Chapitre 27: Une lumiere dans la bataille ( partie 4)

En me jetant dans son esprit je m'attendais à tout. Mais sûrement pas à ça. Son esprit était vide. Rien.

- Hé ho !

Mon appel raisonna dans son esprit. Il n'y avait plus rien. Je cherchais un souvenir un nom. Rien. Il n'y avais plus rien. Me creusant la tête j'essayais de me souvenir du nom du garçon. Je l'avais déjà entendu.

- Noël ! Noël ! Est ce que tu m'entends !

Un petit garçon arriva en courant. Sa ressemblance avec le garçon que je connaissais de vue était troublante.

- Pourquoi tu m'as appelé ? Je m'amusais moi.

Il me parlait d'un ton enfantin. Le petit garçon qui me faisait face n'était autre que Noël à 8 ou 9 ans.

- Tu jouais à quoi ?

- Je courais, très loin, tellement loin que pouf ! J'aurai pu disparaître ! Pourquoi tu m'as appelé ?

- Tu t'aventurais trop loin. Tu allais te perdre.

Le petit garçon eu soudain l'air bien plus âgée.

- Je crois que j'ai envie de me perdre.

- Pourquoi ?

Il me pointait alors son cœur.

- J'ai un vide là. Ça me fait très mal. J'ai l'impression de plus exister. Alors pouf je dois disparaître.

- Tu ne peux pas faire pouf. Des gens t'attendent tu sais.

- Rodolphe ne m'attendra plus jamais.

Le petit garçon se mit à pleurer.

- Je suis désolé. Vraiment désolé. Tout cela est la faute.

- Même si je t'aime pas, c'est pas ta faute. Tu es vraiment pas gentil parce que tu es plus fort que moi. Mais tu es pas méchant. Dit il en me pointant du doigts.

- Alors tu veux bien rentrer avec moi ?

- Non, Rodolphe ne m'attendra plus jamais. Alors je veux pas rentrer. Je veux disparaître.

- D'autres gens t'attendent bonhomme.

- Maman m'attends ?

- Oui sûrement. Si tu reviens avec moi, tu pourra retourner chez toi tu sais ?

- Est ce que maman fera des tartes au lipome ?

- Tu pourra lui demander d'en faire.

- Alors je reviens.

Je pris le garçonnet par la main, et sa version de plus âgée revient. Noël me regardait, avec son âge actuel, et ses yeux brillaient à travers ses lunettes.

- Je veux rentrer chez moi Jolan. Oublier la guilde et le roi, je veux rentrer chez moi sur l'île de Nirta et faire mon deuil. Je ne serai ni mage ni dragonnier. J'ai perdu la moitié de moi même. Tout ce que je veux c'est retrouver ma famille.

J'ignorais si j'y arriverais mais je promis pourtant :

- Je t'y emmènerai ce soir. Tu n'aura pas à voir longtemps les autres apprentis. Et tu pourra attendre dehors avec Albin si tu veux, et tes deux amis.

- Alors ramène moi.

Je sortis de son esprit en l'emportant hors de ce vide avec moi.
Noël me regardait, toujours allongé sur le ventre et pleurait toute les larmes de son corps. Ses deux amis l'aidèrent à s'assoir, tandis que je leur expliquait la situation. Ils sortirent en portant Noël suivit d'Albin.

« Je suis là petit dragonnier. »
« Je t'aime tellement Nil. Ne me quitte jamais. »
« Je te le promets. »

Je m'approchais d'Ellana. L'autre dragonnier faisait toujours autant de grabuge. Mais il commençait à vaciller et cela me fit aussitôt changer de direction. L'état d'Ellana était stable tandis que le sien se détériorait.
Un maître de l'eau essayait de contenir ses flammes. Mais pour une fois le feu était trop fort, il menaçait de tout faire flambée.
Je me penchais vers une apprentie qui le regardait en se rongeant les ongles.

- Comment s'appelles t'il ?
- Nils je crois. Je ne le connais pas bien.

Le proximité de son nom avec celui de Soliane m'ébranlais. Mais je devais me ressaisir.

- Nils ?

