Comment on en était arrivé là ?
En plein vol, couché sur le dos de soliane, le prince devant moi, j'aperçus Nolan discutant avec le cavalier qui le portait. Sondant notre groupe j'avais choisi un maître de l'air plus expérimenté pour faire le trajet avec lui.
J'étais épuisé, mon corps avait récupéré rapidement. Mais depuis hier soir, je n'avais pas prononcé un mot sachant ce que je devais faire ce soir.
Nous volions à une certaine hauteur tout de même, nous espérions atteindre la grande forêt avant la nuit. Nous nous étions très peu arrêté, et la fatigue commençait à peser sur chacun d'entre nous.

- Jolan ?

Je ne trouvais même pas la force de répondre au prince. Si je pouvais dormir encore un peu. Ce n'étais pas la fatigue du trajet qui s'accumulaient sur mes épaules, mais le poids des responsabilités. Le lendemain avant de partir, j'avais demandé à tout les groupes comment ça allait pour eux. Je les ai aussi prévenu que je les contacterai ce soir avant de venir. Et après ça je m'étais tu. Certain avait voulu en savoir plus mais je n'avais pas eu le courage de leur répondre.

" Jolan ?"

Je sursautais en entendant cette voix. Il n'y avait qu'une seule personne qui arrivait à franchir les barrières de mon esprit. J'allais être obligé de lui répondre, mais même en cherchant au plus profond de moi, j'étais incapable d'en trouver la force.

" Ça suffit maintenant Jolan !"

Je me suis senti tiré et je me suis endormi. Mais ce sommeil était factice. Ian était apparu dans mon paysage mental. C'était la première fois que quelqu'un s'y aventurait en dehors de Nil.

" Ton esprit est écrasant. Voilà donc ce qu'il se passe dans le cerveau du petit génie. On sens qu'il se passe un million de choses à l'intérieur. Je ne sais pas comment tu fais pour ne pas avoir de migraine. »

Je ne répondis pas. Je me suis contenté de le regarder, immobile, les bras ballants.

« Avant que tu ne poses la question, ceci est une utilisation des ténèbres. Je t'ai entraîné dans un songe factice, seule les ténèbres peuvent te rendre prisonnier de ta conscience. »

D'accord.

« Jolan ? »

...

« Jolan tu pleures ? »

Je portais les mains à mon visage. Mes joues étaient mouillés. Ian s'approchait de moi. Même si je le savais incapable de forcer mes pensées, je ne voulais pas qu'il sache, je n'étais pas prêt. je reculais en tendant les mains devant moi, les yeux rivés sur le sol.

" Jolan regarde moi."

Je levais les yeux. Ses yeux d'un violet profond était braqué sur moi. Ian était mon cousin. Et en regardant encore plus profond, j'y lu un mot. C'est le premier mot qui franchi mes lèvres depuis hier soir.

- Jolanne ?

Il s'est tendu et s'est immobilisé.

" Comment tu sais ça ? Comment tu as découvert mon vrai nom ? Mon nom relais ?"

- Je ne sais pas.

" Bon c'est toi. Ce n'est pas grave, quoiqu'il arrive, on aura toujours un lien particulier. Yami a déjà compris. ce n'est pas important. J'ai confiance en toi. Ne me dis juste pas le tient."

- Tu viens de me dire que tu me faisais confiance.

« C'est à moi que je ne fais pas confiance »

Sa réponse me laissa dans l'incompréhension complète.

« Laisses moi deviner ce qu'il ne va pas. »

Je tressaillis. Devais-je vraiment en parler.

« Détends toi. Je vais te donner une bonne nouvelle. L'équipe 1 est arrivé sur l'île de cers.  On va se poser la. »

- Comment ?

« Les maîtres nous ont directement rejoint. On ne s'est pas arrêté, les maîtres de l'air ont créé des vents arrières pour nous porter. Quand un dragon était fatigué un autre le portait. De plus les dragons des maîtres ont montré aux dragons comment puiser dans leur feu interne pour avoir plus de force. »

- Incroyable. Vous êtes arrivé au complet ?

« Oui bien sûr. Oh ! Attends ? C'est ça qui t'as mis dans cet état ? Il y'a eu des morts ?

Je ne ressentais plus rien. C'était une étrange sensation. Je sentais juste mon cœur saigner sans rien pouvoir y faire.

