Chapitre 29 : de quel metal es-tu fais ? Partie 3

Je fermais les yeux laissant la détermination remplacer la peur. Je devais le croire. Un dragon ne peux pas mentir. Alors que je posais mes mains au sol les mots tournaient dans ma tête : un dragon ne peut pas mentir, un dragon ne peux pas mentir.

- Aidez moi à me mettre debout s'il vous plaît.

- Non, Dit Morgan, c'est absolument hors de question.

- Jolan soit raisonnable. C'est très difficile à croire mais c'est comme ça. Je te prie de m'excuser. C'est de ma faute. Acceptes tu d'être encore sous ma tutelle.

- Ne dites pas de bêtises, ajoutais-je. Aidez moi à me lever.

Un dragon ne peut pas mentir, un dragon ne peut pas mentir, un dragon ne peux pas mentir.

- Arrête Jolan.

Les deux avaient parler de concert. Bon sang ça m'agace. Des mots montaient dans ma gorge.

- Alizée à l'Est née ! Par ton agilité, fait moi voler !

J'ignorai dans quel langue j'avais parler. Mais l'Alizée m'écoutait et me souleva. Il avait entendu mon souhait.

Mes pieds nus se posèrent sur le sol. L'Alizée continuait de me soutenir. Morgan s'avança vers moi, mais Soliane le faucha d'un coup de queue.
Je fis un premier pas en avant plus qu'hésitant. Mais ma jambe avait bougé.

« Tu croyais que je te mentais ? »

La voix de Soliane résonna dans ma tête quand je forçais ma jambe gauche à avancer à son tour.

« Non Soliane, j'avais peur de te croire. »

L'Alizé me tenait toujours, mais je marchais. Puis après avoir fait une dizaine de pas en avant, je remerciai l'Alizée qui partit avec avoir caresser ma joue. Aussi je m'effondrais sur le sol.

- Jolan !

J'éclatais de rire. Impossible de m'arrêter. J'avais failli mourir. Et si je suis vivant, j'ai failli ne plus jamais pouvoir marcher.
Soliane se releva avec difficultés. Lors de l'effondrement de la montagne, il m'avait transmis beaucoup plus de force qu'il ne le pense. De plus la multiplication de ses sauts lumineux l'avait laisser épuisé.
Il s'approcha de moi, et baissa son cou prêt de moi.
Quelque chose semblait brûler dans mes poumons. J'inspirais et expirais profondément, sentais quelque chose de nouveau.
Me hissant debout prenant appuie sur Soliane, ignorant maitre Hûto et Morgan, avec un rythme incroyablement rapide, nous passons devant les autres apprentis qui nous regardaient avec des yeux grands ouverts.
À chaque respirations je ressentais le besoin de prendre des bouffés d'air à chaque fois plus profondes. L'air qui ressortait à chaque expirations était de plus en plus chaud.

« Nil ? »
« Moi aussi. »

Nous continuons d'avancer jusqu'à la pointe de la falaise. J'enlevais mes bras du cou de Soliane, et réussi à me tenir debout sans aide.

L'air me brûlait la gorge. Je fermai les yeux et pointai le menton vers le ciel. Soliane suivit mes mouvement. J'ouvris la bouche pour prendre une ultime inspiration.

« Maintenant petit dragonnier. »

Et nous soufflons ensemble dans une symbiose complète. Même les yeux clos nous sentions. Ouvrant les yeux, nous vîmes brûler devant nous ce que nous avions souffler : le feu bleu.
C'était donc ça cette chose brûlante dans mes poumons. C'était donc ça, la source du pouvoir des maîtres du feu. Les poumons. Le feu bleu.

Si ce moment pouvais sembler ne durer que quelques secondes pour une personne extérieur, pour notre duo, ces quelques secondes constituaient un temps bien plus étendu.

Je tombais à genoux, faible. Soliane s'était assis et colla sa tête contre la mienne. Une main se posa sur mon épaule.

- Jolan ?

