAY raisonne contre les parois vitrées du laboratoire. Je me vois dans l'obligation de vous prévenir que l'heure du coucher est largement dépassée.

- Mademoiselle Potts n'est pas là. Réplique le milliardaire à son invention. Et aux dernières nouvelles, c'est moi ton créateur, je suis ton père, tu me dois obéissance.

Le silence se prolonge une minute et l'Avengers pense qu'il a gagné la partie, quand la voix de son invention lui réplique.

- Vous avez donné à Mademoiselle Potts l'autorisation de me commander quand vous l'avez demandé en mariage Boss. À l'entendre répondre de la sorte, on pourrait presque croire qu'elle sourie. Si ce n'était pas un programme créé de toute pièce, Tony pourrait croire qu'elle se moque de lui.

Le milliardaire fronce les sourcils et s'interroge silencieusement.

- J'ai fait ça, moi ? Demande-t-il à son intelligence artificielle.

- Oui. Lui réponds FRIDAY.

- Qu'ai-je fait d'autres ? Lui demande l'inventeur. Il ne se souvient même pas d'avoir fait une telle chose.

- Elle a accès au laboratoire. Lui dit encore l'invention.

- Ah ! Dit-il bêtement. Rassure-moi, elle est bien là seule à avoir l'accès à l'atelier ? Demande le génie. Il est complètement déconcentré maintenant. Qu'était-il en train de faire déjà ?

- Non Boss. Réplique l'intelligence artificielle.

L'homme tilt à cette réponse. Merde ! A-t-il donné le droit à tout le monde de pénétrer ici ? Il ne boit plus et ça depuis pas mal de temps alors il n'a pas pu faire ça sous l'emprise de l'alcool ! Mais, mince, il ne se souvient pas d'avoir fait tout ça.

- FRIDAY, s'il te plaît, peux-tu me dire qui à le droit de venir ici sans moi ? Demande Tony.

- Mademoiselle Potts, le colonel Rhodes ...

Si ce n'est qu'eux, ça va. C'est même normal. Pense le génie.

- ... Et Monsieur Parker. Termine d'énumérer l'invention.

- Oh ! S'exclame Tony. Il sourit doucement, bien sûr qu'il a donné l'accès à Peter. Ce gamin est parvenu à atteindre le cœur du milliardaire sans forcer. Il s'est confortablement installé dans les sentiments les meilleurs de l'homme. C'est incroyable, comment ce gosse a-t-il fait ? Lui qui a toujours cru que nul ne pourrait jamais atteindre cet endroit qui détient tous ses sentiments. Peter Parker, jeune garçon, même pas encore majeur et totalement maladroit, y est parvenu simplement en étant lui-même.

Peter est un jeune homme spontané, et incroyablement altruiste, facile à vivre et rafraîchissant.

L'homme se demande même comment quelqu'un comme lui, lui qui était prétentieux, distant, sans états d'âme et incroyablement arrogant peut avoir suffisamment baissé ses gardes pour qu'un ado puisse entièrement remplir l'espace vacant dans son cœur. Cet espace réservé à quelqu'un qui serait suffisamment important pour lui pour toucher cette corde sensible que Tony cache si bien depuis tant d'années.

Peter Parker n'est pas qu'un jeune héros, dans un costume high-tech et coloré, qui aide les petits gens, il est bien plus que ça, beaucoup plus que ça.

Le milliardaire se surprend à penser que Peter est aussi important pour lui que son incroyable fiancée ou encore que son ami d'enfance.

- Ok, merci FRIDAY. lui dit l'homme une fois sorti de ses pensées. Mais n'oublie pas quand même, que je suis ton créateur. Souffle-t-il avec malice.

- Je m'en souviendrais Boss.
Lui réponds l'intelligence artificielle.

L'homme se reconcentre sur son modèle de gantelet d'Iron Man, il finit une minuscule soudure et pose le fer a souder encore fumant sur son réceptacle. Il l'éteint et vérifie de près ce qu'il vient d'accomplir quand la voix de FRIDAY retentit une nouvelle fois.

- Appel entrant de Monsieur Parker Boss.

Tony tourne la tête vers son horloge avant de s'inquiéter pour de bon. En effet, il est assez tôt. Trois heures et demie. Qu'est-ce que le gamin fait encore dehors à une telle heure ?

