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Après nos divers échanges, je m'étais posé, afin de réfléchir sur tout ça et notamment sur la décision que j'allais prendre concernant les toits. J'avais passé une bonne partie de ma nuit à regarder toutes les photos que j'avais prise des différentes visites que j'avais eue sur ces dernières semaines. Petit à petit, j'en avais amnése certains.

Je m'étais débarrassé de certaines photos, notamment toutes celles des toits pour lesquels je n'avais pas vraiment été emballé. Petit à petit, j'avais allégé ma liste, puis parmi les derniers, ça s'était joué à quelques différences, notamment la superficie, le quartier, le voisinage correct et bien entendu, si ça se trouvait sur Paris, forcément.

J'avais tout calculé en fonction de mes enfants, puisque le toit que j'allais retenir, allait être pour eux et leur confort avant tout. Après un long moment de réflexion, j'en avais retenu un en particulier qui se trouvait dans un certain arrondissement de Paris. Durant ma pose, j'allais prendre contact avec le gars, afin qu'on se mette d'accord.

Le lendemain, je m'étais préparé, j'avais déposé Zaher, puis j'étais allé au travail. J'avais passé toute la matinée à la section et à ma pose, j'avais recontacté le gars. On avait échangé sur diverses choses, puis il m'avait dit de passer en agence pour déposer la caution, afin qu'ils bloquent tout, étant donné que j'avais été premier de la liste.

Le surlendemain, après mon travail, j'étais passé à l'agence, puis j'avais bloqué l'affaire en déposant la caution, même si, un peu plus tard, j'avais compris, qu'ils s'y étaient mal pris, mais peu importe, ils m'avaient donné rendez-vous deux semaines après, afin de faire un état des lieux, signer le bail, puis récupérer les clés. Ça avait été long.

Les derniers temps, ça avait été tendu entre Ines et moi, au point où il n'y avait eu aucune possibilité d'échanger sans se grailler les nerfs. Ça avait atteint une limite qu'on n'avait encore jamais vraiment connue, donc le fait que j'allais partir de chez elle, ça avait été une bonne chose, puisque sinon, sur le long terme, ça allait partir trop loin.

Whatever, durant cette deuxième semaine, j'avais à nouveau mis ma fierté de côté et j'avais tenté de rappeler mon Monsieur pour la troisième fois, mais une fois de plus, il m'avait mis un violent amnése qui m'avait toujours plus froissé le nerf. C'était vraiment devenu lourd tout ça, mais je n'avais rien pu faire, hormis accepter la chose, yay.

Suite à cet appel échoué, j'étais retourné à la section, puis dans la soirée, une fois que j'avais fini mon travail et que j'étais sorti, j'avais pris mon portable et j'avais remarqué un appel de mon Monsieur, et seulement un. Mon regard s'était bloqué sur l'écran, tellement que ça m'avait surpris, mais sans plus attendre, je l'avais aussitôt rappelé.

J'avais composé le numéro et il y avait eu la première sonnerie, puis plus elles étaient passées et plus ça avait confirmé ce que je pensais de tout ça, fackin hell. Je ne m'étais même pas préparé à engager la discussion, puisque j'avais eu la certitude qu'il n'allait pas répondre à cet appel, mais ça n'avait pas changé grand-chose finalement, ah.

J'avais pris la route jusqu'au Sévigné, avec une haine toujours plus forte dû à ce fackin appel qui était resté sans réponse. Une fois chez Ines, je les avais laissés, j'avais préparé mes affaires et j'étais parti à la salle. Là-bas, je me dépensais et lâchais mes nerfs, tout en restant seul, concentré sur moi-même, tout en essayant d'oublier le reste.

J'aime cette solitude. J'aime être seul, parce que ça me permet d'être confronté à moi-même et d'en apprendre toujours plus sur moi, ce qui peut amener à changer certaines choses sur lesquelles j'aurai eu un déclic, mais les rares fois où j'ai de la présence, hormis mes enfants, c'est lorsque mes proches, s'aperçoivent que je suis fiuuuuu.

Après quelques heures, j'étais retourné aux vestiaires, puis instinctivement, j'avais pris mon portable, dans la seule intention de voir si j'avais eu un énième et quelconque signe de mon Monsieur. Lorsque mon regard s'était posé sur l'écran où il avait été inscrit son numéro, ça avait été la déception. J'avais littéralement perdu toute envie.

J'avais abandonné et j'étais reparti chez Ines. J'avais repris mes occupations, puis j'étais littéralement tombé raide, puisque ce jour-là, je n'avais eu envie de rien, hormis être ailleurs, mais il avait fallu que je me calme avec tous ces dérapages liés à la drogue, parce qu'autrement, ça allait mal finir, du coup, je m'étais contenté de n3ess lège.