Il se retourna vers moi et projeta ses flammes, le regard fou. Parfois contre le feu, il faut utiliser le feu. Tendant la main devant moi, je créais un dôme de feu étouffant ses flammes. Il observait cela l'air calme. Une fois la dernière de ses flammes étouffées. Je fis disparaître les miennes et il s'effondrait au sol.
Je le rejoins en courant, posant ma main sur son torse. Même avec l'énergie végétale et animale active, je ne trouvais en lui plus aucun signe de vie. Je projetai alors ma conscience dans la sienne. Mais c'était comme se heurter à un mur. Son esprit était aussi vide que celui de Noël quelque instant plus tôt. Mais à la différence de Noël, le sien était minuscule. La seul chose qu'il y avait c'était moi.

Je me retirai, et essuyant mes larmes. Je regardais les autres apprentis.

- Mort ? Demanda une voix.

Je fermai les yeux pour unique réponse. Une main se posa sur mon épaule. C'était Ellana. Elle pleurait également.

- Ellena, tu t'en ai sortie.
- Kory aurai refusé que je me laisse mourir. Il m'aurai même engueulé. Il fallait que je me batte. Ce n'est pas parce que je n'ai plus de dragon que je ne dois pas mener les autres apprentis à la guilde.

Je lui serra les avant bras. Nous avions perdu sept d'entre nous ce soir. Après avoir sonder les deux serviteurs restant j'en appris un peu plus sur les quatre.

« Dit le petit dragonnier. Ne fait pas que le penser. »

- Nous avons perdu dix d'entre nous ce soir. Julia, et sa dragonne Cadence, et puis Nils. Mais aussi Léon, Clémentine, Vik et Milo, Fafli, Kory et Rodolphe. Ils se sont battus pour la vie. A nous de nous battre pour leur faire honneur. Pour honorer leur mémoire et leur faire honneur, je compte sur vous. Vous êtes plus fort que vous ne le penser. Plus fort que moi... Et ensemble vous êtes encore plus fort. Noël a émis le souhait pour revenir, de rentrer chez lui. Je vais le raccompagné. Maintenant je vous laisse le choix à nouveaux, à tous. Vous êtes libre d'aller ou bon vous souhaite. Même si je n'espère qu'une chose. Que nous rentrions tous à la maison. A la guide des dragons. Qui reste ?

Toutes les mains se levèrent. Leur confiance me fit pleurer. Pourquoi me faisaient-ils autant confiance ? Je n'avais rien fait pour la mériter. Je n'étais pas un chef c'était une certitude.
Posant à genoux à terre, je m'inclinais alors devant eux.

- Je vous remercie tous. Je suis votre humble serviteurs.

Les rangs se rompirent et Nils fut emmené à l'extérieur. Allongé à côté de la dragonne blanche, cinq dragon arrivèrent et allongeant leur long cou, crachèrent de longues flammes qui transformèrent nos deux anciens camarades en pierre. Dessus, Ellana grava avec un poignard sur la pierre.
Cadence - Julia
Kory
Fafli - Nils
Rodolphe
Léon
Clémentine
Vik
Milo.

Puis sans savoir d'où je sortais cette lumière, je tendis la main devant moi et en émergea une lumière bleue. Cette lumière frappa les lettres qui s'illuminèrent, à présent visible dans la nuit.
Cela faisait déjà un moment que j'avais cessé de pleurer. J'avais le cœur en miette alors que c'était des personnes que je connaissais à peine. Nous retournions dans l'illusion, il fallait que je me dépêche, Noël m'attendait dehors. J'aidais les autres apprentis à penser les blessures. J'étais trop faible pour soigner quiconque, le saut m'avait épuisé. Puis je m'adressais au deux serviteurs restant.

- Comment vous sentez vous ?
- Disons qu'on a connu mieux.
- Comment vous appelez vous ?
- Je m'appelle Léon aussi, et elle Clémence.
- Que souhaitez vous faire ? Ou voulez vous être déposer ?
- Nous souhaitons allez jusqu'à la guilde des dragons. Aider les dragonniers. Si vous êtes aussi gentil avec nous, nous n'avons aucune raison de partir. Nous voulons aider.
- Tu es un garçon adorable Jolan, dit Clémence. En disant à tout le monde que vous alliez nous emmener, tu as fait cesser cette discrimination.
- Je...
- Si tu ne sais pas quoi dire ne dit rien d'accord ?
- Faites attention a vous.
- Fait attention à toi petit bonhomme, me salua Clémence.