- Prends le FRI.

Une seconde et l'appel est instantanément retransmis par le biais de l'intelligence artificielle et le son se diffuse dans tout l'atelier.

- Monsieur Stark ? La voix de Peter raisonne immédiatement. Elle tremble légèrement et à l'hésitation dans cette dernière, l'angoisse de Tony monte d'un cran.

- Hey gamin. Commence le milliardaire. Ta tante sait que tu es encore dehors à une heure pareille ?
Demande-t-il.

- Hmmm, je... Le jeune homme prend une inspiration tremblante. Il se pourrait que j'ai été poignardé. Dit-il.

Tony cligne des yeux plusieurs fois avant de sursauter et de se lever, faisant rouler son fauteuil dans son mouvement, sans vraiment savoir que faire. A-t-il bien entendu ?

- Quoi ? Demande-t-il bêtement. Poignardé, comme poignardé avec un poignard ? Putain, ce gamin aura vraiment sa peau.

- Euhhh hmmm, plus comme poignardé avec un sabre. Réponds le jeune homme le souffle court.

- Qu'est-ce que t'as encore fait ? Demande l'homme gravement inquiet.

Tony n'en revient pas, est-il sérieux ? Peut-il vraiment l'appeler comme ça au milieu de la nuit et lui dire ça, comme ça ? Ce petit va être la fin de Tony Stark.

Le milliardaire sent une grosse boule d'angoisse et de peur s'enrouler progressivement dans son estomac et lui obstrué la gorge. Tant de stress, mais comment May fait elle pour supporter tout ça ? Oh mon Dieu et si le gamin ne la prévenait pas de tout ce qui lui arrive et si Peter lui cachait ses blessures.

Le milliardaire doit déglutir plusieurs fois pour réussir à faire passer suffisamment la nausée qui s'installe malgré lui.

- FRIDAY. Appelle le génie. Retrouve Spider-Man pour moi. Demande-t-il.

- Monsieur Stark ? Demande Peter tout bas.

- Ouais gamin. Lui répond son mentor. Je viens te chercher.

Le cœur déjà pas mal meurtrit de l'Avengers cogne frénétiquement dans son corps, frappant fort. Il s'aperçoit que ses mains sont tremblantes et que sa vision s'obscurcit sur les côtés. L'air a du mal à se frayer un chemin jusqu'à ses poumons. Putain, il ne va pas faire une satanée crise de panique maintenant. Il secoue sa tête et se force à respirer profondément. Il doit rejoindre le gamin et l'aider. Il ne doit pas flancher.

Dès que la localisation du costume est faite, Tony n'attend pas une seconde de plus et se précipite vers la terrasse de la tour. Le costume se forme à une vitesse incroyable sur son corps crispé et la position de Peter s'affiche sur son écran interne.

L'homme ne met pas plus de quelques minutes, qui lui semblent interminables et sacrements angoissantes, pour rejoindre le jeune héros du Queens.

Lorsqu'il atterrit sur le bitume de cette ruelle, le goudron se fissure sous son armure. Il repère rapidement le jeune homme, assis derrière une grosse benne à ordures, appuyé contre le mur et les jambes tendues devant lui.

Et c'est là, là que le milliardaire le voit. Un putain de katana, qu'un putain de ninja ou autre fou se prenant pour un putain de samouraï, a enfoncé dans la cuisse de son gosse.

L'homme essai de se reprendre avant de se diriger vers Peter et de retirer son armure. Il ne peut pas se présenter devant le petit avec une angoisse flagrante peinte sur le visage.

Il se racle la gorge et fait disparaître les nano-robots dans leur réservoir. Puis essai de faire bonne figure.

Peter semble vraiment sur le point de pleurer, sa peau contraste énormément avec l'obscurité oppressante de cette rue. Il est pâle, une fine pellicule de sueur luit sur son front et son corps tremble imperceptiblement.

- Hey Monsieur Stark. Souffle Peter d'une voix incertaine, mélange de sanglots retenus et d'une souffrance apparente.

- Hey gamin. Lui réponds son mentor d'une intonation qu'il veut calme.

