Chapitre 24 : Un million de battements ( partie 3)

Mais je n'appris rien de plus dans la lettre que ce que Rufus nous avait dit. La nomination est donc bien prévue à huit heures dans la grande salle. Nous allions être nominer devant tout le monde. Je déglutis, c'était hyper angoissant, on est était une centaine d'apprentis.  Allongé sur le dos, mon regard se perdit dans la contemplation du lit du haut. Quelque chose me dérangeait. Les autres groupes contiennent tous une vingtaine d'apprentis en formation, alors pourquoi nous sommes douze ? Elwin voulait m'en parler je crois.  Mes yeux parcourent rapidement le reste de la lettre. Il parle effectivement bien du bal. Après avoir été nominé nous devrions déménagé pour rejoindre les appartements de nôtre maître. Mais nous concerverons toujours cette chambre jusqu'à la prochaine promotion d'apprentis. Je laissai tomber mes bras de chaque côté de mon corps avant de souffler un grand coup. C'était bizarre, je me sentais mal. Pas physiquement, mais un malaise étrange. Un mal-être. Laissant la lettre sur le lit, j'ouvris mon placard pour regarder ce que j'avais ranger dans ma sacoche au fond du placard au cas où. Avec un soupir j'y range toutes mes affaires. C'était tellement étrange, je me sentais si bien alors pourquoi maintenant je ne savais plus où était ma place. Et surtout, j'avais l'impression de ne plus savoir qui j'étais.

Pour la première fois, ce n'était pas des larmes de fatigue ou des larmes dues à mon immersion de ce monde nouveau qui allaient couler sur mes joues. C'était la même tristesse que celle de l'ancien monde. J'essayais de retenir les petites perles qui allaient glisser sur mes joues dans un instant. C'était tellement dur, et pourtant j'eu peur que rien n'eut changer. Faisant entrer de l'air dans mes poumons par saccade je saisis le petit coquillage blanc de la plage de l'écume.

J'avais tord. Tout a changé. J'ai changé, le monde est différent, je ne suis plus si différent. Et surtout nous ne sommes plus seuls.

"Nil ?"

" Oui petit dragonnier ?"

"Je t'aime tu sais ? Ça va ? Tu es aux écuries ?"

" Je le sais Lassa. Ne t'inquiète pas pour moi, ni pour ce soir. Vas chez les couturières il est déjà Cinq heure et demie."

"Comment tu le sais ? Les dragons n'ont pas de montre."

je l'entendis glousser.

" Nous avons le soleil petit dragonnier. Aller file. Et ne t'inquiètes pas pour le bal. Si ça ne va pas on ira ailleurs. Et transformes moi ce petit coquillage tu attends quoi ?"

" J'arrive pas à savoir ce que je veux en faire. Et si je veux vraiment le faire."

"C'est le meilleur moyen de lui dire petit dragonnier."

" Lui dire quoi ?"

" Laisses tomber c'est mieux que tu comprenne tout seul. File maintenant. Je t'aime aussi lassa."

Je serrais le petit coquillage blanc dans ma main. Je peux toujours essayer. Avant de me rendre chez les couturières il fallait que je passe au bain. Rangeant mes vestes et mon écharpe dans le placard, je pris un simple pantalon et une chemises. Il fait très chaud en ce moment. sortant de ma chambre, je vis un groupe de fille les cheveux mouillés sortir des Bains. je pris la direction de ceux des garçons. Seulement lorsque j'y entrai, les bains étaient plein.  Quelqu'un m'interpella depuis le bassin, me demandant d'entrer et de fermer la porte. C'était trop tard pour faire marche arrière Jolan. Après avoir mis mes affaires sales dans la panière je sautai dans l'eau. Un des apprentis rigola en me disant que j'avais oublié mon caleçon. Si c'était possible de voir ses propres joues je dirais qu'elles furent écarlates à ce moment là.

- Laissez le. Il est juste pudique les garçons.

