● 116
On avait chacun reprit la route de son côté, et on s'était retrouvé chez le frère. Une fois arrivé, j'étais allé me poser à l'écart, parce que je n'avais vraiment pas eu le moral, et j'avais eu ce besoin d'être un peu seul, afin de cogiter sur tout ce qu'il s'était passé. Elles m'avaient clairement froissé, et je n'avais pas réussi à m'y faire. Ça avait été har.
Je ne m'étais jamais vraiment senti à l'aise dans mon rôle de père, et ça avait toujours été compliqué, déjà au vu de la situation, mais surtout, sachant ce qu'ils pensaient de mes petits, mais également de moi. J'en étais déjà dégoûté depuis bien longtemps, mais leurs façons de réagir avaient clairement accentué la chose. Ils m'avaient dbeh.
J'avais été lâché par tous mes proches et je n'avais eu aucun soutien de leur part, et même si, depuis, j'avais réussi à avancer sans eux, et surtout, à m'en sortir sur certaines choses, ça m'avait clairement mis un gros coup au moral. Ce qui avait été assez difficile, ça avait été le fait, qu'ils me voyaient tous comme quelqu'un de mauvais, yay.
J'avais passé toute ma fin d'après-midi à l'écart de tous. J'avais cogité sur pas mal de choses, mais ça n'avait rien changé pour autant. Nouredy, l'avait très bien compris, et c'est pour cette raison qu'il n'avait pas forcé les choses, et qu'il m'avait laissé seul, afin de souffler chwiya. Puis en début de soirée, il était revenu me voir pour savoir.
- Nouredy : Alors ? J'aimerais bien savoir comment ça s'est passé.
- Moi : Ça ne s'est pas passé. Il n'y a rien eu.
- Nouredy : Pourquoi tu as mis autant de temps alors ?
- Moi : Il ne s'est rien passé qui mériterait que j'en parle.
- Nouredy : Elles ont dit quoi pour que tu sois sur les nerfs ?
- Moi : Tu sais, elles me blâmaient, puis par-dessus, elles rajoutaient une petite phrase hnin pour faire passer la chose.
- Nouredy : Tout ce qu'elles ont pu te dire, elles le pensent, et ça, tu ne peux pas leur reprocher. Que ce soit des choses blessantes ou non.
- Moi : Ah ! Ça me rend dingue. C'est pour ça que depuis, ça n'a pas bougé, parce qu'elles passent leur temps à me blâmer, mais elles ne cherchent pas de réelles solutions pour faire avancer les choses positivement.
- Nouredy : Tu leur en as parlé de ça ?
- Moi : La seule chose qu'elles savaient dire, c'était «Il faut nous comprendre et nous laisser du temps» Demain, si je cane, le temps, il y en aura plus.
- Nouredy : Emir, quand tu fais tes salah, ne te prive pas de faire des duas. Il y en a, quand ils font leurs salah, ils ne pensent pas spécialement à faire des duas, donc c'est pour ça, je te le dis.
- Moi : Je fais, mais ça ne sert à rien. Je suis bien trop sale pour être entendu. Allez ! C'est bon, ne m'en parle plus.
- Nouredy : 3ajib, ne dit pas ça. Emir, dis-moi les choses telles qu'elles doivent être dites. Est-ce que tu as refait quelque chose depuis, peu importe avec quoi ou avec qui, juste je veux savoir ?
- Moi : Franchement, ces derniers temps, je me suis vu tomber à nouveau, et l'air un peu déconnecté, je me suis remis à consommer avec les frères, mais depuis, je n'y suis pas retourné.
- Nouredy : Ces gens qui t'envoient au trou petit à petit, en te donnant de fortes doses, tu les considères comme tes frères ? C'est que tu n'as vraiment rien compris alors. Un frère, c'est quelqu'un qui nous aime et qui veut notre bien, donc eux, ce n'est clairement pas tes frères.
- Moi : Peu importe, ce n'était pas la question.
- Nouredy : Et depuis quand tu as recommencé à faire le guignol ?
- Moi : Ne commence pas. Je n'ai pas repris, simplement, sur deux nuits, j'avais vrillé et j'y étais retourné pour consommer, mais la veille du ramadhan, lorsque tu m'avais recontacté, ça m'avait froissé, donc j'avais tout stoppé et j'étais reparti.
- Nouredy : Franchement, je ne sais même pas quoi dire. C'est désespérant, parce que je mets tout en œuvre pour que les choses changent et que tu te sentes mieux, mais à côté de ça, tu te permets de reprendre contact avec ces gens, pour te mettre des doses de malade. Tu t'envoies au trou, et le pire, c'est que tu le sais très bien, mais tu continues. C'est une forme de suicide, comme je te l'ai toujours dit, et même si, tu as toujours réussi à t'en sortir, viendra un jour où tu ne te rateras pas, et toutes ces années de dosage te le feront payer.