Maitre huto me regardais avec inquiétude. J'étais pieds nus, torse nu, transpirant sous la fièvre provoquée par le feu bleu, épuisé, faible, à genoux, haletant, blanc comme un linge, plein de blessures.

- Je fais pitié c'est ça ?

- Tu nous fais peur plutôt oui cretin ! Intervint Morgan. Maitre ! Comment suis je censé protéger ce gamin ? Il est bien plus fort que n'importe lequel d'entre nous.

J'allais rétorquer quelque chose mais maitre huto m'intima de me taire.

- Vous saurez comment, c'est fait parti de vos instincts de gardien. Vous n'y avez juste pas encore fait face apprenti Morgan.

Maitre Huto passa son bras sous mes épaules et me releva.

- On va retourner à la guilde des dragons. Il faut qu'Elwin t'examine. Et ensuite, il est temps que je t'emmène quelque part.

- Je viens avec vous.

- Évidemment. Mais vous resterez à la guilde apprenti Morgan.

- Pardon ! Mais je dois rester avec le gamin et le dragon !

- Le « gamin » sera avec moi. C'est un ordre apprenti Morgan.

« Ils ont décidé de parler longtemps de nous comme si nous n'étions pas là ? »
« Bienvenue dans ma vie mon grand. »
« Tu viens de faire le feu bleu. »
« Toi aussi Nil. »
« Je savais déjà le maîtriser. »
« Depuis ta fuite de chez toi quand tu étais petit c'est ça ? »
« Oui, cela m'a permis de survivre. Mais je ne m'en étais servis qu'une seule fois, le feu bleu peut tout détruire s'il est mal maîtriser. Il est créé à partir de tellement d'air qu'une fois crée il n'en a même plus besoin pour exister. »
« C'est effrayant. »
« C'est beau aussi petit dragonnier. »
« Ce qui est effrayant devient souvent fascinant, et on finit par trouver cela beau. »
« Jolie analyse du feu bleu petit gars. »

- Jolan ? On y vas. Dit maitre huto.
- Saute. Me demanda Morgan en passant sa main dans mon dos.

« Ils ont oubliés que c'était nous qui les faisions sauter. Pas un s'il te plaît ou merci. »
Je rigolai intérieurement.
« C'est vrai mon grand. Tu peux faire sauter le dragon de Morgan ? Pas trop fatigué ? »
« Ne t'en fais pas pour moi, il fait jour cela sera plus facile pour moi. Concentre toi sur ton propre saut. »

Je fermai les yeux.

- Hé ! Vous ne m'oublieriez pas un peu la ?

Ian venait d'arriver en courant.

- Nan mais sérieux, Jolan fait toi sauter toi, je me charge des deux.

La présence de Ian m'apportait une grande sérénité.
Que dois-je dire ?

« Camélia, Jolan. C'est le lien le plus simple. »

Pourquoi ? Mon cœur se serra dans que je comprenne immédiatement pourquoi. Le collier coquillage s'imprima dans mon esprit. C'était ça l'amour ?

« Camélia »

Le filament qui apparut brillait d'un éclat intense.
Ma main se referma dessus et nous atterrissons devant le dôme de protection de la guide. Mes jambes étaient lourdes, et sans l'aide de maître Huto, je n'aurai pas pu marcher. Je vacillais, comme si l'inconscience me tendaient les bras. Pourtant je me sentais bien. Juste épuisé.

- Jolan regarde derrière toi, imbécile. Siffla Morgan.

Je tournais la tête pour voir apparaître un à un derrière moi les membres du groupe 4 que nous venions de quitter, tous déboussolés.

- Comment...

Ian s'approcha de moi en fronça les sourcils et attrapa mon poignet libre.

- Juste pour ne pas me perdre.

