Chapitre 30 : Le peuple de l'ombre (partie 2)

- Jolan !

Mizu courait vers nous, son arc toujours à la main gauche. Et avant que j'eu le temps de faire un geste elle me sauta au cou. Puis elle se recula en fronçant les sourcils.

- Tu as grandi.

- C'est bien possible.

- Enfin bast. Grand père vous attends.

Maitre Hûto mit sa main sur mon épaule et nous avançons vers le village. A l'entrée Esmeria, mon maître se tourna vers moi.

- Jolan, allez vous promener avec Mizu, je te ferai signe.

Mizu me saisit par la main.

- Viens on retourne à la falaise.

- Volontiers.

- Attends gamin !

Hoku s'avança vers moi s'agenouilla doucement devant moi, une longue feuille dans la main. Il retira ma botte sans ménagement.

- Pépé ?

- Apprends Mizu. Cette plante se trouve à la base des ocamoris. Très utiles en cas de traumatismes comme ton jeune ami.

Il enroule la plante très grasse autour de ma cheville. Aussitôt, la feuille orange pris une teinte écarlate. Des fourmillements traversaient tout mon pied.

- Enlève ton autre botte pour ne pas crée de déséquilibre. Laisse tout ici, béquilles comprises. Aller vous amusez et j'appellerai Mizu.

Mizu m'entraîna par la main, si les premiers pas étaient douloureux et hésitant, la douleur s'atténuait progressivement. Arrivés à la falaise abritant la grotte de cristal, nous nous asseyons tout les deux sur le rebord. Mes pensées s'égarèrent vers elle un moment en contemplant la falaise.

- Tu es amoureux Jolan.

Je regardais Mizu et nos regards se croisèrent puis je fuis le sien.

- Peut être.

- Arrête, tu ne me la fais pas à moi. Ton regard est celui d'un garçon amoureux.

Je soupirai. Puis me remis à fixer la cascade en contrebas.

- Apparement, mais de la mauvaise personne. Elle vibre déjà sous la flamme d'un amour réciproque. Je suis sûr que tu l'aimerai bien. Camélia est tellement...

Je ne pus même pas finir ma phrase. Dans ma tête, le souvenir de Camélia dans les bras de Charlie, restait bien encré. J'étais bien amoureux, aucun doute n'était possible. Mon cœur c'était emballé, j'avais plus que des papillons à ce stade dans le ventre, de véritable dragons. J'adressais un sourire à l'elfe en relevant la tête.

- Et toi alors ?

Le regard de l'elfe s'attarda un moment sur le contact puis elle soupira et regarda en l'air.

- Moi aussi je crois. Mais bien qu'il ne soit pas sous le feu d'un amour réciproque comme tu le disais si bien, il n'a d'yeux que pour une fille dont le nom suffit à illuminer son visage.

Je me laissais tomber sur le dos. Puis tourna la tête vers l'elfe.

- Au moins on est dans la même galère. En tout cas, dit moi si je peux faire quelque chose.

Mizu se leva.

- Tu es un imbecile Jolan. Viens grand père nous appelle.

Je fronçais les sourcils et me relevait. Le silence du retour se fit sans un mot.

- Mizu ?

Elle ne me répondait pas et avançait d'un bon pas. Mais mon entorse semblait totalement guérit, je pus la suivre dans trop de soucis. C'était ce garçon qui la rendait triste ?

« Soliane, je ne peux pas l'aider tu pense ? »
« Tu es vraiment une quiche en amour Jolan. »
« Hé ! Alors aide moi ! »
« Débrouille toi donc pour une fois. »
« Merci mon grand c'est sympa. »

Nous entrions dans le village. Hoku et maitre Huto nous attendaient. Mizu dépassa son grand père et se mit à courir.

- Mizu ! Appelais-je.

Mais elle se contenta de courir plus vite. Maitre huto m'attrapa le bras.

- Qu'est ce qui c'est passé ? Demanda Hoku.

Je massai nerveusement ma nuque.

- J'avoue que j'ai pas tout compris.

- De quoi parliez vous ? Demanda maitre huto.