Il s'accroupit devant le jeune héros. Son masque est serré dans ses mains. Sa cuisse est percée par un sabre et du sang souille son costume. Peter afin d'éviter une hémorragie a enduit la plaie d'une bonne quantité de fluide. Mais bien malgré ça, le sang coule encore.

L'homme s'inquiète, le petit ne peut pas rester comme ça, et encore moins ici, assis à même le sol sale et dégoûtant de cette rue.

- Il va falloir que je te bouge Peter. Le préviens son mentor, une pointe de regret dans la voix.

- Non... Souffle Peter. Faisant un geste négatif de la tête. Non, s'il vous plaît. Supplie le jeune héros à la limite des sanglots.

Tony est désemparé face au visage désespéré du gamin. Malheureusement, il n'a pas le choix, que peut-il faire de plus ?

Il ne peut se permettre d'appeler les secours, l'identité de Spider-man doit être préservée. Il ne peut pas non plus le laisser là et appeler Bruce et attendre qu'il arrive avec une voiture. Ça prendrait trop de temps. Il ne peut pas retirer le sabre, qui sait les dommages que ça occasionnerait.

Pas le choix, il faut bouger, appeler Bruce en chemin et arriver à la tour rapidement. C'est la seule option.

- On n'a pas le choix Pete. Lui dit Tony. Je suis désolé. S'excuse le milliardaire en prévision de ce qui va arriver.

Le gamin épuisé et résigné, lâche un sanglot malgré lui.

Du peu de force qui lui reste, il englue un peu plus la lame et le contour de sa blessure, espérant qu'elle ne bougera pas trop durant le vol. Parce que Peter l'a compris, Tony va le ramener par la voie des airs.

C'est bête que ce soit pour une telle occasion, lui qui rêve depuis tout petit d'une virée avec Iron Man, le vent soufflant contre son visage accroché au dos de son héros. Quel gâchis.

Tony appuie sur son réacteur et son armure se forme autour de lui. Il glisse tout d'abord un bras autour du dos de son jeune stagiaire puis il essaie avec mille précautions de glisser son second bras sous les genoux de Peter, mais malgré tout le mal que le milliardaire se donne pour éviter de blesser plus son gamin, Peter ne peut s'empêcher de lâcher un juron et un sifflement de douleur quand sa jambe se plie un minimum.

- Je suis désolé, Peter, je suis désolé. S'excuse Iron Man.

Peter le sait, il sait que l'homme fait ce qu'il peut. Il en est conscient. Mais la douleur se propage dans toute sa jambe et une première larme roule sur sa joue.

- Quatre minutes. Lui dit son mentor. C'est le temps qu'il faut que tu tiennes. Ok ? Lui demande l'Avengers. C'est tout ce qu'il me faut pour rejoindre la tour. Dit-il. Tu dois tenir Peter. Lui explique-t-il. Tu m'entends ?

- Hum Hum... Oui ! Lui répond le jeune héros blessé. Je vais faire de mon mieux Monsieur Stark. Promis.

C'est ce qu'il va faire, il l'a promis, et qui plus est, à l'homme qui est le plus important pour lui.

L'homme cale son gamin contre lui avant de se relever doucement, chaque mouvement arrachant un grognement de souffrance de la part de Peter.

Le milliardaire ne perd pas une minute de plus, les fonctions vitales de Peter retranscrites sur son écran. Depuis les airs, il joint Bruce, il sait qu'il va le réveiller, et il est désolé, mais il n'a pas le choix. C'est de la survie de son enfant qu'il est question.

Tony a beau être habitué aux blessures en tout genre, quand il s'agit de Peter, il n'est jamais vraiment prêt. Son angoisse semble s'être décuplée depuis l'appel, c'est comme si une masse géante s'était installée dans sa cage thoracique et l'empêchait de respirer. Ça fait mal entre ses côtes et les battements sourds et forts de son cœur n'aident en rien à amélioré son état. Merde, il ne faut pas qu'il flanche maintenant.

Il sent les mains du jeune héros s'enfoncer dans ses épaules même si elles sont recouvertes par l'armure, la force de Spider-Man l'étonnera toujours.

- Ça va aller Peter. Le rassure le milliardaire. On y est presque. Lui dit-il.

