Chapitre 23 : sources et ressources ( partie 6)
« Mais moi... je ne me bats pas... »
Quelque chose me serrait entrailles. C'était la peur. Elle me serrait les tripes. J'avançais d'un pas hésitant dans l'arène.
Mon adversaire était un jeune homme brun, ses yeux orangés me transpercèrent. Il tenait une lance dans sa main gauche. Ça sera donc un combat avec arme longue. Il tapa un petit coup sur sa lame. Le métal semblait chanter. Un sourire moqueur se dessina sur son visage. Je le connaissais. C'était celui dont le sablier était le plus remplis. Du haut de ses 27 ans, c'était le plus vieux des apprentis en formation.
Respirant je me mis en position. Tenant le bâton dans ma main droite, genoux fléchis, pied gauche et main gauche devant assurant l'équilibre. Je rejète le bâton derrière mon dos. Je suis prêt.
Des rires fusent dans l'arène. La situation devait effectivement avoir un côté cocasse. L'apprenti le plus jeune et le plus petit, contre l'idole. Nos sabliers flottaient au dessus de nos têtes. Mais ce n'étais que des reproductions des sabliers à côté de la grande salle. Je comprenais mieux maintenant comment les combats furent organisés. Rien de tout cela n'était du hasard.
En fonction de notre sablier, nous rencontrions quelqu'un censé être à notre hauteur. Notre égal. Cela expliquerai bien des choses. Jetant un regard aux sabliers, je remarqua que le sien était pourtant plus remplie que le mien. Mais si je me battais contre lui, cela voulait dire que c'était le dernier combat ? Il fallait croire. Et il fallait également croire, que j'étais désigné comme son égal. Seulement, je ne suis pas du tout de son niveau.
Le petit et le grand, une arme mortel d'un côté, un bout d'arbre taillé de l'autre. Il me fixait la tête haute, tandis que je tentais tant bien que mal de masquer le tremblement de mes jambes.
- Que le meilleur de nous deux gagne. Tu es mon rival depuis ton arrivée. Voyons de quel bois tu es fait.
La foule rit à son jeu de mot. Moi même je ne pus retenir un sourire. Aucune once de méchanceté n'émanait de lui. Aucune once de doute dans son regard, seulement de la détermination et du courage. Je l'avais déjà croisé deux fois depuis mon arrivé. Il était ce que je n'étais pas.
Il se mit en position, tenant sa lance à deux mains devant lui. Il sourit, la foule est derrière lui. Charismatique.
Aucun de nous ne bouge. Le signal de départ mettait longtemps à arriver. Il ne voyais pas en moi un ennemie, juste un adversaire, un rival à sa hauteur. Il allait être déçu.
Lorsque le signal retentit, personne ne bougea. On continuait de s'observer, d'analyser. Lesquels de nous deux lancerai la premier offensive ?
- Ton bras ne fléchit pas.
Entendre sa voix me surpris dans un tel moment. Et effectivement, maître Anila m'avait prévenu que lors d'un affrontement, je devrais peut être tenir une position, alors il faut en prendre une ou on est à l'aise. Alors pourquoi mon bras ne se fait pas lourd ?
Je regarda là pointe des doigts de ma main gauche. Ils effleuraient le sol. C'était pour ça. Inconsciemment, j'avais puisé la force de la terre. Jetant un coup d'œil derrière moi, cette hypothèse fut vérifier par le halo vert imperceptible qu'avait pris le bâton.
C'est ce moment qu'il eu choisi pour lancer l'offensive. Seul un réflexe, me permis de continuer le combat. J'aperçus son mouvement grâce au tremblement de la terre. Et quand il fut à porté de bâton, je me retourna, toujours accroupi, pour le faucher. Il tomba au sol.
Mes jambes me relevèrent, ma main quitta le sol, et la main tenant le bâton pendait, ballante le long de ma cuisse. Je ne me sentais pas bien. Un murmure parcouru la foule. Des gouttes de sueur coulaient le long de mes tempes, pourtant mon corps fut parcouru de frissons. J'avais l'impression d'être mis à nu. Ma veste de vol et mon écharpe étaient restées sur le banc. Je remonte ma capuche sur ma tête de manière à cacher mes cheveux.
Je reprends ma position de tout à l'heure, laissant mes doigts effleurés le sol. Me battre comme moi je me bats c'est avec de la magie.