- Moi : Tu n'es jamais passé par là, donc tu ne pourras jamais véritablement te mettre à ma place. Dans ce genre de moment, tu ne peux même pas t'imaginer ce qui nous passe par la tête.
- Nouredy : Même si, je ne peux pas véritablement comprendre ce que vous ressentez, j'imagine bien que ça ne doit pas être évident, mais je t'ai toujours dit que tu avais mon soutien et le soutien de tous les autres frères. On est tous là pour toi, et tu as plusieurs épaules sur lesquelles t'appuyer, lorsque ça ne va pas, et il ne faut pas que tu ailles honte de ça.
- Moi : Ce sont deux choses complètement différentes. J'ai bien compris que vous étiez-là pour moi, mais en soit, votre soutien ne change pas grand-chose. Quand je me dose, c'est pour que ça m'emmène ailleurs et que je puisse être relax durant quelques heures, chose que vous ne pouvez pas faire.
- Nouredy : Ça me rend fou. Tu avais une bonne santé avant, et tu as tout foiré, rien que tu as du mal à respirer, mais tu continues à forcer sur ta santé. Tu as déjà fait plusieurs arrêts cardiaques, mais alhamdulillah, tu as toujours pu t'en sortir, mais il ne faut pas que tu oublies, que ça pourrait se reproduire à nouveau, ou alors, tu pourrais même être atteint de maladie.
- Moi : Si ça m'arrive, c'est que c'était écrit.
- Nouredy : Mais éloigne-toi de toutes ces choses au moins. Je te souhaite la santé, évidemment, mais ça se trouve, à force de t'être dosé, tu as attrapé une khra, qui est en train de n3ess pour le moment, mais qui finira par se réveiller dans quelques années.
- Moi : Je t'ai dit que si ça m'arrive, c'est que c'était écrit. Si un jour, j'ai le cancer wela heja comme ça, c'est que ça devait se passer ainsi w khlass.
- Nouredy : wAllah que tu rends fou, parce que tu as la tête dure, et tu ne veux jamais écouter. Quand je pense à toutes ces personnes, qui étaient en bonne santé, et qui faisaient tout pour le rester, mais qui ont été tapé par la maladie, et toi, hmar que tu es, tu te fous la santé en l'air, alors qu'il y a peut-être moyen de te remettre en forme.
- Moi : Je vais me remettre en forme, in shâ Allah.
- Nouredy : Je sais que tu as des frérots qui sont atteint par des maladies.
- Moi : Ouais, mais ça n'a aucun rapport.
- Nouredy : Bien sûr que si. Tu as même ton père qui est atteint de plusieurs maladies, et ça ne te fait même pas réfléchir ça ?
- Moi : Nouredy, ne commence pas à me chauffer.
- Nouredy : Tu sais pourquoi je te parle de ça ? Déjà, parce que ça rend fou que tu touches à ces sales choses, alors qu'on avait commencé un travail sur ça, afin que tu arrêtes et que tu n'y retournes plus, parce que c'est quelque chose de hram, et je veux que tu t'éloignes du hram, mais aussi, parce que ça touche à ta santé et ça t'apporte que du mal, mais également, parce que c'est volontaire ce que tu fais, et ça, je n'accepte pas.
- Moi : Je n'ai pas dit que j'allais y retourner, je t'ai simplement dit que sur deux nuits, j'avais vrillé et j'y étais retourné.
- Nouredy : Et alors ? Ce que je retiens, c'est que tu y es allé.
- Moi : Vas-y, c'est bon. Déjà, on ne parlait pas de ça à la base.
- Nouredy : On parlait de ce qu'il s'était passé quand tu es allé voir ta mère, mais tu m'as demandé qu'on arrête d'en parler, donc j'ai respecté ta demande et je suis passé à autre chose, et c'est normal. Si tu crois que je vais te laisser tranquille, tu te trompes. Je serai derrière ton dos jusqu'à que tout s'arrange in shâ Allah.
- Moi : Ça ne me dérange pas.
- Nouredy : Oh, ça se voit.
- Moi : J'ai envie de tout retourner, tu m'as mis sur les nerfs.
- Nouredy : Toutes ces fois où je t'ai mis sur les nerfs et que je continuerai à te mettre sur les nerfs, in shâ Allah, tu comprendras plus tard, que c'était pour ton bien. Allez ! Ça ne sert à rien de s'emporter comme ça. On va salah et casser le jeûne ensemble, et on reprendra tout ça après le tarawih in shâ Allah.