C'était mon adversaire de toute à l'heure. Il nagea jusqu'à moi. Il me sourit avant de me demander comment j'avais retrouvé la vue si vite et il s'excusa aussi de ne pas avoir pu m'attendre pendant l'affrontement magique. Après lui avoir parler de maître Rufus et du déroulement du combat il me demanda :

- Tu tiens vraiment à Camélia pas vrai ? Et ça va ?

- Oui forcément c'est une super amie ! Bien sur que ça va ! Enfin pourquoi ça irai pas ?

- Une amie, d'accord. Bon d'accord.

- Comment tu sais tout ça ?

- Charlie et moi avons grandis ensemble. Il est comme mon petit frère. C'est ma mère qui nous a élevés.

D'accord cela expliquait qu'il me connaisse si bien. Pourtant quelque chose me dérangeais. Mais je devrais arrêter de me prendre la tête. Décidant que j'avais assez cogité dans l'eau, après m'être excuser auprès de mon adversaire et après m'être habiller, je pris la direction des couturières.

Tellement de choses ont changé depuis que je suis arrivé. Cela ne me semblait plus bizarre de ne pas savoir où j'allais dans la guilde, d'être juste guider par la montre. Cela ne me semblait plus bizarre de faire de la magie. Mais ce qui était drôle, c'est que l'existence des dragons ne m'avait jamais parue étrange.

Arrivé devant la porte, je toquai et entrai.
Un homme m'attrapa par la main et me fit mettre debout sur un tabouret. Il me mesura sous tout les angles et repartit après m'avoir fixé un moment. Sincèrement j'avais rien compris. Je n'avais même pas eu le temps de regarder la salle.
Plusieurs autres apprentis, garçons et filles, étaient aussi perchés sur des tabourets semblables, vêtues d'étoffes de toutes les couleurs. L'ensemble formant un ligne dont je faisais partie. Des gens s'affairaient dans toute les sens avec les bras chargés de tissus et s'occupaient de faire les retouches nécessaire au tenue des uns et des autres.

L'homme revint les bras chargés de différents vêtements dans des teintes plutôt chaudes. Pourtant après m'avoir fixé un moment, il me passa une tunique jaune orangée par dessus la tête. Beaucoup trop grande pour moi, le couturier s'occupait déjà des retouches en commençant par faire un ourlet en bas de la tunique. Ne voulant pas le déconcentrer, je ne dis rien, ne bougeai pas d'un pouce, mais en profitai pour examiner la tenue. La tunique m'arrivait légèrement en dessus du genou, d'une couleur entre le jaune et le orange, on pouvait distinguer de discrets motifs en fils d'or, plus nombreux sur le bas du vêtement mais remontant en décrivant de jolies arabesques. Le col, le bas, et le bout des manches étaient soulignés par une bande de tissus doré. On aurai dit que la tenue fut conçu uniquement pour mettre mes étranges yeux en valeur.

Lorsqu'il eut fini les retouches, il se recula et me regarda avec un sourire satisfait. Il me noua une large ceinture en tissu blanche autour de la taille et le fit passer un pantalon du même tissus Léger que la tunique également blanc. Resserrer un peu au dessus des chevilles, le couturier me tendis avec des chaussures semblables aux chaussons de sport dont Kira se sert, basses, plates également blanche. Sur la ceinture et le pantalon, on pouvait distinguer les même motifs discrets que ceux de la tunique, mais dans les tons argentés et non plus dorées.

Il se recula et hocha la tête fière de son œuvre.

- Merci beaucoup monsieur. C'est parfait.

Il secoua la main devant lui avant de m'amener dans une seconde pièce. Il m'assit sur un tabouret et me dit juste :

- Coiffeur.

Alors je répondis juste :

- D'accord.

Il commença donc à couper les cheveux indomptables. Dans la pièce, d'autre gens se faisait coiffer, au loin j'aperçus une fille blonde qui devait être garance. Il me coupa les cheveux dans un silence religieux. Puis au bout d'un moment, sa langue se délia.