- C'est à dire que ....

Je sentais le rouge me monter aux joues. Les deux anciens se mirent à rire.

- Que lui as tu répondu ? Demanda son grand père.

- Répondu quoi ?

Maitre huto secoua la tête, amusé.

- Eh bien garçon, tu es peux être doué en magie, mais la tu as encore énormément à apprendre.

J'étais totalement perdu. Qu'est ce qui n'allait pas ? J'avais dit quelque chose de mal ? J'aurai pas du lui demander si elle était amoureuse ? Mais c'était elle qui avait engagée la discussion sur ce sujet.

- Réfléchis pas trop petit. Filez vite. Algatia vous attends. Concentre toi plutôt sur les ombres.

Je regardai le vieil elfe et acquiesça.

- Algatia, garçon. Ne te trompa pas. Ajouta maitre huto en me tendant la main.

Je saisis son poignet puis fronça les sourcils.

- Mais maitre, si Algatia est la capitale des elfes, elle doit être immense. Où le rayon va-t'il nous menez ?

C'est le vieil elfe qui répondit.

- Cela ne t'a jamais étonné que tes rayons t'emmènent toujours exactement où tu le veux ? Si la voix t'aide à te guider, tu module le rayon pendant votre saut Jolan. Tu es le maître de la lumière. Là, je parierai que vous allez atterrir devant le palais.

- On peut aller au palais avec nos tenues ?

Nous étions vêtus très simplement après tout. Encore une fois c'est le vieil elfe qui répondit.

- L'habit est très important chez les elfes comme chez les Hommes mais pas de la même manière. Si chez vous les habits sont indicateurs de rang sociales, chez nous, ils sont plus porteurs de messages. La famille royale porte de très simple tunique, un symbole d'humilité, vous pouvez donc bien vous présenter à elle ainsi Jolan, ne t'inquiète donc pas pour si peu.

J'hochai la tête, à chaque fois de plus en plus émerveillé par le peuple de l'ombre au fur et à mesure que j'apprenais ces traditions.

- Bien, ta curiosité nous fait perdre un temps fou garçon. Emmène nous à Algatia. Il est temps de résoudre ce mystère d'ombre et d'identité. Et c'est seulement dans la cité du pouvoir, que nous trouverons des réponses.

Je soufflai un bon coup et pris une grande inspiration.

- Algatia....

Le rayon se tendit devant moi, très vif et d'une lumière tirant sur le violet. Ma main se referma dessus, et immédiatement nous nous retrouvons dans le paysage le plus incroyable et fascinant qu'il m'était donné de voir.

Si devant nous de trouvait le palais de cristal, déjà incroyable avec des millions de nuances de couleurs reflétées par la lumière et son architecture incroyable, c'était la ville qui s'étendait en contrebas qui me stupéfait.
Le château s'élevait sur la colline, et Algatia, la cité du pouvoir où la cité de cristal prenait place dans les étages inférieurs. Les bâtiments étaient tous fait des mêmes pierres aux allures de verre que le palais, et l'ensemble justifiait amplement le nom de cité de cristal. Et au milieu de tout ça, la végétation était là comme partie intégrante de la capitale. Des arbres s'élevaient dans tout les coins et de l'herbe se mélangeait au pierres des rues pavés.
Je n'avais pas encore visité Vilm, la capitale de Shola. Mais il semblait évident que Algatia était la cité la plus incroyable que je n'avais jamais vu.

- C'est ...

- C'est absolument incroyable. Quand on pense au nom que nous, humains donnons à ce peuple, il y'a de quoi se poser des questions pas vrai gamin ?

- Le peuple de l'ombre...

- Cela remet les idées en place. Tu as pu avoir un peu de contact avec les elfes. Mais malgré leur attachement à la beauté, se sont des gens humbles et simples. Cela rends aux apparences leur place. Viens maintenant, entrons.

Aucuns gardes ne gardaient le portail du palais et nous y entrons simplement. Maitre huto me conduisit dans les couloirs du palais de cristal, ou des enfants couraient et s'amusaient tandis que des adultes discutaient.