J'avais eu le nerf fragile durant toute la journée, et la longue discussion que j'avais eue avec Nouredy, me l'avait d'autant plus fragilisé. Je n'avais pas été dans mon état, et tout ce qu'il avait pu me dire, je l'avais très mal pris. J'avais remarqué que tous les efforts que j'avais faits jusqu'à présent, ils étaient tous en train de retomber petit à petit.
On avait passé notre soirée tous ensemble, puis on était allé au tarawih, et en revenant jusqu'au bloc du frérot, il y avait Nouredy, qui m'avait attrapé et il m'avait demandé de rester avec lui. Il avait senti que j'étais sur les nerfs, donc il m'avait dit, qu'on allait continuer notre discussion dehors, sans qu'il y ait des frérots à côté. On s'était posé.
- Nouredy : Je n'ai que de bonnes intentions à ton égard, et je n'attends qu'une chose, c'est que tu te sentes mieux dans ta tête, mais également dans ta vie. Tu es un homme, écorché par trop de choses, notamment par certaines mauvaises décisions que tu as prises dans ta vie, et c'est ce qui t'a rendu instable et nerveux, mais au fond, tu n'es vraiment pas quelqu'un de mauvais, et tu mérites vraiment d'être farhan dans ta vie.
- Moi : Je ne suis pas facile à vivre, et j'en suis totalement conscient, mais il faut me comprendre. Sincèrement, je suis découragé de tout, parce que je me rends compte que tous les efforts que je fais ne servent à rien, surtout quand je vois la manière dont elles ont réagi.
- Nouredy : Il ne faut pas que ça te décourage. Ça n'était peut-être pas la meilleure façon de faire, mais tu ne vas pas abandonner, et tu vas t'y prendre d'une autre manière, et ainsi de suite, jusqu'à que ça les fasse tous réagir.
- Moi : J'ai eu ma dose, et tu ne peux même pas t'imaginer ce que j'ai au fond de moi. Je ne sais même plus quoi penser des petits.
- Nouredy : Il ne faut pas Emir, ce n'est pas bien. Un enfant, et même un bébé, ça ressent fortement les choses, donc il faut que vous fassiez en sorte que ça les atteint le moins possible, sinon plus tard, ils finiront par être mentalement éprouvés, et ce n'est pas bon ça.
- Moi : C'est compliqué.
- Nouredy : Tu ne vas rien lâcher et tu vas t'y prendre autrement, et ce sera comme ça pour tout ce que tu entreprendras. Lyoum, tu as fait un effort en allant voir ta mère, certes, ça ne s'est pas passé comme on l'aurait voulu, mais ce n'est pas un souci. Ça a dû être éprouvant pour elle, donc tu vas la laisser reprendre un peu, et tu y retourneras un autre jour in shâ Allah. À présent, tu vas essayer de reprendre contact avec ton père. Saha ?
- Moi : Ça c'est très compliqué par contre. Je serai à la limite de la syncope s'il réagit comme elles.
- Nouredy : Il faut que tu le fasses sans réfléchir, et peu importe comment ça se finira, on sera là pour toi.
On était remonté et on s'était posé tous ensemble, en s'occupant toujours avec les mêmes choses, et un petit peu plus tard, on était partis faire la dernière salah, puis se reposer. J'étais redescendu pour me poser dans ma gova, parce que je n'avais pas eu envie de les déranger. Dès que je m'étais installé, j'avais fait un tour sur mes messages.
Ines, n'avait pas cherché à me recontacter, mais Lylia, oui. J'avais eu plusieurs appels et messages de sa part, parce qu'elle s'était demandée pourquoi je n'étais pas venu. Les derniers messages que j'avais reçus dataient de quelques minutes, mais j'avais préféré la laisser, parce que mon nerf avait été très tendu. J'avais évité toute embrouille.
J'avais tenté de me mettre sur pose pour quelques heures, mais sans succès. J'avais eu la tête lourde, tellement que la journée m'avait dosé, donc je n'avais pas forcé, et j'étais remonté chez le frérot. Je m'étais installé avec ceux qui étaient encore éveillés. Je m'étais posé, et j'avais repris les recherches pour un toit. Ils m'avaient tous aidé.
Sur ce qu'il en était de la recherche de toit, il est vrai que je m'étais stoppé, depuis un petit moment, mais ce qui s'était passé avec Ines, m'avait clairement poussé à la recherche. Je suis quelqu'un qui se lasse très vite des gens, et étant donné que j'étais tous les jours avec elle, ça avait fini par claquer. Ce toit, il me le fallait vraiment pour ça.