Après cette sale nuit, j'étais reparti au travail, même si, l'envie n'avait pas été présente. Une fois aux vestiaires, je m'étais changé et j'avais pris mon portable avec moi. Suite aux nombreux amnéses que je m'étais pris, j'avais pris la décision de ne plus l'appeler, mais si lui décidait de le faire, je n'allais pas perdre cette opportunité, for sure.

Depuis, j'avais loupé tous ses appels, c'est donc pour cette raison que j'avais décidé de prendre mon portable avec moi, comme ça, si jamais, il décidait de me rappeler, j'allais pouvoir lui répondre sur la seconde, mais bon, je ne m'étais pas trop fait d'idée et j'étais resté sur du négatif, dans le sens où, il n'allait pas me rappeler, c'était afdal.

Une fois prêt, j'étais allé sur ma section, tout en tentant de mettre pause à ces nombreuses pensées que j'avais eues concernant mon Monsieur, parce que très clairement, ça avait été un vrai frein pour le travail, puisque j'avais perdu toute concentration. Même à des kilomètres de moi, il avait été très, voire même, beaucoup trop présent.

J'avais passé la journée sur plusieurs sections et en fin d'après-midi, mon portable avait sonné, donc sans trop me faire voir, j'étais sorti et j'avais fait le tour de tous les bâtiments, afin de me poser solo. Dès les premières sonneries, j'avais décroché, parce que je n'avais pas eu envie de rater une énième fois son appel, sinon j'aurai vrillé, yay.

Dès les premières secondes, il y avait eu un grand blanc entre nous deux, mais il avait fini par le casser en me demandant la raison de cet appel. J'avais été sidéré par cette façon très froide qu'il avait eue de me parler, mais je n'avais rien fait paraître. Je lui avais fait comprendre, qu'il était peut-être temps de discuter entre hommes de ces choses.

Ce blanc qui s'était posé entre nous, avait été le plus long et gênant de ma vie. Ça avait duré un sacré long moment, puis il m'avait répondu une phrase dans le genre «Ce qui est fait et fait» Je n'avais pas apprécié qu'il me balance ça en pleine face, alors que j'avais pris l'initiative de tout ça. Excès de colère, je n'avais pas eu envie de répondre.

Le blanc, c'était réinstallé entre nous, puis finalement, il l'avait stoppé en me disant quelque chose du genre «Je viendrais qu'en février in shâ Allah. Soit, tu patientes jusque-là, soit, tu me rejoins sur place directement» Arythmie cardiaque nette, ses quelques mots avaient touché mon gelb, tellement, qu'il en avait loupé des fackin battements.

Ça avait été la folie tout au fond de moi, mais j'étais très rapidement redescendu, parce qu'en réalité, nos retrouvailles, après ces longues années, n'allaient pas changer grand-chose à notre relation père-fils, qui s'était salement détérioré avec les années, même si, on a toujours eu une relation distante et très pudique. Là, ça avait été le vide.

Sans en dire trop, je lui avais fait comprendre que je n'avais plus la même vie qu'auparavant et donc, que ça allait être difficile pour moi, de le rejoindre selon mes envies, comme j'en avais eu l'habitude à l'époque, mais que j'allais faire mon nécessaire pour me rendre là-bas, autrement, ça allait se faire en février, si tout se passait bien.

Suite à ça, il avait coupé l'appel. En soit, en retirant toutes les phases de blancs qu'il y avait eu entre nous, l'appel avait été extrêmement court. Je n'avais pas eu le temps de réaliser la chose, qu'il avait déjà raccroché, mais peu importe, ces quelques minutes avaient suffi à m'emmener ailleurs, d'une puissance, mais tellement violente.

Mon Monsieur, ça fait des années qu'il est atteint de maladies, cinq au total. Ces derniers jours, il est au plus bas, sur ce qu'il en est de sa santé, puisque le traitement qu'il prend depuis quelques années, ne fait plus aucun effet sur lui, donc depuis qu'on a eu les échos, on s'attend au pire, et là, je viens de relire ces lignes et j'ai la rage, aaah.

J'ai une rage immense qui m'a envahie d'un coup. Je repense fortement à tout ce que j'ai pu faire sur toutes ces années et ce que ça a engendré, je m'en veux. Je regrette énormément de choses, surtout ces fois où je lui ai causé du tort de par mes agissements et mes mauvaises paroles. Je suis envahi de regrets, malgré que ce soit trop tard.

