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Avant son départ au Qatar, Ines ne s'était jamais réellement absentée et surtout sur une aussi longue période, donc jusque-là, ça avait été tout juste impossible de se mettre véritablement à sa place pour comprendre ce qu'elle avait pu ressentir durant mon absence. Ces deux mois avaient comme réussi à me faire comprendre les choses, ay.
Cette fois-là, j'avais pu me mettre à sa place et enfin comprendre les ressentis qu'elle avait eu durant mon absence, mais encore une fois, notre vécu loin l'un de l'autre avait été assez différent, parce que j'avais eu quelques avantages tandis qu'Ines avait eu que des inconvénients difficiles à gérer sur cette durée qui avait été très compliquée.
Durant ces deux absences, la seule chose qui avait été parfaitement similaire, ça avait été ce manque d'un des piliers et en l'occurrence moi pour la première et Ines pour la seconde fois. Sur ces deux fois où Ines et moi, on s'était laissé, ça nous avait vraiment permis de prendre conscience de beaucoup de choses. Ça avait été très bénéfique.
La période où Ines s'était retrouvée seule avait été très compliquée, car elle avait dû vivre chez Samia dans une résidence étudiante sous la peur d'être viré dû aux pleurs de Zaher et plus particulièrement Zian qui avait une maladie et pour qui elle avait dû faire de multiples allers-retours entre les urgences et la résidence dû aux complications.
Mais pas seulement, puisqu'en plus de ça, il y avait eu sa famille qui avait fait pression sur elle pour la mettre à bout et lui faire du mal par le simple fait qu'ils avaient été à cran et contre ce qu'il y avait eu entre elle et moi. En quelque sorte, ils avaient voulu lui faire payer cet acte avant de comprendre que c'était une connerie de faire tout ça.
Pour ma part, ça avait été calme. J'avais eu plusieurs grands avantages non-négligeables comme mon toit dans lequel j'avais pu accueillir nos enfants ou bien Lylia qui avait été présente auprès de nous et malgré quelques désaccords entre elle et moi ou encore les deux petits qui avaient été en bonne santé alhamdulillah. Ça avait été différent.
Ce jour-là, lorsque l'on s'était retrouvé après deux mois, je lui avais fait comprendre que son absence avait permis beaucoup de choses positives tout en lui faisant part de mes ressentis par rapport à tout ça. J'avais eu comme une impression que cette séparation avait renforcé notre relation et nous par la même occasion. Tout avait été lisse.
On avait tellement eu de choses à se dire sur tout plein de sujets que nos mots avaient eus beaucoup de mal à sortir et ça avait été pour cette raison que nos échanges avaient dérapé sur un sujet comme un peu facile et je dirais même fâcheux sur un éventuel autre départ professionnel. Je l'avais eu assez mauvaise, mais j'étais resté calme.
Durant ces deux mois où Ines avait été en déplacement, j'avais ressenti un manque tellement intense de sa personne que j'avais préféré mettre un terme à ce sujet fâcheux sur cet éventuel départ pour la Suède, car j'avais eu cette envie, mais surtout ce besoin d'être avec elle sous une ambiance lège pour que l'on profite du moment à deux.
Peu importe, le weekend était doucement passé et le lundi, j'étais allé au travail pour la garde de nuit et lorsque je m'étais rendu au tableau des présences, j'avais remarqué que tous les plannings avaient été changés et que j'avais été noté sur celui des congés exceptionnels. J'avouerai que sur le moment, j'avais été surpris et sur le nerf, oh.
J'avais un peu trop tardé sur la pose de mes jours, donc le patron s'en était chargé sans me le dire. Ça ne m'avait pas plu, puisque je m'étais déplacé jusque là-bas pour rien sous deux heures de route tout en y incluant le trafic très bad qu'il y a sur la 118. En fait, venant de sa part, j'avais vraiment trouvé ça petit et ça avait eu du mal à passer.
Mon patron est vraiment un homme bon et sympathique. À l'époque, je l'avais déjà remarqué de par son esprit très conciliant et ça avait été la raison parmi tant d'autres qui m'avait poussé à apprécier la bonne personne qu'il était et ce qu'il dégageait de positif, mais il y avait encore certaines choses avec lesquelles ça ne passaient pas, yay.
Finalement, j'étais rentré chez moi sous une tension assez élevée dû à ce sale foutage de gueule et je m'étais posé avec Zaher et Ines qui s'était demandé pourquoi j'étais revenu aussi tôt. Elle avait eu du mal à comprendre jusqu'à que je lui explique le tout. J'avais eu du mal à prendre les points positifs de ce congé. Je l'avais eu comme bad.