J'en avais retenu pas mal, et j'avais pris les coordonnées. J'avais vraiment espéré que mon futur toit se trouve parmi ceux qu'on avait sélectionnés, parce que ma patience avait clairement été froissée, et elle avait atteint une limite assez haar. Je n'avais plus eu le goût de rien, et tout ce que j'entreprenais me paraissait comme une corvée, yay.
Tellement que j'étais épuisé, j'avais fini par tomber raide. Ils m'avaient tous laissé, afin que je puisse me reposer chwiya, mais ça n'avait pas été du goût d'Ines. En début de matinée, elle avait cherché à me joindre, parce qu'en temps normal, vers neuf heures et demie, j'étais déjà de retour, mais là, je ne m'étais pas présenté. Ça l'avait froissée.
J'avais coupé mon portable et j'étais retombé raide. Une fois réveillé, j'avais fait ce que j'avais à faire, notamment prendre les rendez-vous pour les toits, et un petit peu plus tard, j'avais décidé d'appeler Ines, et je lui avais simplement dit que je ne comptais pas revenir de suite, parce que j'avais ressenti le besoin de m'éloigner de toute ça.
Nouredy n'était jamais très loin de moi, et donc, lorsque j'avais dit ça à Ines, il avait été à côté, et il avait entendu, mais une fois que j'avais raccroché, il n'avait rien dit. On avait passé notre journée tous ensemble, et en fin d'après-midi, avant que Nouredy reparte, il m'avait demandé de le suivre. On s'était posé à l'écart de tous.
- Nouredy : Tu comptes rester ici combien de temps ?
- Moi : Pourquoi, je dérange ?
- Nouredy : Absolument pas ! Tu es ici chez toi, ce n'est pas le problème, simplement, j'ai entendu ce que tu as dit à Ines, tout à l'heure, et je ne trouve pas ça correct. Je ne dis pas que tu es fautif, loin de là, vous avez tous les deux vos torts, seulement, je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire que de la laisser seule avec Zaher. Tu devrais rentrer et parler posément avec elle.
- Moi : wAllah, je suis en tension et je n'ai pas envie que ça finisse mal.
- Nouredy : Calme ton nerf et redescend la pression, parce que tu te fais du mal, c'est hallucinant. Il n'y aura aucune raison à ce que ça monte en pression entre vous, si tu restes calme.
- Moi : Ça va passer, ce n'est juste pas le bon moment.
- Nouredy : Là, je vais repartir chez mes parents, et je reviendrai en fin de semaine in shâ Allah, donc à mon retour, j'aimerai entendre du positif.
- Moi : Ouais, in shâ Allah.
- Nouredy : Tout de suite après notre discussion, tu vas repartir chez Ines, et tu vas avoir une discussion posée avec elle, afin que ça s'arrange, et tu ne vas pas lâcher ton rôle de père comme ça, donc tu iras voir ton fils Junayd, tous les jours, mais aussi, tu vas reprendre contact avec ton père, peu importe comment il réagira, et in shâ Allah, on refera le point ensemble quand on se reverra.
- Moi : Je n'ai rien à dire.
- Nouredy : Alors si tu n'as rien à dire, bslama et on se revoit la semaine prochaine avec de bonnes nouvelles in shâ Allah.
Je n'avais pas rétorqué, parce que même si, ça m'avait froissé, je savais que c'était pour mon bien. Je n'arrivais pas à en voir le bout, mais je n'avais rien lâché pour autant, même si, j'y avais songé et à de nombreuses reprises. On était chacun repartit de son côté et j'avais pris la route jusqu'au Sévigné. Ça m'avait vraiment rendu très nerveux.
Une fois que j'étais rentré, j'avais vu Ines qui était posée avec Zaher, mais pas que, il y avait eu Samia avec eux. J'en avais été froissé, forcément, mais j'étais resté très calme, et j'avais juste lancé un sale regard à Ines, pour la faire réagir. Aussitôt, elles étaient sorties juste devant sa porte pour se dire au revoir. J'avais vraiment pris sur moi.
J'avais repensé à tout ce que l'on s'était dit avec Nouredy, et donc, j'avais vraiment essayé de garder mon calme. Je m'étais posé seul, dans la chambre, afin de pouvoir faire le point sur tout ce qui s'était passé ces dernières semaines, puis dans la soirée, on avait salah et cassé le jeûne ensemble, sans se calculer plus que ça. Ça avait été tendu.
Suite à ça, on était chacun partis sur ses occupations, et dans la nuit, je l'avais rejoint, afin d'échanger sur toutes ces choses qui nous faisaient défaut, forcément. Le nerf en avait pris un sacré coup, mais j'étais resté le plus calme possible, parce que Zaher dormait juste à côté. Je m'étais installé à ses côtés, et sans trop réfléchir, j'avais déballé..
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