Peu importe, ce jour-là, j'avais été farhan, parce qu'en quelque sorte, cet appel puissant en émotion, avait été le moteur de tout ce qui allait suivre par la suite, malgré mes réticences des débuts, puisque j'étais resté sur du négatif, dans le sens où, j'avais pensé, qu'après ces échanges, ça allait en rester là, mais non, alhamdulillah. Aaaaaaaah.

Lorsque j'étais retourné avec mes collègues, je m'étais fait incendié, mais j'en avais rien eu à faire de leurs réprimandes. «Putain, laissez-moi les gars, je plane-là, oh, ça va un peu trop bien. J'ai partagé un appel sans goût avec l'homme qui m'a fait le plus rêvé dans ma vie avant mon frère, donc j'en ai rien à péter de ce que vous baver» Yayy.

Les dernières heures ne s'étaient jamais aussi bien passés que ce jour-là, ça avait été la première fois. Cet appel s'était aussitôt fait ressentir sur mon comportement et ils me l'avaient tous fait savoir. Très sincèrement, je ne m'en étais pas rendu compte que je riais pour rien et que je parlais trop, alors que ce n'est pas du tout mon genre ça.

Une fois le travail fini, j'étais allé récupérer Zaher, puis j'avais poursuivi ma route jusqu'à Argenteuil, afin de passer la soirée avec Lylia et Junayd. Avec le temps, je trouve ça bizarre, mais sur le moment, j'avais trouvé ça normal de me rendre chez elle, afin de passer du temps avec eux, alors que depuis le début, je les avais amnése, deh.

Lorsque j'étais arrivé, j'avais installé Zaher avec ses jouets et je m'étais posé avec Lylia. On avait parlé de deux ou trois choses, mais sans plus, parce que je n'avais pas ressenti de réel besoin, ou du moins, de réelle envie. Je n'avais rien eu à lui dire en fait, puisque j'étais simplement venu pour les voir, mais aussi, pour faire acte de présence.

Les jours où je me retrouvais seul avec Zaher, j'essayais de lui faire comprendre, avec mes mots, que Junayd était son petit frère. Quand je lui disais ça, il hochait la tête en souriant et il tentait de se faire comprendre avec ses mots, mais je n'arrivais jamais à savoir s'il comprenait, néanmoins, il était très proche et bienveillant à son égard.

Plus les heures étaient passées et plus j'avais remarqué cette proximité entre Zaher et Junayd, donc il est vrai que j'étais resté un peu plus chez Lylia, pour cette raison, mais après, je m'étais très salement ennuyé d'Ines, donc on était repartis, parce que j'avais eu envie d'être qu'avec elle. Mes changements d'humeur étaient bien trop har, ah.

Lorsqu'on était arrivé au Sévigné, Ines s'était occupée de Zaher et attendant, je m'étais posé sur mes nombreuses occupations, puis une fois qu'elle m'avait rejoint au salon, je m'étais mis à chercher son nerf, mais de manière sarcastique. Elle n'avait pas compris le comportement que j'avais eu, mais moi non plus, j'avais vraiment été perdu.

- Ines : Emir, je te jure, t'es vraiment quelqu'un de troublant. Même après toutes ces années, j'ai encore énormément de mal à comprendre la personne que tu es.

- Moi : Personne ne pourra jamais véritablement me comprendre, parce que déjà si je ne me comprends pas moi-même, je ne vois pas ce que vous essayerez de comprendre de moi.

- Ines : Tu as consommé quelque chose ?

- Moi : C'est toi qui me rends comme ça. C'est plutôt cool ça, non ?

- Ines : Ah ! C'est nouveau ça. Hier, si tu avais pu me virer de chez-moi, tu l'aurais fait et là, za3ma, je te rends farhan

- Moi : Tu n'es pas farhana de ça ?

- Ines : Si, à fond, totalement.

- Moi : Toujours quelque chose qui ne va pas avec toi. Je ne sais pas combien de temps ça durera, donc profite de cet homme posé et calme que je suis, actuellement. Fais-moi ce que tu veux, sans soucis, ahahah.

- Ines : Je ne reste même pas une seule seconde avec toi. Je ne sais pas ce que tu as, mais ton humeur qui change toutes les minutes, me perturbe vraiment. Je ne comprends pas.

- Moi : Je ne me sens pas perturbé, donc c'est le principal. Je suis farhan, tu le comprends ça ?

- Ines : Mais pour quelle raison, puisque depuis des années, tu es dans le mal ? Tu as fait quoi aujourd'hui ?

- Moi : Je n'ai pas envie de parler, simplement, laisse-moi profiter de toi.