L'air était électrique. Il se relance. Si je veux toucher je dois fermer les yeux. Pour ne pas le voir. Fermant les paupières je ressens les vibrations. Il est là, je sens dans sa position qu'il est prêt a paré le même coup que tout à l'heure. Aussi je passa le bâton devant moi et, au dernier moment plongea droit sur ses pieds le fauchant directement.
J'avais réussi à le faire chuter à l'avant mais, il se réceptionna sur les mains avant de se remettre debout. La nausée me prit.
Sans me laissé de répit, il reprit ses attaques. J'étais devenu un robot, esquivant toutes ses attaques. La nausée ne me quittait pas.
Puis à un moment, d'un saut périlleux arrière, je me mis hors de sa portée et il se figea.
- On va pas s'en sortir si tu ne fais qu'esquiver. Tu as peur de me faire mal ?
Bien, rajoutons un peu de magie.
Il tapa de la pointe de sa lance par terre, provoquant un tremblement de terre. Aussitôt je sauta pour rester hors de sa portée. Mais dès que j'eu ré-atterri, un nouveau tremblement me fis chuter.
A l'aide de mes mains, je me projeta en l'air, sa pointe me ratant de peu. Mais il recommença, à peine mes pieds frôlaient le sol. Il me dominait entièrement. J'étais devenu un lapin, traqué.
- Ça ne sert à rien de sauter. Tu atterri toujours. Dit il alors que mes pieds foulent à nouveau le sol.
Sauf que cette fois il fut plus rapide. Sa lame toucha ma joue, tandis que je la repoussais avec mon bâton, avant de me propulser dans le ciel. Sauf que cette fois, l'atterrissage n'était pas prévu.
A l'aide de la télékinésie je me maintenais dans les airs.
Quelque chose voulait le long de ma joue. C'était du sang. La douleur était cuisante mais pas insupportable. Il fallait que je réfléchisse. Et rapidement. J'avais besoin d'aide. J'avais promis à vague que je ne le cacherai plus.
« Boucliers d'eau de feu et de métal. »
Remus ne pouvais pas venir à cause des tremblement de terre. A peine avais-je prononcé cette phrase que je sentis orion chauffer dans ma main. Deux silhouettes se dessinaient dans mon champ de vision.
« Braise tu vas le déconcentrer. Vague, tu vas m'aider à condenser le plus d'eau possible de l'air. Prêt ? Maintenant ! »
Braise de jeta sur mon adversaire. Un pic de roche sortit de sous la terre et projetant mon énergie mentale, je le fit exploser.
Vague me guidait pour condenser le plus d'eau. Ça marchait m, grâce à braise, le garçon ne pouvait pas m'attaquer.
Le petit phœnix tournait autour de lui en projetant de petites slaves de feu. Il profitait de sa vitesse, si bien que sa victime ne savait plus ou donné de la tête.
Maintenir l'équilibre en l'air et condenser de l'eau commençait à me fatigué. Sans vague, jamais ma concentration n'aurai été suffisante.
La terre se faisait de plus en plus mouillé sur le sol autour de nous. D'un revers de lance, le garçon envoya valser braise qui s'écrasa dans les tribunes.
- Non !
Il projeta sa lance dans ma direction, je sentis orion chauffe et ma main se tendit d'elle même devant moi. La lance heurta quelque chose et retomba au sol.
- Jolan ! Descends de ton perchoir !
Je ferma les yeux, pour braise. Une énergie me parcourait le corps. Était-ce cela du courage ? Empochant le bâton à deux mains, je le tendis devant moi condensant énormément d'eau d'un coup. Le sol était plein d'eau.
- J'arrive.
Me laissant tomber comme une pierre, au dernier moment, mon bâton frappa le sol plein d'eau, qui se gela. Toute la zone mouillé fut glacée. Le garçon, essaya de former un pilier de terre mais celui ci explosa le projetant en arrière. Il se releva et revint prendre sa lance. Mais sur le sol gelée, j'avais l'avantage. Il manquait de chuter à chaque pas tandis que je patinais. Il tenta de provoquer un nouveau tremblement mais, d'un coup de bâton je fendis l'air qui se gela également, l'eau encore très condensé dans cette endroit la. L'air gelé nous projeta comme une onde de choc. Par réflexe, j'utilise la télékinésie pour me stabiliser en l'air. Mais je vis mon adversaire s'écraser contre le champ de force qui le renvoya s'écraser au sol avec force. Il s'effondra comme une crêpe. Immobile.