« Marchko ! Qui ? Combien ? »

- Cadence et sa dragonnière Julia, puis Nils et son dragon Flafly, le dragon d'Ellana Kory, et aussi Rodolphe, dragon de Noël. Ellana et Noël s'en sont sorti. Mais à quel prix. J'ai ramené Noel chez lui. Il veut juste oublier. Ellana continue. Et nous avons aussi perdu quatre serviteurs : Clémentine, Milo, Léon et Vik.

« Fait chier. »

- Ian ?

« Ouais ? Tu pleures »

- C'est ma faute.

« Qu'est ce que tu dis encore comme connerie ? »

- C'est ma faute. Ils sont tombé dans une embuscade. Les soldats ont été surpris apparement mais se sont très vite organisé. C'est ma faute, si on était resté ensemble, les quatre cents, ça ne serai peut être pas arrivé. On aurai du... j'aurai du...

« Mais tu vas arrêter de dire des conneries ? Est ce que tu te rends compte de ce que tu es en train de te dire. Est ce que c'est toi qui as tiré sur nos amis »

- Non mais...

« Est ce que c'est toi qui déclencher l'incendie de la guilde. »

- Non mais ...

« Est ce que c'est toi qui a rendu le roi totalement con ? «

- Non mais ...

« Alors rien de tout ça n'est de ta faute. »

Ce n'était pas ma faute ? Pourtant au fond de moi je savais que si. Si j'avais été plus fort ...

« Mais tu vas arrêter ! On est dans ta tête je te signale, si tu penses trop fort je t'entends !
Si tu avais été plus fort Jolan, mais n'importe quoi. Tu gères très bien les choses. Tu es devenu chef comme ça sans pouvoir rien y faire. »

- Mais ...

« Arrête de parler. Laisses moi finir. Jolan, on a perdu dix d'entre nous. Mais Jolan, sans toi, je ne suis pas sûr qu'il reste beaucoup de dragonnier. Tu nous as tous sauvé, alors que nous paniquions. »

- Je ne suis pas celui que tu décris. Je suis terrifié.

Je me laissais tomber à genoux au sol. Je me rendais bien compte que j'étais pathétique mais je n'avais plus la force de rien.

« Bref, ce que je veux te dire c'est que personne ne te reproche rien. »

- Ian, j'ai peur de les oublier. J'ai peur que ça devienne normal. D'abord ma mère, puis Armène, et maintenant Cadence, Nils, Flaffy, Kory, Cadence, Rodolphe, ...

« Léon, Vik, Clémentine et Milo. Tu ne les oubliera jamais. Tu es le chef »

- Je ne suis pas le chef.

« Ne te sens tu pas responsable de chacun de nous ? »

- Si.

Je vais faire de mon mieux. Mon maximum, pour être quelqu'un que je ne suis pas.

« Bien. Qu'est ce que tu vas faire ce soir Jolan? »

- Je vais aller voir chaque groupe. Expliquer au autres ce qu'il s'est passé. Et essayer d'amener les blesser à la guilde.

« Je peux t'aider. »

Il m'aide à me relever. Et me tient fermement les épaules, comme un grand frère.

- Comment ?

« Il y'a une voix qui m'a parlé hier soir. Un certain Jolan. Il m'a expliqué le saut d'ombre. Je ne peux le faire qu'avec toi. Mais dans le rayon de lumière que tu utilise pour sauter, tu crée un zone d'ombre intense que je peux utilisé pour te suivre. Camélia est en sécurité à la guilde. Charlie veille sur elle. Je vais venir t'aider. Tu n'es pas tout seul. Entre cousin il faut bien s'aider. »

Il me prends dans ses bras. Quand je repense à nos débuts, je me dis que notre relation a bien évolué. On est passé de pire ennemi à contrepoids, à camarade, puis amis et maintenant cousins, de la même famille.

J'hoche la tête, déterminé. On peut le faire.

« Ça c'est mon cousin ! J'aime mieux ce regard ! À toutes a l'heure ! »

J'ouvris les yeux. La grande forêt s'étendait à l'horizon. Très bien. Allons y c'est le moment.

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Nda : qui est ce qui ne sait pas qu'elle jour on est ? Emma !

Enfin bref j'espère que le chapitre vous plaît.
Le deuxième arrive très vite juste le tant que je finisse de le retaper.

Sur ce à toute !