J'ai toujours été contre ces congés exceptionnels. Ce sont des congés imposés à la dernière minute et sur lesquels on n'a jamais le temps de se faire plaisir en se prenant un billet pour une destination good dans le profit. À la place de mon patron, je ferais la même chose pour mes stats, mais vu que je suis à la place du con, je l'ai bad, da shit.
Pour cette première année et ce premier congé exceptionnel, je l'avais reçu encore plus mauvaise du fait que sur les journées, je m'étais retrouvé seul ou du moins sans Ines. Elle avait eu un congé sur les deux semaines, mais sur la semaine où je l'avais été, elle avait décidé de passer ses journées chez ses parents. Il avait été sale le patron.
J'avais essayé de voir avec Ines pour switch les deux semaines, afin de passer la première avec moi et Zaher, mais ça avait été impossible du fait que tout avait déjà été planifié, donc j'avais passé le congé avec une petite note assez amer sur ça. J'aurai aimé allé à Newcastle voir tous mes frères, mais le temps avait été vraiment short.
J'avais dû me suffire de la routine Parisienne entre la dépose de Zaher à la crèche pour ne pas perdre de temps sur mes journées et pouvoir me rendre à la salle de sport, afin de me mettre bien lège, puis à la mosquée, afin de me perdre dans la pratique avant de rejoindre mon frère à l'hôpital pour passer la fin de journée en sa compagnie.
J'avouerai que ça faisait quelques jours que je ne l'avais pas visité et lorsque j'y étais retourné, j'avais été très surpris, parce qu'il avait encore énormément changé et pas dans le positif, puisque tout avait été poussé à l'extrême et il en avait même perdu la parole dû à son atrophie musculaire aigüe et bien généralisée. Ça avait été très dur.
Depuis que j'avais repris contact avec lui, je m'étais énormément renseigné sur les sujets de ses deux maladies auprès des médecins ainsi que son père et j'en avais appris beaucoup dessus et notamment sur celle de Charcot qui est sur une évolution rapide et une destruction inévitable malheureusement. J'avais été mis au courant de ça.
Je m'y étais préparé à tout ça, mais ce jour-là, lorsque j'étais retourné le voir et que j'avais été mis au courant pour sa perte définitive de la parole, j'avais été très brusqué, parce que ça avait été rapide et violent. Je n'avais pas eu le temps de lui dire tous les mots qui auraient dû lui être destiné et je l'avais vraiment reçu avec violence, shit.
Ça avait été très difficile dans l'ensemble, et parce que j'avais eu cette impression d'être seul, puisque les échanges avaient été vides dû à son atrophie. Je n'étais pas parti pour autant, mais j'avais été très sonné par tout ça et j'avais difficilement réalisé qu'il n'allait plus y avoir aucun échange avec la parole entre lui et moi. J'avais été raide.
J'aurai pu lui faire part de mes ressentis vis-à-vis de lui et sur tout ça, mais j'avais manqué de force en sachant qu'il n'y aurait eu aucun retour alors qu'il aurait tellement voulu y répondre, car j'avais fait le test et sa réponse avait été un regard très insistant à défaut de pouvoir dire quelque chose ou encore bouger une partie de son corps.
Au vu de ces avancées négatives sur ce qu'il en avait été de ses deux maladies, j'avais pris conscience de beaucoup de choses et notamment du fait que ça ne tenait plus à grand-chose et que sa présence pouvait manquer sur la minute suivante, donc j'avais reçu ces visites comme des avantages pour être toujours plus dans le profit avec lui.
En l'apprenant, j'avais été contre ce congé exceptionnellement imposé, puis finalement, j'en avais tiré énormément de positif au vu de tout ce que j'avais vécu en seulement quelques jours aux côtés de ce frérot malade. Ça m'avait permis de me remettre dans le conscient pur et dur sur ce qu'il en avait été de lui et ce qui avait tourné autour.
J'avais apprécié tous ces moments passé avec lui malgré des échanges très vides et à tel point que les soirs, j'avais souvent cherché à rester à ses côtés, mais ça avait été tout juste impossible au vu de son état et parce qu'il avait eu besoin de beaucoup de calme et de repos, donc j'avais toujours essayé de ruser pour rester un petit peu plus.
Les infirmières avaient accepté seulement pour le premier soir et sur les autres fois, j'avais dû partir à l'heure juste pour son repos, parce qu'il en avait énormément eu besoin durant cette longue période et donc, je retournais chez moi où je retrouvais Ines qui avait toujours été posée seule, puisque Zaher était déjà raide à mon retour.