Je sentais le goût de la bile dans ma bouche. D'un mouvement de bâton, le feu s'empara de la zone et la glace fondit. Mes jambes traversèrent l'arène et je me jeta à genoux à côté de lui. Aussitôt mes cheveux, toujours masqués par ma capuche prirent ce halo vert si significatif. Je soignais mon adversaire réprimant tant bien que mal la nausée de plus en plus présente.
Je redonnais également en même temps de l'énergie à braise et fut rassurer quand je le vis me rejoindre en volant. Vague et lui se tournaient autour dans une ronde plutôt mignonne.
Reportant mon regard sur le corps inerte, je me sentis malade. Lorsque j'eu fini de le soigner, il bougea la tête, me regarda bizarrement, se releva tandis que j'étais toujours à genoux, le regard vide.
Il alla chercher son arme, tandis que mes mains, appuyer sur mes genoux, englobaient ma tête.
J'avais blessé quelqu'un.
J'ai du le soigner, parce que je lui avais fait mal.
Il est bien plus fort, il est debout derrière moi avec son arme.
Pourtant il se mit face à moi. Planta son arme dans le sol humide. S'agenouilla devant moi, frappa trois coups de sa main au sol, et me serra contre lui.
Je ne comprend pas. Je lui avait fait du mal.
Il s'écarta et me rendis une main que je saisis pour me relever.
Tout mon corps tremblait.
- Ça va ? Tu es blanc comme un linge.
Une crampe me retourna le ventre. D'un coup de pied il nous enferma dans un dôme de pierre où personne ne nous verraient.
Je tomba à genoux, et n'ayant rien avaler le matin, la bile me brûla la gorge.
Pencher à l'avant, fiévreux, tremblant, je restais paralysé pendant de longues minutes. Le garçon attendit patiemment que mes crises passèrent. Une fois que j'eu fini de rendre ce que je pouvais, d'un geste de la main, il retourna la terre, me préservant d'éventuelles moqueries et d'une humiliation certaine.
- Ça va ? Me demanda t'il.
- Excuse-moi de t'avoir blessé tout à l'heure.
Mon corps était secoué de tremblements, ma vue se brouillait déjà devant les futurs larmes. Pourquoi n'étais je pas courageux ? Pourquoi n'y arrivais-Je pas ? C'était impossible !
- c'est pour ça que tu es si mal ?
Je hocha simplement la tête pour lui répondre, incapable de prononcer le moindre mot. L'image de son corps inerte me hantais toujours.
- Je suis tellement désolé.
Ma voix se brisait. Il s'agenouilla et me pris dans ses bras, me berçant doucement.
- Chut .... ne dit pas de bêtises. C'était normale.
- Pas pour moi.
Il ne trouva rien à redire. Je tremblais. Des frissons incontrôlables parcouraient mon corps.
Il posa sa main sur mon front et ses cheveux prirent un halo vert.
- Tu as de la fièvre. Mais pourtant tu n'es pas malade.
Malade ? Ce n'était pas moi qui avait été blessé.
Sa main effleura ma joue gauche, là où sa lance m'avait touché. Je sentis la blessure se refermer.
La vision de son corps retombant sur le sol, me redonna une nouvelle crampe.
Il me tint serrer contre lui.
Des idées sans liens les unes des autres m'envahir.
Je revis son corps encore et encore tomber au sol.
Je vis un dragon chassant une licorne.
J'eu l'impression que quelque chose me tombait dessus et me fit lever la main.
Quelque chose regarda le garçon. Je lança une boule de feu qui s'éclata sur le dôme de pierre.
- Calme toi. Je vais t'endormir. Tu as trop de fièvre. Tu délires.
Sa main se posa sur mon front et ce fut le noir.
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Nda :
Le rythme de publication devient n'importe quoi ! Le chapitre est fini depuis un moment ! Mais j'ai commencé un dessin trop cool de cavalier d'argent et je voulais absolument le mettre dans ce chapitre. Sauf que il est pas fini du tout !
Donc au bout d'un moment je vais pas ne pas sortir le chapitre pour un dessin alors tant pis !
Voilà. Ensuite pendant les vacances, publications aléatoire comme d'habitude, mais là j'entame ou plutôt continue, la correction des chapitres.
Donc voilà ! Sur ce j'espère que le chapitre vous a plu.
J'attends vos avis avec impatience.
Passez tous de très bonnes fêtes ! Et sur ce à très vite ! Coeur sur vous !!! ❤️
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