Le jeune homme à posé sa tête contre l'épaule de l'armure, son front contre les nano-robots, la fraîcheur de la nuit calmant sa fièvre mais le souffle froid de l'air qui s'engouffre sur sa blessure lui brûle littéralement la jambe, il a l'impression qu'un individu malsain à versé de l'acide sur sa blessure et joue avec pour le faire souffrir. Il ne peut s'empêcher de serrer plus fort ses doigts autour des épaules du héros en armure.

Quatre minutes, son mentor n'a pas menti. C'est exactement le temps qui leur a fallu pour arriver à la tour.

Tony atterrit sur la terrasse et se dirige immédiatement vers l'ascenseur, son précieux chargement toujours dans ses bras.

- FRIDAY ? Demande le génie. Bruce est-il prêt ? Demande-t-il.

- Oui, le docteur Banner vous attend à l'aile médicale. Lui répond son intelligence artificielle.

Le jeune héros est tellement focalisé sur le fait de ne pas perdre connaissance qu'il vit tout ceci comme dans un monde entouré de coton doux. Bien qu'il souffre à espérer qu'on lui coupe la jambe pour ne plus agoniser, il se concentre uniquement sur le fait qu'il doit rester éveillé pour ne pas angoisser monsieur Stark plus encore.

L'élévateur s'arrête à l'étage désiré en quelques secondes à peine.

L'homme prend un soin particulier à bouger le plus doucement possible et à ne pas toucher la lame qui dépasse de la jambe sanglante de Peter.

Tony ressent une anxiété comme jamais avant, cette émotion, mêlée de frayeur cachée et de stress intense, tourmente le milliardaire et serre et serre encore les entrailles de l'Avengers. Il n'arrive plus à respirer comme il faut, l'air ayant du mal à accéder à ses poumons.

Le sang glisse le long de la jambe du jeune héros pour s'égoutter sur le sol, laissant un chemin de tâches carmin jusqu'à Bruce.

Le médecin est là, juste à l'entrée du service, devant le bureau. Quand l'homme à l'alter égo à la peau verte les voit, il se presse de rejoindre son ami de labo.

- Tony ? L'interroge ce dernier.

Le milliardaire fait disparaître son masque et jette un œil rapide au gamin avant de répondre au physicien.

- Il faut faire quelque chose. Lui dit Tony la voix étrangement chancelante. Je ne sais pas depuis combien de temps il est comme ça.

- Vite, suis-moi. Bruce se précipite, le génie sur ses talons, vers une chambre. Il connaît le jeune homme et son pouvoir de guérison avancée. Malheureusement, si son métabolisme rapide est une bénédiction dans les cas de blessures graves, avec un corps étranger prisonniers de sa chaire, c'est bien différent. Si ça cicatrise avec la lame à l'intérieur, Bruce devra réouvrir la plaie pour la retirer. Et ça, c'est hors de question. Le gamin a déjà trop souffert.

Peter entend le Docteur Banner, mais il ne tourne pas la tête pour autant et n'ouvre pas les yeux non plus, il est bien trop proche de la nausée et le fait de garder la tête basse et cachée dans le creux du cou de son mentor empêche les autres de voir les larmes qui s'échappent bien malgré lui de ses yeux. C'est bien plus que la douleur qui le fait pleurer, c'est aussi la peur et la honte infâme qu'il ressent pour avoir été si bête.

- Pose-le là. Bruce attrape tout ce qu'il faut au passage et se presse de rejoindre le milliardaire au moment où il est contre le lit.

- Peter ? Appelle doucement le milliardaire. Allez. On va te soigner.

Le jeune héros couine quand il doit se séparer du génie. La présence réconfortante et la protection de ses bras l'ont pour un moment coupé de la réalité et de la douleur. Cependant, très vite, cette dernière se rappelle à lui et les pulsations agonisantes se font de nouveau sentir autour du katana.

Quand le gamin est installé sur le lit médicalisé, l'homme se redresse et retire son armure. Il se tourne vers Bruce au moment où le médecin place une intraveineuse sur la main du jeune héros. Voyant le milliardaire se détourner, le jeune homme s'inquiète et instinctivement, ses doigts se referment sur le poignet de son mentor.

- Ne me laissez pas. Le supplie Peter. Il s'en veut de se montrer si faible face à son héros. Mais la perte de sang, la fatigue et la douleur, l'empêchent de penser rationnellement. 