Ça aurait pu me faire plaisir de revoir Ines tous les soirs et surtout après toutes ces semaines que l'on avait passé loin l'un de l'autre, mais ça avait été très différent du premier jour, puisque depuis qu'elle avait décidé de revoir sa famille, j'avais remarqué de nombreux changements sur son comportement et ça m'avait vraiment déplu, tfou.
Ce soir-là, lorsque j'étais rentré, j'étais aussitôt parti sur mes occupations et une fois stoppé, je l'avais rejoint au salon alors qu'elle avait été occupée sur le PC et je m'étais posé à ses côtés sans attente de quoi que ce soit, puis en posant mon regard sur l'écran, j'avais remarqué des annonces pour des toits et encore une fois, j'avais vu rouge.
- Moi : Pourquoi tu te presses comme ça ?
- Ines : Par rapport à quoi ?
- Moi : J'avais cru comprendre que tu n'étais pas pressé de vivre seule, donc pourquoi tu te presses comme ça ?
- Ines : Il faut se rendre à l'évidence, plus vite ce sera fait et mieux ce sera.
- Moi : Tu n'es pas bien avec moi pour que tu te mettes à taper les recherches comme ça ?
- Ines : Tu le sais très bien que si je pourrais, je vivrais avec toi, mais c'est impossible au vu de notre situation.
- Moi : J'aimerais savoir qui a fait pression sur toi pour que tu décides ça du jour au lendemain alors que tu n'étais pas si pressé que ça ? De toute façon, il n'y a pas trente-six mille solutions, c'est soit Lylia ou ta famille.
- Ines : J'ai énormément parlé avec ma famille et je comprends tout à fait leur point de vue, donc il faut que je booste les recherches pour que l'on casse cette habitude que l'on a de vivre ensemble.
- Moi : Depuis que tu es tombé enceinte, ils n'ont jamais été là pour toi hormis pour te faire du mal et maintenant, ils veulent imposer leurs merdes. Eh, ils me donnent envie de tout retourner.
- Ines : Je comprends ce que tu ressens, mais Emir, ça reste ma famille et je me dois de prendre en compte leurs conseils.
- Moi : Ils ont fait leur choix, celui de ne pas accepter ta situation, donc ils n'ont plus rien à dire. Ça y est, tu es une mra et tu n'as plus rien à faire avec eux, puisque la seule envie qu'ils ont, c'est de nous mettre mal tous les deux. Désormais, tu es à nous et eux, ils sont loin derrière.
- Ines : Ne dis pas ça Emir, parce que je ne pense pas qu'ils ont de mauvaises intentions envers-nous, puisqu'ils essayent d'arranger les choses et ils veulent même te voir pour que la situation s'apaise.
- Moi : Tu sais Ines, je comprends que tu essayes de voir le bien dans tout ça, parce que ça reste ta famille, mais leurs intentions sont mauvaises ou du moins envers-moi. Ils veulent me voir pour me mettre à mal et me dire tout ce qu'ils pensent de tout ça, donc arrête.
- Ines : Je suis perdue par rapport à tout ça, mais je reste persuadé qu'ils ont changé et qu'ils cherchent à ce que les choses se posent doucement entre nous tous et ça commence par le fait qu'ils veulent te voir.
- Moi : C'est vraiment bien que tu positives à ce point, mais je pense que ça prendra fin au moment où tu te rendras compte qu'ils ne font pas ça pour rien. En fait, tu as juste à faire la différence avec le fait qu'ils préfèrent me voir alors qu'ils me détestent tous au lieu de voir leur petit-fils ou bien leur neveu qui n'a absolument rien demandé.
- Ines : Je suis vraiment perdue et je ne sais plus quoi penser de tout ça.
- Moi : Arrête de te prendre la tête avec ça et écoute seulement ce que je te dis, parce que désormais nos vies sont liées et les choix que l'on prendra seront pour nous trois, donc ça ne sert à rien que tu les écoutes, puisqu'ils n'ont absolument rien à voir avec nous et encore moins avec Zaher.
Nous étions liés depuis un bon moment déjà et depuis, j'avais appris à la connaître dans les moindres détails et ça avait été pour cette raison que j'avais remarqué qu'il y avait eu quelque chose de louche dans son comportement. Lorsque je l'avais vu comme ça, j'avais aussitôt fait le lien avec sa famille ou encore Lylia, mais j'avais compris deh.