D'un geste de la main il attira à lui les ombres. Le groupe fut plonger dans l'obscurité. Pourquoi s'exposait t'il comme ça au autre. Son secret venait d'être brisé. Le noir le plus complet se fit, et je remarquais immédiatement quelque chose. J'irradiais, et partaient de mon halo de lumière une multitude de rayon lumineux. Inconsciemment lorsque nous nous étions transporté à Meltem, j'avais tisser ces liens pour emportés tout le monde. C'est comme ça qu'aucun contact physique ne fut nécessaire.

- Rompt les liens.

En une respiration, la lumière revint vers moi, ma nuque se mit à me picoter. Les liens se rompent.

- Pourquoi t'es tu montré à tout le monde ?

- Seul toi voit l'obscurité.

La lumière revient et nous passons le dôme protecteur de la guilde. Aussitôt je sens que quelque chose cloche. Je lâche maitre huto, et trébuchant, courant vers le réfectoire, titubant, les autres n'avaient pas d'autre choix que de me suivre.
Je poussais les portes du réfectoire. D'une salve d'énergie télépathique, la salle était sondée et je tombais à genoux en pleurs.

- Il est revenu ! Le chef est là.

Je sentais des apprentis me serrer dans leur bras. Comment cela était-il possible.

- Jolan !

- Le petit chef est là !

- Le grand chef aussi !

- Merci petit gars !

- Le maitre de la lumière est rentré !

- Pourquoi est-il torse nu ?

- On s'en fou ! Il est rentré !

Deux apprentis inconnus me relevèrent, mes jambes ne me tenaient plus.

- Pouquoi pleure-t'il ?

- Il est blessé ?

Une apprentie de la terre me fit une bise sur le front et me soigna intégralement. Toutes mes douleurs disparurent même si j'étais trop faible encore.

La salle apparut soudain pleine de ténèbres. Des centaines de filles partaient de mon halo pour le relier à chacune des personnes présentes ici. Je les rompis tous me soulageant d'une charge énorme.
Ian avait poser sa main dans mon dos. Puis il l'enleva.
Je ne pouvais m'empêcher de pleurer. Les deux apprentis m'emmenèrent jusqu'au bout de la salle. Camélia pleurait en souriant, dans les bras de Charlie. Elle avait sentie que nous revenions. J'avais utiliser son nom. Elle avait du le sentir. Ester me prit des bras des deux apprentis et Morgan avec un œil accusateur, m'attrapa de l'autre côté.
J'étais soutenu par mes deux gardiens.

J'aperçus Elwin dans un coin de la pièce.

Une voix hurla plus forte que les autres.

- Apprenti suprême ! Pourquoi tu pleures ?

Je ne devrais pas pleurer. Pas devant eux. Mais la peur avait été trop peur de les perdre. Chacun d'eux. Maitre huto était rester à l'entrée et me regardait profondément.
Pleures petit gars. Soit un vrai chef. Semblait-I'm dire.

- Ce sont des larmes de bonheur.

Sans le vouloir, en tissant des liens avec les apprentis en sortant du centre de la montagne, j'avais tiré un lien entre moi et chaque apprenti. Mais ils s'étaient retrouvé à la guide au lieu de meltem.

« Tu étais évanoui devant moi quand tu as murmuré ta destination. Sécurité. Tu as emmené tout le monde en sécurité. Et nous à meltem, c'était plus près, la magie n'est pas inconsciente, tu serai mort ailleurs. »

J'avais failli mourir, certes. Mais je m'en foutais. Je faisais face les larmes au yeux, tenu par Morgan et Ester aux apprentis. Il ne manquait que le groupe de Lams. Mais au moment où cette pensée m'effleura, le groupe apparut, abasourdis, dans l'encadrement de la porte.

Tout le monde était là.

******
Nda :
Cela ne sert sûrement plus à rien de m'excuser pour mes retard réguliers. Mais je m'excuse tout de même.
Je n'y arrive pas, situation familiale très compliqué qui me vide. C'est tout ce que je ressens.
Impossible de sortir un chapitre à la hauteur de mes attentes. J'espère tout de même qu'il vous plaira.

Je vous adore merci d'être là.
Cœur sur vous et à vendredi j'espère.
❤️

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