Lorsque je rejoins Noël dehors, il était seul devant la tombe.

- Je voulais avoir un moment seul pour dire adieu à Rodolphe.
- Tu as bien le droit.
- Comment vas-tu me raccompagner ?
- C'est difficile à expliquer.
- Ca me va. Ne dis rien. J'ai pas envie de penser.
- Alors je te ramène sur l'île de Nirta.
- A la maison, à Nirta poya.

Je tendis la main devant moi, devant la lune, mon autre main avait agripper le poignet de Noël qui avait attraper le mien.

- Nirta poya ...

Le fil n'apparut pas immédiatement. Quand il apparut, il brillait très fort. Je compris alors que plus j'allais aller loin, plus ça serai dur. Je ne savais même pas si j'en étais capable. Mais je n'avais pas le choix. J'avais promis. Ma main attrapa le fil de lumière. Et quand mon cœur irradiait de lumière, je pris conscience, je ne sais comment, d'entourer Noël dans cette lumière.

Quelque instant plus tard, nous étions au centre d'un village on ne peut plus différente de Liehle. Je m'effondrais sur le sol, la tête la première sur le sable. Ma respiration sifflait. J'avais envie de dormir. Mais Noël n'étais pas encore chez lui, et Soliane m'attendait. Lui m'attendais, parfaitement debout, il n'avait pas senti de perte d'énergie lors du voyage. Tant mieux, j'avais peur de l'affaiblir.
Noël regardait autour de lui, un sourire triste sur les lèvres.

- Chez moi...

Il m'aidait à me relever et puisant dans mes dernières forces, je le suivis jusqu'à une maison derrière une petite ruelle. Une maison de cordonnier.

- Mon mère est cordonnière et mon père s'occupe de la couture. Il doit être une heure du matin à présent.

Je regardais ma montre et acquiesçais.

- Il est une heure vingt.
- Elle ne doit pas dormir. Tu peux partir Jolan. Merci.
- Je reviendrais prendre de tes nouvelles Noël.

Et il entre dans la maison. Puisant encore dans ce qu'il me restait, je sondais la maisonnette. Des éclats de voix parvenaient à mon oreille tandis que le sondage révéla Noël, au bras d'une femme bien plus petite que lui en taille. Dans un coin de la pièce, celle ci était entouré de chaussures. Il est entre de bonne main.

- Bonne nuit Noël.

« J'arrive Nil. »

A cette distance je ne sais même pas si il peux m'entendre. Nous étions à l'opposé du continent. Levant ma main vers la lune, je murmure :

- Soliane...

Un fil arriva immédiatement. Je m'en saisis.
La seule chose dont je me souviens ensuite. C'est du contact d'écaille chaude contre moi. Et d'un enfant qui se glisse sous mon bras après m'avoir fait un bisous.

**************
Nda:

Bonsoir ! Je suis vivante ! Désolé de ce long moment sans nouvelle ni chapitre.
Cavalier d'argent n'est pas du tout en pause ! Je continue d'écrire même si vous ne pouvez pas lire les chapitres parce que je n'ai pas de réseau.

Une amie qui habite maintenant loin de mes yeux est venue une semaine et ensuite je suis parti sans réseau.
Cela explique les 3 semaines sans nouvelles et je sais que je suis en retard. Deux chapitre ce samedi, et deux le prochain assurés.

J'espère que vos vacances se passent bien, si vous partez ou que vous vous reposez chez vous. Et bon courage à ceux qui n'en ont pas, c'est vous les plus fort.

Sur ce à samedi ou vendredi prochain et cœur sur vous ❤️

Mais n'oubliez pas, loin des yeux mais près du cœur. Jamais une amitié doit se briser à cause de la distance. Il y'a trop peu de personne qui vous connaisse mieux que vous même.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top