Je l'avais très mal senti sa famille, puisque depuis le premier jour où ils avaient été mis au courant, ils avaient cherché à me faire la peau dû à ce qu'il s'était passé avec leur fille ou bien leur sœur. Ça avait été très chaud et j'avais préféré mettre les choses au clair pour ne pas qu'ils nuisent à la relation que j'entretenais avec Ines.
J'avais bien pris en compte que ça restait sa famille, mais j'avais estimé que j'avais eu mon mot à dire sur ça, puisque j'avais eu deux enfants avec Ines et que désormais, elle était à moi tout comme j'étais à elle et notre vie se passait à trois en plus de Junayd et Lylia, mais nos trois familles n'avaient rien eu à dire sur ça et peu importe la raison.
La situation avait été assez lourde, donc j'avais décidé de sortir pour que la pression redescende, puis finalement, j'avais prévenu les frères et plus particulièrement Nouredy que j'allais les rejoindre sur les quelques heures qui allaient suivre pour que les choses puissent repartir entre nous et que le partage de connaissances puis reprendre, ay.
Une fois sur place, je m'étais installé avec tous les frères, mais j'avais eu du mal à être dans la vibe vu que j'avais été absent durant de nombreuses semaines. J'avais légèrement perdu mes repères parmi tous les frères, donc je m'étais installé avec eux, mais tout en restant un peu à l'écart et en observant de loin ce qui se faisait entre tous.
Petit à petit, il y en avait certains qui étaient venus me voir et qui s'étaient installés à mes côtés pour avoir quelques échanges religieux, mais également pour revenir sur ce qu'il s'était passé depuis et les choses avaient tout doucement repris à partir de là et surtout la pratique, puisque l'on avait passé les dernières heures à lire et à prier.
J'avais pris quelques minutes avec certains frères que j'avais apprécié plus que d'autres comme Gary, Heusny ou encore Nouredy celui avait été à l'origine de tout ça. Ça m'avait vraiment fait plaisir de les revoir, mais j'avais dû repartir peu de temps après. J'étais rentré, j'avais emmené Zaher à la crèche et j'étais rentré chez moi, lège.
J'étais aussitôt tombé raide et dans l'après-midi, lorsque je m'étais réveillé, j'avais vu Ines posée au salon. J'avais cru voir flou, mais non, elle avait bien été là, donc je n'avais pas compris, puisque son congé de première semaine avait dû être avec sa famille. J'y étais allé pour en savoir un petit plus sur ça, parce que ça avait été le flou.
- Moi : Ça n'est pas notre discussion d'hier qui a fait que tu n'es pas allé voir ta famille aujourd'hui ?
- Ines : Non. J'ai juste besoin d'être seule, parce que je suis un peu perdue dans tout ça.
- Moi : J'espère juste que ce ne sont pas mes mots qui ont fait que tu es comme ça actuellement, parce que ça n'a pas été mon but.
- Ines : J'ai eu trop d'informations d'un coup et j'ai besoin de faire le point sur tout ça, mais tu n'y es pour rien.
- Moi : Tu sais Ines, je ne t'imposerai jamais rien, parce que tu es libre de faire ce que tu veux, mais je pense qu'en tant que père de Zaher, ça reste mon devoir de te faire ouvrir les yeux par rapport à tout ça et plus particulièrement sur ta famille et leurs intentions envers-moi, parce que je sais que tu es une femme qui ne voit pas forcément le mal.
- Ines : Je sais que tu cherches à protéger Zaher de tout ça, mais j'aimerai quand même savoir ce que cherche réellement ma famille, donc je ne tiens pas non plus à casser le contact avec eux, surtout que j'ai eu du mal à en arriver là.
- Moi : Je ne t'ai jamais dit le contraire, puisque j'ai souligné le fait que tu es libre de faire ce que tu veux, mais je tiens quand même à être là au cas où j'aurais besoin d'intervenir, parce que je ne t'ai jamais caché le fait que je ne le sens pas vraiment avec ta famille.
- Ines : Tout autant que Zaher, tu es vraiment une force pour moi et je prends totalement en compte ce que tu me dis. Ça me fait plaisir de voir que tu es fortement présent pour notre fils et moi.
Notre situation avait été très compliquée par rapport au fait que nous avions eu deux enfants dans le haram, donc je n'avais pas apprécié le fait que sa famille s'était remis à faire pression sur elle et moi en plus de Zaher. Ça avait été vraiment dur pour elle, parce que je ne rentre pas dans les détails, mais les mots de sa famille avaient été sales..
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