- Ines : Tu es insupportable de jamais vouloir parler. Je n'en ai rien à faire de profiter ou pas, je suis tous les jours avec toi, ça ne te suffit pas ou quoi ? Je veux que tu me parles, mais surtout que tu me dises la raison de ce comportement-là.

- Moi : Tu es plus en rage que moi, comment ça se fait ?

- Ines : Emir, je ne rigole même pas. Dis-moi, pourquoi tu es comme ça ? Je vais finir par croire que tu as consommé quelque chose et que tu ne veux pas me le dire.

- Moi : C'est sûr que de moi-même, je ne te le dirais jamais, si je consomme à nouveau, mais rassure-toi, ce n'est pas ça. On n'a pas besoin de ça pour être farhan, c'est toi qui me l'as dit.

- Ines : Bon, j'y vais, parce que tu me fais perdre mon temps.

- Moi : Reste-là ! Je suis farhan, ça ne te suffit pas ça toi ? On n'en a rien à faire de savoir la raison, non ?

- Ines : Non. Je veux savoir si c'est parce que tu es ailleurs ou si c'est autre chose.

- Moi : Je suis ailleurs. Mon Monsieur m'a emmené fiuuuu, je n'ai même pas les mots.

- Ines : Il est sur Paris ?

- Moi : Non. J'ai la flemme de partir dans les détails, mais en clair, il m'a rappelé, après plusieurs tentatives à le joindre. 

- Ines : Donc tu as attendu trois plombs pour me dire quatre mots ? Tu es affolant comme gars, c'est abusé.

- Moi : Tes paroles, elles glissent sur moi, ça fait du bien. Je n'ai jamais été aussi complimenté de toute ma vie, continue.

- Ines : Tu es affolant, mais je crois que sans toi, je m'ennuierai tellement. Bon, de toute façon, ce n'est pas le sujet-là. Vous vous êtes dit quoi ?

- Moi : Sincèrement, rien de spécial. Il y a plus eu de moments de blancs que de paroles, mais en clair, il m'a fait comprendre qu'il n'était pas contre des échanges. Soit, je l'attends en février, soit, je le rejoins dès à présent.

- Ines : Ahahah, mais j'en ai vraiment marre de toi. Combien de fois on te l'avait dit ça ? Si ça se trouve, tu serais déjà avec lui, mais bon, peu importe. Moi, mon voyage au Qatar est confirmé, donc dans quelques semaines, je partirai in shâ Allah, du coup, si tu comptes aller le voir dans les deux mois à venir, tu prendras Zaher avec toi et tu te débrouilleras une fois là-bas.

- Moi : Putain, deux mois. Je vais être perdu, à tel point où lorsque que tu vas revenir, on ne sera plus là. Ahahahah.

- Ines : Ne commence même pas Emir.

- Moi : Ça va, calme. Respire un peu.

On était resté ensemble quelques heures et je n'avais fait que de la taquiner. Au début, elle avait été tendue et elle me taclait sur tout ce que je disais, mais ça ne m'avait absolument rien fait et ses mots glissaient sur moi, puisque ce jour-là, j'avais été bien, puis petit à petit, elle s'était adoucit et ça avait été un autre délire, très mleh, yay.

Finalement, elle m'avait laissé, puisque je m'étais mis à faire n'importe quoi et elle n'avait pas voulu que ça aille trop loin entre nous. Ça avait été une très sage décision, même si, je n'avais pas apprécié qu'elle me bâche de cette façon-là, mais bon, ça ne m'avait rien fait de plus finalement, étant donné que j'avais été dans un bon délire.

Anyway, les jours passaient et depuis, je me sentais toujours aussi bien, même si, j'avais toujours des pensées noires qui restaient très présentes, puisque ce sont tous des sales choses sur lesquelles je ne pourrais jamais mettre pause, dans mes moments de sobriété. Jusqu'à que je mout, ça ne me lâchera jamais et c'est comme ça avec moi.

Peu importe, ça avait tout de même été du bon. Le jour où je devais aller signer le bail, j'avais rejoint le gars à l'agence et on y était allé. On avait fait un état des lieux, j'avais signé et récupéré les clés, et j'étais reparti à l'agence, afin de finaliser tout ça, puis ça avait été fini. J'allais enfin me retrouver seul, comme j'aime. Ça avait été bon.

Aussitôt, j'étais retourné chez Ines. Je lui avais annoncé que j'avais enfin récupéré les clés, mais je ne sais pas, je l'avais senti blasé, comme si, que ça ne lui avait pas plu, alors qu'en sah, c'est elle qui avait forcé à ce que je cherche un toit, afin que je quitte chez elle. Ça ne m'avait rien fait et j'avais pensé à moi et au calme que ça allait être..

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