L'Avengers se tourne et revient se positionner devant Peter. Il s'assoit sur le bord du lit et reste bien en vue du jeune homme.

- Peter ? L'appelle Bruce. Je dois retirer le sabre avant que ton métabolisme ne fasse son travail et que le muscle se referme autour. On n'a pas le temps de... Il laisse sa phrase en suspens et pose sa main sur l'épaule de Tony, faisant par ce geste, comprendre au génie ce qu'il s'apprête à faire.

Tony se force à inspirer profondément même si tout ceci est difficile. Son corps tendu à l'extrême dû au stress et à l'angoisse. Il ne fait qu'un simple mouvement de tête et son regard regagne les yeux de son jeune stagiaire.

À l'instant ou leurs regards se croisent, Tony sait que Peter a compris.

- Ça va aller, Monsieur Stark. Souffle le jeune héros les joues striées de larmes. Ça va aller. Dit-il.

Il retire sa main du poignet du milliardaire et l'homme est surpris d'un tel geste. Le jeune homme voit le regard surpris et s'explique.

- Super force. Dit-il tout bas. Je ne veux pas vous casser les os. Quand il finit sa phrase, il se sent un peu bizarre, comme légèrement ailleurs. Les analgésiques doivent commencer à faire leur effet.

Tony pose une main sur le côté du visage de son protégé et le force à le regarder. Le jeune homme est accroché à la barrière en fer sur le côté du lit.

- On y va. Annonce le docteur Banner.

Et c'est à cet instant précis que le monde n'a plus aucune importance, qu'il n'a plus aucun sens. Tout ce que Peter ressent, c'est cette satanée lame qui lui découpe la cuisse et qui brûle sa chaire et ses muscles. Il ne peut retenir le cri d'agonie qui franchit ses lèvres. La barre plie sous sa main et le seul repère qui le relie à la réalité n'est autre que la main de son mentor sur sa joue.

Un feu acide et démoniaque lui brûle la cuisse et comme tout à commencé tout s'arrête.

Le physicien appuie des compresses sur la blessure. Le sabre abandonné sur la table en inox sur le côté.

Peter n'a plus la force de lutter et se laisse finalement aller à l'obscurité qu'il accueille avec joie. Tout ceci est enfin fini. Il peut lâcher prise.

- Peter ? Hey, hey gamin ? Panique Tony quand son enfant s'évanouit. PUTAIN. Jure-t-il. Ce n'est plus simplement le stress qui va le tuer, mais toute l'angoisse et la peur que le gamin fait couler dans ses veines.

- C'est bon Tony. Lui dit Bruce entamant des points de suture. Il est juste inconscient. Il va bien. Le rassure l'alter égo de Hulk.

Le milliardaire ne détourne pas les yeux de son jeune protégé. Ce qu'il vient de vivre l'a effrayé à un niveau qu'il ne soupçonnait pas.

- Ce gosse va me faire mourir de stress Bruce.

Le médecin se contente de rire, il est bien conscient de l'état dans lequel ce jeune homme met Tony.

Il sait que ces deux-là n'ont aucun lien de parenté, mais ce n'est pas le plus important. Tony est une figure paternelle pour Peter, qu'importe qu'ils le nient tous les deux, chaque Avengers s'en est rendu compte.

- Voilà. Annonce Bruce après plusieurs minutes durant lesquelles Tony ne cesse de bosser les cheveux de son jeune protégé.

Les deux hommes retirent le costume de Spider-Man et l'habillent plus confortablement dans une blouse d'hôpital en coton blanc.

Bruce vérifie l'IV et les fonctions vitales de Peter avant de prendre congé, incitant Tony à l'appeler en cas de besoin. Il pousse la porte au moment où le milliardaire s'installe contre la tête de lui tout contre son gamin et écoute le moniteur cardiaque jouer la plus belle musique qu'il ait jamais entendu, c'est à dire les battements réguliers du cœur du jeune homme qui malmène son calme et sa sérénité, mais qui englobe son existence d'un voile de tendresse et de sensation paternelle. Car qu'importe ce qu'il dit, ce qu'il prêtant devant tous les autres. Peter est l'égal de son enfant, de son fils, au même titre que s'il avait été son père biologique.

Fin

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