- Je savais que tu allais venir Jolan. Donc j'avais déjà préparer cette tunique. Elle te va à ravir. Sobre mais élégant. Elle respecte ton jeune âge, fait ressortir tes yeux atypique et ta pureté. On dirai un prince dedans. Il ne me manque plus que dompter ta chevelure.

- Merci beaucoup, elle est vraiment magnifique, je vous la ramènerai demain.

L'homme éclata d'un rire gras.

- Mon garçon voyons. La tunique est à toi. Tu aura bien des occasions de la ressortir. Aurais-tu besoin de quelque chose ?

Je réfléchis avant de ma rappeler le petit coquillage qui attends sur mon bureau.

- Est ce que vous auriez une chaîne à me donner ? Pour un collier ?

- Pour l'anneau que tu as autour du coup ?

- Non, pour un cadeau. Pour faire un pendentif.

Mes joues durent rougir car l'homme me sourit avant de me dire.

- Essaye de m'arranger tes cheveux pour être bien coiffer, je vais te chercher une chaîne pour ta chérie.

- Elle n'est pas ....

Mais en me retournant, l'homme avait disparu. Après un soupir, je regardais mon reflets dans le miroir et essayai de me coiffer avec mes doigts. L'homme revint tandis que mes cheveux étaient en train de gagner ce combat. Il me mît une chaîne simple en argent avec de petites mailles, très jolie, dans la main.

- Tient mon garçon.

- Merci monsieur.

- Bien ! Laisse moi arranger tes cheveux !

Il attrapa un flacon sur un meuble. Ses mains faisaient des gestes précis. Il savait très bien se qu'il faisait.

- Tadam !

J'ouvris les yeux pour me voir dans le miroir, ils s'étaient fermés au tout début, pour garder la surprise de ma tête jusqu'à la fin.

Mes cheveux était plus court sur le devant, mais juste bien coupé derrière. L'homme les avait légèrement relevé sur le devant et mis sur le côté. Je souris. J'étais prêt. Je vais le faire. Je veux le faire.

Je me leva et remercia l'homme.

- À bientôt Jolan !

Je répondis d'un signe de la main et retourna rapidement dans ma chambre. Ester en sortait pour se rendre au bains. J'attrape là coquillage sur mon bureau et montai dans le lit du haut serrant toujours la chaîne dans ma main. Utilisant la magie de l'eau vu que c'était un coquillage, la magie du métal, et la magie de la terre, je commençais à lui donner la forme que je voulais.
Petit à petit, très lentement, et avec une délicatesse et une douceur extrême, le coquillage prit l'apparence d'une petite fleur de cerisier. Le blanc du coquillage était tellement pure qu'il semblait créer de la lumière. Il brillait comme un million d'étoile. Grâce à la magie du métal et de la glace, je le rendis indestructible. Passant délicatement le mince anneau de fer dans le trou que j'avais prévu depuis plusieurs semaine à la force, je passai ensuite dans cet anneau, la chaîne.

Mon cadeau était prêt.

Ester entra dans la pièce. Je fixais toujours ma création.

- Jolan, descends, on y va.

- Où ça ? Demandai-Je en rangeant le collier dont j'étais si fière, dans mon anneau de la forge où il rejoint le poignard.

- Il est huit heure Jolan.

****************

Nda :

Voilà ! Premier chapitre depuis le nouveau rythme, la ca fait deux semaine mais je préfère. La j'ai vraiment eu l'impression de pouvoir écrire ce que je veux. Enfin voilà. Je continue à chercher un chapitre par semaine mais je déborde.

Voilà !

Qu'est ce que vous en pensez ?

Aura t'il un maître ?
Et si oui qui pourrait il être ?
Le connaissez vous ?

Et ses amis ? Qui seront leur maîtres ou non ?

Des avis sur la tenue ? Et des idées pour la suite ?

J'attends vos avis, à la semaine prochaine et coeur sur vous ❤️

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