- Ils font partis de la famille royale ?

Maitre huto me sourit.

- Non, ce sont des citoyens ordinaires. Viens, nous prenons à droite.

L'embranchement nous conduisit à une porte que maitre huto ouvrit après avoir frappé trois coups brefs.
Haute de plafond, circulaire et presque vide, la roche était entièrement sculptée de tout les côtés. Un tapis violet partait de la porte pour crée un chemin jusqu'à trois trônes vides.

Je me tournais vers maitre huto interrogateur. Il se contenta d'avancer et d'une porte sur le coté de la salle sortirent quatre personnes.

- Hûto mon ami, je t'attendais. Nous avons trouvé la personne que tu cherchais.

Le roi des elfes avait de long cheveux blanc, très fins, une peau pâle et ne semblait pas avoir plus de la trentaine. Il était vêtu d'une longue tunique bleu pastel et une tiare en argent certainement ornait son front. Il saisit les bras de maître huto, les lui serra puis serra les miens sans ménagement.
La reine, se trouvait à ses côtés, sa peau rose pâle et ses cheveux noir de jais était une première pour moi, mais elle était assurément d'une grande beauté. Elle prit dans ses bras maitre huto, et me colla une bise sur le front. Vêtue aussi simplement que son époux mais d'une tunique blanche et noire, sa tiare argenté s'accordait avec celle du roi.
La princesse les suivait plus discrète, la même peau pâle que son père, les mêmes cheveux blancs, mais des yeux violets particuliers. Sa robe blanche respectait la simplicité de celles de ces parents et une tiare bien plus simple blanche et noir, ornait son front.

Maitre huto lui ouvrir ses bras et elle s'y jeta. Il était assurément très proche de la famille royale.

- Comme tu as grandis. Ça fait longtemps...

- Tu aurai du revenir plus tôt.

- Je sais petite princesse.

J'aurai juré voir les yeux de maître huto briller.
La princesse sourit et me dit une bise ensuite.
La dernière personne restée derrière le couple royale jusqu'à présent s'avança.

- Hûto, je te présente la meilleure amie de ma fille...

Mon cœur s'arrêta. C'était impossible. Je n'entendis même pas la suite et fis immédiatement deux pas en arrière. C'était absolument impossible. Absolument impossible.
Nos regards se croisèrent et elle fronça les sourcils dans une expression que je connaissais beaucoup trop bien.

Cela ne pouvait pas être elle. C'était impossible. Comment a-t'elle fait pour passer ? J'entendais maitre Hûto m'appeler, mais je ne pouvais décrocher mon regard du sien. Je fis encore un pas en arrière.
Le seul son qui me parvînt fut celui de sa voix quand elle répéta mon nom.

- Jolan ?

Des intonations que je connaissais par cœur, et le collier autour de son cou ne permettait aucun erreur.

Laehle.

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Nda : C'est la dernière, lisez la s'il vous plaît.

Déjà joyeux noël tout le monde !
Je vous livre ce dernier chapitre de cavalier d'argent ici. En espérant que vous trouverez un temps dans vos fêtes pour lire un peu.
Je vais profiter des vacances pour corriger tout le livre en entier.
Et ensuite une fois qu'il sera entièrement corriger, nous pourrons attaquer le tome deux dont la trame est déjà bien tracer.
En attendant à partir de là rentrer je vous proposerai une autre histoire avec des chapitre un peu plus cours. Avec de la magie évidemment.

Sinon j'ai quelque petites questions.

- Qu'Est ce que vous avez penser du livre en général ?

- Quelles critiquent vous lui feriez ?

- Qu'Est ce qu'il faut améliorer ?

- Est ce que ça vous a plus ?

- Et ici mettez tout ce que vous voulez.

Voilà en tout cas je voulais vraiment tous vous remercier pour avoir lu jusqu'au bout et j'espère vous retrouver pour le tome deux vraiment.

Merci énormément, rien de tout cela n'aurai été possible sans vous. Je vous aime, j'aurai jamais cru ça possible. Je vous tiens au courant de tout.

Passez d'excellentes fêtes et cœur sur vous ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️

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